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    Rojo
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Rojo" et de son tournage !

    Le metteur en scène

    Benjamin Naishtat est né à Buenos Aires en 1986. Il a étudié à la Université de Cinéma de San Telmo (Argentine) et au Fresnoy en France. Il a réalisé plusieurs courts métrages notamment El Juego (Cannes Cinéfondation 2010) et Historia Del Mal (Rotterdam 2011). Son premier long métrage, Historia Del Miedo a été présenté en Compétition au Festival de Berlin en 2014, puis dans plus de 30 festivals à travers le monde. El Movimiento, son second long métrage, a été sélectionné en 2015 au Festival de Locarno en Sélection Cinéastes du présent. Rojo est son troisième long métrage. Il a été présenté au Festival de Toronto ainsi qu’en compétition au Festival de San Sebastian où il a remporté plusieurs prix : Meilleur Acteur pour Dario Grandinetti, Meilleur Réalisateur et Meilleure Photographie.

    Naissance du projet

    Rojo est un projet que Benjamín Naishtat a en tête depuis longtemps, auquel sa fascination des années 1970 n’est pas étrangère. Le metteur en scène explique : "Mon premier film utilisait des codes du film d’horreur pour traiter de la paranoïa des classes sociales en Argentine. Le second abordait également l’histoire du pays, avec l’idée de réviser le passé pour tenter de dénoncer les tensions actuelles. Toute personne née dans les années 80 porte le poids de ce fardeau symbolique. De plus, dans mon cas, s’ajoute une histoire familiale de persécution et d’exil encore très présente."

    Références

    L’objectif premier pour Benjamín Naishtat n’était pas seulement de faire un film sur les années 1970, mais aussi de faire un long métrage qui reflète le style cinématographique de l’époque. Il confie : "Je pense aux films de réalisateurs américains pour lesquels j’ai une grande admiration, Francis Ford Coppola, Sidney Lumet ou encore John Boorman qui pouvait faire des films de genre tout en traitant de problèmes politiques sensibles. Je voulais faire un polar sur un avocat qui se retrouve à faire disparaître un homme qu’il a rencontré par hasard. Mais derrière le polar, le film dresse le portrait d’une situation sociale et politique d’un pays où règne le silence et la complicité, aux heures sombres de son Histoire."

    Personnages non vertueux

    Benjamín Naishtat confie avoir du mal à créer des personnages vertueux. Le cinéaste précise : "Il y en a, bien sûr, mais pour la dramaturgie des films, je trouve les contradictions des hommes bien plus inspirantes. Le spectateur a de l’empathie, s’identifie davantage, car d’une certaine façon tout le monde a des peines ou blessures dans sa vie, personne n’y échappe. Claudio, l’avocat, interprété par Dario Grandinetti, incarne cela. Il n’est pas à proprement parler un méchant, mais c’est un homme qui saisit toute opportunité de faire du profit et s’il peut passer sous silence quelque chose, il le fera."

    La question de la violence

    D'après Benjamín Naishtat, les relations humaines en Argentine sont régies par la loi du plus fort et par un rapport de domination. On le perçoit à plusieurs reprises dans Rojo, comme l'explique le metteur en scène : "A un moment il y a un duel entre des personnages : ils ont besoin de se tester, de se battre. Ils pensent ainsi montrer que ce sont eux qui dominent les autres. Ils en ont besoin. Cela a un rapport avec le fait d’écraser l’autre. En ce sens, cela a un petit goût de western. Ce sont de petits duels. Mais ces situations du quotidien est le reflet d’autres affrontements à plus grande échelle. Il y a une volonté à montrer le pouvoir qu’on a sur les autres."

    Langage cinématographique 70's

    Rojo n’est pas seulement situé dans les années 1970, il en reprend également la grammaire cinématographique. Les fondus, les zooms, le mixage souvent en mono, l’image avec une patine de film argentique tentent en effet d’évoquer le look de cette époque. "C’est le fruit de travail d’équipe entre photographie et décors. Pour ce qui est de l’image, les lentilles que nous avons utilisées (Panavision) sont d’époque. Nous avons choisi une palette de couleur très minutieuse (vert, ocre et rouge) à l’image de cette période et surtout du rendu de l’argentique utilisé alors. Nous avons également eu recours aux ralentis, un usage de l’époque qu’on trouve, par exemple, chez Sam Peckinpah", raconte Benjamín Naishtat.

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