Production venue de Chine, "Une pluie sans fin" est le premier long-métrage de Dong Yue. Pour résumer, on dira qu'il se situe parfaitement entre David Fincher et "Memories of murder". D'un côté l'ambiance très pluvieuse et poisseuse fait évidemment beaucoup penser à "Seven" tandis que l'on retrouve une quête obsessionnelle d'un assassin. Ces deux influences mélangées sont une raison suffisante pour découvrir ce film. Car "Une pluie sans fin" possède toutes les qualités d'un bon polar. Dong Yue fait preuve de maîtrise et sert son sujet dans une photographie superbe et ténébreuse. Malgré quelques longueurs dans sa seconde partie, l'ensemble est captivant et le potentiel est là. On espère ainsi un second film davantage libéré de ses influences. Ce que le cinéaste parvient en revanche à insuffler est une belle peinture de la situation sociale de la Chine et ses mutations historiques. En cela, le choix de 1997 comme cadre temporel constitue la meilleure idée possible .
Loin d'être un thriller comme décrit par les critiques, Une Pluie sans Fin m'a vite dépassé par le peu d'entrain que propose ce film. Absence totale de dialogue, avancée du film qui repose sur pas grand chose, le réalisateur Dong Yue limite totalement la prise de risques tant rien n'y transparaît. Résultat, le film endors plus qu'il n'intéresse, le personnage principal est bien trop seul dans son marasme - on en voit beaucoup des scènes où le protagoniste principal marche sous la pluie. Comme de nombreux films asiatiques, qui très régulièrement me plaisent énormément grâce à une tonalité tellement différente, Une Pluie Sans Fin est finalement bien moins à l'aise avec cela que les autres films que j'ai vu.
c'est simple, ce film est l' un des dix meilleurs de l'année 2018 (rédigé en décembre 2018). le réalisateur a beaucoup regardé "memories of murder" le chef d'œuvre du Coréen bon jon ho, mais aussi le Chinois jia zhan ke et particulièrement son "a touch of sin". Une pluie sans fin atteint des sommets et garde aussi une partie de son mystère (soyez vigilant à la fin du film à ce qu'on aperçoit dans le rétroviseur du camion, à l'origine de l'accident ). Un polar politique vraiment exceptionnel !
Sorti dans la chaleur de l’été sur nos écrans, ce polar chinois donna sûrement un coup de froid aux spectateurs qui le virent. Car si l’on est bien dans un thriller avec son lot de cadavres, on est surtout dans une quête personnelle d’un employé d’usine (responsable sécurité) qui échappe à la plupart des codes du genre, et révèle une société chinoise qui part à vau-l’eau, dans laquelle toute émancipation semble vouée à l’échec. Bref, ça patauge sévère. On fit référence à Jia Zhangke ou Bong Joon-ho, mais je crois que le réalisateur Dong Yue est plus âpre et désespéré que ces compatriotes, et se rapproche plus à mon avis du hongkongais Wong Kar Wai, voire même des russes non moins estimables que sont Loznitsa ou Zviaguintsev. Curieusement, l’acteur Duhan Yihong avec son cuir noir, sa coupe et sa moustache a de faux airs de Charles Bronson (période Death Wish)... Bref un film sombre, maussade mais splendide.
Dong Yue réalise avec « Une pluie sans fin » un faux polar. L’intrigue annoncée dès l’ouverture du film va finalement laisser place à une analyse sociale d’un pays en profonde mutation (la Chine de la fin des années 90 sous fond de restitution de Hong Kong) ainsi qu’à une analyse psychologique du personnage central. Film lent sur la forme et déroutant sur le fond, « Une pluie sans fin » ne manque pas de qualité si on accepte de rentrer dedans. Remarquablement photographié, créant une ambiance glauque et sombre, Dong Yue parle avec inquiétude de son pays. C’est à la fois beau et fort. « Une pluie sans fin » confirme la très bonne forme du cinéma asiatique actuel. C’est bien de ce continent que viennent les films les plus innovants et intéressants du moment.
Si vous aimez les films où ils ne se passe pratiquement rien pendant deux heures, foncez ! A part une poursuite à pied et une autre à vélo, (ça nous change des courses poursuites en voitures de police américaines, vous savez, celles qui explosent dès qu'elles heurtent un trottoir), le reste est d'une longueur assomante. Le jeu des acteurs et comment dire... asiatique, avec toute la singularité propre à leur culture que ça implique, pas de surprise de ce côté-là. L'histoire comme les paysages sont mornes à souhait, et ce qui aurait pu se révéler être une enquête policière palpitante se résume un gachi de pellicule pour des plans à rallonge d'un ennui mortel. L'immersion réussie dans un univers issu d'une culture différente ou la précarité de la vie des protagonistes est bien représentée ne justifie en rien le vide sidéral qui torpille ce long métrage.
Malgré un style dans la mise en scène, des acteurs convaincants, et une ambiance glassante, le film peche par son scénario un peu décousu, pas véritablement policier, plutot trouble. On reste sur sa fin.
Film chinois d'une noirceur absolue aussi bien dans la forme que dans le fond . L'intrigue policière est noyé dans une critique sociale très réussi dans sa réalisation qui dépeint la région de Hunnan dévastée par les fermetures d'usines . Un bémol néanmoins concernant quelques longueurs parfois inutiles.
Un film qui rappelle Memories of Murder du Sud-Coréen Bong Joon-ho. Le réalisateur a encore du chemin à faire pour lier le politique, le social et le polar. La pluie nous met dans l'ambiance mais c'est un peu facile, de même l'usine n'a pas plus de vie au début qu'à la fin. La métaphore file et file et devient répétitive. Les tragédies, surtout celle de la fille qui bascule sur les rails, semblent outrées.
Une vraie claque, si vous aimez le style thriller coréen foncez, sinon a vous de voir. Une pluie sans fin est un habile mélange entre polar, thriller et drame, le tout équilibré d'une façon originale et surprenante, il reprend quelques codes du genre, notamment a Memories of Murder, mais tout en innovant savamment. Pour la fin, le film twist plus ou moins et nous balance quelques indices mais reste très avare en explication, a nous de déchiffrer le pourquoi du comment, et c'est très plaisant. Pour rajouter une couche, Une pluie sans fin se permet le luxe de posé tout ca sur fond de critique historique et sociétale. Une petite pépite dans le cinéma asiatique. 4/5
On retrouve tous l'univers qui a fait le succès de memory of murder une pluis qui ne cesse de tomber une ambiance noire un chef œuvre à tous les niveaux
De Dong Yue (2018) . Un très bon thriller dont pour un premier film surprend par sa grande maitrise où rien n'est laissé au hazard . Jusqu'à l'atmosphère pesante voire glauque d'une cité industrielle triste et déprimante accentuée par une pluie incessante . La pluie fimée d'ailleurs comme un personnage à part entière . Avec Duan Yihong, Jiang Yiyan, Du Yuan (II).