Avis sur Lost Transmissions

Premier long-métrage de Katharine O'Brien, "Lost Transmissions" est inspiré d'une expérience vécue avec l'un de ses amis. Son film raconte l'histoire de Theo, un producteur de musique, qui arrête de prendre ses médicaments contre la schizophrénie. Hannah, une amie et chanteuse, va tout faire pour l'aider avec d'autres amis à lui. Hannah brille par sa présence, et ce même si Theo la fuit à chaque fois qu'elle essaie de lui apporter son aide. Une «fuite» qui empêche de profiter pleinement de la relation entre les deux, mais aussi de comprendre pleinement ce qui lie les deux et ce qui pousse Hannah à faire autant pour lui. De son côté, Theo ne comprend pas pourquoi il a besoin d'aide. Ces deux personnages ont une fragilité qui les rend attachants, par contre on ne peut pas en dire autant des personnages secondaires. Des amis qui ont une drôle de manière de montrer leur amitié envers Theo. Le film est aussi une critique du système de santé américain qui laisse trop souvent ce type de patients livrés à eux-mêmes. Un système surchargé qui ne peut s'occuper que des gens très malades et qui laisse les autres seuls ou presque face à la maladie. Si le film est intéressant, il ne délivre jamais. L'histoire manque cruellement d'impact et le développement des personnages et des relations laissent à désirer. C'est finalement un film déprimant qui n'exploite pas son potentiel.

Mais que se cache derrière les grands yeux verts de Juno Temple ? Un mystère, une fêlure très douloureuse, une ènigme à rèsoudre peut-être! On ne sait pas! Dans "Lost Transmissions" (2019), qui s'inspire d'une histoire vraie, elle incarne une chanteuse qui s'aperçoit que son ami producteur, dont la carrière est au point mort, souffre de schizophrènie et de paranoïa chronique, pris dans ses propres illusions! Pire, ce dernier refuse de prendre ses mèdicaments pour soigner ce mal qui le ronge, au grand dam de son entourage [...] C’est une histoire un peu trop appuyèe sur la façon dont la schizophrènie dètruit la vie d’un homme! On est èmu difficilement malgrè les intentions louables de Katharine O'Brien! Simon Pegg n'est pas mauvais pour autant dans ce rôle sèrieux mais ne parvient pas à imposer Theo Ross dans la mythologie du genre! Juno se fraye un chemin pour l'aider, spoiler: en vain!
On peut toujours l'ècouter chanter plusieurs jolies chansons dans le film...

Simon Pegg semble seul, bien seul, dans ce drame qui suit un producteur de musique forcé à prendre sa retraite du fait de sa grave schizophrénie, qui veut finalement reprendre du service aidé d'une jeune femme rencontrée dans le milieu, qui voit l'homme derrière l'handicap... Dis comme cela, le scénario fait penser à un de ces beaux films gorgés d'humanité et qui fait soupirer de bonheur devant une happy-end attendue. Sauf que Lost Transmissions se perd vraiment en cours de route, et n'arrive pas à sortir de son rythme ronflant de drame mou et bavard, uniquement tiré en avant par Juno Temple (sympathique musicienne exploitée par le système du business, dont la critique est aussi fine qu'un bulldozer) et Simon Pegg (auquel le registre dramatique va assez bien aussi). La performance de ce dernier n'a rien de transcendant mais reste honnête (on repense au musicien schizo si touchant de Jamie Foxx dans Le Soliste, et on se dit que Pegg est convaincant mais à la traîne en comparaison). Seulement, le binôme en tête d'affiche a beau se donner à fond, ils sont loin de rattraper l'ensemble mollasson et assez fainéant dans l'émotion. On navigue à vue dans le scénario, et c'est bien dommage. On sent que Katharine O'Brien veut nous transmettre un message humain fort, mais la réalisation fait que l'on on ne capte pas bien.