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    Climax
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    243 critiques spectateurs

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    Naughty Doc
    Naughty Doc

    900 abonnés 431 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 janvier 2019
    Gaspar Noé, réalisateur français qu'on ne présente plus, revient en grande pompe avec "Climax", film salué lors de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes (où il reçoit l'Art Cinema Award par la Confédération Internationale du Cinéma d'Art et Essai), un huis-clos d'1h30 basé sur un fait d'hiver, où une troupe de danseurs se retrouve lors d'une soirée qui va dégénérer.

    D'entrée de jeu le ton est posé : on va vivre une descente aux enfers, comme explicitée par le générique de fin...qui est mis au début du film, sorte de dernier avertissement de Gaspar Noé concernant le caractère inéluctable de cette histoire.

    Très vite, nous faisons la connaissance de cette troupe éclectique de danseurs de toutes origines par des images d'interview, où le réalisateur n'hésite pas à directement citer à l'écran ses références, comme "Possession", "Salo ou les 120 jours" ou encore "Suspiria". C'est par ce procédé que nous ferons la connaissance de Lou, Rocco, Cyborg, Omar,(Sofia Boutella en Selva, Kiddie Smile en Daddy et Souheila Yacoub en Lou...des gueules de cinéma uniques qui ressortent vraiment) et tout un trombinoscope de personnages charismatiques et humains, accomplissant leurs rêves via la danse avant de pouvoir partir en tournée aux USA.

    S'ensuit un plan-séquence hallucinant d'une choregraphie de groupe, où le talent de chacun est directement mis dans la face du spectateur. Entre scènes galvanisantes et euphorisantes, discussions alcoolisées de soirée (où l'absurde rencontre le burlesque), tout est moyen d'immerger le spectateur dans une réelle soirée.

    Car on est bien dans un cinéma de sensations, jamais la caméra virevoltante de Noé n'aura été autant en symbiose avec ce qu'il nous raconte, où le visuel (sublimé par la photo de Benoit Debie, parvenant à créer une palette de couleurs en accord avec le ton), la musique (un sound design allié à une BO d'enfer avec notamment Cerrone, Aphex Twin, Daft Punk ou encore Giorgio Moroder) et la danse (les gestuelles de chacun parvenant à être des composantes clés de la mise en scène du film) ne cohabiteront de manière aussi organiques.

    D'une ambiance gaie et jubilatoire, le film basculera au milieu via un point de rupture qui enclenchera une lente descente aux enfers, où la sangria et le LSD se mêlent et entremêlent les pensées de chacun, où les épisodes de transe côtoient la démence et l'horreur, jusqu'à un final allant carrément sur les traces d'Hellraiser ou Silent Hill.

    Jamais un bad trip acidulé n'aura été aussi bien retranscrit au cinéma par un Noé libéré via une narration idéalement linéaire, permettant une vraie immersion, où la caméra fait office de guide et de conteur dans cette vision entropique du groupe, où les hommes s'entre-dévorent en-dessous du drapeau tricolore. Un choc des cultures est présent (peut-être pas assez vu la durée limitée), ainsi que des orientations sexuelles et amoureuses dans un vivre ensemble sous forme de dérapage pulsatile.

    Véritable coup de poing, on est face à un cauchemar ambulant, enivrant, sensoriel, qui respire le cinéma et dôté d'un casting dément et d'une maitrise formelle indéniable.
    Ricco92
    Ricco92

    215 abonnés 2 143 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2018
    Comme souvent avec Gaspar Noé, il faut prendre son cinquième long-métrage, Climax, comme une expérience cinématographique plus que comme un récit. À travers ce film composé en deux parties, le cinéaste fait preuve une fois de plus d’une maîtrise exceptionnelle des plans séquences : ceux-ci, extrêmement longs, sont chorégraphiés d’une manière incroyable. Cet aspect chorégraphique est renforcé par le choix d’utiliser essentiellement des danseurs comme comédiens (à l’exception de Sofia Boutella et Souheila Yacoub, peu ont d’expériences cinématographiques). En outre, le réalisateur s’amuse à jouer avec la construction habituelle des génériques (le film ouvre par un des derniers plans et le générique de fin alors que le générique de début se trouve entre les deux actes du film) et offre un travail sur le son incroyable (le sentiment d'oppression vient en partie de celui-ci). Toutefois, cet aspect formel n’empêche pas Gaspar Noé d’injecter ses obsessions dans le film, à savoir le sexe et surtout la drogue. Il n’est pas étonnant que le cinéaste revendique l’influence de Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée… (explicitement cité au début du film) car la deuxième partie (inspiré d’une histoire vraie d’après ce qu’y est écrit dans le générique de début) est une véritable plongée très dure dans les délires et les dégâts causées par la drogue (ici, le LSD) : voir à la suite le film d’Uli Edel et celui de Gaspar Noé peuvent dégoûter toute personne étant attirée par les drogues. Une expérience cinématographique envoûtante qui prouve une fois de plus que Gaspar Noé est un grand nom du cinéma.
    Yves G.
    Yves G.

    1 445 abonnés 3 467 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 septembre 2018
    Une troupe de jeunes danseurs fête la fin des répétitions avant de partir en tournée. La soirée commence dans la liesse. Mais bientôt, le trip devient very bad. La sangria a semble-t-il été préparée au LSD plongeant les participants à la fête dans un état de transe anxiogène.

    Gaspar Noé est l'un des réalisateurs français les plus marquants de sa génération. Il traîne derrière lui la réputation d'un cinéaste sulfureux et provocateur. Après "Carne" et "Seul contre tous", Gaspar Noé a accédé à la célébrité en 2002 avec Irréversible, présenté à Cannes en compétition officielle. En treize séquences antichronologiques (en commençant par la fin), y était raconté un viol. Avec Monica Bellucci, Vincent Cassel (qui, à l'époque formaient un couple hypissime) et Albert Dupontel, le film, interdit aux moins de seize ans, fit scandale. Huit ans plus tard, Gaspar Noé revenait avec "Enter the Void", l'histoire filmée en caméra subjective d'un dealer entre la vie et la mort abattu par la police. Son dernier film, "Love", sorti en 2015, se frottait à la pornographie, filmant des scènes de sexe non simulé - qui lui valurent une interdiction aux mineurs de dix-huit ans par la justice administrative saisie par l'association "Promouvoir". J'en avais fait à l'époque une critique débordante d'enthousiasme que je relis quatre ans plus tard, gêné par autant d'euphorie.

    On comprendra donc mon impatience à voir "Climax"... et ma déception.

    Gaspar Noé reste un cinéaste virtuose qui signe des plans séquence vertigineux. C'est, depuis l'origine, sa marque de fabrique. Et "Climax" nous en donne notre lot qui suit les danseurs dans leurs folles chorégraphies puis dans leurs déambulations erratiques dans cette maison sans fenêtre où ils passent la soirée. Les images sont d'autant plus puissantes que la musique est forte, produisant peu à peu un effet de transe pulsative, une sidération hypnotique.

    Le problème est que cette forme somptueuse n'est au service de rien. On cherche en vain dans "Climax" des personnages ou une histoire. Parmi la troupe de danseurs, on ne s'attache à personne - sinon peut-être à Selva interprétée par Sofia Boutella qui creuse sa voie entre Paris et Hollywood. Quant à l'histoire, il n'y en a pas. Aucun des fils égrenés en début de film (ce drapeau tricolore de l'affiche, cette danseuse qui confesse sa phobie du noir...) n'est tiré.

    Noé avait caressé le projet de faire un documentaire sur la danse. Il a finalement décidé de réaliser une fiction mais a oublié en chemin d'écrire un scénario. Si bien que "Climax" se réduit à un long clip. Certes bluffant. certes trippant. Mais un clip rien de plus.
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    184 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2018
    Gaspar Noé pose son regard sur une simple soirée, loin des ruelles sombres et des messes enflammées. Une école abandonnée, inspirée d'un fait réel, où le tragique s'est préparé. Climax est une oeuvre qu'il faut digérer, car avec ce film, le cinéaste atteint un stade où il ne cherche plus qu'à faire ressentir, au plus profond de nous-mêmes. Si Enter The Void le faisait avec un grandiose superbe, et si Love remuait en nous un sentiment amoureux quelque peu douloureux, Climax est tout aussi bouleversant. Gaspar Noé est l'un de ses derniers auteurs à provoquer, pour de bonnes ou mauvaises raisons, à choquer, à vouloir partager son amour pour le cinéma et à proposer des expériences uniques et perturbantes.

    Je ne suis pas objectif avec Gaspar. J'ai découvert son Oeuvre avec Irréversible et j'ai poursuivi avec le reste de sa filmographie. J'attendais son prochain film depuis maintenant trois ans, et voilà Climax, l'aboutissement de sa carrière. S'il n'est pas son film que je préfère, il reste celui qui semble le plus abouti. Le plus complet, le plus représentatif de ce qu'il essaie de faire retranscrire. Montagnes russes, folie ambiante, sexualité sans barrières où les corps se confondent, Climax est sans réelle limite. Sans être pour autant traumatisant comme l'a été Irréversible ou Enter the Void pour certains, celui-là ne se freine en aucun moment. La nudité n'est pas le propos, la violence ne l'est pas non plus, seuls les excès sont mis en avant dans ce chaos se concrétisant à chaque instant.

    Le chaos se réalise notamment par le naturel des comédiens. L'on sent qu'une simple idée a été donnée, ils font le reste. Gaspar Noé emmène son film dans de hauts retranchements, débutant par un premier acte calme mais dynamique, puis suivant par un second hypnotisant et famélique où les sens s'affolent et finissant par un dernier monstrueux et anarchique. Climax fait danser nos émotions et souhaite juste nous faire vivre un sentiment de cinéma. Transcendant, palpitant et saisissant, le film propage une atmosphère droguée qui s'installe jusqu'aux sièges de nos salles par l'intermédiaire de l'excellent choix musical, de la caméra toujours aussi immersive et des simples instants de vie filmés. Climax c'est l'apothéose d'un propos de réalisation et l'accomplissement d'une carrière.

    Toutefois, je reconnais son aspect outrancier. A défaut de parler véritablement de quelque chose, Gaspar Noé parle de lui-même. Climax est tout aussi référencé que ses précédents films et cela peut agacer. La surexposition de ses connaissances et de ses goûts peuvent conférer au film une exaspération regrettable chez le spectateur. Il en est de même avec la violence, où Gaspar se contente d'une gratuité tantôt brillamment amenée tantôt malsaine. Les cartons philosophiques encadrant le film arrivent également à faire pousser un léger soupir, tout comme le style à rebours, déjà trop surexploité.

    Mais comme j'ai essayé de le dire, j'aime son style et sa vision. Il faut aller voir Climax en salle pour profiter de conditions bénéfiques et pour faire vivre le cinéma français. Climax est fort, beau, exaltant, inspirant et dérangeant, du cinéma comme l'on en voit rarement et qui ravive une flamme dévastatrice dans nos cœurs, celle d'un amour incommensurable pour cet art si riche et parfait.
    Louis V
    Louis V

    29 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2018
    Gerbe de couleurs, de mouvements, de gestes, d’horreur, Climax, nouveau chef d’oeuvre de Gaspar Noé, nous envoute par l’ironie de la matière qu’il traite avec beaucoup de dureté et de maîtrise. Morceau de bravoure technique, au gré des plans plongée, fixes, et des plans séquences, nous découvrons une logique du plan très originale, qui détruit les plans scolaires et/ou sans âme que nous voyons en ce moment: c’est rare de voir un cinéaste qui filme aussi bien. Prennant les meilleurs dans son équipe, Noé réunit tout ce qu’il faut pour plaire. Le gore s’harmonise avec les mouvements de la caméra, de la plongée pour montrer les corps dansants tout simplement spectaculaires, des plans fixes pour les interviews (plus ou moins formelles) qui vont de l’interview en bonne et dûe forme à la captation informelle. Les acteurs jouent toujours sinon bien du moins juste, par rapport à leur personnage, ce qui permet au réalisateur de s’appuyer, non sur leur qualité d’acteur (ce qu’il fait rarement) mais d’être humain et surtout, de danseurs. C’est cela qui compte dans ce film: montrer le corps à l’ouvrage, le corps dansant et intrépide, le corps dans son infinie diversité (tordu, mutilé, enceint, grattant, débile, amorphe, mort…). Et tout cela, toute cette humanité en action, cela fait une perle rare du cinéma français (si ironiquement français).
    dejihem
    dejihem

    135 abonnés 672 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2020
    Transpotting, Conjuring, dancing, droguing, firing, F***, electring : je crois que c’est un bon résumé.
    patior
    patior

    22 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 septembre 2018
    Je ne sais même pas si le plan séquence du début vaux le déplacement. Les chorégraphies sont mauvaises... Et Boutella ne sais pas jouer. Quand au sens caché il est tellement évident que ça rends le tout prétentieux et insultant pour le spectateur. Dans le genre, Mother laisse au moins le soin au spectateur la découverte. « La honte du cinéma français » j’ai entendu en sortant de la salle... C’est pas comme si il ne touche pas déjà des profondeurs abyssales.
    Jean-Flavien P
    Jean-Flavien P

    24 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 septembre 2018
    Vu à la Quinzaine des Réalisateurs cette année. Le plus abordable film de Gaspard Noé est l’un de ses 2 meilleurs films avec Enter the void. Virtuose avec sa caméra, il mêle les corps entre eux grâce au langage de la danse. C’est visuellement splendide, comme d’habitude les personnes détestant ce dernier ne se priveront pas de dire qu’il y a des scènes chocs. Mais tout comme je sais ce que je vais voir dans un film de Noé ou Lars Von Trier, les gens sont susceptibles savoir à quoi s’attendre. Bref, j’espère que le public appréciera ce film génial à sa juste valeur.
    Merci M. Noé, le cinéma français a besoin de cinéastes dans votre genre. À très bientôt pour votre prochain film!
    Vincent P
    Vincent P

    21 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 septembre 2018
    Une Tuerie!
    Le score est explosif et terriblement dansant. La scène d'intro ainsi que la scène de danse zénithale sont à tomber par terre.
    Si mourir sera sûrement une expérience extraordinaire, ce film en donne un excellent avant goût doux amer.
    Kao-BB
    Kao-BB

    49 abonnés 385 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2019
    Si je devais parler de CLIMAX de Gaspard Noé (et en majuscules s'il vous plaît), de son montage, ses mises en scènes, ses plans-séquences, la sangria, sa photographie , ses chorégraphies, sa playlist musicale, son pitch de départ, son crescendo narratif, encore la sangria, le casting, les danseurs, le DJ, les blablas, la chaleur de la salle de fête au dedans, la froideur shinienne du dehors, toujours la sangria, les génériques de début, les génériques de fin, les génériques de milieu, encore un petit coup de sangria, et enfin un autre coup de sangria...pour résumer mon sentiment et après ces quelques 785 caractères pour composer cette modeste critique, au sortir de ma séance dans le meilleur cinéma de Toulouse, je résumerait cette expérience de spectateur averti ainsi : Wow.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 février 2019
    Un film au talent inouï !!
    Une bande originale qui s'avère être un trésor auditif !!
    Une ambiance atmosphérique mémorable et marquante !!
    Des actrices et acteurs en harmonie dans leurs rôles & à placer parmi les plus grands !!!
    Un long métrage hypnotisant et envoûtant afin de conclure ma critique !!!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 septembre 2018
    Gaspard Noé filme ici avec brio une soirée qui tourne au cauchemar lorsque des danseurs découvrent que « quelque chose » a été mis dans la sangria. Malgré une première partie peut-être un peu longue, le réalisateur nous émerge à la perfection dans son film via les images, la musique psychédélique et ses plans séquences. Une véritable expérience cinématographique à vivre.
    Arès
    Arès

    2 abonnés 183 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 mars 2024
    C'est bizzarre après avoir vu ce film de ce dire "j'ai aimé ce film". Car après tout, l'expérience est bien trop malaisante et dérangeante pour qu'on apprécie le moment. Mais n'est-ce pas là justement la réussite du film ? Nous mettre dans une position absolument désagréable et limite de torture psychologique. Si je devais reformuler, je dirais que j'ai détesté regardé "Climax", mais une fois visionné, en y repensant, j'ai adoré l'expérience qu'il m'a procuré.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 mai 2018
    Optimisme, amour du prochain et happy ending, pas filmé avec les pieds. Livraison conforme à la commande
    Antoine W
    Antoine W

    6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2018
    Encore un film de noe qui souffre d’une trop petite distribution, et qui ne rapportera surement pas tant que ça, c’est dommage quand on voit la qualité du travail accompli.
    D’avance, si vous recherchez une histoire, un scénario, n’y allez pas, ce film est juste à prendre comme un voyage trippant. Force est de constater que le voyage a fonctionné sur moi. Anxiété et choc sont de mise, et ce, pour notre plus grand plaisir !
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