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Anton de Vries
1 critique
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2,0
Publiée le 11 mars 2024
Le fond est intéressant mais la fin n'est pas celle qu'on entend et on connais à l'avance l'histoire. Donc résume je m'attendais à rien mais je suis quand même déçu.
film trés bien, couleurs variée en fonction du thèmes. Le film raconte l'histoire de Adriel et Kyona qui parcours leurs pays pour allez rejoindre le cousin de leurs pères, alors nous allons les suivre pendant leurs périple périlleux, avec des bon et mauvais moment comme le moment où spoiler: Jon enlève Kyona et Adriel, où encore la mort de Erdewan
Un film incroyable, coloré, vivant alors qu'il nous présente un monde gris. Le film est un peu rapide sur certains évènements mais c'est aussi le jeu de vouloir présenter tous les aspects de la migration, une traversée compliquée.
Il a fallu près de vingt ans pour concrétiser cette ambition au long cours, dont l’écriture a commencé au tournant du millénaire lors de rencontres thématiques organisées autour de l’animation contemporaine dans le Centre de Rencontre de l’abbaye de Fontevraud, à la fois parce que la “peinture animée” prend beaucoup plus de temps que le “dessin animé” et aussi parce qu’il était compliqué de trouver des financements pour développer un projet aussi atypique. La réalisatrice se base en effet sur l’histoire de sa propre famille à l’aube du 20ème siècle pour raconter la migration d’un groupe d’enfants à travers un continent fantasmagorique, la séparation, la perte, la pauvreté, l’humiliation, l’emprisonnement, parsemés de rares moments d’humanité, qui sont aussi le lot des migrants d’aujourd’hui.. Visuellement, ‘La traversée’ est aussi d’essence familiale, s’inspirant des croquis de la mère de la réalisatrice et du travail photographique de son mari, sous influence fauviste (on pense parfois à certaines peintures de Marc Chagall). Comme souvent avec ce genre de productions animées à haute valeur artistique ajoutée, le scénario demeure assez lâche, quoique les grandes lignes en seront évidentes pour tous…mais j’ai l’impression que si sa facture très particulière et tous les éléments culturels et informatifs auxquels on peut le rattacher rendent le résultat digne d’admiration pour un adulte-qui-essaye-de-se-mettre-à-la-place-des-enfants, les enfants eux-mêmes se montreront souvent plus circonspects, comme avec tout ce qui tranche trop radicalement avec leurs habitudes. Reste à espérer qu’il s’agit de quelque chose qui ne les a pas particulièrement passionnés sur le moment, mais dont les spécificités esthétiques leur laisseront des souvenirs plus durables qu’une quelconque production numérique interchangeable.
Ce film n'est qu'une succession de publicités de vêtements de marque portés par des gosses et de 16 ans en échec scolaire ( compte tenu de leur langage on peut le comprendre), issus des cités * . On a très peu ri, l'histoire de chacun prévisibles et sans intérêts !
"La traversée" est une fable intemporelle sur ces personnes forcées à l'exil pour une raison pour une autre. Comme le dit l'un des personnages quand Kyona est surpris de voir autant de gens différents sur la route, "tout le monde à ses raisons". Pour Kyona et son frère Adriel, la raison est simple, ils fuient leur village pour ne pas être massacrés par des gens motivés par la haine. À travers l'exil de ces enfants livrés à eux-mêmes, le récit met également l'accent sur ceux qui profitent de la misère humaine. Alors qu'ils n'ont personne pour les protéger, ces enfants sont exploités et vendus comme du vulgaire bétail à des gens malintentionnés. L'histoire est forte, mais tout l'intérêt du film réside dans sa créativité artistique. Réalisé à la peinture à l'huile sur plaque de verre, le film est de toute beauté. Il y a quelques scènes qui m'ont marqué comme celle de la traversée justement en pleine tempête ou encore l'arrivée de la grande demeure avec le contraste des "lumières" qui montre que l'environnement n'est pas accueillant. C'est une expérience à part entière qui donne un joli petit film.
Un film d'animation aux contours apaisants pour un message bouleversant. S'adressant à un public averti, ce dernier peut y déceler divers niveaux de "lecture", entre récit historique, construction d'une enfance dans un environnement peu commun et relations humaines empreintes d'une indescriptible empathie. Bref, un kaléidoscope émotionnel qui vous saisit au cœur et ne vous laissera pas indifférent.
Film d'animation rare ! L'histoire intemporelle des réfugiés qui fuient la violence à travers le parcours d'une soeur et de son frère. L'animation épouse parfaitement le récit alternant des couleurs magnifiques et des gris sombres inquiétants. Il nous émeut et fait réfléchir.
Film incroyable tout en coups de pinceau et en fureur...! Les couleurs vrombrissent, tressautent, se cognent, s'entassent et se chassent, bien plus harmonieuses que celles de l'affiche, celles du cirque notamment... on dirait du Chagall et j'aime Chagall:)) l'héroïne tisse des liens forts avec tous ceux qu'elle croise et, comme elle, on les aime ou les déteste ... La fin est très émouvante et particulièrement bien contée...!
De plus en plus de films d’animation de grande qualité et qui traitent de sujets graves, s’adressent aux adultes….. il est important de le rappeler. En effet nous avons tendance à associer film d’animation= pour enfants, NON ! Davantage encore que ces enfants d’Ukraine, au début du 20ème siècle qui fuient vers l’Europe libre, c’est l’histoire de ces déplacements de population vers un « Monde Meilleur » qui résonne ENCORE aujourd’hui. (Syriens, afghans, pays d’Afrique)
J’ai été particulièrement sensible à la beauté graphique et aux couleurs chaudes, qui embellissent cette histoire sombre. Le récit de ces déplacements de population vers un « Monde Meilleur » est un discours universel qui résonne aujourd’hui avec ces personnes qui arrivent de toutes les régions du monde….
Une histoire poignante à la portée universelle, des images sublimes... gros coup de coeur pour ce film, l'un des meilleurs depuis des années en matière d'animation. À voir absolument!
Kyona et Adriel sont à peine sortis de l’enfance et doivent prendre le chemin de l’exil après que leur village a été la cible de persécutions. Brutalement séparés de leurs parents, pris dans une rafle, ils échouent dans une grande ville où ils trouvent refuge au milieu d’autres enfants perdus. Leur long exode vers un pays plus clément sera ponctué d’épisodes heureux ou malheureux : une traversée périlleuse, un cirque accueillant, la prison….
La réalisatrice Florence Miailhe a plongé dans son histoire personnelle pour raconter celle de Kyona et Adriel : sa propre mère avait dû traverser la France en juin 40 avec son frère et ses arrières-grands-parents avaient fui avec leurs neuf enfants les pogroms juifs d’Odessa au tournant du vingtième siècle. Elle fait le pari réussi de l’intemporalité et de l’universalité en refusant d’ancrer son histoire dans un lieu ou dans un temps spécifiques. On pourrait être dans l’Europe de la Seconde guerre mondiale ou dans le Moyen-Orient contemporain : les épreuves que les migrants doivent endurer sont hélas toujours aussi atroces.
Cette description, aussi poignante soit-elle, n’est pas très originale. L’exode et ses avanies ont déjà fait l’objet d’un si grand nombre de livres ou de films que "La Traversée" ne peut guère nous surprendre.
En revanche, c’est la technique utilisée qui m’a laissé sans voix. "La Traversée" est un film d’animation tourné sur des plaques de verre. Je ne comprends rien à la phrase que je viens d’écrire, que je suis allé piocher dans le dossier de presse. Mais je n’ai pu qu’être fasciné par la maîtrise et la beauté de ce film : c’est une véritable féérie de couleurs qu’on voit se déployer sous nos yeux ébaubis dans un pur spectacle chromatique dont le sujet finit par s’effacer.