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CH1218
152 abonnés
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4,5
Publiée le 15 juin 2019
Adam McKay dissèque le pouvoir politique à l’américaine et ses plus malsaines et abusives dérives. La première heure se concentre sur le parcours initiatique d’un gros nounours docile et fortement influencé par une épouse dominatrice. C’est sobre mais instructif. Faux générique et fin du premier acte. En gardant la même originalité dans sa ligne narrative, la suite prend cependant une toute autre tournure, à la fois glaçante et implacable. En acceptant la vice-présidence d’un novice pantin à la Maison Blanche en 2000, l’opportuniste Dick Cheney devient l’homme le plus puissant du monde. Même en connaissance des faits, ce deuxième acte se montre véritablement édifiant. Cet adjectif qualifie également l’incroyable performance d’un méconnaissable Christian Bale à laquelle viennent se greffer celles, à valeur quasi égale, d’Amy Adams, de Steve Carrel et de Sam Rockwell.
Petite pépite de biopic politique. Si tout ce qu'il y a dans le film est vrai, on peut bien pleurer. Tout est glaçant, voire pathétique, si ce n'était pas dans les hautes sphères politiques américaines qui ont donc dirigé le pays pendant 8 ans (et orienté le monde)! Bien sur le film doit bcp à son interprète Christian Bale, comme d'habitude juste énorme. Il livre une prestation haute en couleur. Une nouvelle fois, le couple qu'il forme avec Amy Adams est hallucinant. On découvre un couple avide de pouvoir et de grandeur. Prenez peur! Le reste du casting est tout aussi cinglant, bon. La réalisation est aussi pédagogique, que distrayante, drôle, inventive, percutante. Un film documentaire nécessaire. Où va le monde ?
C'est féroce et drôle, mais dans le genre humour grinçant voire noir. Cela fonctionne bien et on apprend des choses sur les Républicains et le système US. Par contre ce film ne prêchera que les convertis et rappelle le genre de documentaires et de façons de présenter les choses selon la rhétorique qu'affectionnent les Américains, des images choc, des images saccadées et entremêlées. Le comble de Vice est au final d'utiliser un peu les méthodes que le film dénonce : spoiler: quel est l'intérêt de présenter les choses via le donneur d'organe qui a sauvé Dick Cheney, si ce n'est mettre un coup de grâce au spectateur en fin de film et l'amener à regretter qu'il ait bénéficié de la greffe .
Entre fiction et réalité. Le film nous raconte l'histoire d'une personnalité politique américaine à travers son ascension au sein des différents gouvernements, ses rouages, les coulisses, ainsi que la vision et les attentes de chacun des personnages. Clairement ce film est une critique des politiciens véreux, égocentriques, carriéristes, avares de pouvoirs. Mais en s'inspirant de faits réels, voir en les relatant pour certains. A noter que les dialogues, mais surtout tout le charabias technique législatif est très recherché. Les acteurs font un super job, les costumiers, et les maquilleurs aussi (rien que pour vieillir les acteurs respect !) Un film qui nous fait dresser les poils, et qui n'est probablement malheureusement pas aussi loin de ce qu'a été, et est encore, la réalité politique.
Avec ce biopic atypique, on apprend ou on se remémore une foule de faits passionnants sur le cynisme de la vie politique américaine des 50 dernières années, dont la folle accélération de la période G.W. Bush. Les performances, phénoménale de Christian Bale en Dick Cheney brutal et matois, et impressionnante de Steve Carell en Donald Rumsfeld, tiennent le film en tension de bout en bout. Bale et Carell nous avaient déjà régalés dans leur folle équipée de "The big short". Mais le parti pris burlesque de la mise en scène nuit cependant à cette intensité, de même que le parti pris excessivement anti Républicain d'Adam Mc Kay finit par lasser. On a bien compris qu'il se veut l'autre Michael Moore du moment, mais n'est pas Costa Gavras qui veut.
Vice est une comédie assez drôle et efficace de la part d'Adam McKay (le réalisateur derrière The Big Short), sur une personnalité politique bien peu connue de notre côté de l'Atlantique mais qui a eu un impact important sur l'Amérique et le monde tel qu'il est aujourd'hui (puisqu'il a été vice-président des Etats-Unis). Le réalisateur a le don de vulgariser et tourner en comédies des thématiques très sérieuses et complexes (telle que la géopolitique ou la spéculation financière). C'est évidemment un portrait au vitriol (qui n'a logiquement pas plu à la famille de l'intéressé), d'un homme politique sans foi ni loi, ayant compris tous les rouages du système et à l'origine de l'état actuel du Moyen-Orient. L'humour grinçant marche à la perfection. Ce qui marche également à la perfection, c'est la transformation physique de Christian Bale, absolument méconnaissable grâce à son maquillage. L'acteur est toujours aussi impeccable. Le reste du casting est plutôt bien vu : Amy Adams, Steve Carell et Sam Rockwell s'avèrent assez ressemblant avec respectivement Lynne Cheney, Donald Rumsfeld et George W. Bush. Le seul bémol de ce film est peut-être qu'il est un peu trop américano-centré et certaines thématiques ne semblent pas vraiment intéressante pour un public européen. Mais sinon, c'est très réussi.
Vice est un film ayant obtenu de nombreuses nominations aux Oscars. Et ces nominations sont tout à fait méritées car c’est un biopic très poignant et dénonciateur de thématiques importantes toujours d’actualité.
Le long-métrage retrace avec succès le parcours de cet homme complexe ayant pris des décisions capitales pour le pays. L’histoire est très bien amenée, le film évolue en même temps que le personnage et gagne peu à peu en intensité. Adam McKay nous livre une critique de la politique des Etats-Unis qui fait froid dans le dos par moment. Cependant, on peut y voir également une certaine satire avec des passages dénonçant quelques situations avec humour. C’est un film qui ose dans son propos et aussi dans sa mise en scène car le spectateur sera surpris à plusieurs reprises par des choix de réalisation intéressants.
Les personnages sont crédibles et très bien présentés. L’évolution de Dick Cheney est très bien montrée, nous voyons ce personnage devenant de plus en plus attiré par le pouvoir et qui deviendra prêt à tout pour arriver à ses fins. Cette course au pouvoir va le déshumaniser peu à peu. La critique complète: https://www.cinematiccritiques.com/critiques/critique-vice-2019
Un film au fond aussi grave traité à mi chemin entre le biopic et la comédie, c'est franchement novateur et c'est surtout très réussi. Certaines périodes sont trop survolées, comme la fin du deuxième mandat de Bush Junior. Et je n'ai pas aimé la fin du film, dans laquelle le propos de Farrelly, en mélangeant un peu tout, perd de son impact.
Réalisé par Adam McKay en 2018, il s’agit d’un film-documentaire sur l’un des hommes politiques les plus influents des Etats-Unis d’Amérique, à savoir Dick Cheney (remarquablement interprété par Christian Bale). Au-delà de la description glaçante de cet individu manipulateur et arriviste, on a surtout le droit, comme dans certaines productions de Michael Moore, à une charge violente et sans alternative où le spectateur se sent totalement pris à partie. Bref, c’est un rappel historique absolument édifiant mais ce n’est pas le genre d’œuvre qui donne envie d’aller au cinéma.
Un peu déçu par le nouveau film d'Adam McKay. La première partie est assez longue et n'explore pas une facette si intéressante que cela de la vie de Dick Cheney. Le film se réveille des que l'action se déroule à Washington dans les ailes du pouvoir. Entre plusieurs scènes assez marquantes, la réalisation particulièrement tape à l'œil nuit à la force du propos. On sent l'influence de Michael Moore et de ses films les plus carricaturaux. Au final, je n'ai pas eu le sentiment d'apprendre beaucoup de ce film. La présidence de Bush Jr débordé par ses conseillers à été évoqué dans plusieurs enquêtes de journalistes plus approfondies. L'interprétation des acteurs est en revanche très convaincante que ce soit pour le rôle titre que le personnage de Rumsfield. Bilan mitigé donc mais un film qui reste intéressant.
« Vice » est un film à voir, plus pour ses qualités informatives sur Cheney et sa femme, que pour ses qualités cinématographiques. Sur le sujet: il s’agit du portrait de Dick Cheney, depuis ses études jusqu’à la vive présidence, qui finalement avait le vrai pouvoir par rapport à GWBush, avec peu de convictions personnelles mais un grand sens de ses propres intérêts et de sa femme, une républicaine convaincue qui a poussé son mari tout au long de sa carrière et l’a influencé. C’est le portrait d’un homme sans scrupule, passé à l’école de D Rumsfeld, qui lui a appris le cynisme. C’est donc un film à voir, pour mieux comprendre les ressorts de la politique américaine récente... Sur le film lui-même, le montage m’a paru assez tortueux et décousu, et la mise en scène sans grande originalité.... les acteurs sont en revanche excellents et tout à fait crédibles. Le générique qui arrive au milieu du film est hilarant et c’est une excellente idée.
Présenté comme un biopic sur la vie de Dick Cheney, "Vice" nous offre un Christian Bale absolument transformé ! En effet, même si j'ai trouvé le film vraiment très moyen dans l'ensemble, il faut lui reconnaître une chose : le travail de maquillage est exceptionnel ! L'acteur est vraiment méconnaissable et il est, à quelques petits détails près, la reconstitution parfaite du visage de Dick Cheney. Je félicite donc grandement l'équipe de maquillage pour ce travail de très grande qualité ! Mais malheureusement, pour le reste, le film n'est pas aussi extraordinaire que l'on veut bien nous le vendre. En effet, le long-métrage est assez inégal et nous propose une histoire qui va suivre toute la carrière de cet homme. Un parti-pris assez intéressant sur le papier, qui va être amené par un style proche du documentaire au niveau de la réalisation. Il y a eu un gros travail de reconstitution, il y a une voix-off, des arrêts sur image pour coller au style, etc... Mais dans les faits, le long-métrage ne réussit pas vraiment à rendre cela parfaitement agréable à suivre. Le fait de ne jamais se poser, dans l'optique d'avoir le temps de tout raconter, rend le tout assez inégal au niveau de son rythme. On passe assez vite sur beaucoup de choses. On alterne entre les séquences de son début de carrière, et celle de sa fin. Et on essaye, de manière assez peu subtile, de critiquer le gouvernement américain de l'époque. C'est donc très prétentieux dans le ton, celui-ci ne se voulant jamais neutre. Sauf que partir de ce principe, alors que Dick Cheney fait partie de ces personnes assez peu appréciables de cette époque du gouvernement américain, rend assez compliqués les moments plus intimes avec celui-ci. On ne s'attache pas à lui, et on apprend assez peu de choses à son encontre. Le long-métrage est donc intéressant pour tous ceux qui s'intéressent à cet homme, mais pas forcément pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur ce personnage. C'est très simple, cela ne va jamais bien loin dans ce qu'il essaye de faire, mais cela reste quand même plutôt bien fait au niveau de la reconstitution dans sa globalité. Pour conclure, un biopic plutôt simple dans l'ensemble.
Vice n'entre pas totalement dans le sous-genre "film d'élections américaines" (comme Front runner par exemple)), car il s'agit plus du biopic de Dick Cheney, éminence grise de la politique américaine des années Bush; mais on en est quand même pas très loin ! Le film est donc extrêmement intéressant; on apprend beaucoup de choses sur les arcanes de la politique américaine. Christian Bale est excellent (un Oscar ?) et l'ensemble est bien mené, même si les parti-pris peuvent paraître outranciers par moments. A voir.
Arriver à tenir le spectateur en haleine pendant 2h13 avec un personnage à priori sans intérêts, inconnu, laid, vil, menteur, cardiaque... tient de la gageure! Voici la première performance du réalisateur associée à l'incarnation époustouflante du personnage par Christian Bale, méconnaissable, et qui devient de film en film l'ACTEUR numéro 1. C'est inventif, drôle, outrancier, intelligent, un film à charge, véritable brûlot mené de main de maître. Le réalisateur nous avait habitué à ses mises en scène percutantes avec notamment the Big Short, déjà avec les rôles titres tenus par Bale et Carrel. C'est démonstratif et pédagogique, à la façon d'un Michael Moore qui aurait abandonné le documentaire pour de la fiction, mais on évite la lourdeur et le parti pris trop subjectif par des trouvailles cinématographiques. On rit à cette fausse scène de dialogue entre les deux époux dans leur lit qui reprend des tirades de Shakespeare, un générique de fin est bidonné en milieu de film, le film se termine réellement mais après le vrai générique de fin, restez dans la salle jusqu'au bout! Tout au long du film un narrateur scande l'intrigue et l'on comprend tout son intérêt et le ressort humoristique dans les dernières minutes seulement (non je ne vais pas spoiler), la fiction est entrecoupée de vrais/faux documentaires sur les discours qui ont conduit à l'intervention des États-Unis en Irak... Bref, c'est jouissif, c'est énorme, orienté, mais cela nous fait prendre conscience de l'incroyable ascension d'un homme dans les sphères du pouvoir américain qui n' a reculé devant aucune manipulation pour parvenir à ses fins et qui par son action malhonnête a modifié le cours de l'histoire et provoqué un chaos dont nous ne sommes pas prêt de voir la fin !