Un film d'une grande finesse et d'une grande beauté. Sans oublier beaucoup de délicatesse. Les deux actrices sont magnifiques et vraiment épatantes. J'ai apprécié aussi le rôle de la jeune domestique qui apporte une petite histoire complémentaire.
Je suis charmée et conquise par ce film très beau et très émouvant. C'est un petit bijou visuel; dramatique et émotif ce film. La toute dernière scène (gros plan sur le visage d'Adèle Haenel) est renversante.
Voici une œuvre particulière qui ne peut rencontrer qu'un public cinéphile et exigeant. Un film où chaque plan ressemble à un tableau, ou la lumière magnifie les visages et les corps. Beaucoup de pudeur dans le traitement de cette histoire d'amour, de la lenteur aussi, mais Quelle beauté ! Une mise en scène remarquable et une musique économe qui lorsqu' elle se déploie nous fait vibrer à l'unisson de ses 2 interprètes
Éblouissant. C'est un film d'une finesse et d'une sensibilité comme on en voit peu. De très nombreuses scènes font l'objet d'une multitude de sens et de réflexions, cela fonctionne. C'est excellemment joué. Personne n'a quitté la salle avant la fin et le silence demeura pour plusieurs minutes à la sortie.
Film qui allie la délicatesse et une certaine violence, huis clos captivant malgré quelques moments attendus avec 4 actrices qui renforcent les qualités du film et en estompent les imperfections .
Film très esthétique avec une lumière digne des plus beaux tableaux des maîtres flamands. Pratiquement aucune musique hormis un choeur de femmes surprenant et envoûtant. Belle histoire d'émancipation féminine, cependant le film souffre de longueurs. Certaines scènes, bien que le regard des deux actrices soit fascinant, auraient pu être écourtées ou tournées différemment.
Dans les films de Sciamma, toutes les femmes de premiers rôles sont toujours belles et jeunes. Son dernier film le confirme indéniablement. Quant au contenu du film, je pensais voir une histoire "d'amour impossible" entre deux femmes, mais ce que j'ai vu c'était une histoire "d'amour possible" : aucun obstacle, aucune opposition externe, aucun enjeu!. Le pire, la mère s'en va au bout d'un quart d'heure du film en facilitant davantage "cet amour possible" : les protagonistes se rencontrent, se promènent à la plage, déjeunent, dînent, s'amusent, s'aiment, font l'amour, etc etc, tout cela sans difficulté. J'aurais aimé voir et connaître cette interdiction de la relation homosexuelle de l'époque chez les femmes, du moins la vision de Sciamma sur "ce tabou de l'époque". De ma part, je n'ai été touché à aucun moment par ces personnages ni par cette histoire même s'il y a un beau passage vers la fin. De plus, l'univers dans lequel se déroule l'histoire est très propre, lisse et "épuré" comme la vision de Sciamma sur cet "amour possible". "Boys don't cry" qui parle aussi une histoire d'amour impossible entre deux femmes était plus riche et plus subtile et apportait une certaine réflexion dans cette interdiction qui était clairement posée et sentie. Pour conclure, ce portrait est vide de sens et d'intérêt, et manque terriblement de parti pris!
Quel dommage ! Sur un très beau scénario original, Céline Sciamma signe un film scolaire, corseté, anémié et souvent ennuyeux. On se prend à rêver d'un remake par Jane Campion. Le film est long, mal dialogué avec des temps de 5 secondes entre chaque répliques. Le montage est languissant, répétant à l'infini les motifs de la peintre et sa création. Noémie Merlant s'en sort plutôt bien face à une Adèle Haenel figée, moue boudeuse, peu crédible en jeune vierge sortant du couvent. L'avant dernière scène dans un musée est assez belle, créant enfin une once d'émotion. Hélas, la réalisatrice en rajoute une couche avec une scène inutile dans un théâtre. On comprend les intentions et son amour pour sa muse, mais on reste de marbre face à l'absence d'incarnation. Au point de regretter les excès charnels de Kechiche, qui lui savait montrer et partager les tourments d'une passion amoureuse.
Deux heures de pur bonheur....esthétique, finesse du jeu de chaque actrice! Sentiments voluptueux, raffinement , poésie, tous les ingrédients pour séduire même les critiques les plus acérés !
Il y avait tout pour faire un grand film autour de ce huis clos féminin sur une île quasiment inaccessible où les passions vont se consumer au fil d’un récit romanesque et sulfureux. Deux femmes à priori sans cause, ni commune mesure entre elles, vont s’aimer. La passion entretenue par un double secret ( la demoiselle qui ignore qui est sa dame de compagnie, va devoir cacher leur liaison ) demeure très conventionnelle au regard d’une mise en scène appuyée, voire parfois lourdingue. Seuls quelques face à face , théâtralisés parfois, illuminent le discours de la réalisatrice assez maladroite quand elle se penche sur le chevalet de son sujet. Pour le romanesque j’ai souvent pensé à Jane Campion. Pour la technique et le savoir-faire pictural, Pialat et son « Van Gogh »… Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Beau sujet mais traitement pas loin de la caricature du cinema français : phrasé qui ressemble au sketch des Inconnus sur la comédie française, métaphores bien parpaing quand même, et une émotion qui est plus "dite" voire dissertée que ressentie. Reste une magnifique photo qui ne parvient pas toujours à faire passer la longueur.
Une histoire d'amour impossible où le feu qui s'embrase derrière les prunelles de l'incroyablement magnétique Noémie Merlant s'étouffe dans une mise en scène glacée. Un contraste thermique certainement voulu par la réalisatrice mais qui m'a empêché de succomber totalement à ce film, pourtant remarquablement photographié et scénarisé. Au début hypnotisé par le ballet des deux protagonistes, par leur désir et leur intelligence j'ai fini par ressentir de l'ennui, pour moi cette œuvre a un goût d'inachevé.