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didbail
23 abonnés
506 critiques
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4,0
Publiée le 31 janvier 2021
Le réalisateur japonais nous a souvent régalés avec ses histoires de famille. C'est en France qu'il place ce nouveau film où la vérité est bien souvent malmenée. Mais en France ou au Japon, les sentiments restent les mêmes. Et c'est avec son habituelle maestria que Kore-eda dirige un formidable casting (Deneuve encore une fois exceptionnelle) autour des relations compliquées des uns avec les autres.
Cette relation mère fille portée par un duo d’actrice emblématique a quelque chose de captivant qui masque en partie seulement certaines faiblesses du film comme un rythme soporifique ou encore un tournage tout numérique trop brut.
Exercice de style, entre fiction et réalité? Entre détachement et gravité ? Vérité ou mensonges ? Bien sûr Juliette Binoche est parfaite; mais pourquoi pas Chiara ?
Ou « observation » du lien mère-fille, à distance respectable… Catherine Deneuve mythe ou réalité, nous étonne encore… on effleure des références à la vie de Catherine Deneuve
Ou, la Mère et la Fille n’ont pas vécu la même histoire…. mais la grande maison au coeur de Paris, a une âme.
Le nouveau film d’Hirozaku Kore-eda est avant tout irrésistiblement drôle et délicieusement bien écrit. Plaisir immense de retrouver son cinéma, seulement un peu plus d’un an après sa palme d’or pour « Une affaire de famille » au festival de Cannes 2018. Premier film en langue française en espérant que cela donne des idées à certains. Dans « La vérité » on retrouve tous les thèmes de prédilection déjà traités dans c’est précédent film. Et pourtant cela n’empêche en rien étonnamment de film en film, de voir une certaine évolution dans son cinéma. Chacun de ses films a pour thèmes, l’un des socles les plus importants du cinéma de Kore-eda, la famille. Devant la vérité, on pense bien sûr au cinéma de Claude Chabrol. La magie du cinéma est bien là, que le travail d’Eric Gautier à la photographie renvoi comme un effet de lumière à « Belle de jour » de Luis Buñuel, découvert en 1967 avec la même Deneuve. Le temps passe sauf la beauté d’une star de cinéma. Alors, oui la prestation de Catherine Deneuve est tout simplement irrésistible assurément l’un des plus beaux rôles de sa sublime filmographie, tout comme Juliette Binoche irrésistible. Voilà une vérité pleine de magie au charme incomparable. Boulevardducinema.com
Film un peu trop lent mais 2 actrices se donnent le change et ça c'est plutôt bien. Le cadre de la maison est très agréable ainsi que les personnes de second rôle. Un film bien mais pas franchement passionnant.
De Hirokazu Kore-eda (2019). Un hommage à la grande Catherine Deneuve montrée en Star à l'orée de sa carrière . Du point de vue de l'hommage le film est très réussi montrant l'une des plus grandes actrices françaises dans ses plus beaux atouts jusqu'à son imanquable manteau 'léopard'. Coifure souvent impeccable et quelle classe même quand elle déanbule cigarette à la bouche. Pour autant et c'est bien dommage, on se perd un peu dans la narration voire on s'ennuirait presque un peu. Le décor (Paris à l'automne) parait sublimé au travers de souvenirs pas très justes qui s'entrechoquent ! Bien joué notamment par Juliette Binoche. Quand à Ethan Hawke , son jeu simplement gentil .
Le plaisir de voir ces actrices. Film extrêmement réaliste, on y voir des tas de comédiennes, ou chanteuses, ou chanteurs très âgées. Bon exemple de carrière oú la vie de famille en souffre. Comme le film est subtil, il peut être un peu mou et bavard. Mais ces 2 actrices sont parfaites.
Après nous avoir privé du générique de base, le film " la vérité" s'articule autour des retrouvailles mère- fille avec la complicité d'une adorable petite fille mais très vite les rancoeurs réapparaissent. C'est sur un plan professionnel que les deux femmes vont se retrouver et effacer le passé. Tout ça c'est très bien , mais ça reste trop anecdotique pour être passionnant. Par contre l les joutes verbales féminines entre Catherine Deneuve et Juliette Binoche sont un vrai régal!
Fabienne (Catherine Deneuve) est une immense star. À l’occasion de la publication de ses mémoires, sa fille Lumir (Juliette Binoche), scénariste à New York, lui rend visite à Paris. L’accompagnent sa propre fille et son mari (Ethan Hawke), longtemps tenu à l’écart des tournages par son alcoolisme. Fabienne est en train de tourner un film de science-fiction avec une jeune actrice en pleine ascension (Manon Clavel) qui interroge son statut de mère et de star.
La présence en France du réalisateur japonais Kore-Eda pour y tourner avec deux des plus grandes actrice françaises son dernier film, juste après "Un air de famille" sacré à Cannes en 2018, n’était pas nécessairement une bonne nouvelle. Parce que les précédentes expériences françaises des grands réalisateurs asiatiques n’avaient pas vraiment convaincu. Qu’on aime ou pas Kiyoshi Kurosawa, Hong Sang-Soo ou Hou Hsia Hsien, on ne saurait tenir "Le Secret de la chambre noire" (avec Tahar Rahim), "La Caméra de Claire" (avec Isabelle Huppert) ou "Le Voyage du ballon rouge" (avec Juliette Binoche) pour les œuvres les plus accomplies de ces grands cinéastes.
Parce que, surtout, on ne comprend pas ce qu’il faut attendre de cette fertilisation croisée. Car de deux choses l’une a priori. Soit le réalisateur asiatique expatrié en France n’arrivera pas à se départir de ses habitudes et on voit mal pourquoi s’être donné le mal de venir tourner en France. Soit, au contraire, il les aura si bien gommées qu’on lui reprochera d’y avoir perdu son identité.
Kore-Eda est-il tombé dans l’un de ses travers ? En partie. "La Vérité" est un film absolument français qu’on aurait volontiers attribué à André Téchiné ou Benoît Jacquot si on n’avait rien su du nom de son réalisateur. Est-ce en soi un mal ? Nullement. Au contraire. L’ironie grinçante du film fait mouche, peu importe l’identité de celui qui l’a réalisé. Et Kore-Eda ne peut qu’être félicité pour avoir su avec autant de finesse, sans parler un mot de français, s’approprier les codes de notre cinéma.
Sauf que… Sauf que on ne voit pas très bien les raisons de lui avoir fait traverser l’Eurasie pour réaliser ce film-là. Il démontre certes l’étendue de ses talents, la richesse de sa palette. Mais à quoi bon ? Proposerait-on à Bong Joon-Ho de tourner après" Parasite" un remake du "Dernier métro".
On pourra ne pas me suivre dans cette argumentation spécieuse qui dit tout et son contraire et préférer considérer le film pour ce qu’il est : une formidable entreprise par Catherine Deneuve d’auto-démythification – si on m’autorise ce néologisme hardi. J’ai déjà dit souvent mon ras le bol devant cette actrice qui n’a pas quitté la tête d’affiche depuis cinquante ans. Mais force m’est de reconnaître son immense talent et son audace à endosser le rôle quasi-autobiographique d’une diva péremptoire, hautaine, égocentrique, cruelle et injuste avec ses proches. J’ignore ce que sa fille Chiara en a pensé ; mais j’imagine volontiers que ses rires furent parfois jaunes. Chapeau l’artiste !
Et puis, même si la prestation de Mlle Deneuve (ansi qu’elle est créditée au générique) pourrait lui valoir le troisième César de son interminable carrière, il faut saluer celle des autres acteurs auxquels pourtant elle ne laisse guère de place. Juliette Binoche – dont l’anglais est décidément excellent – accepte le rôle ingrat de la fille écrasée par sa mère qui tente en vain de s’en affranchir. Ethan Hawke est épatant dans le rôle de l’Américain à Paris – qu’il a, il est vrai, déjà endossé auprès de Julie Delpy. Il n’est pas jusqu’à la gamine, interprétée par Clémentine Grenier, qui ne soit pas juste.
Un réalisateur sans reproche, des interprètes au-dessus du lot , un récit apriori sans faute et une déception mesurée. Kore-eda part très fort lors des présentations de cette femme qui revient des USA pour saluer sa mère, une comédienne réputée qui publie ses mémoires. Mais le prétexte est trop fragile pour croire à ces retrouvailles qui s’effilochent entre la demeure familiale et les studios où la maman tourne un film proche de la SF.... De la vraie vie à la fiction, l’histoire résume un temps les relations entre la fille et la mère, dans un procédé narratif qui fonctionne par intermittence. Une identification formelle du plateau à la rue qui ne donne jamais réellement corps au récit. Kore-eda est-il interdit par l’omniprésence de ces deux comédiennes dans des rôles à la stature remarquable ? Juliette Binoche, Catherine Deneuve, difficiles à déboulonner ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Fabienne, actrice célèbre en fin de carrière, vit dans une grande demeure à Paris avec son compagnon et son imprésario. Alors qu’elle vient d’écrire ses mémoires, elle joue aussi dans un film d’anticipation sur le thème « relation mère/fille ». Sa fille qui vit à New York est de passage avec son mari et sa fillette.
Kore-eda ne raconte pas ici une histoire complexe sur un scénario aux multiples rebondissements. La caméra est centrée sur le personnage de Fabienne (irrésistible Catherine Deneuve), les dialogues acérés et une relation mère fille, digne d’un film d’Ingmar Bergman, trouvant des échos dans le film tourné dans le film. Il est question de jalousie, d’amour, d’amour trahi, de tendresse et d’amertume, de rancoeur.
Comme l’indique le titre, une question essentielle se pose : Quand l’actrice cesse-t-elle de jouer, quand dit-elle la vérité ? Jusqu’à la fin la différence entre jeu et réalité reste imperceptible.
Si le scénario peut décevoir, les qualités du film se situent dans le talent des acteurs, le texte, le charme des décors, la fine analyse des relations, les réflexions sur le cinéma d’hier et d’aujourd’hui et la réflexion sur le jeu illimité de l’actrice.
Un film où l'on passe un bon moment mais que l'on oublie vite... Le scénario est bon quoique peu original. Les acteurs sont, eux excellents. En effet, Catherine Deneuve joue très bien le rôle d'une mère privilégiant sa profession et son prestige à sa famille et notamment, à sa fille. Quant à Juliette Binoche, elle interprète également à merveille le rôle de la fille dépassée par le comportement de sa mère. Mais malgré sa rancœur, elle reste compatissante avec celle-ci. spoiler: Cependant, les rapports distants que l'on peut percevoir au cours du film restent un mirage puisque la mère aime sa fille de manière très discrète. Une belle leçon de choses!