Une idée d'écrire
Paul Otchakovsky-Laurens n'est pas écrivain mais à force de lire, de côtoyer et d’entendre les écrivains en parler, le réalisateur a fini par avoir une petite idée de ce que c’est qu’écrire : une idée évolutive, qui se modifie à chaque rencontre, à chaque confrontation avec une nouvelle écriture. Il explique :
"Il y a cependant des fondamentaux – la composition, le rythme, les ruptures, les syncopes – que j’ai retrouvés, particulièrement au moment du montage. J’étais aux côtés de Camille Cotte pendant toute cette phase et cela m’est apparu très évident. Editer des livres, on peut penser et bien sûr ce n’est pas faux, que ça évoque plus la production que la réalisation. Il y a beaucoup de similitudes entre le métier de producteur et celui d’éditeur. Cependant, éditer des livres, sur la durée, constituer un fonds, cela peut s’apparenter en plus hasardeux à la réalisation d’un film, en effet, un film unique en continuel mouvement."
Voix-off
Comme Paul Otchakovsky-Laurens se raconte et se dévoile dans le film, le cinéaste a eu recours à l'usage d'une voix-off. Il confie : "Et même au départ, j’y intervenais à la manière d’Avi Mograbi (d’ailleurs, pour ma première apparition, à l’image, afin que les choses soient bien claires, j’avais prévu des sous-titres en hébreu...). Il y avait donc un mélange de direct et de voix off. Mais comme il est apparu très vite que j’étais un très mauvais acteur, j’ai rebasculé tout en voix off, me contentant d’apparitions muettes... Sinon, tout à été écrit avant le tournage, principalement, très peu pendant le montage, quelques modifications aussi ont été faites au montage."