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    Paranoïa
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Paranoïa" et de son tournage !

    Naissance du projet

    C'est au moment où Steven Soderbergh travaillait sur la post-production de la comédie de braquage Logan Lucky, fin 2016, qu'il s'est rendu compte qu'il souhaitait changer radicalement de registre pour son prochain long métrage et réaliser un film de genre. "J’avais mis en place une structure de distribution, Fingerprint Releasing, toute prête à travailler sur ce genre de projets. Durant la première semaine de janvier 2017, j’ai reçu un appel du scénariste James Greer, avec qui j’avais déjà travaillé. Il voulait savoir si j’avais un projet auquel il pourrait participer. Je lui ai dit que je n’avais rien en vue pour le moment, mais que s’il écrivait un thriller à petit budget, je pourrais le tourner durant l’été", se rappelle le metteur en scène. 

    James Greer, qui travaille depuis près de vingt ans avec son partenaire d’écriture Jonathan Bernstein, poursuit : "C’était à la fois un pari audacieux sur le plan créatif et une façon de dire ‘tope-là’. J’avoue que j’attends de tout projet qu’il me donne quelques sueurs froides : s’il n’y a rien qui me fasse un peu peur, alors ce n’est pas un projet pour moi. Pour Paranoïa, le défi reposait à la fois sur la vitesse à laquelle il allait falloir faire le film, sur un genre dans lequel je n’avais encore jamais travaillé, et sur l’envie de faire un film avec une technologie que je n’avais jusqu’à présent utilisée que pour mes loisirs."

    Références cinématographiques

    Côté références, Steven Soderbergh, Jonathan Bernstein et James Greer avaient pour modèles des classiques du cinéma se déroulant dans des instituts psychiatriques comme Shock Corridor ou Vol Au-Dessus d'un nid de coucou. Le cinéaste explique : "J’ai aussi songé à Répulsion et à Rosemary's Baby. Je me suis fait une liste et j’ai revu certains de ces films, classiques ou plus contemporains, et j’ai pris conscience que le nôtre devrait privilégier l’intensité, la gêne et l’inconfort plutôt que l’horreur et la violence."

    La choix Claire Foy

    Pour le rôle principal du film, Steven Soderbergh a songé à Claire Foy, non pas à cause de sa prestation saluée dans The Crown, mais plutôt à cause de son discours lorsque la comédienne a reçu son Golden Globe de la meilleure actrice dans une série dramatique en 2017. Il développe : "Elle était de toute évidence surprise, elle ne s’y attendait pas du tout et n’a absolument pas cherché à le cacher. Je l’ai trouvée si charmante à cet instant que j’ai eu envie de voir la série, que j’ai beaucoup aimée. Et je me suis dit que si elle était aussi différente dans la vie, alors peut-être qu’elle aurait envie d’être différente à l’écran, avec un rôle comme celui de Sawyer dans un film comme Paranoïa."

    Tourner dans un hôpital désaffecté

    L'atmosphère de Paranoïa a bénéficié du fait que l’établissement qui représente Highland Creek dans le film était un véritable hôpital désaffecté, qui s'appelait le Summit Park Hospital (se situant près de New York) et qui a récemment fermé ses portes. Le choix de ce cadre spatial témoigne de la volonté de Steven Soderbergh de tourner dans des lieux réels, à savoir un vrai hôpital. April Lasky, qui officie pour la première fois sur un film en tant que chef décoratrice, raconte :

    "L’aile dans laquelle nous avons filmé n’avait accueilli aucun patient depuis des années, mais il restait du mobilier dans de nombreuses pièces et dans des chambres. L’espace que nous avons utilisé pour la grande salle principale, dans laquelle les infirmières gardent un oeil sur leurs patients, comprenait des dizaines de fauteuils roulants que nous avons dû transporter ailleurs. Nous avons installé des lits en métal, des tables de chevet, et fixé des tubes fluorescents aux murs. C’était le plus grand décor que nous avons eu à habiller."

    Filmé d'en haut

    Le bâtiment recelait une dernière surprise pour l’équipe du film. Steven Soderbergh révèle en effet qu'il ignorait à quel point l’aspect terrifiant de cet endroit était frappant vu du ciel. C'est en visionnant les images prises par le drone qu'il s'en est rendu compte. "Nous avons filmé les plans qu’il nous fallait, puis l’équipe m’a dit de regarder attentivement ces images… Je n’avais pas réalisé à quel point cet endroit ressemble à une dent qui se dresse dans le paysage. Ça donne le frisson tellement c’est isolé. Là encore, nous avons eu beaucoup de chance !", se souvient le metteur en scène.

    Tourné avec un iPhone 7 Plus

    Paranoïa a été tourné avec un iPhone 7 Plus – Steven Soderbergh en avait trois. Ce téléphone est équipé d’un capteur photo 4K (une résolution excellente) parfaite pour projeter les images sur grand écran. Le cinéaste et son équipe ont utilisé l’appli FiLMiC Pro qui offre davantage de contrôle sur la caméra en termes d’exposition : vitesse d’obturation, température de couleur et netteté. FiLMiC Pro dispose aussi d’une fonction commande à distance, donc si le téléphone est placé dans un endroit où l'on ne peut pas voir l’écran, il est tout de même possible de tout piloter à distance par l’intermédiaire d’un autre téléphone. Soderbergh raconte :

    "Les iPhones sont légers et donc sensibles aux vibrations. Pour les plans aériens de l’hôpital, nous n’avons pas pu utiliser le 7 Plus. Monté sur le drone, le téléphone aurait vibré beaucoup trop et l’image aurait été inexploitable. Heureusement, les drones sont munis d’une caméra intégrée. Les objectifs, de la marque Moment, sont très petits. Nous en avons utilisé trois : un 18 mm, un 60 mm, et un fisheye. J’avais trois jeux de chaque au cas où j’aurais voulu les monter sur trois appareils en même temps, ce qui n’est pas arrivé. Globalement, le 18 mm a été notre objectif par défaut. Il m’est aussi arrivé à l’occasion d’utiliser l’objectif intégré, quand la focale était adéquate. J’ai finalement utilisé davantage de grands angles et j’ai placé les acteurs plus près de l’objectif qu’à mon habitude, tout cela s’inscrivant dans ma démarche visant à ‘oublier Steven Soderbergh’."

    Petit budget sur courte durée

    Paranoïa a été tourné en seulement 10 jours avec un budget d'à peine 1.2 million de dollars.

    La pièce bleue

    Tout le monde a porté une attention toute particulière aux scènes de confrontation entre les personnages Sawyer et David. La cellule capitonnée que la chef décoratrice April Lasky et son équipe avaient rendue encore plus cauchemardesque a rapidement été surnommée "la pièce bleue". Steven Soderberg déclare à ce sujet : "Les scènes qui se déroulent dans la pièce bleue sont le coeur du film, thématiquement et narrativement parlant, et je suis ravi que nos scénaristes se soient sentis suffisamment en confiance pour plonger profondément dans l’esprit des personnages et dans l’histoire afin d’écrire des scènes qui allaient durer plusieurs minutes. Ceux qui ont vu les films du début de ma carrière et en particulier Sexe, mensonges et vidéo, savent que j’adore filmer deux personnes en train de parler dans une pièce. D’une certaine manière, c’est comme ça que marche le monde."

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