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    Sofia
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    P.  de Melun
    P. de Melun

    36 abonnés 1 074 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mars 2024
    Drame au scénario sobre et sombre à la fois, ce joli film pose l’épineuse question du statut de la femme au Maroc, du poids de la tradition, de la fracture sociale qui ronge la société et dresse le tableau d’un pays figé dans ses certitudes. Ce film courageux et implacable dresse donc un état des lieux de la condition féminine sans tomber dans le piège de la victimisation, à travers un personnage ambigu, Sofia, accouchant d’un bébé hors mariage. Saluons la belle performance de Maha Alemi, dans son rôle de maman perdue, cherchant désespérément une porte de sortie dans une société patriarcale et teintée d’hypocrisie.
    Norbert Sautelles
    Norbert Sautelles

    4 abonnés 505 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2022
    Le film montre les conséquences d'une loi scélérate au Maroc qui interdit à une femme d'avoir un enfant hors mariage. C'est le cas de Sofia, qui se retrouve enceinte et accouche illégalement donc. Sa grossesse se fait en mode déni, ce qui fait que personne ne se rend compte de rien. Même elle.
    Mais une fois quel le bébé est là, il faut trouver un père, même faut, il faut sauver la face vis-à-vis de l'administration (elle risque la prison), vis-à-vis des voisins et vis-à-vis des affaires (la famille est plus préoccupée de ces aspects-là que de la souffrance de la jeune femme). Cette loi conduit donc tout le monde à mentir et à devenir hypocrite, y compris la maman du bébé, pour sa survie. Le film et le scénario réussissent bien à montrer ces conséquences et comment Sofia, au début victime, retourne la situation à son profit, pour sa survie, mais au détriment de la liberté d'autres personnes.
    Le film sur ce sujet grave, n'est pas larmoyant ni donneur de leçon. Il montre les conséquences que cela peut avoir.
    Le film ne prend pas le temps de développer par contre le crime original: celui qui lui a fait un enfant est évoqué, mais comme étant une source financière pour la famille, n'est pas poursuivi. L'âge de la jeune femme n'est pas évoqué non plus. C'est principalement le défaut du film, de montrer quelque part que cet acte initial est sans conséquence pour son auteur. Mais ce n'est pas le sujet.
    VOSTTL
    VOSTTL

    70 abonnés 1 795 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2019
    Il est toujours délicat de vouloir comparer deux sociétés et encore plus la sienne à une autre. Comparer c’est aussi opposer, est tenter d'opposer c’est s’exposer à des maladresses voire à des arguments prêt-mâchés. Ce qui n’empêche pas de se révolter devant une société implicitement régie par une morale religieuse. Cependant, force est de constater que « Sofia » évolue dans une société étouffante, privée de libertés fondamentales comme le droit à disposer de son corps comme bon lui semble et de faire un enfant toute seule. Si « La belle et la meute » se rapprochait pour moi du film d’horreur, celui-ci se rapproche du thriller car la dernière demi-heure du film a renversé mes convictions. En effet, comment ne peut-on pas compatir et être révolté par ce qu’endure Sofia au début de sa mésaventure ? Comment ne peut-on pas en vouloir à ces pays où l’homme a droit de regard sur la femme jusqu’à son intimité. Insupportable. Puis à ma grande surprise, celle-ci un tantinet désagréable, comment ne peut-on pas être remonté devant les agissements de Sofia ?! Sur le moment et dès la fin du générique, je l’ai trouvée à terme antipathique. Déjà je n’avais pas apprécié son ingratitude envers Lena qui s’était démenée pour la couvrir. spoiler: Mais le fait d’avouer qu’Omar ne l’avait pas touché a fini par m’assommer !
    Puis, avec le temps, en laissant retomber la pression, on ne peut que constater que rien n’est ni blanc ni noir, que la position de Sofia peut se comprendre même si je n’approuve pas son stratagème. Mais il est vrai que dans cette société patriarcale à dominante religieuse, tout est question de survie. Et Sofia se bat avec ses propres armes et profite des failles pour s’y engouffrer. Et la conséquence assez inattendue : l’homme peut être victime de cette société patriarcale ! Le choix de Sofia entraîne un homme dans son eau du bain. Le paradoxe de ce film, ou l’originalité de la réalisatrice, c’est d’illustrer un combat de femmes où l’homme aussi étrange que cela puisse paraître est écarté du débat, ou sa parole est presque invisible (l’oncle), inaudible (le père), muselée (Omar). En effet, Sofia prend sa décision entre sa mère, sa tante et Lena, sa cousine. spoiler: Quelque part pour sauver l’accord entre les parents et le violeur,
    Sofia choisit « l’intérêt de sa famille » avec la complicité résignée de sa mère, de son père, de sa tante. Un film déplaisant dans sa morale. Ce récit est sordide. Seule la société marocaine est responsable voire coupable de la décision de Sofia. Mais elle n’est pas la seule victime, Omar également. Un film finement maîtrisé par Meryem Benm’Barek. A voir.
    conrad7893
    conrad7893

    263 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2019
    Un premier film réussi d'une réalisatrice marocaine qui nous fait un constat édifiant de la conditions des femmes au Maroc dans le cas de grossesse hors mariage. (peine de prison)
    Situations encore courante dans ce pays . La réalisatrice a fait un film sobre et engagé en espérant que les choses vont changer. Les actrices sont justes. Des scènes plombantes
    Hotinhere
    Hotinhere

    428 abonnés 4 760 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 septembre 2019
    Un film sobre et délicat qui a surtout le mérite de mettre en lumière la condition des femmes au Maroc.
    CaMéo Gironde
    CaMéo Gironde

    3 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2019
    Premier long métrage, primé à Un certain regard, Sofia suit le l’accouchement, houleux car hors mariage, d’une jeune femme et les pressions familiales qui s’ensuivent. Un thème fort, bien ancré encore dans la société marocaine que la réalisatrice dépeint avec minutie.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 31 octobre 2018
    Film bouleversant et révoltant car le coupable de la vie gâchée de plein de gens ne sera pas inquiété. Le carcan culturel bloque toute possibilité de réparation. Quel dommage pour cette jeune fille ! Quel dommage pour le jeune homme qu'elle entraîne dans son calvaire !
    rerererere
    rerererere

    2 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2018
    Ce film met en évidence un détail actuel ahurissant de la loi marocaine : avoir un enfant hors mariage est puni par la loi ! Cela oblige la population à des petits arrangements... L’histoire déroule un certain suspense, à voir.
    mat niro
    mat niro

    306 abonnés 1 727 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2018
    "Sofia" est un portrait glaçant de la condition des femmes au Maroc en 2018. En effet, Sofia (Maha Alemi) accouche d'une petite fille suite à un déni de grossesse et va se voir confronter à l'incompréhension de sa famille et surtout encourir des ennuis judiciaires. La réalisatrice signe un film engagé où la réputation de la famille est sacralisée. spoiler: Le retournement final est aussi bien ficelé qu' inattendu et la vérité n'en est que plus cruelle
    . Dommage que ce film soit si court mais il mérite d'être vu non seulement en France mais aussi au Maroc et ailleurs.
    Daniel C.
    Daniel C.

    132 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2018
    Voici un film d'une grande sobriété. Un portrait sociétal, qui éclaire l'écart entre un pouvoir patriarcal, auquel chacun.e est soumis. Il faut en passer par les hommes. Un enfant sans père n'est pas concevable au Maroc. Mais lorsque les femmes parlent entre elles, ce pseudo pouvoir que les hommes pensent détenir est bien dérisoire. Lorsque les femmes entre elles se parlent de la nuit de noces, le mari semble bien dérisoire. Ce qui me fascine chaque jour un peu plus, c'est le pouvoir grandissant de préceptes religieux, mais quel dieu pourrait faire si peu de cas des problématiques individuelles ? L'enfant conçu hors mariage aura un père. Celui désigné par la mère, quand bien même ce ne serait pas lui. L'auteur présumé est coincé. Point de test ADN, ici la parole suffit. Point de rapports sexuels hors mariage édicte la loi en s'appuyant sur la parole du prophète. "Sofia" nous démontre qu'un drame se prépare, tandis qu'un autre a eu lieu. L'enfant aura un père désigné. L'amour ne suffit pas, mais il peut aider. Parfois, l'ascension sociale versus la misère peut brouiller les pistes. La dignité est sauve en apparence, même si les êtres sont bafoués au plus profond d'eux-même. Je n'aime pas cette cohésion, qui repose sur les apparences. la réalisatrice, Meryem Benm’Barek, nous fait une démonstration éloquente de rapports humains tronqués. La police occupe une place centrale dans la vie des gens. Elle a le pouvoir d'imposer des alliances ou de méconnaître la complexité des situations en faisant pression sur les individus.
    benmima
    benmima

    15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2018
    film certes court .....mais je dirais heureusement car la problématique est trop poignante voire étouffante.
    On entre direct dans le vif du sujet et ensuite on en décortique les enjeux de cette société.
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 605 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    « Sofia » est le premier film de la réalisatrice marocaine Meryem Benm’Barek. L’histoire est à première vue simple quand on sait qu’au Maroc une femme ne peut accoucher sans être mariée ou du moins avoir un père … et d’ailleurs en cas de viol si le père reconnaît l’enfant et épouse la femme violée, il est alors exempt de poursuites judiciaires. Sofia, 20 ans, est la fille unique d’un couple marocain traditionnel et de classe socio-économique moyenne mais lié par des affaires dans l’agro-alimentaire avec un couple mixte franco-marocain dont l’épouse est la sœur de l’épouse du premier couple et dont la fille, Lena, élevée de façon occidentale fait des études de Médecine à Casablanca. Sofia après un déni de grossesse perd les eaux et Lena de prendre sous sa coupe sa cousine … et de partir ensuite à la recherche d’un père ... mais je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler le fin mot de l’histoire qu’on peut assimiler à un jeu de poker menteur.
    Le sujet est fort bien traité avec des regards, des soupirs, des non-dits, des ébauches de gestes qui en disent long avec une adéquation de la lumière avec la situation (cf. la lumière glauque bleutée de la salle de la clinique où Sofia accouche en cachette du chef de service avec l’aide de sa cousine et inversement les tons chauds de la maison de la tante qui a réussi via les affaires de son mari Français ou bien les tons chauds du mariage). Ce film traite de la condition des femmes au Maroc mais aussi dans le monde car in fine les femmes gèrent souvent indirectement les choses avec le dilemme du cœur et de la raison. Il montre aussi le fossé qui se creuse au Maroc entre les personnes qui ont réussi et vivent dans de luxueuses villas et la « populace » des quartiers périphériques ; et le pouvoir de l’argent qui permet d’acheter le commissaire de police ... mais aussi le rôle de l’argent dans les décisions qui seront prises pour Sofia.
    Un film très linéaire dans son déroulement et qui n’est pas « militant » malgré le carton initial « au Maroc, sont passibles d’emprisonnement toutes personnes ayant des relations sexuelles hors mariage ». Un film qu’on découvre avec un grand plaisir … et pour ma part j’attends le second film de cette réalisatrice et scénariste justement récompensée à Angoulême (festival du film francophone) et à Cannes (section « un certain regard »).
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    22 abonnés 865 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Sur un scénario bien plus retors qu'il n'apparaît en premier lieu, une excellente satire du conformisme traditionnel des sociétés humaines et de l'hypocrisie sociale derrière la morale religieuse, servi par de bons acteurs, et qui range ce film dans un universalisme qui dépasse la seule dénonciation d'une culture devenue archaïque.
    ElBlasio
    ElBlasio

    26 abonnés 324 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    En présentant les conséquences dramatiques d’un déni de grossesse hors mariage au Maroc, Sofia sonde intelligemment les racines d’une société patriarcale.
    En début de film, un carton nous annonce qu’au Maroc, les relations sexuelles hors mariage sont condamnées par une peine de prison. Dès lors, on se dit qu’on va assister à un film militant mais pas très constructif, un peu comme Much Loved sorti en 2015, qui dénonçait stérilement une société hypocrite et violente envers les femmes marocaines. À l’ère post #MeToo, on est en droit d’attendre une analyse un peu plus subtile de ces discriminations affligeantes… et heureusement, c’est exactement ce que nous propose Sofia.
    On rencontre donc ce personnage titre, la vingtaine, lors d’une réunion de famille où on parle essentiellement affaires. Sofia n’est guère concernée par ces discussions qui permettraient à ses parents d’enfin s’émanciper de la classe moyenne inférieure. En effet, à sa grande surprise, elle est sur le point d’accoucher et il est très difficile de trouver un hôpital prêt à accueillir une femme victime d’un déni de grossesse hors mariage. Pour éviter la prison, Sofia doit absolument faire reconnaitre l’enfant par son père, un jeune provenant des milieux défavorisés de Casablanca et qu’elle n’a jamais revu depuis 9 mois. Ce dernier se montre réticent à coopérer. Ne s’agit-il que de lâcheté ?
    La réalisatrice Meryem Benm’Barek, dont c’est le premier long-métrage, nous emmène bien au-delà de ce délit de grossesse. Récompensé lors du dernier festival de Cannes, son scénario d’une sobriété et d’une efficacité redoutable s’en va questionner les aspirations et les valeurs de la jeunesse contemporaine, mais également celles des précédentes générations, dépeignant ainsi le portrait de la société marocaine urbaine toute entière. La situation de Sofia (et de toutes les autres mères célibataires marocaines) a beau être aberrante, elle s’ancre dans une réalité socio-culturelle complexe ou chacun(e) porte sa part de responsabilité. Ce film peut se voir comme un contrechamp à Mon cher enfant qui sortira fin octobre et qui s’intéresse au mal-être des jeunes tunisiens qui partent s’engager dans les rangs de Daech.
    Cette maitrise d’un récit sobre aux enjeux complexes se retrouve également dans la réalisation, apparemment naturaliste mais recelant un impressionnant travail sur la composition des cadres. Les décors sont formés par des cases oppressantes, à l’image de la famille de Sofia et de la société toute entière. Plus qu’un étau, ces cases ne constitueraient-elles pas un objectif de vie pour les personnages de ce film ? Seule la direction d’acteurs – dont certains ne sont pas professionnels - vient parfois entamer l’excellence de la démarche dans quelques scènes. Cela ne suffit pas à entamer l’enthousiasme de se retrouver face à un film fin, intelligent, efficace et nuancé.
    jean claude a.
    jean claude a.

    28 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Très beau film réaliste et bien vu. Quelques petites longueurs, sur des gros plans inutiles. Ceci étant le Maroc est décrit en toute vérité. Un petit bémol, Omar, la victime n'est pas assez campé. Il aurait été souhaitable de mieux le définir car c'est un personnage sympatique qui sera sacrifié et se sacrifiera pour tous les autres.
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