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    Burning
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    193 critiques spectateurs

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    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    392 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2018
    On en parle de cette sublime réalisation ? Parce que c’est tout simplement un travail d’orfèvre de la part du cinéaste. L’ambiance qu’il parvient à créer est si sensible à l’écran qu’on a du mal à s’en détacher. Du jeu sur les couleurs en lien avec les saisons (automne et hiver) à la douceur des mouvements de la caméra, on a affaire à un film qui mérite d’être nommé pour ce qu’il est : un chef-d’œuvre.
    poet75
    poet75

    261 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 août 2018
    Dans « Poetry », son film somptueux et bouleversant sorti en 2010, le coréen Lee Chang-dong mettait en scène une dame âgée, atteinte par un début de maladie d’Alzheimer et s’inscrivant néanmoins à un cours de poésie proposant, comme objectif, la rédaction d’un poème. Aujourd’hui, avec « Burning », le cinéaste raconte l’histoire de Jongsu, un jeune garçon qui se rêve en écrivain, se promettant d’écrire sans tarder un roman, à l’instar de William Faulkner, son auteur de prédilection. Or, si, tout au long du film, on ne voit pas le garçon écrire une seule ligne de ce livre fantasmé, on a aussi le sentiment que c’est peut-être bien le film lui-même qui est le roman projeté par Jongsu. Lui-même devient personnage de son propre roman, lui ainsi que Haemi, la jeune fille qu’il rencontre par hasard et qui se fait reconnaître à ses yeux comme une amie d’enfance que le garçon trouvait autrefois « moche » mais qu’il avait néanmoins sauvée d’un puits dans lequel elle était tombée (c’est du moins ce qu’elle prétend, car Jongsu ne garde aucun souvenir de l’événement).
    « Moche », Haemi l’était peut-être dans le passé, mais elle ne l’est certes plus aujourd’hui, bien au contraire et Jongsu ne tarde pas à être séduit et à passer dans son lit. Cependant, si la jeune fille est belle, joyeuse, attractive, elle n’en révèle pas moins ses zones de mystère et ses fêlures d’âme, ainsi que ses aspirations. Et puis, elle a, pourrait-on dire, une fâcheuse tendance à l’évaporation. Elle disparaît une première fois pour un voyage en Afrique, laissant à Jongsu le soin de s’occuper de son chat (un chat dont on se demande, pendant une bonne partie du film, s’il est ou non réel !). A son retour, le garçon découvre avec effarement qu’Haemi n’est pas seule. Elle revient accompagnée de Ben, curieux jeune homme riche et oisif dont elle s’est manifestement éprise. Commence alors un triangle amoureux bourré d’étrangeté et d’ambiguïté. Non seulement Ben ne congédie pas Jongsu mais il semble comme attiré par lui, allant jusqu’à lui faire des confidences, lui révélant qu’il brise parfois son oisiveté en incendiant un de ces serres couvertes de plastique extrêmement abondantes dans la campagne de Corée.
    Le mystère, diffus tout au long du film, s’épaissit lorsque disparaît une deuxième fois Haemi, non plus pour un voyage, mais sans que personne ne sache (apparemment, en tout cas) ce qu’elle est devenue. Elle s’est comme évaporée. Tout en s’occupant de la ferme paternelle, travail qu’il doit exécuter du fait que son père a des démêlés avec la justice, Jongsu mène ses investigations afin de découvrir la vérité à propos d’Haemi dont il est toujours éperdument amoureux. Pour ce faire, soupçonneux quant à l’implication de Ben, il le prend parfois en filature. Mais ce dernier n’est pas le moins du monde effarouché et semble avoir gardé plus que de l’affinité pour Jongsu.
    Inspiré d’une nouvelle de l’écrivain japonais Haruki Murakami (« Les Granges brûlées »), écrivain qui s’est spécialisé dans l’écriture de récits mêlant subtilement l’étrangeté au quotidien le plus banal, le film en conserve indéniablement l’empreinte. Comment le définir ? Mélodrame, thriller, film social, film symboliste, il est tout ça à la fois. Ce qui est sûr, c’est qu’une telle œuvre ne peut convenir à ceux qui n’apprécient que les histoires à la Sherlock Holmes, c’est-à-dire s’achevant par la résolution de tous les mystères. Dans « Burning », la tension accumulée au cours du film conduit vers une inéluctable violence qui non seulement ne résout rien mais augmente encore les incertitudes. Comme l’explique lui-même Lee Chang-dong dans une interview, « dans un polar, généralement, tout mystère s’éclaire à la fin. Je crois, moi, que nos vies sont des énigmes que le temps n’éclaircit jamais vraiment. » Son film en donne la démonstration et, de ce fait, accorde un grand espace d’imagination pour le spectateur. Comme Jongsu, chaque spectateur se demande ce qu’est devenue Haemi, pourquoi elle a disparu. D’autant plus que, comme Jongsu également, chaque spectateur garde en mémoire les deux scènes les plus belles du film, toutes deux se focalisant sur le personnage d’Haemi : l’une la montrant mimant avec gourmandise et sensualité l’épluchage et la dégustation d’une mandarine, l’autre la montrant poitrine dénudée dansant à la manière des femmes du désert du Kalahari, en Afrique. C’est la danse des « little hungers » et des « big hungers », autrement dit de la petite faim corporelle et de la grande faim de l’esprit, la faim de qui cherche un sens à la vie. Pas sûr que ce film ait l’ambition de définir ce sens, mais il met si bien en scène le mystère que cela suffit amplement à combler les appétits et à fasciner les regards.
    Counch88
    Counch88

    4 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 août 2019
    Film sublime, la mise en scène est sobre , belle, et nous plonge dans l'intimité des personnages.
    L'interprétation des acteurs est superbe, mention spéciale à Steven Yeun, parfaitement ambigu et mystérieux.
    Histoire d'amour sur fond de drame social, le film nous transporte au coeur de la société coréenne où vont se rencontrer 3 jeunes issus de classes sociales bien différentes. Le film multiplie les contre-pieds et prend parfois l'aspect d'un thriller, mais c'est bien un drame social qui se présente à nous. Les dialogues sont très intéressants, la photographie est superbe, et les thème abordés sont importants. La lenteur de la mise en scène va évidemment bloquer les spectateurs mal habitués, mais si l'on prend le temps d'apprécier le scénario et de s'intéresser aux protagonistes, le voyage vaut vraiment le coup.
    Dvoraïakowski
    Dvoraïakowski

    16 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2018
    Des visages aussi lunaires que lumineux, Miles Davis et les fantômes d'Haruki Murakami dans la brume électrique sud-coréenne peinte par Lee Chang-Dong... "Burning" est enfin en salle. Un trio fabuleux ici en photo, qui rappelle celui de "Jules et Jim" ou encore celui de Jim Harrison dans "Un bon jour pour mourir". C'est presque un film insoluble - dans les deux sens du mot. Difficile à résoudre car beaucoup de mystère et difficile à dissoudre car inoubliable.
    Ufuk K
    Ufuk K

    478 abonnés 1 418 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2018
    " Burning " présenté lors du dernier festival de cannes aurait pu être un chef oeuvre. En effet ce film qui selon beaucoup aurait mérité la palme d'or est un film mystérieux, durant toute la projection je ne savais pas à quoi m'attendre dans un récit qui mélange romantisme et thriller qui m a tenu en haleine jusqu'au denouement. Hélas j'ai trouvé que beaucoup de questions reste sans réponse laissant une impression mitigé au final. C'est vraiment dommage.
    cylon86
    cylon86

    2 316 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2018
    Pour son nouveau film, Lee Chang-Dong surprend en adaptant une nouvelle de l'auteur japonais Haruki Murakami dont il tire un film de quasiment 2h30 ! Avec "Burning", Chang-Dong reste fidèle au style de l'auteur, laissant flotter le mystère, filmant des personnages perdus avec leurs névroses tout en fustigeant sévèrement la société sud-coréenne où ne cessent de poindre les différences entre les classes. Intriguant de bout en bout, "Burning" n'annonce jamais clairement où il va et c'est pour cela qu'il est aussi fascinant, laissant le spectateur et le personnage principal tâcher de comprendre quelque chose à ce qu'il se passe et à dénouer le vrai du faux, la vérité du fantasme. Un peu trop long pour son propre bien, le film n'en dégage pas moins une belle ampleur, prenant son temps pour instaurer le mystère et les personnages. Chaque scène est superbement pensée et découpée (avec à la clé de très longs plans) et Lee Chang-Dong sait capter le mystère entourant la vie et plus particulièrement la jeunesse un peu perdue, s'inventant des histoires pour combler une vie parfois un peu morne. Porté par un trio d'acteurs saisissants, "Burning" invite à la réflexion et à se plonger dans l’œuvre de Murakami où la banalité de la vie est transcendée par le mystère.
    cineccita
    cineccita

    43 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2018
    Le réalisateur est maître dans l'art de filmer, les prises de vues sont magnifiques, un formidable thriller digne des plus grands.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    239 abonnés 1 606 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2019
    Où il est question d'un apprenti écrivain, d'une jeune femme triste, d'un homme riche qui "s'amuse", du sens de la vie, d'une disparition, d'une obsession pour une serre brûlée et un puits... Voilà un film bien mystérieux, fidèle au style de Murakami dont l'un des textes donne la matière de ce film. Thriller suspendu ? Film politique sur les rapports entre riches et pauvres ? Réflexion sur la création littéraire ? On hésite entre réalisme et imaginaire. C'est tantôt fascinant, tantôt flottant et languissant, toujours intrigant. Et ponctué de quelques scènes très poétiques, dont l'une à la campagne, scène de danse gracieuse et mélancolique. On garde le film en soi quelque temps après la fin.
    nadège P.
    nadège P.

    125 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2018
    Pour moi c'est un film vraiment puissant et fascinant.
    Il y a une intrigue très efficace et une critique acerbe de la société.
    La lenteur et la psychologie du film ne plairont pas à tout le monde, sans parler de la durée (2 h 30) c'est dommage mais c'est un film à voir.
    Sylvain P
    Sylvain P

    315 abonnés 1 340 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 août 2018
    Composez un trio avec 2 ploucs neurasthéniques et un fils à papa probablement psychopathe, et laissez les en roue libre, sans scénario et sans vision et vous obtiendrez un drame de 2h30. Si encore vous soigniez la composition graphique, on pourrait vous pardonner, mais si vous réalisez Burning, on ne vous pardonnera probablement pas...
    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2018
    ‘’Burning’’ est l’adaptation de la nouvelle ‘’Les Granges brûlées’’ de l’écrivain japonais Haruki Murakami (elle-même inspirée de la nouvelle ‘’L’incendiaire’’ de Faulkner). Réalisé par le sud-coréen Lee Chang-dong (metteur-en-scène du superbe ‘’Oasis’’ en 2002), ‘’Burning’’ a été acclamé par les journalistes français comme étrangers au festival de Cannes. Et si ces derniers lui ont décerné le prix FIPRECI, le film de Lee Chang-dong fut oublié au palmarès ‘’officiel’’. Cet oubli fut d’ailleurs rudement blâmé par l’ensemble des critiques cinématographiques. En l’état, il est vrai que ‘’Burning’’ avait largement sa place au palmarès et aurait pu facilement avoir n’importe quel prix. Toutefois, l’oubli peut s’expliquer : ‘’Burning’’ est en effet un film très désarçonnant, et qui n’est pas des plus accessible.

    Jongsu (Yoo Ah-in) est un jeune écrivain en devenir. Il retrouve par hasard Haemi (Jeon Jong-seo), une ancienne camarade de classe qu’il trouvait à l’époque ‘’trop moche’’. Ayant bien changé, Haemi séduit vite Jongsu avant de partir en Afrique. De retour en Corée, Haemi présente à Jongsu son nouvel ami Ben, une sorte de Gatsby coréen qu’elle a rencontré lors de son voyage. Se noue alors entre les trois protagonistes une étrange relation… jusqu’à ce qu’Haemi disparaisse…

    Que les membres du Jury soient passés à côté du film ne surprend guère. ‘’Burning’’ est une œuvre éminemment singulière. C’est un film empreint de mystères, volontairement flou, prêt à déconcerter le spectateur. ‘’Burning’’ est un film à combustion lente : un film qui, au contraire de certains œuvres primés à Cannes en 2018 (style ‘’Dogman’’ ou ‘’BlacKkKlansman’’) n’est pas immédiatement prévisible, attendu et même perceptible. Malgré son rythme (parfois trop) lent, le film de Lee Chang-dong fait preuve d’une incroyable capacité à se renouveler et est en constante mouvance. Si Jongsu ne semble pas au début du film un mystère, ce n’est pas le cas de Haemi. Etait-elle vraiment sa camarade de classe ? Comment se fait-il que Jongsu n’en est pas le moindre souvenir ? Haemi prétend avoir un chat : elle demande à Jongsu de le nourrir pendant son voyage. Et si Jongsu s’exécute, si les croquettes disparaissent chaque jour, Jongsu se pose la question. Le chat en question existe-t-il bel et bien ? En effet, Jongsu ne verra jamais le chat : pourtant le studio de Haemi est si petit… L’intrigante relation entre Jongsu et Haemi aurait déjà pu constituer un film à elle-seule. C’est alors qu’Haemi revient avec Ben un riche Coréen qui roule en Porche. Avec ce troisième protagoniste, le film connaît une première évolution. Là encore, les mystères s’épaississent : quelle est la nature des rapports entre ces trois personnes ? Sommes-nous devant un triangle amoureux ? Au contraire, Jongsu avec sa camionnette pourri jalouse-t-il Ben ? Et puis, la troisième évolution arrive, quand Haemi disparaît. Est-elle parti en voyage sans prévenir personne ? spoiler: Ben serait-il responsable de sa disparition ?
    Le film est incontestablement d’une grande richesse. Une richesse constituée de mystères, de mensonges ( spoiler: par exemple, Ben prétend avoir brûlé une serre près de l’endroit où vit Jongsu, or Jongsu a fait attention à toutes les serres aux alentours
    ). C’est à Jongsu et au spectateur de démêler le vrai du faux. Car Haemi et Ben, beaux et intelligents, sont comme deux énigmes qui fascinent Jongsu. Un critique a dit que le film était un thriller qui n’en avait pas l’air. La remarque est plutôt judicieuse : le film n’a ni le rythme, ni les codes, ni l’ambiance du thriller. En revanche, ‘’Burning’’ est bien comme les thrillers un puzzle cinématographique où l’on vient à douter de tout. Y compris de notre héros. Car si Haemi et Ben sont, dès leur apparition sources de mystères et de fascination, le spectateur arrivera aussi à se poser des questions sur la personnalité de Jongsu. Tout cet univers qui semble si étrange (un chat invisible, une femme qui disparaît sans crier gare, un puits dont on ignore l’existence) ne serait-il pas le fruit de l’imagination déréglée de l’écrivain Jongsu ?

    Il est vrai que Lee Chang-dong prend un peu trop plaisir à multiplier les conjectures sans apporter de réponses. Cela pourra passer pour du spoil, mais il faut savoir que toutes les questions qui ont été posées ci-dessus ne trouveront pas de réponses. C’est le pied de nez fait au genre du thriller : un thriller traditionnel apporterait normalement des réponses. Pas ici. On est à la fois happé par le mystère (enfin une œuvre qui a plusieurs sens de lecture, pas comme les films primés à Cannes en 2018 que sont ‘’BlacKkKlansman’’ et ‘’Dogman’’,) et en même temps frustré de ne pas avoir un semblant de réponse. Toutefois, il y a une chose qui est clair avec le film : son sujet principal. ‘’Burning’’ est obsédé par les notions de disparition. Quand on demande à Haemi ce qu’elle voudrait faire, elle répond qu’elle voudrait disparaître. Ce qu’elle fera. ‘’Elle s’est évaporée comme de la fumée’’ commentera d’ailleurs Ben. Mais Haemi n’est pas le seul élément lié à la notion d’évanouissement. Dans ce film rempli de hors-champs, tout semble capable de se volatiliser : que ce soit le chat, spoiler: les serres que brûlent Ben ‘’par amusement’’
    , les souvenirs (les témoignages se contredisent autour de l’existence du puits)… Ces disparitions traduisent le profond malaise qui semble habiter la jeunesse coréenne décrite par Lee Chang-dong. Une jeunesse qui se cherche mais ne se trouve pas. Ceci s’applique pour les trois protagonistes du film : pour Jongsu qui n’écrit rien et ignore de quoi sera fait son futur, pour Haemi qui avant de disparaître recherche un sens à sa vie en assistant à d’étranges rituels en Afrique, et pour Ben qui vit dans une sorte d’ennui perpétuel malgré son confortable train de vie. Une jeunesse qui hélas ne se brûlera pas seulement les doigts dans cette histoire.

    ‘’Burning’’, bien que d’accès difficile semble bien marcher au box-office français (avec ‘’Mademoiselle’’ et ‘’Dernier train pour Busan’’, ‘’Burning’’ est l’un des plus gros succès coréen en France). On ne peut que sans réjouir et féliciter Lee Chang-dong d’avoir réalisé une œuvre rempli de secrets, de hors champs et de mensonges (et aussi de longueurs...). Et si les disparitions et l’invisible sont de mises, le film lui n’est vraiment pas prêt de disparaître de nos esprits.
    ffred
    ffred

    1 554 abonnés 3 984 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 septembre 2018
    Je n'en avais entendu que du bien. La mise en scène est belle, les images aussi, les acteurs sont convaincants mais rien à faire, je me suis ennuyé tout le long (comme pour Poetry, je n'ai vu qu'après coup que c'était le précédent film du réalisateur). Les personnages ne sont pas attachants, l'histoire part un peu dans tous les sens (le père, la mère, le chat, les amis...), pas vraiment de mystère ni de rebondissements (la jeune fille existe-t-elle vraiment, l’incendiaire met-il vraiment le feu...). Trente à quarante minutes de moins auraient été les bienvenues. Il est rare que le cinéma coréen me déçoive, mais là, deux films sur deux, je crois que je vais arrêter Lee Chang-Dong...
    tipote
    tipote

    3 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2018
    Ce film est un voyage dans la Corée profonde contemporaine. On accompagne un garçon ballotté par l'existence, fasciné par sa rencontre avec une fille déroutante, pleine de vie, lumineuse. L'intrigue se complique avec l'arrivée du troisième personnage, Ben, garçon riche, complexe, mystérieux et inquiétant. La musique est envoutante, le rythme lent s'accorde bien à l'évolution intérieure du héros. Je suis resté envouté par ce film intimiste, surprenant, à l'opposé des blockbusters américains.
    Anne M.
    Anne M.

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 septembre 2018
    Jong-Soo jeune homme timide de condition modeste, est livreur en attendant de devenir écrivain. Sa mère les a abandonnés lui et sa soeur, enfants, les laissant seuls à la campagne avec un père que Jong-Soo déteste.

    Jong-soo rencontre par hasard Haemi, une amie d’enfance, de condition modeste et encore plus paumée que lui. Ils deviennent amants. En départ pour le Kenya, Haemi demande à Jong-Soo de s’occuper de son chat.

    Lors du retour d’Afrique, Haemi revient accompagnée de Ben un riche jeune homme qui vit à Séoul dans le quartier huppé de Gangnam.

    Ben semble se jouer de Jong-soo tout en séduisant Haemi.

    Ce film a beaucoup pour plaire : une magnifique photographie, une réalisation fluide, un choix de musique pertinent. Lee Chang-Dong distille le mystère en ne révélant jamais la vérité. Il sème des indices, des paroles, que le spectateur peut interpréter, menant cependant celui-ci inexorablement au final.

    J’ai pourtant trouvé le temps long (près de 2h30) et je ne suis pas rentrée dans l’histoire, pas vraiment intéressée par les personnages, sortant du cinéma avec peu d’émotions et un sentiment de vacuité. Mais ce n’est que mon ressenti, consciente que ce film a inspiré nombre de critiques élogieuses.
    Mon blog : larroseurarrose.com
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 septembre 2018
    Pour un film qui semble se donner pour programme de faire exister l'invisible, Burning ne s’en sort pas si mal et fait même preuve d’une certaine virtuosité formelle (mouvements de caméra élégants, montage et BO hypnotiques, très belle photographie) qui ne l’empêche pas d’offrir un scénario tout aussi fascinant. Même si on ne sait pas très bien où on va pendant la première moitié du film, et même si on le sait un peu trop bien pendant la deuxième moitié (qui du coup paraît longue), le film propose quand même l’une des variations les plus foncièrement modernes et les moins superficielles sur un thème très à la mode: celui de la disparition. Dommage que ces 2h30 d’assurance tranquille finissent par se complaire dans l’intangible, au point d’en oublier de manifester le propos dans l’action. Le revers de la médaille, c’est que quand cette action survient enfin, avec ce final cathartique chargé en symboles, elle paraît presque dérisoire, et le film perd un peu de son mystère et de son charme.
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