Derniers Avis sur La Charge de la brigade légère

Contrairement à ce que le titre pourrait laisser supposer, ce n’est pas d’un film d’aventures romancé et « héroïque » (ce qu’était semble-t-il la version bien antérieure de Michael Curtiz) qu’il s’agit. Tout au contraire, Tony Richardson a signé avec cette œuvre un violent pamphlet antimilitariste. L’esprit militaire dans ce qu’il a de plus méprisable est parfaitement montré : l’humiliation des recrues, la pratique des violences physiques et morales sur ceux qui n’entrent pas dans le schéma de des gradés, la volonté imbécile d’en découdre. Le pouvoir politique et militaire étant de surcroît pratiqué par toute une hiérarchie, pour partie incompétente ou frisant la sénilité, guidée par les rivalités internes plus que par le souci des hommes qu’ils dirigent ou celui de l’intérêt commun. Et qui se refuse, lorsque l’affaire tourne mal, à assumer ses responsabilités.
Pour ce faire, en décalage avec le propos, le réalisateur a utilisé une forme léchée et esthétique ; les images de la société mondaine, de l’univers de la cavalerie, comme celles de l’expédition et de la bataille finale sont un ravissement pour l’œil. Avec une originalité : l’utilisation de scènes d’animations inspirées des caricatures de l’époque, qui montrent l’état d’esprit dominant de patriotisme partisan et aveugle, ou la propagande mensongère sur les événements historiques. Ce qui rend d’autant plus poignant le retour à la réalité, celle de la souffrance et de la mort des hommes qui ne sont que des pions.

4 étoiles - La charge de la brigade légère (1968

Une belle surprise .... c'est subtilement ironique et c'est très bien mis en scène. La description progressive, et surtout intelligente, de cette armée britannique est brillantissime. Bravo, pour le scénario. De plus, la bande son accompagne superbement l'action. Enfin, le choix de ces dessins animés qui servent de transition est une idée fortement originale. Un excellent moment du 7ème Art.

Un pamphlet sur la bếtise des militaires en particulier des dirigeants, avec une réalisation de qualité et disposant de bons moyens on assiste à un beau spectacle. L' humour anglais fait le reste. Bizarrement le film propose aussi des illustrations plutôt nationaliste pour accentuer le contraste ou bien le réalisateur couvrait-il ses arrières? En tout cas c'est la cavalerie française qui a couvert la retraite des anglais.

A ne pas confondre avec le magnifique film (plus hollywoodien) "La Charge de la Brigade Légère" (1936) de Michael Curtiz. A contrario de Michael Curtiz le réalisateur britannique Tony Richardson choisit d'être le plus réaliste possible tout en optant pour un pamphlet violemment anti-militariste. Des petits intermèdes animés reviendront de temps à autre pour se moquer et montrer le paradoxe entre la propagande militariste et les faits sur le terrain. Tony Richardson signe un grand film dont l'intelligence de fond comme de forme donne un film historique de première importance qui manque sans doute d'un soupçon de romanesque pour en faire un réel chef d'oeuvre.

Un bien mauvais film de guerre, lent, ampoulé, avec une première heure des plus ennuyeuse qui décrit le monde désuet de la cavalerie Britannique avec des personnages tous plus antipathique les uns que les autres ! Un film sans enjeu, sans véritable point de vue, qui ne mérite pas d'être redécouvert !

Si la version de 1936 était une fantaisie historique, et présentait la célèbre charge de la brigade légère, lors de la bataille de Balaklava, comme une glorieuse attaque, ce film de 1968 se veut plus proche des faits, et présente la charge telle qu'elle l'a été : un véritable désastre militaire. "The Charge of the Light Brigade" aborde de manière générale le fonctionnement de l'armée britannique lors de la guerre de Crimée. Soldats peu entraînés au combat, état major incompétent et mal organisé, officiers aristocrates montés en grade à coups de pistons plutôt que par le mérite, rixes entre généraux, establishment plus attaché à l'image qu'aux capacités : cette armée est présentée comme en décalage avec son temps, et diablement inefficace. Ce portrait acide s'accompagne d'un humour noir typical british, de quelques séquences d'animation qui détourne les images de propagandes de l'époque, et d'une reconstitution soignée (décors, costumes, etc.). Si le scénario est un peu décousu, l'histoire demeure intéressante, les acteurs sont convaincants et leurs personnages nuancés (David Hemmings en officier talentueux mais hautain, Trevor Howard en général décadent...).

Un film paradoxal, puisqu'il est à la fois brouillon et brillant. Brouillon parce que la première partie nous fait découvrir une curieuse idylle à trois (le réalisateur a dû voir Jules et Jim) qui ne débouche sur rien du tout. De plus l'erreur tactique qui aboutira à la boucherie guerrière est loin d'être claire (à moins d'avoir fait l'école de guerre). Brillant par sa direction d'acteurs parfaite, par sa réalisation méticuleuse, sa pointe d'humour british, sa musique et bien sûr par ses scènes de combats. Quant à son antimilitarisme, il est plaisant mais reconnaissons que le réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère !

La guerre de Crimée n'a malheureusement pas inspiré beaucoup de films. Il est donc toujours intéressant de visionner un long métrage portant sur un évènement de ce conflit d'autant plus que "La charge de la brigade légère" s'avère plutôt bon. La sèche critique de l'état major et la vision sarcastique de l'armée aboutit sur des scènes franchement rigolotes avec un humour anglais discret mais présent. De plus, l'idée d'incorporer de courts passages animés par-ci par-là, à la manière des Monty Python avec "Sacré Graal", ajoute une touche décalée et originale bienvenue. Si la seconde partie du film, relatant la bataille en elle-même reste captivante et intéressante, ces qualificatifs sont moins appropriés pour la première avec notamment une romance à deux sous ne servant absolument à rien. Le potentiel de ce long métrage de guerre s'en voit légèrement gâché. On demeure néanmoins en présence d'un bon film.

Bon, ben comment dire. Le début de ce film me laisse un assez mauvais souvenir. S'il présente ses personnages de façon classique (trio amoureux, présentation du contexte, antagonisme entre Nolan et le Lord,...), je dois dire que l'histoire d'amour s'avère particulièrement inutile (car sans conséquences finalement, la grossesse de V. Redgrave disparaissant du scénario durant tout le reste du métrage, so why ??) parcouru de dialogues plus pompeux et ringards tu meurs (effectivement tu meurs... d'ennui) et la démonstration de l'incompétence du haut-commandement manquant parfois de finesse. Une fois la guerre lancée, la mise en scène n'arrive pas trop à élever le niveau (sauf pour la charge finale, encore que...). Reste les petites animations de transitions, très sympa et assez osées (mais certaines sont un poil ridicules). Les acteurs sont très bons toutefois. une fresque boursouflée mais à laquelle il manque un metteur en scène digne de ce nom. D'autres critiques sur

Une critique acerbe de l'armée et de la tradition militaire, avec la finesse de l'humour anglais. Les passages animés sont originales et apportent un vrai plus

Un très bon film; très ironique concernant la mentalité de l'armée englaise. A voire...

Un bon film, mais dont la valeur s'accroit lorsqu'on s'enquiert des faits historisques et de la version hollywoodienne de Michael Curtiz (1936). A contrepied de cette version romanesque à plus d'un titre, Tony Richardson revient en détail sur cetté épisode aussi héroique qu'absurde de la guerre de Crimée (1853-1856). A savoir la fameuse bataille de Baklava, du 24 octobre 1854, sur la route du quartier générale de l'armée russe à Sébastopol. En refusant tout héroisme à l'armée et en laissant le mystère planner sur le véritable responsable de ce désastre -une charge frontale plutot qu'un contournement par la vallée, Tony Richardson tourne en ridicule l'armée, ses codes et sa finalité. Les transitions animées, principal intéret du film, fond souligner à quel point ce conflit n'est que le fruit de vanités impériales, et qui rappel en cela la guerre de 7 ans sur lequel s'appuie "Barry Lyndon." Le reste est un portrait so british dans sa critique sur le comportement des soldats au quotidien en Angleterre puis sur le terrain, au passage les officiers en prennent pour leur grade. Tout cela fait de "La Charge de la Brigade Légère" un film correcte, très intéressant historiquement, mais quelque peu ennuyant à suivre.

Une belle reconstitution historique sur une charge de la cavalerie anglaise durant la guerre de Crimée, glorieuse mais vaine charge. Ce film nous présente le personnage attachant qu'est le capitaine Nolan (il a réellement existé) ; de plus le films est doté d'un humour acide (british) notamment par des interludes animés qui font penser à ceux des Monty Python.