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    Climax
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    243 critiques spectateurs

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    Vinz1
    Vinz1

    174 abonnés 2 415 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2019
    Sur fond de soirée dansante qui vire au drame, « Climax » a pour principale ambition de dépeindre le rapport liant l'individu au groupe, en montrant que finalement, comme le disait si bien Sartre, « l'Enfer c'est les autres », l’amour et la haine, pouvant changer en un rien de temps, celui d'une crise de folie passagère qui est encore plus implacable quand elle est collective, comme ici ! Noé manie-là ses références cinématographiques (« Salo » et « Suspiria », le séminal) en les martyrisant, tout comme il le fait avec la bande originale (notamment Moroder et le très lancinant « Supernature » de Cerrone) afin de mener tout ce beau monde aux Enfers ! Tourné comme un mauvais trip sous acides lors d’une soirée qui part en sucette, ce « Climax » est, cela dit, formellement hypnotique, véritable ballet des temps moderne, par moments vertigineux ! A d’autres en revanche, on s’ennuie un peu, comme lors des discussions assez longues et très orientées « sexe » entre deux potes au langage fleuri mais ne faisant pas trop « nineties » (époque à laquelle sont censés se dérouler les faits !), ou lors de séquences avec des personnages secondaires assez inutiles et puis c’est quoi cette fin qui manque de tranchant !? Malgré ces bémols, je reste tout de même admiratif devant tant d’inventivité dans le cinéma français et qui le revendique !
    Vador Mir
    Vador Mir

    254 abonnés 774 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 janvier 2019
    Climax n'est pas un film à mettre entre toutes les mains, on ne sort jamais indemne d'un Gaspar Noe. C'est une expérience cauchemardesque rondement menée, impeccablement exécutée, une direction d'acteur qui frise le génie. La réalisation est bluffante, il faut l'avouer, c'est puissant. Irresponsable, mais puissant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 mars 2020
    Sans meme que nous nous en rendions compte, Noé nous attrape et ne nous lâche plus, nous ne pouvons que subir sa superbe danse psychotique et macabre.
    Un grand film !
    Newik
    Newik

    1 abonné 57 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2018
    Encore une nouvelle claque visuelle signée Gaspard Noé, un ovni complètement dingue qui prend un malin plaisir à secouer le spectateur dans tous les sens.
    Niveau scénario, ça tient sur un post-it : la soirée d’une troupe de jeunes danseurs vire au cauchemar quand ils se rendent compte que de la drogue a été mélangée à leur sangria. Certains y voient une métaphore de notre société, où l’unité et le vivre ensemble seraient une illusion. Les symboles sont d’ailleurs nombreux (drapeau français dans un coin de la pièce, diversité de la troupe ...). Le synopsis officiel, lui, fait dans le mystique : « naître et mourir sont des expériences extraordinaires. Vivre est un plaisir fugitif. ». Ça ne nous avance pas beaucoup mais en peu de mots ça résume assez bien l’impression qu’on garde de Climax, qui est avant tout une expérience ciné assez incroyable, à la fois euphorique et éprouvante.
    Le film s’ouvre sur une séquence de danse collective absolument jouissive, tournée en un seul plan séquence avec une caméra qui se balade tranquillement entre le sol et les airs. S’ensuivent des discussions assez plates et crues tournant principalement autour du sexe, puis la tension monte au fur et à mesure que la drogue fait son effet. Extase, paranoïa et violence font leur apparition. Grâce à la mise en scène, le spectateur rentre lui aussi dans une sorte d’état d’hypnose. La caméra, de plus en plus furtive, s’insinue dans tous les coins du bâtiment sans interruption et finit par renverser littéralement le spectateur.
    Il faut aussi saluer le travail des acteurs, pour la plupart amateurs, qui livrent des performances physiques assez inouïes. Sofia Boutella tire son épingles du jeu, grâce notamment à une séquence de possession mémorable.
    Le film peut paraître un peu long pour ce qu’il a à dire, un peu prétentieux et aux effets parfois artificiels mais il constitue un vrai plaisir de cinéma pour ceux qui se prennent au jeu.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    99 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2018
    Ce nouvel exercice de style signé Gaspar Noé, enfant terrible du cinéma hexagonal, s'avère virtuose. Ce film radical, extrême, asphyxiant, violent, exalté et étourdissant met le spectateur à rude épreuve, lui imposant des séquences à la lisière du supportable, et ne lui laissant pas une minute d'accalmie. Mais tout spectateur qui acceptera les règles de son jeu ne pourra que constater la grande cohérence de Climax, la maestria de certaines séquences, notamment dansées, la solidité de la mise en scène, l'utilisation remarquable de la lumière, et l'ironie mordante du projet. Chapeau bas à l'ensemble des acteurs dans des rôles ultra-physiques à la limite de la rupture.
    Regis D
    Regis D

    31 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 novembre 2018
    On ne peut pas nier la recherche artistique, entre les lumières, l'ambiance, l'atmosphère, ce qui transpire du film et de la majorité des films de Gaspard Noé mais attribuer une note c'est difficile, quant à une critique.
    Je ne sais même pas si on peut aimer ou détester ses films, si tant est qu'on puisse qualifier ces travaux de films.
    On dirait plus des performances d'une manière générale.
    Ici, on baigne encore dans le malsain, enfin c'est mon ressenti.
    C'est comme une immersion dans un bad trip général qui d'ailleurs pourrait faire office de campagne antidrogue je trouve.
    Climax est le juste titre, on s'attend au pire à chaque minute passée sans savoir si pire pourra encore arriver.
    Et on est là, on observe ces gens, ces délires.
    Pour le contexte, je n'ai pas lu le pitch ou synopsis, mais vous voilà dans un huis clos, avec des danseurs 25/30 ans, en répète qui semble amorcer une fête.
    Avec Gaspard Noé, ne cherchez pas une intrigue, vous allez perdre votre temps, c'est ainsi.
    Il faut vous imprégner du film, il vous force à l'immersion, après le ressenti, c'est vous.
    Je ne sais pas quoi vous dire, c'est étrange, allez y, vous saurez...ou pas
    Hortense H
    Hortense H

    15 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 novembre 2018
    Besogneux, Noé signe un film lourd et entier sans aucune envergure mais qui met le doigt la ou la haine contemporaine est en saturation. La tectonique ritualisee, devenue culture dominante est mise en scène selon des goûts musicaux plus personnels, créant un effet artistique prenant. C' est son malaise et sa puissance. on retrouve une ambiance cauchemardesque des télé novelas s' acheminant dans une danse macabre captant la décadence versatile d' une jeunesse gavée d' hormones et repliée dans ses flux. On ressort piteux et heureusement sans acné.
    Eric W
    Eric W

    12 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 novembre 2018
    vraiment déçu de ce film et pourtant j'adore Noe! Scenario vide ( spoiler: des jeunes se droguent avec un apero
    ).
    juste a apprecier la choregraphie hip hop du début avec de super danseurs, mais apres....rien! des dialogues insipides style wesh wesh, et puis... je ne vois plus rien a dire a part un style bien a lui, mais qui n'a plus rien a dire.
    Il faudrait qu'il s'attaque a des histoires plus politiques ou qu'il renouvèle son style.
    Laurent C.
    Laurent C.

    253 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2018
    A chaque fois que Gaspar Noé fait un film, il emporte l’admiration et le rejet tout à la fois. Force est de constater dans cet énigmatique et sulfureux « Climax » que le cinéaste s’engage à réinventer totalement l’esthétique d’un certain cinéma. Tout ruisselle d’une incroyable inventivité à commencer par ce générique qui trouve sa place en début de long-métrage et surtout cette façon incroyable qu’il a de filmer les danseurs. On ne savait pas Noé chorégraphe, même si « Love » avait quelque chose de presque dansant dans cette frénésie sexuelle des corps.

    Le cinéaste aime la démesure et l’excès. « Climax » en est la parfaite démonstration. Si le film ne verse jamais dans la vulgarité et le voyeurisme, l’hystérie traverse totalement son projet. On ne peut s’empêcher de penser au cinéma bruyant et éclaté d’Andrzej Zulawski qui ne lésinait pas sur la démonstrativité des comédiens et l’emphase de la mise en scène. Si chez Zulawski, tout n’est que cris et douleurs, chez Noé, tout n’est que terreur et sexualité à outrance.

    On ressort de ce film épuisé et admiratif. Le son, la lumière, les gesticulations des danseurs inondent littéralement l’écran parfois jusqu’à l’écœurement. On pense aux films de zombies qui n’éclairent jamais les motifs initiaux du chaos du monde. Cette fois, il s’agirait des effets d’une soirée qui dégénère. Rien de sûr. En tous les cas, « Climax » est une expérience inquiétante et cosmique dans l’univers dansant et fantomatique d’une bande de jeunes au bord du vide.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 octobre 2018
    Des films glauques et malaisant, il y en a une plétore et c'est pas forcément ce qui manque dans le cinéma d'aujourd'hui. Cependant, je me demande si la plupart sont aussi intenses par rapport au film que je viens de voir actuellement. Je me suis empressé d'allumer mon ordi pour écrire cette critique car en sortant de la salle, j'étais absolument sidéré, retourné, et à me dire "Mais qu'est-ce que je viens de voir là". Vous l'aurez vite compris, Climax est très certainement l'un des films les plus étranges et spéciaux que j'ai vu dans ma vie. La catégorie de "l'étrange" ou du "spécial" est assez vague et est plutôt subjectif, mais pour ma part je classe ce film directement dans ces 2 catégories.
    Réalisé par Gaspard Noé ("Irréversible"), réalisateur qui a tendance à se retrouver dans des polémiques en raison de ses films très spéciaux, il nous livre ici une injection toutes les 15 minutes d'adrénaline et de stress jusqu'à ce que les 1h35 s'écoulent, et disons le de suite, le temps est passé à une vitesse folle tant l'expérience que l'on nous propose ici est d'un immersif des plus renversant. En effet, je reprends ici le terme d'un Youtubeur critique de cinéma (MisterClapman) car je suis complètement d'accord pour dire qu'ici, c'est une "expérience" que l'on nous propose (ou que l'on nous fait subir, à vous de choisir votre mot adéquat). Il n'y a pas réellement d'histoire si ce n'est que l'on suit un groupe de jeunes danseurs en train de faire la fête, et voilà, c'est tout. Et ici, on va vivre petit à petit cette fête, on va carrément se retrouver avec eux (d'où ce côté immersif total) avec la mise en scène incroyable du film. En effet, j'ai été impressionné par le nombre de plan-séquence qui ainsi fait d'une pierre deux coups :
    - Nous vivons quasiment le chaos et la folie grandissante des protagonistes
    - Le rythme ne se retrouve jamais entaché, perturbé, et monte à une vitesse crescendo jusqu'à la toute fin
    Pour le coup, c'est du cinéma, du vrai, on vient là-bas pour vivre des sensations divers et ici, on est plus que servi. En fait, Climax est une véritable montagne russe : vous savez au début il y a une fameuse longue montée du train, on sent que la grosse descente va arriver, on commence un peu à stresser, on a des sueurs froides, puis quand le moment arrive, on s'accroche et on est retourné dans tous les sens, on se retrouve estomaqué, la tête qui tourne, etc... Eh bien ici, c'est plutôt le cas, à la différence que l'on plonge littéralement dans un cauchemar dont on veut s'extirper au plus vite. Oui, le film est dérangeant une fois la deuxième partie entamée, la folie grandit dans cette fête telle une gangrène, et c'est d'autant plus terrifiant que cela peut être une réalité. Je salue le travail des acteurs qui ont livré une prestation incroyable, donnant au film un ton encore plus effroyable.
    Ce que je retiens de ce film, c'est que j'ai été happé par l'écran, je me suis vraiment retrouvé dans cette fête et c'est pour moi la plus grosse force de frappe de Climax. Plus le temps passe et plus les sueurs froides coulent abondamment sur notre front, les chocs sont de plus en plus intense, le malaise est grandissant. Les mouvements de la caméra (qui passe d'un personnage à l'autre de temps en temps, qui se renverse, etc...) ainsi que les jeux de couleurs des plans renforcent le côté immersif et glauque de Climax. Je vous mets vraiment au défi de ressortir de la séance en étant indemme et à dire "oui c'était pas mal". Le film ne fera pas évidemment l'unanimité de part son côté très spécial (on adhère ou non à la mise en scène), mais je trouve que c'est là, un vrai travail d'originalité. On adore ou on déteste, chacun son camp. Personnellement je me suis laissé embarqué par la descente aux enfers que nous propose Gaspard Noé, et ça a dépassé mes espérances, j'en suis revenu en me disant "Alors ça, c'était carrément du cinéma". J'imagine que c'est le genre de film que l'on voit qu'une seule fois maintenant que l'on sait ce qui nous attend.
    C'est fort dommage qu'un film comme ça, à l'ambition aussi audacieuse, ne fasse pas plus de bruit que ça, tandis que le cinéma français continue à s'engraisser de produits (et non "oeuvres"...) tel que Alad'2 ou d'autres comédies niaises de ce genre comme ils nous proposent chaque mois... Je vous conseille grandement Climax, même si vous n'êtes pas forcément un fan du réalisateur en soit, des films comme ça c'est plutôt rares ou alors trop méconnues. Viscéral, oppressant, "badant", il s'agit ici d'un bad trip cauchemardesque pour le spectateur, mais vraiment jouissif d'un côté, et c'est pour ça qu'on va au cinéma, il n'y a finalement pas que les effets spéciaux qui contribue à la magie du 7ème art.
    Cinememories
    Cinememories

    478 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2022
    Loin d’être le plus apprécié du grand public ou de la presse, Gaspar Noé reste une référence dans le genre de l’insolite et de l’émotionnellement perturbant. En enchaînant les polémiques, son cinéma finit peu à peu de s’ancrer dans une culture ou les passions et la perversion devient son gagne-pain. Il synthétise ici tout ce pour quoi il s’est battu, en suscitant des débats en tout genre. Il souhaitait que l’on en parle, mais plus important, qu’on ressente ce qu’il a créé aussi bien sur le plan esthétique que dans le fond. Il cherche de nouveau la provocation pour enchaîner son public à l’écran et le pari semble suivre les bons rails, ceux des montagnes russes, cachés sous les sièges qui nous bordent peu à peu dans un enfer rouge et blanc.

    Se rapprocher du réel passe avant par une proximité étroite avec les personnages. Le film nous familiarise d’entrée avec eux, un a un, justifiant par la même occasion les inspirations du metteur en scène en matière de dramaturgie. La fatalité est une chose que l’on ne peut stopper ni même freiner. La rupture avec le théâtral est de rigueur et on l’apprend toujours à nos dépens, pas avant. Si tout ce spectacle vicieux fonctionne aussi bien, c’est grâce à l’inertie. Le mouvement transcende le vertige qui s’empare rapidement de nous. Il nous envoûte, il nous possède par la danse, qui illustre le partage, l’harmonie, la justesse et le contrôle. Cette note joyeuse fera facilement contraste avec ce qui suit, car les péripéties viendront démembrer toutes les qualités qu’on peut tirer de cette performance. La contorsion aura également son mot à dire, car elle peut aussi bien refléter un état d’esprit emprisonné dans sa cage inconfortable, comme si on se débat pour s’en défaire. Mais quelle est donc cette cage ? L’alcool, la drogue ? Non, c’est l’humain et les relations incompatibles qui en sont la cause.

    Équipé d’une caméra organique, on s’engouffre lentement puis soudainement dans une parade névrotique où la folie et la vérité s’expriment pour bousculer des personnages qui n’avaient rien demandé. Pas horrifique, juste malaisant, le jeu de piste n’aurait aucun sens avec un scénario aussi faible et un script majoritairement improvisé. Le sentiment de liberté est perpétuellement recherché, car on s’étouffe et on partage la douleur mentale des personnages. Quasiment en temps réel le calvaire est long, patient et bruyant. Si la composition de l’image est pauvre afin de générer une ambiance claustrophobique, celle du son est très généreuse et insuffle cette détresse permanente qui nous pousse consciemment vers l’extérieur afin qu’on caractérise ce qui se passe à l’écran. Le spectateur est impuissant face à tant de haine et de décisions maladroites ne rimant pas avec cohabitation, mais davantage avec coexistence éphémère.

    Ainsi, « Climax » concrétise un mélange subtil des œuvres précédentes de Noé. Entre la descente verticale, le cadre tournant, les discours moraux dispatchés en acte et es plan-séquences traumatisants, le réalisateur met un accent sur ses exercices de styles, là où « son public » l’attendait. Nous pourrions croire à une apaisante virée, sachant ce qu’il a pu réaliser auparavant. Cependant, il serait judicieux de considérer la justesse de ce carnaval de mise en scène qui fonctionne sous plusieurs angles de lecture. À la fois traumatisante et éducative, la comparaison possède une volonté de sensibilisation qui résonne derrière ce projet farfelu, rushé et pourtant cohérent avec son professionnalisme. Orgistral comme jamais, Noé mène le chaos et la danse avec une énergie bienveillante.
    mx13
    mx13

    238 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2018
    C’est énorme ce film, que l’on aime ou pas, il est impossible de ne pas reconnaître la qualité technique de l’oeuvre.
    Climax, cette œuvre d’une heure 30, décrite comme une montagne russe qui se transformerait en train fantôme, selon Gaspar Noé, est absolument renversante, surtout au cinéma.
    Un succès à Cannes qui se manifeste par son prix Quinzaine des réalisateurs, et des critiques positives que l’on retrouve de partout.
    spoiler: Voici comment est conçu Climax : Une première partie énergique, pleine de fantastiques chorégraphies, avec des dialogues crus plus qu’explicites, (Je ne conseille à personne de voir ça en famille, c’est hyper dérangeant). Et une deuxième partie horrible qui montre une stylisation de la violence brillante et splendide. Un début qui commence délicatement malgré de légers tons hystériques. Mais en tout cas jusque là, tout va pour le mieux, une ambiance assez bonne domine et la musique envoie de bonnes ondes. Les musiques composées, notamment par Bangalter sont incroyables (lui qui avait déjà composé la meilleure bande originale de l’histoire avec Irréversible, ainsi que celle d’Enter The void qui était pas mal). Il ne faut néanmoins pas oublier les nombreux autres musiciens-compositeurs, qui ont participé. Le premier plan montre une femme rampante en t shirt dans la neige, elle a l’air blessé, les bruits sont intenses. Ils vont sur ce, lancer le générique de début qui va très rapidement, et qui donne tous les noms et tous les crédits. Une sirène retentit et nous voilà immergés dans un entraînement de danse. Juste après nous nous retrouvons nez à nez d’un écran télé qui montre les danseurs qui se font interrogés par des inconnus, sur des questions qui touchent le sexe, la drogue ou encore la danse. Les répétitions reprennent et la capacité esthétique devient de plus en plus puissante. On est déjà dans une optique de rapidité et de répétition, ça tourne en rond et c’est filmé de manière plus ou moins bancale. On découvre des acteurs inconnus, mais qui jouent plus ou moins bien, ils sont noirs, blancs, arabes, blonds, bruns, homosexuels, hétérosexuels, bi, grands, petits, etc. Tous sont différents, mais dansent ensemble avec derrière un gigantesque drapeau français plein de paillettes. Les couleurs claires, vives et chaudes sont belles. Pas de dialogues, une histoire simple, c’est sympa. Mais c’est ainsi que les dialogues prennent place, et là c’est presque gênant : 15 minutes de dialogues crus, que du sexe, du sexe et du sexe, c’est presque ignoble même au bout d’un moment, mais quoi qu’il en soit c’est la fête, et tout le monde boit de la bonne sangria. Les gens se remettent à danser et les gens discutent un peu des représentations chorégraphiques. Et là milieu du film, qui est definie de manière explicite : Le nom de tous les acteurs est passée en revue avec un splendide graphique, un noir et là le film devient flippant, on rentre presque dans le genre horreur. Je comprends ce que veut dire le réalisateur avec sa phrase explicative que j’ai cité au début. On commence avec un sursaut d’adrénaline joyeux et brillant en sensations, mais tout ça tourne à la dérive, le train entre dans le manoir, (ce manoir serait la sangria) et nous sommes dorénavant confrontés à des zombies et à des êtres qui font peurs. Cette sangria serait le manoir, car il représente l’élément qui tient tout le monde dans l’horreur et la dégénérescence. Je rappelle que si tout va mal c’est que quelqu’un a bourré un bol de sangria, de stupéfiants. Donc voilà, le film devient flippant car tout d’un coup, les couleurs sont froides, il y’a même des pièces sombres, les danseurs ressemblent aux zombies de Shaun of the Dead, ils ne font pas encore trop peurs, certains rigolent encore même, mais créent déjà un certain malaise chez les spectateurs. Et surtout, et je pense que c’est le meilleur du film, c’est cette utilisation de la caméra, au début de la deuxième partie, la caméra tremble un peu, elle vibre et je ne saurais l’expliquer mais ça commence à nous traumatiser, et puis on rentre enfin dans le bain. Après que dire, c’est plus que répétitif, mais voici ce que l’on nous répète : Des cris stridents, des musiques électros très énergiques, des gens qui se déplacent ou encore des rires. De temps à autres nous avons des scènes violentes, cette violence est due à de nombreux facteurs : Toutes sont dues à cette folie et hysterie qui s’est emparé du groupe, mais certains se sont énervés pour différents motifs. Une dans un élan d’autodestruction décide de tuer son embryon, alors qu’elle apprend qu’elle est enceinte, des hommes se battent suite à un conflit verbal, une autre pense avoir trouvé la traîtresse qui a mis des stupéfiants ou l’on ne sait quoi dans la sangria. Ce qui est dommage, c’est que Noé n’aurait pas dû nous dire que si les gens faisaient n’importe quoi, c’est parce que quelqu’un avait drogué tout le monde. Il aurait dû nous montrer l’état physique et psychologique catastrophique des personnages pendant 40 minutes (comme il l’a fait pendant le film) et nous indiquer qu’à la fin ce qu’il s’est réellement passé. Donc revenons en au film, ça s’empire chaque minutes, je ne vais pas étayer, mais au plus ça va au plus l’état des danseurs s’empire. Dégâts sur dégâts. Et tout ça c’est filmé de manière plus que brillante. Je vous jure, allez voir Climax, c’est une expérience visuelle et cinématographique époustouflante qui tient tête aux œuvres les mieux réalisées de l’histoire. Même des cinéastes comme Gilliam, Kubrick ou Cameron n’arrivent pas à égaler les films de Noé en terme d’intensité sensationnelle et émotionnelle. C’est vraiment une beauté, la caméra est virevoltante, et l’on suit de temps à autres, de dos des personnages qui avancent dans les couloirs. La fin est belle, on en a les larmes aux yeux, mais je ne vais pas plus en parler. Maintenant analysons le film : Irréversible est mon deuxième film, il a été réalisé par Gaspar Noé, et Les 8 Salopards est mon troisième film. J’avais donc hâte de voir le nouveau film de l’auteur d’un film que j’ai aussi bien classé à titre personnel, mais en plus ce film est un grand hommage à Les 8 salopards, il y’a de nombreuses références : Cette neige, avec ces gens peu habillés rampants et souffrants dans la neige. Ces styles calligraphiques pour présenter le nom des acteurs durant le film. Cet enjeu qui est de savoir qui a empoissonné la sangria, dans Les 8 salopards on cherchait à savoir qui avait empoissonné le café. Le fait de vouloir savoir qui est qui, dans des circonstances compliqués, dans Les 8 salopards on cherchait à savoir qui était où étaient les traîtres, on l’on devait séparer la paranoïa de nos suspicions, c’est idem pour Climax. Sans oublier les scènes de violence et de sexe explicite retrouvées dans les deux films. Revenons en à la violence, je comprends que Climax ait pu choquer par son climat de très grande violence. On en est évidemment à des années lumières d’Irreversible qui est l’un des films les plus violents de tous les temps. Celui ci est plus visuel, (en plus de son climat) avec sa scène de de viol qui dure 10 minutes, ou encore sa scène de meurtre à coup d’extincteur. Je peux comprendre que certains n'apprécient pas la violence stylisée, néanmoins il faut rester lucide et reconnaître la beauté des scènes finales. Personnellement je trouve cette violence parfaitement brillante, sur grand écran les images sont impressionnantes et marquent de manière radicale. Elle permet au cinéma de se redécouvrir et d’innover. Pour ce qui est de l’interprétation, c’est un peu flou je sais pas trop ce qui peut en ressortir.
    Un futur 5/5, sûrement, un film ingénieux. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 4/5
     Kurosawa
    Kurosawa

    576 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 octobre 2018
    C'est peu dire que je n'attendais pas grand chose de "Climax", après avoir détesté "Irréversible" et peu goûté à "Love" (on attendra encore un peu pour les autres); or, le film frappe d'emblée par une mise en scène plus posée, plus mature, et par une écriture plus sèche qui va à l'essentiel. Scindé en deux parties distinctes – un surprenant générique de milieu les sépare – le film refuse toute dramaturgie, met moins en scène des personnages que des corps, entraînés dans deux danses successives et antithétiques : la première joyeuse et entraînante, la seconde macabre et révulsante. La première partie est sans aucun doute la plus forte, du premier plan qui suit un corps en détresse dans la neige aux duos formés qui discutent de leur futur partenaire sexuel(le) en passant par un sublime plan-séquence où les danseurs répètent une dernière fois leur chorégraphie avant de s'adonner à une dangereuse sangria, le film trouve un équilibre entre la simplicité des dialogues et l'ode à l’élasticité des corps. Moins percutant dans son second segment infernal puisque ce sont moins des situations qui sont proposées qu'une suite de va-et-vient entre la salle principale et les couloirs environnants, preuve que ce qui intéresse Noé est davantage un enregistrement du chaos qu'une attitude empathique, le film parvient néanmoins à capter l'attention par des variations visuelles et sonores, inhérentes aux mouvements mêmes des personnages. "Climax" n'est pas le grand choc vendu par certains aficionados mais, grâce à son minimalisme et à la maîtrise de sa mise en scène, devient à ce jour le meilleur film de Gaspar Noé : une expérience plastique inventive et cohérente qui recèle de belles idées, telle l’utilisation instrumentale de "Angie" dans un final où la musique céleste s'oppose aux images d'épouvante.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    683 abonnés 2 745 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 octobre 2018
    La première partie est d’une puissance rare. Que ce soit dans l’image, dans la réalisation ou dans la chorégraphie des danseurs, tout respire l’art pure, la beauté, la puissance, et les émotions font le reste. La première partie de Climax est vertigineuse. C’est juste dommage que ce talent soit dilué dans un message fade et plein de vacuité. Comme souvent Gaspard Noé ne sait pas dosé, et son trip est interminable, plus ennuyeux que choquant.

    https://www.facebook.com/la7emecritique/

    http://www.lavisqteam.fr/?p=38371
    brunetol
    brunetol

    186 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2018
    Il y a deux films dans le dernier film de Gaspar Noé. Comme dans ses œuvres précédentes, il aime d'entrée brouiller l'ordonnancement classique d'un montage, en mettant le générique de fin au début (cf Irréversible), le générique début au milieu et le titre à la fin. mais cette fois, la position centrale du générique coupe réellement le film en deux.
    Une première partie étourdissante et virtuose, deux magnifiques plan-séquences de danse collective encadrant un florilège de petits dialogues improvisés entre les danseurs. Orgie visuelle, sonore, Gaspar Kubrick reprend sa place comme le plus grand styliste du cinéma français (même s'il est de nationalité argentine). Sans oublier la longue introduction, un casting qui nous est présenté sur une vieille télé 4/3 encadrée par des cassettes de films d'un côté et des piles de livres de l'autre, dont tous les titres renvoient à la galaxie intellectuelle et artistique de Noé. On s'amuse à y voir notamment le court-métrage trash "Vibroboy" de Jan Kounen ou "Suicide mode d'emploi", ce fameux livre interdit...
    Et puis il y a la seconde partie, toujours aussi virtuose coté caméra, mais beaucoup moins devant l'objectif. Noé semble avoir animé un stage de comédiens amateurs sur le thème de l'hystérie (gratuite) après avoir montré à ses élèves une partie de la filmographie de Zulawski. Le résultat est parfois très drôle mais l'ensemble est en fin de compte assez ennuyeux et répétitif. On hésite entre l'hypothèse d'un manque de moyens, ou celui d'un manque d'ambition, après le magnifique "Love" qu'il avait maitrisé de bout en bout. L'argument parait lui-même bien mince : spoiler: quelqu'un aurait mis quelque chose dans la sangria ?
    La fin du film nous livre une clé, mais tellement énorme qu'on a du mal à la prendre au sérieux. Qu'est-ce qu'il veut dire ? Ça ressemble à un long spot gouvernemental (toujours ce drapeau tricolore au début de ce film "français et fier de l'être") pour illustrer ce qu'il ne faut pas faire avec du LSD (à savoir, ne pas prévenir les gens qu'on leur en a donné), étrange de la part de quelqu'un d'aussi convaincu des vertus des psychédéliques que Gaspar.
    En même temps, les cartons "philosophiques", dont Noé est toujours friand (et moi avec lui), se succèdent, notamment celui-là, mon préféré : "La mort est une expérience extraordinaire". Tandis qu'un autre affirme l'impossibilité de vivre en société. Noé s'amuse, il joue la légèreté tandis qu'il tutoie la profondeur, mais j'ai regretté cette fois de ne pas m'amuser avec lui autant que j'aurais aimé faute de capter dans quel délire il voulait m'emmener.
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