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    Tazzeka
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Tazzeka" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Tazzeka est né du désir de concevoir un film qui puisse parler des questions d’immigration en proposant, par des touches d’espoir, une approche moins dure et dramatique que ce qui fait généralement la une de l’actualité. Jean-Philippe Gaud explique : 

    "Le pari du film était d’avoir un ancrage dans le réel sur un ton léger. La volonté de traiter ce sujet trouve ses racines dans l’incendie qui s’est produit dans le 9e arrondissement de Paris, en 2005, où étaient logées des familles africaines sans-papiers. Dix enfants y ont perdu la vie. L’un d’eux était dans la maternelle de mon fils, où j’avais tourné l’année précédente Au quotidien, un documentaire faisant le portrait de cette école dans le quartier de « la Goutte d’or ». Ce choc profond reste encore ancré dans ma mémoire. Pendant le tournage du documentaire, j’avais été confronté à la précarité de ces familles, logées dans des chambres d’hôtels vétustes, payées au prix fort. Je voulais parler de ces clandestins qui viennent en Europe chercher l’Eldorado promis par la vision souvent tronquée qu’ils perçoivent depuis leur terre natale."

    Travail d'écriture

    Le travail d’écriture opéré par Jean-Philippe Gaud est toujours lié à une plongée dans le réel faite d'observation et de recueil de témoignages. Tazzeka n’échappe pas à cette règle. Le metteur en scène explique : "Le développement de l’écriture s’est ancré dans cette confrontation au réel pour devenir de la matière fictionnelle. J’ai amassé un nombre considérable de documents : œuvres littéraires, récits et témoignages, reportages sur le sujet de la clandestinité, mais aussi recettes de cuisine, émissions culinaires..."

    Entre le drame et la comédie

    Dès la naissance du scénario, le désir de Jean-Philippe Gaud était de rester sur la lisière entre le drame et la comédie. Le cinéaste ne souhaitait pas être sur un mode tragique de bout en bout du projet. Tazzeka s’attache ainsi à montrer la part d’humanité dans chaque personnage et dans certaines situations. De ce point de vue, la cuisine est un élément moteur qui permet de pouvoir toucher de façon plus légère un sujet aussi sensible. Gaud précise :

    "Je voulais que la caméra montre de façon « gourmande » l’élaboration des plats réalisés par Elias, dans le but de faire partager au spectateur ces moments de plaisir. La cuisine était déjà le thème central de mon premier court-métrage Mabrouk Moussa - une comédie douce-amère dont le héros est un plongeur africain qui va devenir le chef d’un soir... J’ai tourné ce film dans le restaurant de ma tante où j’ai pu m’imprégner pendant des semaines de l’atmosphère des cuisines. J’ai observé les rapports humains entre les différents postes de travail afin de disséquer ce microcosme, pour partir d’une base très documentée, et lui donner ensuite le ton de la comédie. Et puis je suis fan d’émissions de cuisine à la télévision..."

    Côté casting

    Jean-Philippe Gaud a mis beaucoup de temps à trouver le personnage d’Elias : il a rencontré des dizaines de comédiens avant de tomber sur la photo de Madi Belem. Le réalisateur a immédiatement eu le sentiment d’avoir trouvé son personnage principal : "Je l’ai ensuite vu dans Le Convoi de Frédéric Schoendoerffer. Il était remarquable, sa prestation a confirmé mon intuition. Adama Diop qui incarne Souleymane, c’est d’abord une voix. Mariannick Bellot, qui a collaboré au scénario, m’a suggéré de le rencontrer car elle avait travaillé avec lui sur des fictions radio. Acteur de théâtre, je l’ai vu dans 2666 de Julien Gosselin au Festival d’Avignon, dans un rôle époustouflant, interprété en langue anglaise. Quant à Ouidad Elma, je l’ai découverte dans le film Love in Medina au Festival Cinemed de Montpellier en 2012, l’année où je présentais le projet de Tazzeka à la Bourse d’aide au développement. Elle a tout de suite adhéré au projet et a même participé à l’élaboration de son personnage."

    Un long processus

    Tous les extérieurs parisiens ont été tournés en équipe ultra-réduite dans les conditions du documentaire. La séquence du marché à Barbès en est la parfaite illustration. "Nous étions quatre personnes : le chef opérateur, l’ingénieur du son, l’assistant réalisateur et les deux acteurs. Ce dispositif nous a permis de nous fondre dans ce marché grouillant et gigantesque. Il y avait dans tous les extérieurs une sorte d’urgence à filmer pour apporter le plus d’aspect réaliste aux séquences de rues, comme celle de la rencontre entre Elias et Salma", se rappelle Jean-Philippe Gaud, qui poursuit :

    "Au printemps 2016, nous avons démarré le tournage de la partie marocaine dans la région de Chefchaouen, au nord-ouest du pays, pendant 12 jours. Sitôt rentré en France, je me suis mis au montage pour en tirer une version de 55 minutes. Avec ce premier montage, nous avons repris notre bâton de pèlerin pour refaire un tour des investisseurs à la recherche du budget afin de tourner la partie Paris. Le budget a été bouclé en mars 2017, ce qui nous a permis de lancer les dix jours de tournage sur Paris. Le temps est un allié important en montage pour avancer sur la structure narrative d’un film. Ce long processus m’a permis de réécrire des séquences et de penser autrement certaines scènes de la partie parisienne. J’ai eu la chance de pouvoir compter sur une équipe technique formidable et engagée qui m’a aidé à porter le film pendant deux ans."

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