Klaus, véritable surprise de l’animation distribuée sur Netflix, a beaucoup fait parler. Certains pensaient qu’il pourrait récupérer l’Oscar du meilleur film d’animation, ce qui aurais pu ouvrir Netflix aux prestigieuses statuettes. Finalement, Klaus se contente de la nomination, qui est bien méritée. Basé sur des éléments qui rappelleront bien évidemment la légende du Père Noël, ce film possède une magnifique animation riche et colorée. L’histoire parle d’un facteur désabusé qui va rencontrer un vieil homme solitaire fabricant de jouets. Leur mission : restaurer la joie dans un village froid où règne la mésentente. Un scénario assez simple, qui laisse peu de place à l’originalité au vu des situations qui sont prévisibles. Néanmoins, il sort des personnages une bonne humeur constante, ce qui rend l’aventure sympathique. De plus, comme dit précédemment, c’est visuellement beau et l’originalité graphique est loin d’être déplaisante à voir, car il s’agit d’un retour à la 2D. Ainsi, on a le droit à de belles idées de mises en scènes pour un film d’animation qui se veut ambitieux, il n’y a qu’à voir le budget qui est considérable pour un film non produit par la firme Disney. Le problème, c’est que certaines idées de plans ou de séquences plus classiques ou du moins conventionnelles sont présentes : le réalisateur, ancien de chez Disney, ne parvient pas totalement à sortir de la forme basique du film d’animation. Pas un défaut majeur, loin de là, mais l’idée que Klaus n’atteint pas la maturité d’un excellent film, et ce malgré l’histoire captivante de Noël qui nous est racontée. D’ailleurs, les petits détails de l’origine des rennes ou encore du traineau sont repris pour donner un sens et un côté humoristique au film. Klaus, sans non plus être une révolution, est réussi malgré les quelques petits points que j’ai pu critiquer. Une proposition originale.