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    Sofia
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    264 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2018
    Sofia a le même impact que La Belle et la meute présenté dans la même section Un certain regard en 2017 : une histoire bien ficelée et esthétiquement cohérente de détermination féminine qui peut parler à tous. Sofia orchestre de même une série de retournements qui relancent le récit et accrochent efficacement le spectateur. Mais alors que Mariam campait dans le film de la Tunisienne Kaouther Ben Hania une femme parmi les autres qui découvre peu à peu et finit par prouver que le combat est possible pour résister à la meute des hommes, sorte d’égérie de la cause féministe, Sofia se révèle être un personnage profondément ambigu, non par choix mais par nécessité face au peu de marge de manœuvre des femmes en société marocaine. Au fond, tout le monde est coincé et cherche une issue dans cette histoire étonnante et remarquablement bien menée. Viendront les interventions des familles de milieux sociaux opposés et aux solutions tout autant antagoniques jusqu’à un final décapant. C’est cette fracture sociale qui intéresse la réalisatrice, et derrière les jeux de pouvoir et les comportements qui se cristalliseront durant le film. (lire l'intégralité dans le bilan de Cannes sur les sites Afrimages et Africultures)
    dominique P.
    dominique P.

    784 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2018
    Ce film marocain est vraiment terrible.
    C'est un drame bouleversant.
    L'histoire qui nous est racontée est amorale, cinglante, terrifiante.
    Heureusement que c'est court (1 h 20) car c'est vraiment dur.
    En même temps c'est très bien interprété et réalisé.
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 288 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2018
    Sofia est enceinte. Mais elle refuse de l'admettre. Au Maroc, hélas, le déni de grossesse est un délit de grossesse - comme le titre joliment "Le Monde" - pour qui a conçu un enfant hors mariage. Il faut toute la débrouillardise de Lena, la cousine de Sofia, étudiante en médecine, et de Leila, sa tante, pour permettre à Sofia d'accoucher dans une clinique privée et de sortir du commissariat où elle est ensuite détenue. Pour y parvenir, les trois femmes ont dû convaincre Omar, l'homme que Sofia rend responsable de sa maternité.

    Régulièrement nous arrivent du Maghreb des petits films coupants comme le silex. Ils ont en commun de dénoncer le sort réservé aux femmes et de documenter les rapports de classes : l'Algérien "À mon âge je me cache encore pour fumer", le Tunisien "La Belle et la Meute", le Marocain "Much Loved". Couronné par le prix du scénario dans la section "Un certain regard" à Cannes et au festival du film francophone d'Angoulême, "Sofia" a sa place dans cette liste de films qui marquent durablement.

    La force en vient de son scénario qui rappelle, par son déroulement implacable, ses ellipses et ses coups de théâtre, les meilleurs Dardenne et Farhadi. Sans un temps mort, Meryem Benm'Barek filme les vingt-quatre heures qui séparent la découverte de la grossesse de Sofia de l'accord d'Omar pour reconnaître son enfant. Le film pourrait s'arrêter là ; mais il s'offre une longue postface pour le mariage de Sofia et d'Omar qui est l'occasion d'un coup de théâtre qui en revisite le sens. On n'en dira pas plus.

    Plus encore que sur le sort des femmes et l'archaïsme des dispositions du code pénal marocain, c'est dans la peinture des relations de classe que "Sofia" excelle. Car Sofia, Léna et Omar appartiennent à trois milieux bien différents. Léna, dont la mère a épousé un riche Français, appartient à la classe aisée et habite une belle maison à Anfa en bord de mer. Sofia, dont les parents habitent un appartement du centre-ville de Casablanca, appartient à la classe moyenne. Quant à Omar, soutien de famille depuis la mort de son père, son adresse dans le quartier défavorisé de Derb Sultan signe son appartenance à la classe pauvre. Entre eux trois et leurs familles, un poker menteur se joue qui fait froid dans le dos.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 169 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2018
    Avec le portrait de « Sofia », Meryem Benm’Barek dénonce la condition de la femme au Maroc. En effet, cette société ultra conservatrice considère comme criminelle toute femme qui a des rapports sexuels hors mariage ou qui tente d’accoucher sans père. C’est ce qui arrive à Sofia, 20 ans, qui lors d’une réunion de famille est prise de douleurs au ventre. Sa cousine constate un déni de grossesse et que Sofia a perdu les eaux. La jeune femme va accoucher discrètement à l’hôpital avec la complicité d’un collègue de sa cousine. Désormais Sofia est entrée en illégalité et risque la prison. Film sans aucune prétention et superflu de mise en scène, c’est en toute simplicité que la réalisatrice témoigne d’un sujet dramatique et offusquant pour nombre d’entre nous. Oui, il existe encore des civilisations qui considèrent l’homme supérieur aux femmes et que ces dernières ne servent qu’aux intérêts des premiers. Film coup de poing qui fait réagir et qu’il serait bon de montrer aux concernés.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    velocio
    velocio

    1 162 abonnés 3 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 septembre 2018
    L'article 490 du code pénal marocain est très clair : "Sont punies de l'emprisonnement d'un mois à un an, toutes personnes de sexe différent qui, n'étant pas unies par les liens du mariage, ont entre elles des relations sexuelles". Quand Sofia, qui faisait un déni de grossesse, va accoucher à l'hôpital, accompagnée de sa cousine Léna, elle entre en fait dans un parcours "de la combattante" consistant à se confronter à ses parents, qui n'étaient au courant de rien, à la police, à dire très vite qui est le père, puis à l'épouser. Sauf que ... Je ne dirai rien de plus.
    Voilà un premier film bien gênant : réalisé par une femme, parlant de la condition de la femme au Maroc, se penchant sur les "frontières" économiques et culturelles entre les différentes couches de la société dans ce pays, celles et ceux qui maîtrisent le français, celles et ceux qui ne parlent et ne comprennent que l'arabe, en résumé un film dont on aimerait dire beaucoup de bien, mais ... on n'y arrive pas, car on a déjà vu tellement mieux ailleurs sur des sujets similaires ! Ici, la façon de mener le récit est maladroite, la photographie est très plate, très souvent le film sonne faux, beaucoup de comédiens et de comédiennes n'étant pas d'un très bon niveau, dont, malheureusement, Maha Alemi qui interprète le rôle de Sofia. Par contre, Lubna Azabal, qui joue la tante de Sofia, Sarah Perles, qui joue sa cousine, et Faouzi Bensaïdi, l'interprète de son père, sont tous les trois excellent.e.s. A noter que le 19 septembre va sortir la nouvelle réalisation de Faouzi Bensaïdi, "Volubilis", un film beaucoup plus réussi que "Sofia" sur la société marocaine actuelle.
    traversay1
    traversay1

    3 088 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2018
    150 femmes célibataires stigmatisées accouchent chaque jour au Maroc. Sofia est l'une d'elles dans le premier film de Meryem Benm'Barek qui semble emprunter la voie de la dénonciation des violences faites aux femmes avant de développer une thématique sociale plus complexe qu'il n'y parait de prime abord. Le film n'est pas exempt de défauts d'un pur point de vue cinématographique : faiblesse de l'interprétation à l'exception de la cousine de l'héroïne (incarnée par la très prometteuse Sarah Perles), mise en scène sans éclat, twist final tiré par les cheveux. Malgré tout, Sofia mérite l'attention au même titre que le tunisien La belle et la meute, par exemple, au sujet peu éloigné. Pour son intensité de thriller, son caractère ramassé (1h20 seulement) et pour cette dimension sociale élargie, on y revient, qui montre bien les petits arrangements avec la vérité (ou avec l'argent, ce qui revient au même) qui font des victimes collatérales et pas seulement dans la population féminine. En dépit de ses imperfections, il est à espérer que Sofia soit le plus largement vu et en particulier au Maroc.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 juin 2018
    Un sujet grave dans la société marocaine traité avec des actrices éblouissantes... Gros plans, plans serrés, beaucoup de scènes intérieures donnent au film une tension dramatique jusqu'à la fin...
    Superbe !
    Alice025
    Alice025

    1 511 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2018
    Un film prenant sur les conditions des femmes au Maroc. Sofia fait un déni de grossesse. Elle a eu des relations sexuelles hors mariage. Le seul moyen pour elle d'éviter la prison, c'est de retrouver le père, se marier avec, et qu'il reconnaisse l'enfant.
    Tout ceci dans le but de respecter les traditions, sauver l'honneur de la famille face aux voisins, une belle hypocrisie de la société pour sauver les apparences.
    "Sofia" est également rythmé par un retournement de situation surprenant. Tout le monde se retrouve coincé, notamment concernant Omar, le mari de Sofia. Chacun essaie de trouver en quelque sorte profit de la situation tant bien que mal, mais il reste un goût amer d'une vie que personne n'a en réalité choisi de son plein gré.
    Un bon drame avec de belles interprétations.

    cinephile-critique.over-blog.com
    Ufuk K
    Ufuk K

    464 abonnés 1 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 septembre 2018
    " Sofia " récompense lors du dernier festival de Cannes dans la section un certain regard pour son scénario est un drame social réaliste. En effet nous y suivons l'histoire de Sofia qui doit cacher à tous sa grossesse car l'état du Maroc interdit les relations sexuellles en dehors du mariage, en dépit de quelques moments que j'ai trouvé peu intéressant , l'ensemble est prenant dénonçant une société marocaine hypocrite et ultra conservateur et religieux.
    mat niro
    mat niro

    294 abonnés 1 719 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2018
    "Sofia" est un portrait glaçant de la condition des femmes au Maroc en 2018. En effet, Sofia (Maha Alemi) accouche d'une petite fille suite à un déni de grossesse et va se voir confronter à l'incompréhension de sa famille et surtout encourir des ennuis judiciaires. La réalisatrice signe un film engagé où la réputation de la famille est sacralisée. spoiler: Le retournement final est aussi bien ficelé qu' inattendu et la vérité n'en est que plus cruelle
    . Dommage que ce film soit si court mais il mérite d'être vu non seulement en France mais aussi au Maroc et ailleurs.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    676 abonnés 1 416 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 décembre 2021
    Avec ce drame, nous allons plonger au coeur de la société marocaine et notamment de sa loi interdisant les relations sexuelles hors mariage.
    Sofia est enceinte mais non mariée, la situation est donc terrible et humiliante pour sa famille.
    J'avoue avoir trouvé intéressant le fond de l'histoire et les thèmes abordés (la condition des femmes et des hommes au Maroc), mais je n'ai pas du tout accroché ni sur la forme soporifique, ni sur le jeu des comédiens assez moyen.
    Le personnage de Sofia (Maha Alemi) m'a agacé du début à la fin avec son mutisme pénible et son état d'esprit discutable.
    Un film courageux mais ennuyeux.
    --> Site CINEMADOURG <--
    Stéphane C
    Stéphane C

    53 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2018
    Avis aux censeurs d'Allo ciné qui n'ont désespérément pas compris qu'il n'était pas forcément nécessaire d'écrire des tartines pour donner un avis suffisamment éclairé. Voici ma critique :
    Un film coup de poing dénonçant l'hypocrisie et l'archaisme d'une société régie par l'argent et les faux-semblants... Bouleversant et révoltant !
    🎬🎬🎬🎬
    ElBlasio
    ElBlasio

    26 abonnés 324 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    En présentant les conséquences dramatiques d’un déni de grossesse hors mariage au Maroc, Sofia sonde intelligemment les racines d’une société patriarcale.
    En début de film, un carton nous annonce qu’au Maroc, les relations sexuelles hors mariage sont condamnées par une peine de prison. Dès lors, on se dit qu’on va assister à un film militant mais pas très constructif, un peu comme Much Loved sorti en 2015, qui dénonçait stérilement une société hypocrite et violente envers les femmes marocaines. À l’ère post #MeToo, on est en droit d’attendre une analyse un peu plus subtile de ces discriminations affligeantes… et heureusement, c’est exactement ce que nous propose Sofia.
    On rencontre donc ce personnage titre, la vingtaine, lors d’une réunion de famille où on parle essentiellement affaires. Sofia n’est guère concernée par ces discussions qui permettraient à ses parents d’enfin s’émanciper de la classe moyenne inférieure. En effet, à sa grande surprise, elle est sur le point d’accoucher et il est très difficile de trouver un hôpital prêt à accueillir une femme victime d’un déni de grossesse hors mariage. Pour éviter la prison, Sofia doit absolument faire reconnaitre l’enfant par son père, un jeune provenant des milieux défavorisés de Casablanca et qu’elle n’a jamais revu depuis 9 mois. Ce dernier se montre réticent à coopérer. Ne s’agit-il que de lâcheté ?
    La réalisatrice Meryem Benm’Barek, dont c’est le premier long-métrage, nous emmène bien au-delà de ce délit de grossesse. Récompensé lors du dernier festival de Cannes, son scénario d’une sobriété et d’une efficacité redoutable s’en va questionner les aspirations et les valeurs de la jeunesse contemporaine, mais également celles des précédentes générations, dépeignant ainsi le portrait de la société marocaine urbaine toute entière. La situation de Sofia (et de toutes les autres mères célibataires marocaines) a beau être aberrante, elle s’ancre dans une réalité socio-culturelle complexe ou chacun(e) porte sa part de responsabilité. Ce film peut se voir comme un contrechamp à Mon cher enfant qui sortira fin octobre et qui s’intéresse au mal-être des jeunes tunisiens qui partent s’engager dans les rangs de Daech.
    Cette maitrise d’un récit sobre aux enjeux complexes se retrouve également dans la réalisation, apparemment naturaliste mais recelant un impressionnant travail sur la composition des cadres. Les décors sont formés par des cases oppressantes, à l’image de la famille de Sofia et de la société toute entière. Plus qu’un étau, ces cases ne constitueraient-elles pas un objectif de vie pour les personnages de ce film ? Seule la direction d’acteurs – dont certains ne sont pas professionnels - vient parfois entamer l’excellence de la démarche dans quelques scènes. Cela ne suffit pas à entamer l’enthousiasme de se retrouver face à un film fin, intelligent, efficace et nuancé.
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    « Sofia » est le premier film de la réalisatrice marocaine Meryem Benm’Barek. L’histoire est à première vue simple quand on sait qu’au Maroc une femme ne peut accoucher sans être mariée ou du moins avoir un père … et d’ailleurs en cas de viol si le père reconnaît l’enfant et épouse la femme violée, il est alors exempt de poursuites judiciaires. Sofia, 20 ans, est la fille unique d’un couple marocain traditionnel et de classe socio-économique moyenne mais lié par des affaires dans l’agro-alimentaire avec un couple mixte franco-marocain dont l’épouse est la sœur de l’épouse du premier couple et dont la fille, Lena, élevée de façon occidentale fait des études de Médecine à Casablanca. Sofia après un déni de grossesse perd les eaux et Lena de prendre sous sa coupe sa cousine … et de partir ensuite à la recherche d’un père ... mais je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler le fin mot de l’histoire qu’on peut assimiler à un jeu de poker menteur.
    Le sujet est fort bien traité avec des regards, des soupirs, des non-dits, des ébauches de gestes qui en disent long avec une adéquation de la lumière avec la situation (cf. la lumière glauque bleutée de la salle de la clinique où Sofia accouche en cachette du chef de service avec l’aide de sa cousine et inversement les tons chauds de la maison de la tante qui a réussi via les affaires de son mari Français ou bien les tons chauds du mariage). Ce film traite de la condition des femmes au Maroc mais aussi dans le monde car in fine les femmes gèrent souvent indirectement les choses avec le dilemme du cœur et de la raison. Il montre aussi le fossé qui se creuse au Maroc entre les personnes qui ont réussi et vivent dans de luxueuses villas et la « populace » des quartiers périphériques ; et le pouvoir de l’argent qui permet d’acheter le commissaire de police ... mais aussi le rôle de l’argent dans les décisions qui seront prises pour Sofia.
    Un film très linéaire dans son déroulement et qui n’est pas « militant » malgré le carton initial « au Maroc, sont passibles d’emprisonnement toutes personnes ayant des relations sexuelles hors mariage ». Un film qu’on découvre avec un grand plaisir … et pour ma part j’attends le second film de cette réalisatrice et scénariste justement récompensée à Angoulême (festival du film francophone) et à Cannes (section « un certain regard »).
    PLR
    PLR

    406 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2018
    Un nouveau film avec en toile de fond la dureté conservatrice de la société marocaine (au moins de façade) mais avec des signes de craquèlements, subliminaux parfois, qu’un spectateur occidental insuffisamment informé de la réalité sociale du pays, aura peut-être du mal à discerner en totalité avec précision. Des précautions scénaristiques sans doute pour éviter la censure locale qui avait frappé un « Much Loved » (2015) jugé trop cru. Sur un autre ton, « Rock the Casbah » (2012) avait déjà effleuré quelques non-dits. Car la société marocaine, coincée entre modernité et traditions (d’inspiration religieuse), est une mine d’or pour ces films sociaux. Il ne faut pas croire : les autorités laissent largement faire… dans certaines limites, doucement mais sûrement repoussées. Ce qui prépare ensuite les esprits à l’acceptation de certaines réformes sociétales. Les productions de la télévision marocaine regorgent en effet de ce genre de sujets qui visent peu à peu à montrer que les lignes doivent et ne peuvent que bouger. « Tu sais bien que tout va finir par changer » est d’ailleurs l’une des promesses de la très libre et occidentalisée Leïla (aisance matérielle et enracinement familial sur deux continents obligent) à sa cousine Sofia, rôle-titre, vivotant dans la capitale économique et ses quartiers défavorisés. La petite fille « née du péché » comme on aurait dit y compris en Europe il y a seulement 50 ans, sera d’ailleurs prénommée Amal : l’espoir.
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