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    Burning
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    193 critiques spectateurs

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    Starwealther
    Starwealther

    55 abonnés 1 174 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2022
    Ce film est inspiré d'une nouvelle de Murakami et en effet toute l'étrangeté des personnages, de leurs psychologies et de scènes parfois irréelles font grandement penser à l'imagination de l'écrivain japonais. Ce trio entre deux hommes et une femme est assez déroutant, les deux hommes sont amoureux de la fille, ils s'apprécient et à la fois se détestent. Beaucoup de scènes sont incompréhensibles notamment spoiler: la recherche de la serre incendiée ou encore le chat imaginaire dans l'appartement
    . Toutes ces bizarreries donnent beaucoup de charme et de mystère à ce long métrage coréen. Une oeuvre très poétique avec une belle musique et de très beaux paysages de la limite entre Corée du Sud et Corée du Nord.
    Philippe C
    Philippe C

    84 abonnés 1 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2022
    Un film que j'ai vu au festival Lumière 2022 de Lyon, en présence du réalisateur Lee Chang-Dong qui a présenté son œuvre de façon finalement plutôt elliptique en concluant " Thriller ou pas ? vous en déciderez personnellement à la fin de la projection".
    Ce film n'est pas facile d'accès. En premier plan un trio amoureux. En arrière-plan, la Corée du Sud contemporaine avec ses contrastes entre ville et campagne, riches oisifs et pauvres travailleurs, mais aussi la condition féminine et bien entendu, très proche, la Corée du Nord et ses haut-parleurs propagandiste à la frontière. La patte de Murakami, auteur de la nouvelle "les granges brûlées" qui a inspiré le film, est omniprésente avec son côté poétique et ses côtés étranges, fantastiques et la thématique du puits.
    Deux parties bien distinctes dans le film. La première, longue, lente, souvent immobile où le personnage principal Jongsu retrouve par hasard une ancienne camarde d’enfance Haemi. Lui est livreur. Elle est plus ou moins majorette publicitaire. Nait une histoire d'amour. La fille rêve d'absolu, elle est affamée de sens. Elle a un don pour le mime et soi-disant un chat, que Jongsu doit nourrir pendant le voyage de Haemi au Kenya. A part que le chat est invisible, mange, mais ne crotte pas...Elle rentre de Kenya avec Ben un oisif friqué qui roule en Porsche et dont le passe-temps favori est quelque peu bizarre
    La seconde partie, est, elle plus dynamique et s’appuie sur des faits mineurs du début pour en faire des énigmes qui s’entremêlent
    L’attraction-répulsion entre les personnages ne peut que conduire à une fin enflammée et à des questions :
    - Tout cela est-il bien réel ou dans le seul esprit du personnage principal ou dans ses écrits, lui qui se dit également écrivain ?
    - Est-il sain d’esprit, lui dont les parents ont des comportements bizarres ?
    - Haemi qui excelle dans le mime n’est-elle pas une illusion ?
    On ressort donc du film avec ces questions et des pistes vraies ou fausses, mais pas de réponse claire, un peu déstabilisé par le jeu froid et sobre des acteurs, la musique minimaliste et moderne en se disant qu’il faudra revoir le film pour le savourer davantage
    Missa
    Missa

    24 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2018
    Un thriller énigmatique et métaphysique
    Encouragé par les critiques très positives des critiques de cinéma je suis allé voir ce film avec beaucoup d'attentes. C'est un film contemplatif, au rythme lent et comprenant des références à d'autres œuvres. C'est un film assez alambiqué qui hésite constamment entre plusieurs registres : thriller, surnaturel, drame social... et dont la fin m'a laissé un peu dubitatif. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé la beauté des plans et la poésie qui se dégage de ces scènes très construites.
    C'est un film singulier dont la philosophie peut se résumer par cette phrase prononcé par le héros du film : "pour moi la vie est un mystère"
    Roub E.
    Roub E.

    791 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juillet 2019
    Un film de mise en scène et d’acteur. Burning raconte au travers de l’histoire du personnage de Jong Soo une jeunesse apathique car manquant de perspectives et d’espoir et pourtant pleine de colère réfrénée qui forcément menace d’exploser. La photo est très réussie et on a le droit à quelques plans de toute beauté. Cependant le film aurait gagné à être plus dense, plus resserré car deux heures et demie pour cette histoire c’était franchement trop.
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    121 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 janvier 2022
    Curieux ! Ca commence comme se terminait Rosetta des frères Dardenne. L'image n'a rien de trop spécial, on est manifestement dans un cinéma social, naturaliste qui nous plonge dans le Séoul d'aujourd'hui avec toutes ces petites gens qui vivotent et se battent pour survivre. J'ai toujours trouvé que le plus beau des voyages au coeur de terres qui nous attirent, c'est le film. La vision d'un local de l'étape est celle qui vous transmet le mieux le virus. C'est pour moi comme de découvrir un lieu en ayant un point de chute, quelqu'un qui connaît, qui y a grandi. et c'est encore meilleur si c'est un artiste ;) Bref, grâce à Lee Chang-Dong, j'ai très envie de mieux connaître Séoul. Deux jeunes tourtereaux s'y rencontrent à l'initiative d'une jeune fille qui a de la suite dans les idées. Elle mène la danse pour récupérer une montre, elle l'attire chez elle pour une histoire de chat qu'il faudra nourrir. Elle est aussi prestidigitatrice. Fait apparaître des objets qui n'existent pas. Créer le désir avec un peu de rien. La question arrive de savoir si ce chat existe, si elle est vraiment partie en Afrique, si plus tard, elle aura disparu de la vie de Jongsu comme on s'évanouit de bonheur à la vision d'un lac paisible au Kenya... La source qui alimente le film, le pouls battant, le son profond d'une basse au coeur ne semblent jamais aussi audible que dans cette séquence matricielle à la campagne où le trio amoureux (de Jules et Jim) côtoie les fantômes sonores d'Ascenseur pour l'échafaud. Nouvelle vague ? Un peu oui... Le film se présente en cela comme une respiration permanente (le parfait contrepied de l'univers clos et irrespirable de Wes Anderson). Tout est toujours possible jusqu'au bout du bout. Exploration non stop de lignes de fuite. Elle n'était peut-être pas cette jeune fille de sa jeunesse (elle est "passée sous le bistouri" nous dit-elle), elle n'est peut-être pas tombée dans ce puits, elle n'a peut-être jamais été amoureuse de lui dans leur jeunesse, peut-être même qu'il ne l'a jamais trouvé moche comme elle le prétend... Artiste insaisissable ça oui elle l'est assurément ! Aucun doute. Belle, incandescente, vénéneuse... Alors on peut se mettre à imaginer le pire. Serait-elle venue à la campagne ce fameux soir pour se livrer à un jeu cruel imaginé avec la complicité de son amant tordu ? Pourquoi ne pas y assassiner Jongsu par pur plaisir morbide ? Qui sait finalement ce qu'ils sont venus faire ? "Un repérage" dit l'amant. Personne ne sait d'ailleurs qu'ils sont là tous les trois. La musique d'Ascenseur sur l'échaffaud serait possiblement un indice sur cette piste criminelle en gestation... Puis avortée.

    Jongsu semble correspondre à ce qu'il dit être même s'il est particulièrement difficile à déchiffrer. Notamment parce qu'il reçoit souvent, hébété, de multiples informations et questions sans ciller tout au long du film en tout cas jusqu'au début de son enquête. Le fait qu'il travaille sur une matière littéraire à la Faulkner renferme l'idée que la matière est autour de lui, à portée de regard, son univers entre Séoul, la ferme familiale, les difficultés de son père, sa mère partie, sa soeur invisible... Et ce qui retient d'ailleurs l'attention chez lui c'est ce silence et une forme de passivité face aux interpellations dont il est l'objet. Cela peut donner le sentiment qu'en cherchant à nourrir son sujet il se nourrit des rencontres pour créer un personnage (à l'écran ?) qui ne serait pas forcément lui... D'ailleurs toutes les étapes de son installation chez son père sont étrangement filmées comme l'intrusion d'un inconnu dans une maison vide... Comme s'il s'appropriait une histoire qui n'était pas la sienne. Cela contribue à faire grandir le trouble baignant le film. Ce qui me fait imaginer par exemple que dès la disparition de la jeune fille dont il est amoureux, son travail de création et d'écriture (à l'écran) commence alors, y intégrant des éléments factuels qui sont venus jusqu'à lui : la voiture de Ben, le feu, les vêtements brûlés par sa mère, le briquet oublié, l'anecdote sur les serres, le chat, la montre, l'appartement... Ce qui amène à penser que cette fin par exemple serait écrite par ses soins et pas réelle du tout. Juste avant la confrontation finale, on le voit d'ailleurs écrire fiévreusement dans l'appartement de la disparue. Une vengeance fantasmée peut-être dans laquelle la violence qui est en lui s'exprime soudain ! Cela rejoint là encore les innombrables pistes d'exploration qui rendent la lecture du film assez jouissive.

    Côté faiblesse, je ne suis pas fan de l'enquête de Jongsu. Si l'on se contente d'une explication vraisemblable d'après la construction apparente de la narration, cette dernière n'explore finalement que l'exploitation des pauvres par les riches et faisant alors passer un message politique un peu étriqué pour un dénouement ultra basique, celui d'un thriller lambda mettant au prises un jeune idéaliste amoureux et un aristo psychopathe qui se sera tranquillement débarrassé du corps de la jeune héroïne sans le sou... Mouais.

    Je préfère retenir le trouble, l'expérimentation permanente, le jeu fabuleux des acteurs (elle particulièrement) toutes ces zones d'ombre qui éclairent le film, autant de moyens donnés au spectateur pour le comprendre et l'aimer à sa façon. C'est pourquoi j'encourage chacun à le découvrir. Pas le chef d'oeuvre absolu dont on m'a rebattu les oreilles mais sacrément prenant et stimulant pour l'imagination si l'on veut bien se laisser porter....
    dagrey1
    dagrey1

    89 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2018
    Lors d’une livraison, Jong soo, aspirant écrivain qui vit de petits boulots, retrouve par hasard son ancienne voisine, Haemi, qui lui donne rendez-vous et couche avec lui. De retour d’un voyage en Afrique, celle-ci revient avec Ben, un garçon riche et mystérieux.

    Burning est un drame coréen de Lee Chang-Dong (Poetry.....) de 2018. Il s'agit de l'adaptation du roman Les Granges brûlées de l'écrivain japonais Haruki Murakami.

    Attention Spoilers

    Trio Amoureux
    Burning est d'abord l'histoire d'un trio amoureux. Séduit par Hae-Mi, Jong soo la voit revenir d'un voyage en Afrique avec Ben, un homme riche et blasé avec qui la jeune femme va passer de plus en plus de temps.
    Tout oppose les 2 hommes. Jong soo est un apprenti écrivain que l'on voit surtout travailler dans la ferme que son père gérait jusqu'à ce qu'il parte en prison. C'est un taiseux qui a peu de moyens mais il est très amoureux. Ben est riche et oisif, à la manière de Gatsby le magnifique, le personnage de Francis Scott Fitzgerald. On ne sait rien de lui ni de l'origine de sa fortune, il esquisse un sourire en permanence.
    Entre les 2 hommes, Hae-Mi, une jeune fille qui vit de petits boulots, mythomane à ses heures est un peu "perchée". Revenu d'Afrique, elle parlera à qui veut l'entendre de la faim et de la grande faim (surtout spirituelle). Elle se souvient aussi être tombée dans un puits quant elle avait 7 ans, détail ou affabulation que tout le monde a oublié.
    spoiler: Le film s'oriente vers le thriller quant la jeune femme disparait. Jong soo contacte Ben qui lui confirme qu'il n'a pas plus de nouvelles que lui. C'est à ce moment que Jong soo se souvient que Ben lui a confié quel était son passe temps préféré : brûler des granges abandonnées dans la campagne.


    Et si l'objet de la pyromanie à répétition de Ben n'était pas des granges mais des jeunes filles?

    Convié chez Ben, Jong soo y retrouve une montre pour femme qu'il a offert à la jeune femme ainsi que Choffo, son chat.

    Le réalisateur aborde également d'autres problématiques plus larges telle que le chômage croissant des jeunes coréens et la montée de la colère dans le pays. Lee Chang Dong fait également état des disparités économiques que traverse son pays et toute la planète à travers la rivalité amoureuse entre les 2 jeunes hommes.

    Frustration
    spoiler: Le spectateur ressort tout de même de la projection des questions "plein la tête"avec très peu de certitudes. Hae-Mi tombée dans un puits à l'âge de 7 ans, mensonge ou réalité? Le chat Choffo existe t-il vraiment lorsque l'on se souvient que Jong soo chargé de le nourrir durant les vacances d'Hae-Mi ne l'a jamais trouvé dans un appartement minuscule. Jong soo est il vraiment aspirant écrivain alors qu'on ne l'aperçoit face à un clavier qu'une fois durant le film? (...) Le film se fait côtoyer les faits et les allégories ou l'imagination de Jong soo. On ne peut exclure que ce drame soit une parabole opposant la Corée qui ne peut s'en sortir à celle qui baigne dans l'opulence.


    Autant de question sans réponses qui donneront libre cours à l'interprétation du spectateur...il en a tout le loisir puisque le film dure 2h28.

    L' instant de grâce du film: celui où Hae Mi danse topless face au soleil couchant et à la frontière nord coréenne devant les 2 hommes.

    Casting: Yo Ah Inn (Jong soo), Steven Yeun (Ben), Jeo Jong Seo (Hae-Mi)
    pfloyd1
    pfloyd1

    110 abonnés 2 037 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 juin 2019
    J'adore le cinéma coréen, plus profond et bien mieux réalisé par rapport à ce que l'on a l'habitude de voir, les histoires de ces films ont plus de teneur. Burning m'a malheureusement déçu car son histoire semble vide, ce qui_n'est pas courant chez les coréen. 2h30 pour montrer un jeune qui tombe amoureux d'une amie d'enfance qui se voit courtisée par un riche type de la ville. Longueurs et lenteurs sont au rendez vous malgré des personnages profonds et talentueux. A noter que la bande son est plutôt pas mal et donne du cachet à l'histoire, un semblant de suspens mais elle fait son effet. Un film qui ne restera pas dans les anales du cinéma coréen.
    jeff21
    jeff21

    57 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2018
    Voici un nouveau film sud coréen à voir absolument pour l'intrigue policière mais surtout pour les personnages qui donnent une certaine fraîcheur au film. C'est agréable et donne envie d'en voir davantage... Film policier avec du suspense et un dénouement quelque peu inattendu.
    VOSTTL
    VOSTTL

    73 abonnés 1 820 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 novembre 2019
    Apparemment, il est donné à chacun d’interpréter son film ! Ou plus précisément, il est donné à chacun de se faire sa propre intuition. Le réalisateur Lee Chang-Dong est de ceux qui ne mâchent pas le récit, c’est au spectateur de s’en faire une idée. Il ne tient pas le spectateur par la main. Il est vrai que son « Burning » est énigmatique, implicite et léché. Un spectateur basculé de supposition à confirmation, de doute à certitude. Dans une première partie, on assiste à un triangle amoureux ; dans la seconde partie, le triangle subsiste mais malgré l’absence de Haemi, celle-ci reste visible ! Sans doute la force du scénario. Moi, du film, je n’ai retenu que le mot métaphore (metaphor en V.O) ; quand Haemi demande à Ben ce que cela veut dire, celui-ci la renvoie à Jongsu, écrivain en devenir. Le spectateur n’aura pas droit à l’intervention de Jongsu. Celui-ci finira par la définir à travers les serres : la métaphore des victimes de Ben… Le feu qui brûle à l’intérieur de Jongsu permet à ce dernier de croire en la culpabilité de Ben. Mais comme le réalisateur place pratiquement le spectateur à hauteur de réflexion, d’inquiétude de Jongsu, le spectateur n’est-il pas enclin à se laisser influencer… ?
    Jonathan M.
    Jonathan M.

    17 abonnés 89 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2024
    Burning est un bon film mais souffre de quelques défauts pour en être un grand. L'ambiance est pesante, bizarre, et le ton est bon. Pendant un bon moment on se demande où on est comme le personnage principal. Quelques petites touches nous mettent la puce à l'oreille sur le denouement c'est plutôt bien tourné en terme de scénario. Lee Chang-Dong film à l'école Fincher dans les tons froids et gris avec un certain réalisme. Cependant il y a un manque de rythme et un côté un peu mou qui font que l'on perd peu à peu intérêt. Dommage, cela reste honorable !
    Pascal Olivier
    Pascal Olivier

    5 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 août 2021
    J'ai un.gros souci avec le cinéma coréen lorsqu'il se repose uniquement sur son esthétisme et pour moi, c'est le cas ici. La beauté du vide peut être attirante mais je n'ai vu là qu'un bel objet creux qui m'a fait sombrer dans l'ennui le plus profond après une heure de visionnage. Et le final n'a hélas rien changé à mon avis... Dommage car le rapport entre classes sociales était intéressant...
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    120 abonnés 2 352 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 juillet 2019
    Le film n'en dévoile pas assez et devient ennuyeux à force de vouloir être mystérieux, beaucoup trop long.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 septembre 2018
    C’est un étrange triangle amoureux que forment Jongsu, Haemi et Ben. Les deux premiers, qui ont été à l’école ensemble, se sont retrouvés alors que le garçon fait le coursier en espérant devenir écrivain et que la seconde est hôtesse d’accueil en rêvant de finir actrice. Quant au troisième, Haemi l’a « ramené dans les bagages » au retour d’un voyage en Afrique. La différence est que Ben est un flamboyant oisif qui roule en Porsche, alors que Jongsu est un fils d’agriculteur plutôt introverti…
    Il y a aussi dans le film du coréen Lee Chang-Dong une histoire de chat invisible mais important ; le poids de l’atavisme chez Jongsu qui a hérité des accès de violence de son père ; la fascination de Ben pour incendier les serres en plastique et son goût pour les soirées cannabis ; les hésitations de la belle Haeni entre ses deux soupirants, et bientôt, sa disparition sans crier gare. Autrement dit, suffisamment de quoi faire de Burning, un thriller psychologique incandescent. Mais il y a mieux…
    Grâce à une mise en scène très maitrisée avec des moments de grâce soutenus par un solide soubassement rythmique. Les scènes sont étirées sans qu’y passe l’ennui et les plans-séquence dilatent le temps avec des silences éloquents. Burning est un feu intérieur qui parle de la vacuité de la vie, de l’incommunicabilité des êtres et de l’indécision des sentiments. Mais surtout de la difficulté de la jeunesse à trouver sa place dans une société écartelée entre des tentations américaine et chinoise. Comme prisonnière de son propre isolement.
    Min S
    Min S

    52 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 mai 2019
    Le fond du film est super intéressant, dommage la lenteur, un film qui dure presque 2h30 avec un si pauvre scénario c’est non !
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    81 abonnés 1 750 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mars 2021
    Grand succès critique de l’année 2018, Burning est à l’image de la production cinématographique sud-coréenne de ces quinze dernières années : d’une maîtrise impressionnante et d’une foi puissante dans le cinéma. Ce faux-thriller trouble, mystérieux, ambigu est une plongée sans concession dans la Corée du Sud contemporaine, où la jeunesse paie le prix fort d’une société à deux vitesses, intensément marquée par des rapports de classe à la violence symbolique redoutable. Récit d’un premier amour autant que plongée vertigineuse dans l’esprit d’un écrivain dont il est impossible de démêler le vrai du faux, Burning prend un malin plaisir à faire tourner le spectateur en bourrique – parfois de manière trop appuyée et trop longue. Il n’empêche qu’il est difficile de ne pas être bluffé devant la densité de matière romanesque proposée par Lee Chang-dong, qui ambitionne ici de prendre la température d’un pays entier.
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