Voilà un film qui se laisse facilement regarder, mais qui n'ait pas non plus un incontournable. L'histoire est plaisante à suivre mais n'est pas exceptionnelle.
Nous faire retrouver l'ambiance de l'enfance sans tomber dans la mièvrerie, je dis chapeau ! Si les interprétations sont excellentes, il faut noter celle de Michel Simon en prof alcoolique et surtout celle complétement décalée d'Armand Bernard (un acteur qui n'a jamais eu la notoriété qu'il méritait), en comparaison von Strohem peut paraître un peu fade. Bonne photo, bonne réalisation, scénario intéressant mais fin un peu bâclée
Encore un classique que je visionne. Là pour le coup, c’est un surveillant qui voulait à tout prix que je le vois. Je connaissais de nom, mais pas plus. En fait, Les Disparus de St-Agil, c’est un de ces classiques que Gulli fait passer de temps en temps histoire d’avoir un public « adulte » quelques fois. Chacun dit ce qu’il veut, mais j’ai jamais essayé de regarder ces classiques de Gulli (pourtant, ça leur arrive de faire passer des Chaplin). Donc, Les Disparus de St-Agil, heu… 1h30, et clairement, c’est pas le genre de film qui est destiné à un publique de mon âge. Déjà que j’essaye d’être ouvert à tous les genres cinématographiques, j’imagine l’ennuie de mes camarades à mes côtés. Ce n’est pas un mauvais film, c’est même un très bon film, il essaye d’instaurer un suspens (qui m’a fois, est plutôt réussi), et en fin de compte, l’histoire tient la route. Mais c’est surtout cette lenteur dans le récit qui m’a gênée. C’est-à-dire que pendant trente minutes, il ne se passe rien, et qu’après, y a plein de choses qui arrivent d’un coup. Disons que c’est un rythme qui ne me convient pas trop. J’apprécie quand le récit évolue de manière régulière (même si j’ai rien contre ces séquences replies de retournement de situations vers la fin). Mais en fin de compte, je me rends compte que je me suis pas mal ennuyé. Et je suis le premier déçu, parce que s’ennuyer devant un classique du cinéma français, c’est pas quelque chose que je désire. Mais j’y peux rien, je me suis ennuyé. Pendant les 45 premières minutes, il ne se passait vraiment pas grand-chose, mais enfin vers la fin ça s’arrange. Le récit évolue à une vitesse fulgurante et enfin il se passe quelque chose, au final, je trouve même que les personnages sont bien écrits, en particulier le prof à deux paires de lunettes dont je n’ai presque rien compris de ses dialogues tant son accent est fort. Ne pas entendre ses répliques, c’était compliqué, mais n’empêche que le personnage est vraiment génial. A part une fin un peu bâclée, et un disparu dont le retour est assez… surprenant, le récit demeure intelligent et sympathique malgré le rythme très irrégulier du film qui complique le visionnage. Un classique qui a un peu vieilli mais dont l’histoire est bien trouvée. 3.5/5 Voilà qui est dit !
Et oui, juste avant Les Goonies (1985), Spy kids 1 & 2 (2001-2002), Les aventures de Tom Sawyer (1993) ou encore Twigson mène l'enquète (2013), le thème du groupe d'enfants enquêteur à déjà été exploité dans "Les disparus de Saint Agil" en 1938 par Christian Jaque. Malheureusement trop lent pour vraiment convaincre, "Les disparus de St Agil" associe une atmosphère étrange à un décor relativement étouffant et des acteurs convaincants. Moyen.
Un chef-d’œuvre qui a bercé mon enfance. Le scénario est simple, il pourrait faire l'objet d'un bon album de Tintin, mais il est développé avec une magie narrative qu'Hergé n'aurait pas reniée. Les enfants, dont le débutant Mouloudji, sont fantastiques de naturel et de jeunesse. L'affaire paraît incroyablement fantastique au départ et ne perd pourtant aucun intérêt, même si, en se dénouant, le mystère devient plus prosaïque. Restent aussi les interprètes adultes, Michel Simon et Eric Von Stroheim entre autres, qui solidifient de leurs performances incroyables, l'édifice merveilleux de ce film increvable.
Racontée du point de vue des collégiens, l'histoire des Disparus de Saint-Agil nous plonge dans une atmosphère à la lisière du fantastique qui évoque par moment celle des Diaboliques de H. G. Clouzot (tourné plusieurs années après). Porté par des jeunes acteurs remarquables – Serge Grave en tête – le film offre également de superbes prestations d'adultes : on pense évidemment à Michel Simon, à la fois comique et pathétique dans le rôle d'un artiste raté devenu alcoolique et Erich von Stroheim, qui incarne un personnage énigmatique et attachant. Tourné en 1938, ce film tendre, drôle et mystérieux fait de nombreuses références au possible déclenchement de la guerre...de façon prémonitoire.
Par un lent mouvement de caméra, le mystère naît. Alors on peut reprocher des tas de choses au film, d'être peut-être un peu trop enfantin, de se résoudre bien trop facilement et le ton finalement assez léger, alors qu'on aurait apprécier (ou que j'aurai apprécié) quelque chose de plus sombre, de plus glauque et peut-être d'un peu plus surprenant... Mais comme le dit le carton au début du film, c'est fait pour rêver à l'aventure alors que maintenant on est des vieux croûtons.
On se souvient alors avec nostalgie des moments où pour échapper à l'autorité on tenter de s'éclipser, on se cachait, on fomentait, que dis-je on conspirait dans l'ombre avec l'espoir de liberté et de jours meilleurs. Pour ça le film est vraiment réussi.
Le film est d'autant plus réussi que le casting s'en donne à coeur joie, que le mystère n'est pas réellement prévisible, sans être pour autant tiré par les cheveux (ça ne sort pas de nulle part), le tout donne alors un film policier assez prenant. Même si comme dit j'aurai aimé que ça soit encore plus mystérieux, limite qu'on ne sache pas la solution (elle est toujours décevante) et être entraîné sur des chemins bien plus lugubres. Cependant je ne peux pas non plus dire que j'ai boudé mon plaisir, c'est bien ficelé, agréable à suivre et assez réjouissant.
14 786 abonnés
12 627 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 23 mars 2025
Un classique d'atmosphère inoubliable du cinèma français d'avant-guerre, tirè du tout aussi inoubliable roman de P. Vèry. Il s'en passe de drôles quand trois ètudiants disparaissent du pensionnat de Saint-Agil. Christian-Jaque nous raconte une histoire avec suffisamment de mystères et de suspense pour qu'on se plaise à suivre l'intrigue, à ècouter les dialogues de Prèvert et à se demander à chaque instant, ce qui s'y passe ? Si vous avez gardè votre âme d'enfant, et si vous n'avez encore jamais parcouru la classe de sciences naturels, le dortoir et les couloirs sombres de ce collège mythique, partez y, vous vous prendrez pour un Chiche-Capon...