Avis : Incantations - Page 2

Il y a de ces films qui nous surprennent par leur nature vénéneuse et Incantations en fait indubitablement partie.
L’existence isolée d’Albrun bascule quand le prêtre de la région lui confie le crâne d’une de ses aïeules…

Le cinéma de genre subsiste avec force grâce à sa nature protéiforme. En effet, beaucoup de films se retrouvent avec de l’ADN les inscrivant dans une classification qui ne semble pas être leur nature première. D’autres films jouent la carte de l’horreur par un aspect proche du train fantôme, jouant avec leur spectateur par le biais de jump scares et autres outils menés avec plus ou moins d’habileté selon le talent de la personne derrière la caméra. Et puis il y a des œuvres plus à contre-courant, prenant le temps de poser une certaine ambiance et exigeant de son public une attention totale pour mieux en appréhender le malaise suintant de l’écran. Voilà le cas d’un film comme « Incantations ».
Si l’on jette un œil aux critiques d’« Hagazussa - A heathen’s cure » (titre original) sur certaines plateformes reconnues, on se rend compte que beaucoup lui reprochent d’être une œuvre ennuyante par sa lenteur. Pourtant, si son rythme va à l’opposé de titres plus mainstream disponibles en salles, cela joue justement en faveur du malaise ambiant. Ce dernier est amené avec une telle maîtrise que l’on est surpris devant des plans totalement cauchemardesques surgissant justement avec plus de force encore par leur traitement.
Pour son premier film, Lukad Feigelfeld impose des visions folles, à la nature incandescente éclatante par une recherche derrière chaque image et ses traitements visuels et sonores. Le grondement sourd de la terreur se ressent en permanence et la nature presque muette du long-métrage exige une plongée totale dans cette œuvre, portée également par son actrice principale. En un regard, Aleksandra Cwen horrifie, marque l’écran de sa présence d’abord discrète puis porteuse d’un drame interprétable à souhait et effrayante surtout par le flou entourant les événements narrés.
S’il risque de laisser certains de côté par sa nature d’œuvre lente au rythme lancinant, ceux qui s’impliqueront totalement plongeront dans un long-métrage vénéneux, aux visions folles qui ont de grandes chances de s’imprégner dans vos cauchemars. De quoi se questionner sur la forme d’horreur que l’on souhaiterait trouver dans les titres de genre qu’on ose regarder…

The Witch se voyait accompagner du qualificatif de "conte de la nouvelle Angleterre". On pourrait donc aisément parler d'un conte de l'ancienne Autriche pour Incantations tant les similitudes avec l'absorbant film de Robert Eggers sont légions. On pourrait d'ailleurs parler de copie si les deux n'avaient finalement pas vus le jour quasiment au même moment. Produit en 2017, il est la preuve avec une arrivée deux ans plus tard que le marketing fait parfois mal les choses.
D'ailleurs ce marketing, parlons-en. Pourquoi cette affiche hideuse rappelant les heures glorieuses d'un The Ring, et cet ersatz de Sadako surplombé d'une énième tête de mort habilement dessinée dans le brouillard ? Séduire ? Oui mais qui ? Pour ma part, ce mensonge que j'ai heureusement découvert après le visionnage du film ne fait que renforcer mon intention d'écrire cette critique.
Hagazussa : A heathen's curse de son vrai nom, est pour mon plus grand bonheur à l'opposé de ce que nous suggère ce rendu calibré pour le Direct To DVD. Je vous laisse juger des affiches qui m'ont initialement intrigué et qui servent bien plus les intentions du réalisateur.

Hagazussa est un terme ancien allemand désignant un esprit féminin dans la mythologie nordique qui chevauchait la barrière séparant le monde des dieux de celui des hommes. Il dériva en Hexe, utilisé au XVe siècle durant la période de la chasse aux sorcières en Suisse.
C'est donc un peu plus à l'est, dans un endroit enneigé des montagnes autrichiennes que l'on atterrit, dans les traces d'Albrun, une petite fille élevée par une mère célibataire et solitaire. Sous les effets sonores vrombissants qui joueront pour beaucoup dans l'atmosphère du film, on découvre une œuvre où les images et l'ambiance prennent le pas sur l'ensemble. Le film s'engouffre immédiatement dans un mutisme étrange, les paroles sont rares et les regards précieux pour saisir tout le poids de cette vie de reclus.
Lukas Feigelfeld dont c'est le premier film, nous offre ici un conte historique à l'atmosphère inquiétante loin des effets de manches et autres mécaniques calibrées pour faire bondir le spectateur de son siège. On ne sursautera jamais durant ces 100 minutes qui serpentent entre les saisons, les arbres et les ombres. Le réalisateur autrichien prend son temps pour mieux nous voler le notre. Il préfère suggérer plutôt qu'imposer les horreurs bien présentes pour nous abreuver de sons, de craquements, de murmures, de ténèbres captivantes dont rien ne sortira.
Hagazussa joue sur l'ambiance, sur l'inconnu, sur les croyances et sur les peurs qui en découlent comme le faisait The Witch. Ici, c'est le païen face aux catholiques, le solitaire face aux sociables, la mère célibataire face aux couples, la différence face à la norme qui génère ce malaise latent dans lequel s'embourbe Albrun.
L'actrice Aleksandra Cwen qui interprète notre petite fille devenue adulte apporte énormément à ce climat pesant par ses regards hallucinés et ses yeux exorbités, témoignages et conséquences des horreurs qu'elle va subir et s'imposer à mesure que la folie se fera plus présente.

J'ai pu lire beaucoup de critiques négatives et rarement argumentées sur ce sombre tableau d'une époque révolue, sur ce sort lugubre et lancinant qui s'appuie sur la langueur d'une atmosphère à l'étrangeté sinueuse, des critiques de personnes qui comme moi se sentaient trahies par l'affiche et qui n'ont pas été prises par les méandres et les prémices de cette frénésie.
Personnellement, j'ai trouvé ce voyage lugubre immersif, plongé dans les ténèbres de mon salon. Il s'y passe très peu de choses mais Lukas Feigelfeld a su m'accaparer pendant une heure et demie. Plusieurs scènes, plusieurs images où ombres et lumières se mêlent adroitement se sont frayées un chemin jusque dans mes pensées. D'un corps cadavérique brusquement revigoré et aimant assis sur un lit, jusqu'à un visage semblant en être un autre à la lumière mouvante d'un feu, en passant par un bain lancinant et des cheveux noirs desquels pourraient jaillir l'horreur, le film joue d'une esthétique lugubre qui installe doucement ce sentiment étrange d'une peur latente et insidieuse.

Hagazussa est une glissade lente et contrôlée vers la folie, un beau film dans ce qu'il a de dérangeant, un film qui joue habilement avec l'environnement dans lequel il prend place et qui nous fait contempler la lente agonie d'une femme esseulée.

Ce film est nul...inintéressant, long à souhait, sans queue ni tête, il ne passe rien...sauf des choses horriblement sales (au sens propre) et indignes d être montrées sur un écran (je pense notamment aux passages avec le bébé)...Ce film est degueulasse et à part l envie de vomir vous n en retiendrez rien!!

Je suis partant pour quelque chose de nouveau au cinéma. J'aime ces vieux décors le froid et la solitude alors tout film qui parvient à incorporer de tels éléments attise ma curiosité. Mais celui-ci est à la limite de l'ennui. Je n'en croyais pas mes yeux le temps passait et j'étais là comme dans l'histoire à attendre que quelque chose se passe. Je n'ai pas bougé et lui non plus. Alors si vous voulez quelque chose qui se veut innovant un témoignage de la peur qui délivre ce n'est pas le cas ici. Je n'arrive pas à croire que ça n'ait rien donné. Je vais donc donner une mauvaise note car malheureusement Incantations est un film prétentieux ennuyeux et vraiment raté...

Pas besoin de monstres et de longues explications verbales alambiquées dans un film, mais juste une actrice (Aleksandra Cwen) qui glace le sang rien qu'en se lavant les cheveux et donne du sens à chaque regard. Ce n'est pas du préfabriqué tel qu'on voit habituellement, j'ai pu ne pas apprécier à certains moments, car la même répétition des schémas horrifiques demeure plaisante, mais un comportement plus que grégaire. Ce film impose son rythme lent et son histoire perdue dans les montagnes, sans chercher à prendre des chemins qui confortent le spectateur, il préfère le déstabiliser et le pousser à réfléchir. La démarche de ce film a le mérite d'être véritablement artistique, peu importe la manière de l'interpréter.

Nul, lent, très lent, très peu de dialogue, passez votre chemin, en tout cas on n'a rien compris et plusieurs ici d'ailleurs

Film sans intérêt. Scènes trop longues et trop lentes. Musiques super mauvaises. Un scénario qui ne rime à rien.

C’est sûr qu’à l’heure des Annabelle ou autre Nonne (beurk…) qui ne font qu’enfoncer davantage année après année l’héritage des Carpenter ou Romero, Incantations fait figure d’énigme. Ben ouais, il prend son temps, laisse notre imagination (oups, j’ai failli dire intelligence!) faire le travail à la place des effets de caméra à répétition, et pour une fois, il va assez loin dans la présentation de la sorcellerie dans ce qu’elle a de plus terrible en terme d’acte de perdition définitive. Les dialogues sont réduits, mais les regards parlent davantage, l’action est lente, mais les plans fixes hypnotisent. Presqu’à s’endormir ? Certes, mieux vaut être en forme pour le regarder, même en l’appréciant... J’ai décroché à un moment… Mais je pense que ce choix vaut la peine, car il permet à l’oeuvre de gagner en identité, notamment en surlignant la présence pesante de la trinité ‘’nature silence et solitude’’ qui ne peuvent conduire qu’au dénouement de l’histoire. Là où The Witch se mordait la queue dans ses hésitations, Incantations assume pleinement son statut d’oeuvre contemplative, et il touchera sûrement moins les fans de la prod Blumhouse, qui jongle entre réussites et catastrophes, que les amoureux de Lovecraft qui aiment traîner en forêt quand le soleil décline...

Vraiment tres Nul. Je pense que le mec qui a écrit les dialogues a eu la flemme de rédiger les textes, d'ailleurs vous pouvez le regarder en mode muet ça sera pareil.

C'est un film d'auteur. Amateur de sensations fortes version horreur type Evil Dead ou autre (que j'adore) passez votre chemin. Là tout est dans la psychologie...on aime ou on déteste..pour aimer il faut apprécier des sentiments comme la solitude, la nature, le moyenâgeux, le grand vide et bien sur un brin de sorcellerie. Les acteurs jouent juste. Mais là, pas de longs dialogues...quelques mots tout au plus. C'est très lent effectivement. Il faut apprécier ici l'image, la prise de vue. Tout réside en cela. Certaines scènes peuvent paraitre malsaines. Mais en y regardant bien le coté ''église/évangélique'' avec son hôtel paresemer de cadavres vous en dit long...qui est le mal en fait ? Un détail : il aurait fallut garder une actrice principale aux yeux noisettes pour plus de réalisme entre la petite fille et la femme adulte (yeux bleus)...mais bon...Un bon film dans l'ensemble.

Incantation est un film très esthétique, la musique et les sons accompagnent avec profondeur des scènes troublantes. Aleksandra Cwen interprète intelligemment son rôle. C'est un film prenant.

ce film et excellent !!!( Histoire , Acteurs , Musique , Image ex.... je conseille vivement a tout les amoureux de Magie noir .ce film montre ( la naissance du sorcier )

De prime abord et au visuel de l'affiche, nous pourrions être tentés de dire que ce film est un film d'horreur avec des sorcières tels on en a vu. Il n'en est rien. Je qualifierai ce film de surprenant et dérangeant. Surprenant par la façon dont il est réalisé et filmé. En effet, ce dernier est classé en tant que film mais d'horreur mais ne dispose pas des "codes" des films d'horreur auxquels nous sommes habitués avec des "jump scare" à tire larigot, il n'y en a pas dans Incantations. Ce film est aussi dérangeant de par la façon dont certaines scènes sont filmées, le comportements de certains personnages… Le film n'est pas effrayant en lui même mais dispose d'un réalisme effrayant. En effet, l'atmosphère et l'ambiance du film sont tellement réalistes qu'elles en deviennent effrayantes avec l'aide d'effets sonores et visuels vraiment fidèles. La photographie est assez simple mais vraiment belle et met en avant un clair obscur prédominant dans ce film. Incantations pourrait être comparé à The Revenant de Alejandro González Iñárritu concernant la lenteur des plans (et de l'action) mais aussi et surtout par la beauté des paysages qu'il faut souligner. La lenteur des plans et le manque cruel de dialogues peuvent être facteurs d'une certaine lassitude ressentie. Le film dure environ 1h35 ce qui est suffisant et est déconseillé aux moins de 12 ans ce qui est entièrement justifié. Il serait cependant recommandé de bien lire le synopsis au préalable afin de comprendre les grandes lignes du film. Pour finir, si vous avez tendance à vous ennuyer facilement devant des films assez lents en matière de déroulement alors ce film ne vous conviendra peut être pas. Néanmoins, je recommande ce film si vous voulez vivre une expérience assez déroutante en matière d'"horreur".

Mon dieu que c'est lent... c'est ennuyeux...
Ne regardez que si vous aimez les "films d'auteurs" !

De la bêtise totale du début à la fin. Le mec a voulu nous montrer de façon lente des scènes extrêmes dans une atmosphère globale froide sauf que l'histoire n'a pas de sens. rien ne colle et à la fin on dirait un ramassis d'idées farfelues assemblées sans maillon d'engrenage... bref je ne le conseille à personne ce truc.