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    La Fièvre
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Fièvre" et de son tournage !

    Naissance du projet

    L'idée de La Fièvre est née lorsque Maya Da-Rin tournait deux films documentaires en Amazonie. Elle y a rencontré plusieurs familles autochtones qui avaient quitté leurs villages dans la forêt pour s'installer en ville. La réalisatrice se rappelle : "J'ai fini par me rapprocher d'une de ces familles, et la relation que j'ai nouée avec elle a été à l'origine de l'histoire. J'ai donc décidé de tourner le film à Manaus, une ville que j'avais déjà visitée plusieurs fois et qui m'avait toujours intriguée par sa nature de hub industriel situé au milieu de la forêt. D'une certaine manière, mon point de départ est basé sur des histoires vraies. Ces histoires m'intéressaient surtout parce qu'elles mettaient en avant des personnages avec lesquels je pouvais interagir dans ma vie quotidienne."

    Méthode de recherches

    Le scénario de La Fièvre a été écrit au cours de la période que Maya Da-Rin a passée à Manaus avec Miguel Seabra Lopes, le co-scénariste. Au cours de leurs recherches, ils ont rendu visite à certaines communautés indigènes de la périphérie de la ville et accompagné la routine des travailleurs portuaires et des infirmières des centres de santé publique. La cinéaste se rappelle :

    "Nous avons vécu des situations qui ont ensuite été intégrées dans le scénario, et j'en ai imaginé beaucoup d'autres qui ne nous seraient même pas venues à l'esprit sans ces expériences. Peu de temps après, j'ai invité Pedro Cesarino, un ami anthropologue et écrivain, à travailler avec moi sur une nouvelle version. Enfin, pendant les répétitions, j'ai également travaillé avec les acteurs, qui ont grandement contribué au développement du scénario."

    Un long casting

    Le casting a été un processus de longue haleine qui s'est étalé sur plus d'un an et a mobilisé une équipe de jeunes cinéastes et acteurs de Manaus. Maya Da-Rin ne recherchait pas forcément des personnes qui avaient une expérience dans le domaine :

    "J'ai toujours eu envie de travailler avec des gens ayant vécu personnellement une histoire similaire à celle que nous voulions raconter. Comme des personnes issues de nombreuses ethnies ont migré vers Manaus, j'ai décidé de ne pas déterminer l'origine des personnages avant d'avoir procédé au casting. Nous avons donc fait le tour des communautés indigènes de Manaus et de São Gabriel da Cachoeira en invitant les personnes intéressées à participer au film. J'ai auditionné plus de 500 personnes."

    Travail sur le son

    Maya Da-Rin et son équipe ont cherché à créer une musicalité dans la conception sonore du film en s'appuyant sur les bruits et les sons ambiants. Au cours de leurs recherches sonores, le directeur du son Felippe Mussel a perçu un parallèle entre les bourdonnements aigus des insectes de la forêt et le son de certaines machines de la zone portuaire... La réalisatrice se remémore :

    "Nous avons commencé à prêter plus d'attention à ces sonorités et, au cours du montage-son, nous avons cherché à créer des compositions avec des bruits provenant du port et de la forêt. L'objectif était de ne plus pouvoir identifier l'origine de chaque son. Il s'agit toujours de sonorités répétitives, qui induisent un état quasi-hypnotique et qui apportent au film son ambiance fébrile."

    Improvisation

    Avec la directrice de casting Amanda Gabriel, qui a aidé Maya Da-Rin dans la préparation de la troupe, la cinéaste a passé deux mois à faire répéter les acteurs avant de commencer le tournage proprement dit. Elle se précise :

    "Au début, je ne savais pas encore comment les scènes allaient se développer. J'avais quelques pistes et je voulais tenter certaines choses, mais les réponses sont venues des acteurs. Nous avons souvent commencé par des improvisations, après quoi nous avons lentement construit les scènes avec eux. Nous passions parfois des jours à travailler une scène spécifique, et nous échangions beaucoup autour de nos impressions. Nous avons ainsi appris à mieux nous connaître et avons pu faire émerger un film que nous avions tous envie de voir."

    Le choix des lieux

    Le quartier du port, avec ses immenses containers et ses grues, semblait particulièrement graphique pour Maya Da-Rin. Mais Manaus présente aussi des frontières assez floues entre ville et forêt : "J'étais intéressée par les relations et les contrastes qui se créent entre les espaces dans lesquels Justino évolue. Dans la forêt, par exemple, Justino se trouve en permanence au ras de la végétation, entouré et camouflé par celle-ci. C'est un endroit où le contraste entre la silhouette et le fond est très ténu. En revanche, au port, on trouve d'immenses cours en béton remplies de containers. Outre la différence d'échelle entre les hommes et les machines, on observe une coupure franche et nette entre les silhouettes et le fond, entre les hommes et leur environnement. C'est un espace nu où Justino semble beaucoup plus vulnérable."

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