Film d'une grande finesse qui alterne le comique et le tragique, l'espoir et le découragement, l'empathie et l'aversion. On passe son temps à passer du sourire ou de l'éclat de rire à la gravité et la perplexité. Il y a là de quoi réfléchir, sans dramatiser, s'inquiéter sans idéaliser. Sous le vernis de la tradition pointe une vraie envie d'émancipation par rapport à une morale oppressante. En usant de la satire, le scénario met en scène la recherche de ses racines, la confrontation à une bureaucratie infernale, la problématiques universelle des souffrances psychiques, la place des femmes dans une société patriarcale. Comment réussir à vivres dans un tel monde ? Pourtant ce monde bouge, mute, évolue à travers des personnages ambivalents partagés entre l'attachement aux coutumes et l'envie de les bousculer.
Grâce à de l'humour bien manié, ce film présente un constat sans doute pertinent de la situation tunisienne. Une sorte de psychanalyse de tout un pays, en proie à des blocages, mais aussi avec une envie de modernité. L'humour fait passer certains messages de façon plutôt maline. Les interprètes sont vraiment bien. J'ai bien aimé.
Arriver à faire sourire, voir parfois même rire, avec la situation tendue post-révolution en Tunisie, c'est presque un tour de force ! En effet, via la légèreté qu'autorise la comédie, la réalisatrice dépeint avec pertinence l'atmosphère de la Tunisie actuelle qui apparaît (pour un étranger) perdue/coincée entre modernité et tradition. L'actrice principale est bien sûr le pivot du film mais, pour autant, aucun des autres rôles s'avère mal croqué. Sans méchanceté gratuite, avec une dose de poésie et un regard, somme toutes bienveillant, sur les protagonistes d'une société tunisienne en plein désarroi, un divan à Tunis se voit avec plaisir et intérêt.
Formidable actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani avec un jeu naturel et authentique qui colle parfaitement au personnage de Selma, une femme déterminée, effrontée, révolutionnaire dans une tunisie gardant ses traditions où chacun se débrouille pour vivre . Un pays d'une grande humanité mais aussi composé de la petite magouille, de la corruption, du chantage, le système judiciaire l'éducation, les aberrances administratives. On y voit aussi les aspects du respect de l'ordre, de la place de la femme au sein de la société.. Tout est traité avec drôlerie et intelligence, chaque aspect est intéressant. Bravo au producteur réalisateur et aux comédiens pour cette jolie histoire !
J'ai beaucoup aimé ce film. J'ai éclaté de rire à de nombreuses reprises, j'ai pu voir un pays que je 'avais jamais vu, des personnalités hautes en couleur, les miettes du colonialisme qui malgré la décolonisation subsistent, dans les nombreux mots de français qui ponctuent les dialogues en arabe. Ce qui m'a le plus plu, c'est cette femme qui n'en démord pas, la psychanalyse dans un pays non occidentalisé oui elle le fait, car elle en ressent le besoin. Ce film en dit plus qu'il n'en montre.
Un film avec une idée qui sort du lot et une actrice géniale, charmant! J'ai aimé qu'elle précise qu'elle est psychanalyste et non psychologue, une généralité souvent vu au cinéma.
Un divan a Tunis est un très bon film 1. G. Farah anti est une actrice superbe et lumineuse. Elle porte admirablement ce film. 2. Le scénario ne manque pas de panache même s'il est très linéaire. 3. Les dialogues tout comme la mise en scène sont au niveau. 4/5
Tres belle réalisation pleine d'humour déguisée autour dun sujet sensible qui est l'acceptation de soi-même et des autres dans leur différences et leurs souffrances. Super acteurs et belle BO.
Selma est de retour au bled après une adolescence et des études à Paris, est-ce vraiment une bonne idée d’ouvrir un cabinet de psychanalyste à Tunis? Parler, parler les tunisiens sont toujours entrain de parler, au salon de coiffure, au hammam, chez les commerçants du quartier, alors pourquoi paieraient-ils pour cela? Et pourtant, agissant comme un révélateur, le cabinet de Selma ne désempli pas et c’est toute une comédie humaine tragique et comique qui s’allonge sur son divan.Au sortir de la révolution des printemps Arabes, le pays en pleine mutation se cherche, entre modernité et tradition qu’il est long le chemin vers la liberté. Un divan à Tunis, à l'affiche de nos salles depuis mercredi dernier, est le premier film de la tunisienne Manele Labidi, qui avant d'être dans le milieu artistique ( théâtre et cinéma) avait travaillé dans la finance.Pour son premier long, la réalisatrice tunisienne nous propose une comédie très sympathique qui a la bonne idée d’aborder des thèmes graves comme le machisme, le féminisme, l’homosexualité, la corruption, de manière plutôt frontale mais avec une légèreté qui fait sacrément du bien... Un Divan à Tunis, toujours sous le ton de la comédie , donne assez sincèrement l’état des lieux d’un pays en plein bouleversement politique et sociologique...c’est tendre et intelligent... Manele Labidi pose un regard tendre et mélancolique sur la Tunisie, et Golshifteh Farahani, actrice au regard triste mais au sourire rayonnant, illumine cette comédie rafraichissante et dépaysante. Et puis c’est vrai que je suis aussi très fan de Goshifteh....bon sang comme ce prénom est difficile à dire et ...à écrire.... mais comme l'actrice est attachante et sa cinégénie et son charisme indéniables !!
Joli film réaliste en phase avec notre temps. Moment agréable avec une musique qui donne envie de danser et, comme le rôle principal, de suivre ses rêves où qu'ils nous portent.
C'est un film jubilatoire, au rythme vif, et qui vous fait passer un bon moment tout en dressant un portrait de la vie à Tunis, avec ses préjugés mais aussi son désir d'émancipation. C'est également un magnifique portrait de femme: l'héroïne en effet a choisi la difficulté : quitter la France où elle a fait ses études, monter un cabinet de psychanalyse à Tunis, vivre sans homme etc ... On peut regretter que le film n'aille pas au bout de son analyse car il y aurait eu beaucoup à dire sur tous ces patients ...
Je lis de moins en moins les critiques sinon j'aurai raté le bouleversant Papicha ou le brillant Les filles du docteur March Je n'ai lu aucune critique J'y suis allé pour Golshifteh Farahani Regardez la bande annonce et vous allez éclater de rire Le titre résume le film mais la psychanalyse et la vie en Tunisie n'est pas si simple Si le francarabe de Papicha vous a étonné : idem à Tunis On rit beaucoup Casting excellent : on a vraiment l'impression qu'on a pris des tunisiens dans la rue Pas classable : un mélange de comédie et d'un regard acide sur les travers de la Tunisie Ne ratez pas les fonds d'écran de la secrétaire du ministère de la santé ! Ne ratez pas les scènes ou le regard de Golshifeth se perd Elle m'a souvent ému mais elle sait aussi nous faire rire Rien à voir avec nos comédies françaises insipides Je parles trop : allez y
Trés jolie introspection tunisienne qui fait du bien On ressort avec une furieuse envie de trouver sa place d’être utile, bref un petit souffle de liberté qui se mérite.