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    De Chaque Instant
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "De Chaque Instant" et de son tournage !

    Un incident providentiel

    Nicolas Philibert a décidé de s'atteler à De chaque instant lorsqu'il a été contraint d'aller aux urgences puis dans un service de soins intensifs en janvier 2016 suite à une embolie : "Ça a été le déclic. Une fois requinqué, j’ai décidé de faire ce film, en hommage aux personnels soignants, en particulier aux infirmières et infirmiers".

    Quelques chiffres

    La France compte plus de 330 Instituts de Formation en Soins Infirmiers. Souvent rattachés à un centre hospitalier, ils sont de taille variable. Les plus gros accueillent jusqu’à 300 élèves par promotion, les plus petits une quarantaine. 

    Au cours de sa formation, chaque élève devra faire six stages : un par semestre. Ces stages sont de quatre types, chacun représentant une famille de situations : un stage en “soins de courte durée”, autrement dit en milieu hospitalier ; un stage en “santé mentale et psychiatrie” ; un stage en “soins de longue durée, soins de suite et de réadaptation” auprès de personnes ayant subi un accident, une opération… en vue d’une restauration de leur autonomie et d’un retour à leur domicile ; enfin, un stage en “soins individuels ou collectifs sur un lieu de vie” c’est-à-dire en crèche, en EHPAD, dans un service de soins à domicile, une maison d’accueil pour handicapés, un foyer d’accueil médicalisé, etc…

    Chaque année, ils ou elles sont plus de 30.000 à entreprendre ces études.

    La Croix-Saint-Simon

    De chaque instant a été tourné à l'Institut de Formations Paramédicales et Sociales (IFPS) de La Fondation Oeuvre de la Croix Saint-Simon, situé à Montreuil. Le réalisateur souhaitait tourner à Paris ou en banlieue proche et a visité six ou sept instituts. L'équipe de la Croix-Saint-Simon s'est montrée intéressée et sa grande mixité culturelle et sociale a joué en sa faveur : "En ces temps de repli identitaire, il ne m’était pas indifférent de filmer une jeunesse prête à s’engager sur la voie d’un métier tourné vers les autres"

    S'il s'agit d'un établissement privé “reconnu d’utilité publique”, les élèves ne sont pas pour autant issus d'un milieu aisé. C'est la Région Île-de-France ainsi que divers organismes de formation professionnelle qui prennent en charge leurs frais de scolarité. Par ailleurs, c’est un établissement laïc dont le nom provient de la rue de la Croix-Saint-Simon dans le 20ème arrondissement de Paris, où était implantée la fondation dont dépend l'institut.

    L'apprentissage

    Après Le Pays des sourds et Être et avoirNicolas Philibert a encore une fois choisi de s'intéresser à l'apprentissage car celui-ci permet "de filmer les soubassements, de mettre en lumière ce que le temps et l’expérience finissent par rendre imperceptible". Par ailleurs, "filmer l’apprentissage c’est aussi filmer le désir. Désir d’apprendre, de s’élever. Désir de passer son diplôme, de s’insérer dans la société, de se rendre utile".

    Éviter le pamphlet

    Le film ne dénonce pas directement les aspects économiques, ni la souffrance des personnels hospitaliers. Il n'était pas question pour le réalisateur de signer un film à charge. Il s'en explique : "Je me sens pleinement en phase avec André S. Labarthe, qui disait : 'L’ennemi, c’est l’intention' et qui ajoutait : 'La mise en scène est ce qui permet d’effacer toute trace d’intention.' [...] Les difficultés que connaît notre système de santé et les pressions qui pèsent sur les soignants, sans être au premier plan, ne constituent pas moins l’arrière-pays du film. Les formatrices comme les élèves y font plus d’une fois allusion, et il me semble que la dimension politique du film n’en est pas moins réelle. Donner à entendre la parole de ces futurs soignants, qui sont voués à rester dans l’ombre, montrer leur détermination, leur dignité, mais aussi leurs craintes, leurs doutes, leurs fragilités, est en soi une démarche politique".

    Le collectif

    La plupart des TP se déroulant en groupes, le réalisateur a décidé de tirer parti du collectif et de ne pas se concentrer sur quelques élèves ou sur une seule promotion : "La mixité sociale dont témoignaient les étudiants était un atout pour le film. Elle me permettrait de dresser un portrait très contemporain de notre personnel de santé et de la France d’aujourd’hui".

    La présence de la caméra

    Même avec l'équipe la plus réduite possible, il est difficile de faire oublier la caméra aux personnes qui sont filmées. Le réalisateur a donc décidé de tourner à découvert : "Parfois, quand les gens font mine de ne pas vous voir, cela se voit justement un peu trop. Alors je leur dis “Faites comme si j’étais là !” Dans mes films il peut donc y avoir des regards caméra. Tant qu’ils ne sont pas trop appuyés, ça ne me gêne pas"

    Quant aux patients, il n'a pas été difficile de les convaincre : "Presque tous ceux que j’ai sollicités ont accepté spontanément. Dès que j’expliquais de quoi il était question, ils disaient “Allez-y ! C’est important ! On a besoin des infirmières !” et autres choses du même genre. Je n’ai jamais eu besoin d’insister".

    L'absence de musique

    À l'exception du générique de fin, De chaque instant ne comporte aucune musique car le réalisateur ne souhaitait aucun artifice. La bande-son est dépouillée, à l'instar du film qui est simple et sans fioritures : "J’ai voulu qu’on se tienne au plus près de la parole".

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