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    The Lodge
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    2,1
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    RedArrow
    RedArrow

    1 528 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juin 2020
    Remplacer leur mère suicidée par Grace, l'inconnue qui leur a volé leur père et détruit leur famille...
    Reconstruire un semblant de famille avec celle qu'ils jugent responsable de tous leurs maux...
    Devant l'insistance de leur père, Aidan et Mia acceptent à contrecoeur de partir avec ce dernier et sa nouvelle fiancée dans un chalet isolé pour passer Noël ensemble. Obligé de se rendre à son travail, le père laisse Grace seule avec ses deux enfants...

    Aaah, on l'attendait de pied ferme le nouveau film de Veronika Franz et Severin Fiala, auteurs du formidable "Goodnight Mommy" ! Et c'est donc avec joie que l'on découvre le duo plonger à nouveau dans la noirceur psychologique autour du rapport maternel.
    Ici, d'un côté, il est question du deuil impossible de deux enfants, d'un amour pour une mère qui tourne même à la dévotion unilatérale pour elle au-delà de la mort, et, de l'autre, d'un rejet total de celle qui prétend la remplacer, celle qui a "tué" leur mère à leur yeux. Ajoutez à cela, le passé trouble de la jeune femme avec une secte et vous obtenez le bouc-émissaire parfait aux yeux de ces deux bambins.
    Une fois isolés dans le chalet, le séjour de Grace, Aidan et Mia va d'ailleurs être le catalyseur de toutes les tensions psychologiques qui prédominent entre eux (et en eux) jusqu'au point de non-retour...

    "The Lodge" est un film malin, même très malin pour aller extirper quelque chose de très malsain dans les traumatismes de ses personnages et s'en servir pour construire une espèce de fable en mode "arroseur arrosé" particulièrement noire et glaçante.
    Globalement, par ce qu'il va explorer comme part sombre chez l'individu dans ce contexte, le long-métrage va jusqu'au bout de ses intentions et prend un plaisir quasi-sadique à torturer l'esprit de ses personnages/victimes. La folie ambiante du discours se dessine de manière croissante au fur et à mesure que ses intentions perverses sont dévoilées et la mise en scène est toujours là pour pousser assez loin les curseurs de son atmosphère austère tout en en accentuant la portée symbolique par des plans lourds de sens. La distribution d'acteurs est également à saluer à ce niveau, Riley Keough livre encore une fois une vraie performance à travers la perte de repères son personnage (les enfants sont aussi excellents !).

    "The Lodge" est donc un vrai plaisir à découvrir pour tous les amateurs de films n'hésitant pas à aller du côté très obscur de la psychologie humaine mais est-il aussi incontournable que "Goodbye Mommy" sur ce plan ? Même s'il ne démérite pas, la réponse sera hélas négative, et ce pour plusieurs raisons.
    D'abord, tout simplement si vous connaissez le coeur du sujet du premier long-métrage de Veronika Franz et Severin Fiala, il est fort à parier que, lorsque ce nouveau film arrivera à un embranchement crucial de son récit, vous devinerez aisément sur quelle route le duo va choisir de vous conduire, gommant tout effet de surprise sur certaines révélations.
    Le problème se pose aussi si vous n'avez pas vu "Goodnight Mommy" d'ailleurs, cette partie centrale du film est hésitante sur le suspense qu'elle veut entretenir, "The Lodge" semble en effet vouloir éviter la mécanique du "gros twist" pour se concentrer sur les répercussions de son mystère mais le dosage d'indices quant à sa résolution s'en retrouve ainsi mal dosé et en dévoile beaucoup trop sur la piste à privilégier (vraiment dommage).
    Enfin, toujours au même moment, "The Lodge" connaît aussi un important ventre mou en se répétant beaucoup sur la déchéance mentale d'un personnage. Certes, à travers ce dernier, on sent bien la volonté de fournir un portrait psychologique plus fourni qu'à l'accoutumée mais, à trop s'y attarder, le film perd en puissance pendant bien trop longtemps avant de se ressaisir.

    Avec ce manque de maîtrise dans une partie déterminante de son récit, "The Lodge" n'égale pas le coup d'éclat de la précédente réalisation de ses auteurs mais, sur tout le reste, ne boudons pas notre plaisir, les films osant s'aventurer avec un tel jusqu'au-boutisme dans les rouages de la noirceur humaine sont si rares...
    Floki
    Floki

    7 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 juin 2020
    Qu'est ce que c'est long.... MAIS C'EST LONG ! En plus, c'est pas un film d'horreur. L'histoire met trop de temps a se donner, c'est lent, faut vraiment avoir envie...
    Shelby77
    Shelby77

    139 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 novembre 2020
    Je m'attendais à beaucoup mieux, pour tout dire. Au final ce film est un huis clos qui respecte le cahier de charge de film d'horreur, mais l'histoire désintéresse vite le spectateur. Les dernières minutes sont en total déphasage avec la quasi-totalité du film.
    Céline D
    Céline D

    11 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 mai 2020
    Un synopsis basique mais ouvert qui laisse une grande possibilité de mener un thriller angoissant pourtant il n'en est rien.
    La seule angoisse du film réside dans les plans interminables et redondants.
    L'histoire est complètement a côté et pas crédible pour un sou.
    Un père mou, naïf et mièvre qu'on a envie de malmener... spoiler: tes enfants viennent de perdre leur mère d'un suicide par balle et toi t'as la merveilleuse idée de les faire passer leur premier Noël avec ta nouvelle meuf que tu sais être psychologiquement farcie.

    spoiler: Des enfants de 8 et 13 ans experts en psychiatrie lourde, mise de pression et maîtres de l'illusion qui n'ont rien a envier a Messmer et Mata hari,

    Et une belle mère qui aurait pu être intéressante si son portrait n'était pas râté.
    La joyeuse troupe dans un scénario complètement a côté de la plaque...
    L'incohérence est a la mode dans les thrillers psychologique et c'est sur cette seule base que se fait tout le film.
    Bref s'aurait pu mais c'est pas...
    Shirokuromelt
    Shirokuromelt

    21 abonnés 356 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 mai 2020
    Alors certes oui l'ensemble du cahier des charges du film psychologique "d'horreur" moderne est respecté: sons stridents, musique étrange, coup d'archet nerveux, longs plans fixes évoquant des natures mortes et intrigue déroutante etc, mais c'est vraiment tout ce que le film propose et j'imagine que cela a suffit aux réalisatrices pour penser que leur film était une puissante oeuvre d'art, car tout cela ne manque évidemment pas de prétention, comme les Hereditary et mise à mort du cerf sacré en leur temps. L'ennui c'est que le scénario ne tient tout simplement pas débout, et poussé par l'agacement je dirais même que l'histoire est débile, tout simplement, complètement invraisemblable, les incohérences sont faciles à lister...une personne au passif psychotique tu lui confies un flingue, et la charge de 2 gosses dans un chalet au beau milieu de nulle part, normal: parce que le papa doit aller bosser il laisse tout ce petit monde en plan (alors qu'il est même pas obligé), normal... et les gosses décident de jouer à cette personne un tour complètement wtf notamment en faisant disparaitre ses médicaments alors qu'ils la savent instable, nooooormal... complètement débile. Et le film n'existe que grâce à ce récit capillotracté médiocre, on sent bien la réa en avait rien à foutre de l'histoire mais tenait surtout à pondre un film qui accumulerait, telles des casseroles, toutes les caractéristiques prétentieuses de "l'horreur moderne". C'est en fait un drame psychologique très convenu, bien trop long, mal mis en scène, mal raconté et bouffi de prétention. Perte de temps pure et simple.
    Charles P.
    Charles P.

    10 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 juin 2020
    film plat et sans interêt....
    sujet mal traité, personnages insipides, il ne se passe strictement rien. Nous nous sommes ennuyé du début à la fin. Il ne se passe rien.... Fuyez en courant (nous on court toujours)
    NoSerious Man
    NoSerious Man

    163 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juillet 2020
    Richard (Richard Armitage) venant de perdre sa femme, suicidée sans raison apparente, ambitionne d'épouser Grace (Riley Keough) pour compenser sa douleur. Ne parvenant à faire le deuil, les jeunes Aiden et Mia (Jaeden Martell et Lia McHugh) voient d'un mauvais oeil l'arrivée brusque de cette femme au sein de leur châlet. En pleine absence du père, les deux enfants se retrouvent un jour bloqués en compagnie de leur énigmatique belle-mère dans leur modeste demeure ; pourtant le lieu où parano et mauvais tours se confondent à ses yeux... Et chacun de déterrer la peine et la rage de l'autre dans une lente décadence qui n'épargnera aucun des quatre gens. Qu'il est bon parfois de tomber sur une rareté sans en attendre quelque chose d'aussi brillant ! Sur le papier une histoire classique mais aussi plaisante pouvait mettre l'eau à la bouche. "The Lodge" est un thriller aux images incommodes à en crever et qui prennent leur temps au point d'en devenir limite ennuyeux à en réveiller les morts tout ce qu'il y a de plus intriguant. Quiconque connaissant Carpenter ou Haneke fait le lien directement avec les classiques du huis clos, ses infinis décors couverts de neige contre lesquels se bat un cercle restreint de personnages a posteriori en terrain familier pour finalement peu de rebondissements. Complots, suspicions, ou tout simplement besoin de cracher un grand coup son mal être, le tout avec un soupçon d'offensive religieuse, tout ceci ne manque pas d'être déduis par quiconque faisant l'effort de chercher la source du mal. Par ses emprunts formels à "Shining" (pour les décors), "The Thing" (explicité par la séquence de la TV) en passant par "Funny Games" et "La Main sur le berceau" (pour le home invasion), spoiler: (explicité par une scène ô combien oppressante s'achevant dans les escaliers du grenier)
    "The Lodge" a pour toile de fond et de plus belle l'intrusion d'une individue au sein d'une famille jusque ici bien rangée, et la relative complexité de celle-ci m'a tenu éveillé du début à la fin. La sobriété des décors et de la mise en scène en général étant bien sûr un avant-goût non négligeable, Severin Fiala et Veronika Franz nous servent un véritable portrait croisé de trois pauvres états d'âme formidablement retranscrits... spoiler: ...de cette belle-mère incapable de s'intégrer dans sa nouvelle famille à Mia, en incapacité de deuil.
    Sous un regard innocent, nous observons trois mondes sur le point de basculer et les blessures qui en jaillissent, en nous posant bon nombre de colles sur les faits et gestes, ainsi que les troubles profonds des personnages. Dans ce film, le cocon parental est victime de la cécité provoquée par le deuil et le besoin d'un repère (représentée par la figure paternelle en quête d'un objet de consolation). spoiler: Sans oublier la femme étant rejetée par les enfants du mari, dont elle soupçonne les jeux contre sa faveur ne faisant d'agrandir la jalousie poussant au meurtre et à la folie.
    L'ensemble est riche en interprétations parfaitement lisibles, par rapport à d'autres thrillers macabres de la sélection Gérardmer 2020 tels que le pauvrissime et poussif "Répertoire des villes disparues". De nombreuses séquences en appel telles que le prologue, la douche, le lac et le chat (que je ne dévoilerai pas davantage sous peine de rompre l'interprétation assidue de quiconque l'ayant vu) trouvent réponses dans une seconde partie non pas moins riche en identité esthétique mais toujours plus en révélations mystiques sur les personnages et leurs motivations. La nature bien sûr joue aussi un rôle méditatif imposant, notamment la neige, personnage à part entière et métaphore classique des maux glaciaux qui étreignent la petite famille tout le long.
    spoiler: La femme n'étant pas à son coup d'essai comme le démontre les quelques flashbacks, elle tue brutalement ce qu'il reste de la famille par des images très explicites, triomphant ainsi des absences dont elle a souffert. Littéralement, une profanation de sépulture encore toute fraîche.
    Sur-ce, "The Lodge" est un thriller extrêmement cohérent à la fois narrativement et esthétiquement, à l'horreur montrée de manière minutieuse et sans pitié aucune. Car au-delà du schéma thriller commun, se dresse une parabole du deuil et de l'acceptation de l'autre, au suspense exubérant qui ne néglige pas les twists cohérents et les révélations. Film d'une mélancolie et d'une crasse incommode, "The Lodge" répond aux codes d'un grand classique de Gérardmer et vaut incontestablement le statut d'incontournable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 juillet 2020
    Un grand film - sans doute un peu trop subtil - sur l'impossibilité pour les humains d'être ensemble autrement que dans une commune soumission à un dieu...
    Anna_
    Anna_

    14 abonnés 701 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 octobre 2020
    Un père décide d'emmener ses enfants en vacances quelques temps après le suicide de leur mère. Il en profite pour inviter sa nouvelle femme. Une fois arrivés dans un chalet isolé, il doit partir pour le boulot et tout naturellement il confie ses enfants à sa nouvelle femme qu'il connait à peine (alors que je le rappelle, ils viennent de perdre leur mère).

    Voilà donc les enfants coincés avec leur belle mère qu'ils ne peuvent pas supporter dans un chalet perdu : pas de réseau, personne à des km à la ronde, 1 mètre de neige, ... Le décor est posé, facile pour un film d'horreur, il pourrait se passer n'importe quoi ensuite : un tueur, un ours, même une souris qui coupe les fils électriques et ça pourrait faire un film d'horreur. Là il ne se passe rien, on assiste à des loooooongs plans, les personnages sont tous psychologiquement instables mais pour le coup la personnalité de chaque personne est bien développée, enfin essentiellement le côté malsain de chacun bien sûr.

    La fin ? Euh....faut qu'on m'explique, j'ai pas tout compris. Dans sa deuxième partie, le réalisateur prend des chemins très sinueux et on a un peu l'impression que ça part dans tous les sens. Dommage.
    lucky_luke95
    lucky_luke95

    10 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 octobre 2020
    C'est d'un ennuie. Il ne se passe rien. C'est mou. C'est lent et la fin est très décevante. On attend plus mais finalement rien ne se passe.
    FaRem
    FaRem

    7 406 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2020
    Richard souhaite que ses enfants apprennent à faire plus ample connaissance avec sa nouvelle compagne et décide d'emmener tout le monde à la montagne pour passer les fêtes de fin d'année en famille. Alors qu'il doit s'absenter quelques jours pour le travail, les enfants sont forcés de rester seuls avec leur belle-mère au passé trouble. "The Lodge" est un drame horrifique et psychologique qui m'a agréablement surpris. Je n'avais pas été emballé plus que ça par "Goodnight Mommy", le précédent long-métrage de Severin Fiala et Veronika Franz et je suis content de voir que je n'aurais pas à reprocher les mêmes choses à ce film. Leur premier film était prévisible et manquait de sensations fortes. "The Lodge" garde cette base du drame familial, mais est bien plus efficace en plus d'être surprenant. Le scénario est vraiment bien ficelé et réserve quelques surprises grâce à des fausses pistes bien utilisées. Pour l'histoire, c'est donc beaucoup mieux par contre le film aurait pu être un peu plus effrayant. L'ambiance est pas mal et surtout constante, mais il n'y a rien de vraiment angoissant alors qu'il y a tout pour. Sans être aussi glauque et en étant plus focalisé sur le huis clos, le film m'a un peu fait penser à "Hereditary" puisque cela parle également spoiler: du deuil et d'une secte.
    S'il ne s'agit pas d'un grand film d'horreur, "The Lodge" est un bon film se déroulant à huis clos avec une superbe Riley Keough et un dénouement vraiment réussi et surprenant.
    Frédéric M.
    Frédéric M.

    149 abonnés 1 725 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 janvier 2021
    Un bon film avec une bonne ambiance, un bon jeu d'acteurs. Le film se devine très rapidement, et demeure un chouia trop long, mais ça demeure une curiosité.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 395 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 juillet 2020
    La première moitié de The Lodge donne une sensation inconfortable similaire à celle de regarder Hereditary et Midsommar mais devient ensuite obsolète et plate. La torsion est boiteuse et la fin semble trop lente et précipitée en même temps. Un grand film d'horreur vous laisse penser à son histoire pendant des jours. Il s'agit plus d'une femme aux prises avec l'anxiété ou la santé mentale ensuite c'est tellement lent et vous pouvez deviner tous les rebondissements. Quelques scènes et plans n'avaient aucun sens comme si cela n'avait rien à voir avec le scénario. Et tout le temps j'ai continué à regarder ma montre pensant que la fin compenserait tout. Ce film est si lent et terriblement ennuyeux. J'avais envie de l'éteindre mais j'espérais que ça irait mieux. Si vous avez envie de regarder un film prévisible déprimant et ridiculement trop long alors foncez...
    Pascal I
    Pascal I

    665 abonnés 4 048 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2020
    Comme peu vu la note globale (toutefois 6/10 sur IMDb), j'ai adoré ! Un pur drame ponctué de quelques scène sous tension (utile, pas utile ?), en presque huis clos, avec une mise en scène judicieuse vu le contexte et surtout la fin, et une ambiance générale qui donne le "la".
    Le déroulé oriente le spectateur sur beaucoup de fausses pistes (à loisir), excellent sur ce point, le final est scotchant ! 4/5 !!!
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mars 2020
    Le duo de réalisateurs à l’origine de ce thriller avait déjà fait ses armes dans le même genre avec le remarqué mais relativement remarquable « Goodnight Mommy » il y a cinq ans. On retrouve le même type d’atmosphère inquiétante et anxiogène dans « The Lodge », une atmosphère particulièrement soignée et esthétiquement très réussie, notamment par ce contexte d’isolement dans un vieux chalet cerné par la neige. Cependant, rien d’extraordinaire ici puisque sur la forme on retrouve beaucoup ce qui fait actuellement le succès de la nouvelle mouvance horrifique du cinéma indépendant américain. On pense notamment aux films de Robert Eggers et surtout Ari Ester et ses fantastiques « Midsommar » et « Hérédité ». C’est d’ailleurs ce dernier qui revient souvent à l’esprit ici que ce soit dans la manière de filmer, celle de prendre son temps pour instaurer un climat délétère et celle de conclure de manière nihiliste au possible. Donc, pour le côté innovant, c’est raté même si la promesse artistique est ici tenue. Attention cependant à ce que ce modus operandi ne fasse pas trop d’émules au risque de lasser et de virer au plagiat si elle se perpétue.



    « The Lodge » est vendu comme un film d’horreur et les deux tiers du film laissent planer le doute sur l’intervention possible du fantastique. Mais peu importe l’interprétation que l’on en fera, on est dans un thriller psychologique dont l’angoisse prédomine sur une quelconque apparition horrifique d’origine fantastique. Le stress est palpable durant tout le film et le scénario entretient de manière probante le doute jusque à la fin mais il n’y a pas de réels sursauts. Quant aux rebondissements permettant de comprendre le fin mot de l’histoire, ils sont plausibles et bien amenés. Il n’y a donc rien à redire sur l’esthétique léchée du long-métrage tout comme sur l’histoire qu’il propose. C’est maîtrisé de bout en bout mais cela n’empêche pas que tout cela nous apparaît quelque peu trop calculé comme si les cinéastes/scénaristes étaient bien trop sûrs de leur petit effet sur le spectateur. A tel point que cela vire même à la prétention, un sentiment de prétention préjudiciable à l’appréciation de « The Lodge » surtout si l’on garde en tête que ce type de films a déjà été fait et en bien mieux (avec « Hérédité » donc).



    Le film contient son lot de séquences assez radicales et marquantes qui imprègnent l’esprit comme l’ouverture et son suicide choc. On pense également à la conclusion qui fait froid dans le dos en ramenant les dérives sectaires au centre du sujet. Par ce biais, on pense aussi fortement au méconnu « The Invitation » de Karyn Kusama. Mais comme le duo de cinéastes a tendance à trop se regarder filmer et qu’il opte pour un rythme trop lancinant qui empêche le spectateur de s’investir complètement dans ce mystère paranoïaque. On trouve intéressant en revanche de prendre la point de vue des enfants dans la première moitié puis celui de la belle-mère dans la seconde, mais ce n’est pas toujours exploité au mieux. En résulte un film intrigant, plutôt bien ficelé, beau à regarder et sombre au possible mais qui pêche par sa prétention et plie sous le poids de références trop évidentes et récentes.



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