Avis : Deux fils - Page 5

Certainement plus proche de la Nouvelle Vague française que de Woody Allen, le film se situe néanmoins quelque part entre les deux sans toutefois parvenir à la cheville de ses modèles. Loin d'être désagréable et se montrant même parfois attachant, le film souffre de cette désinvolture grave (ou gravité désinvolte), qui inspirait tellement de liberté chez Godard mais qui apparaît un peu surfaite et anecdotique ici et aujourd'hui. Il n'est pas interdit d'y trouver un certain charme mais tout cela restera très superficiel!

Il y a toujours un risque à filmer le "vide" : faire au bout du compte un objet filmique lui-même aussi creux. Choisir de filmer en caméra portée implique qu'on oublie qu'il y a un gars qui porte la caméra. Et pour l'oublier, il faut que ce qui se passe dans le cadre soit assez captivant, tel un magicien qui agite un foulard rouge de la main droite alors qu'il déplace un objet de la main gauche.

Félix Moati capte les déambulations de ce trio explosif avec une certaine délicatesse et un brin d’insolence. Le résultat ne brille pas par son originalité certes. Cependant, l’humilité avec laquelle il attrape les tensions de l’un, ou les soubresauts de l’autre, suffisent à nous faire attacher à ses personnages, tour à tour capricieux ou sincèrement paumés.

J'aurais du m'en douter en me mettant devant ce film... Avec Poelvorde et Lacoste, le scénario ne pouvait être que comique & loufoque et bien ça n'a pas loupé ! Aucune profondeur, des dialogues plus stupides les uns que les autres et franchement je n'ai pas accroché du tout. La crise mystique de l'ado m'a gavé, les relations père-fils ne sont pas émouvantes du tout et j'ai détesté ma soirée ciné ! On ne m'y reprendra plus !

Film....encourageant je vais dire pour Felix Moati (son premier !).. comédie plaisante, juste un peu lente et surtout triste, ce qui me gêne le plus. Il faut dire qu'on commence fort dans les ambiances morbides et Benoît Poelvoorde essayant un cercueil - en vertical - par exemple. Film intimiste, un peu compliqué mais heureusement pimenté par les jeux de V Lacoste, la douce Anais Demoustier et amusante India Hair, avec aussi un jeune prometteur (l'autre fils) Mathieu Capella. Un peu trop d'alcool et de fumée - c'est triste - à mon goût. Un net manque de lumière, voulu bien sur. Je ne retiens que l'étrange relation à trois de ce père et ses deux fils - étouffante, invivable, ne laissant pas d'autre place....!! **

Bien que fictionnel et pas autobiographique, Deux Fils de l'acteur Félix Moati est un premier film qui repose sur des souvenirs de sa jeunesse. Tout en sensibilité, ce métrage sur une famille atypique composée d'hommes de plusieurs générations n'oublie pas d'être joyeux et drôle.
Beatrice Delesalle

J'ai adoré, super casting mention spécial à Anais DUMOUSTIER magnifique ( je la croise dans la rue je la demande en mariage ). Le film est plutôt noir mais en réalité il est plutôt positif et bienveillant j'ai adoré la fin. Félix MOATI acteur c'était cool mais en réalisateur c'est pas mal non plus à voir le prochain. Bref, si vous aimez le cinéma Français et les beaux décors parisien hésité pas... le reste (l'histoire, le jeu d'acteur) vaut le coup aussi.

Un père légèrement à la dérive vit seul avec ses 2 fils. Il s'agit d'un film délicat, basé sur un climat, des ambiances, sur les rapports humains plutôt que sur un scénario haletant. On croit à cette famille grâce aux acteurs, on partage leurs joies et difficultés. On pense à Truffaut ce qui est déjà pas mal pour un premier film. A voir pour les acteurs.

Un très joli film avec trois personnages masculins fragiles, plongés dans leurs crises existentielles d’adolescence, d’adulescence et de milieu de vie et qui, malgré celles-ci, font fusion dans l’amour et la tendresse

Dans sa globalité, j’ai trouvé cette comédie dramatique intéressante. Le profil des trois protagonistes est assez captivant. On aura d’un côté un fils tellement surdoué qu’il est déconnecté de sa réalité et part dans des dérives car il se pense déjà en adulte. En plus de cela, pour ne pas l’aider, de l’autre côté son père et son frère sont dans une attitude très négative. Le frère depuis sa rupture amoureuse n’a plus envie de rien faire, et le père s’entête dans une voie qui n’est pas la sienne. On va donc assister à ce spectacle, d’une famille dont les membres sont en train de se détruire. Leur point commun sera la solitude car si chacun agit de cette manière, c’est qu’il se sent seul face au monde. Par contre, l’histoire ne va nulle part. Il n’y a pas vraiment de cap mais c’est tellement bien joué que c’est un plaisir à regarder. Vincent Lacoste, que j’apprécie de plus en plus, est parfaits dans la peau de ce personnage. Celui qui jouera son frère, Mathieu Capella, pour son premier long métrage est remarquable. Sa désinvolture et son arrogance à juger sa famille font mouche. Et que dire du père Benoît Poelvoorde. Avec un jeu détaché comme pris ailleurs, il est parfaitement dans son rôle. Ces trois hommes portent ce film sur le désespoir humain en faisant que la psychologique de leur personnage remplace une véritable histoire. On aura tout de même l’occasion de rire un peu avec certaines tournures de scènes qui portent des situations en dérision. C’est pile ce qu’il fallait pour ne pas sombrer dans la tristesse absolue devant cette œuvre.

Un film drôle et touchant sur les liens filiaux et fraternels, avec l'excellent Vincent Lacoste et le toujours brillant Benoît Poelvoorde, et une découverte, le jeune Mathieu Capella, qui est incroyable de justesse. Sensible, élégant, très bien écrit, admirablement joué, je recommande!

Ben non, malgre toute la sympathie que j'ai pour le comedien, pour ses comediens, cette histoire est mal ficelee, part dans tous les sens, sans vraiment s'attacher à ses personnages. On s'ennnuie ferme et on songe au film que cela aurait pu être !

Un film bien fait mais qui ne plaira pas à tous ; les blockbusterophiles ont seront pour leur frais quand les apprentis psychanalystes peuvent espérer l'orgasme. L'histoire commence par le décès de l'oncle qui amorce une période de doute existentiel pour le père et ses deux fils. Tous trois, à des moments charnières de la vie, sont paralysés par le combat décisif que se livrent Eros et Tanathos. C'est codé, lacanien, assez lent mais poétique et touchant grâce à la très belle relation entre Benoit Poelvoorde, Vincent Lacoste et le jeune mais néanmoins formidable Mathieu Capella. Beau film.

Une comédie tendre et pleine d'humour. C'est une première mise en scène très réussie pour Felix Moati !

Un joli trio d'acteur, l'adolescent tenant largement la tête d'affiche, le personnage étant la pierre angulaire de cette famille qui malheureusement cumule trop de désordre psychologique pour être crédible. Il aurait fallu se détacher du réalisme d'un Paris contemporain pour transformer le film en comédie poétique afin de faire passer la pilule.