Avis sur La Marque du vampire

"La marque du vampire" n’est pas le meilleur film de Tod Browning, loin de là (mon préféré demeurant "L’inconnu"). Pour autant, ce moyen-métrage nous réserve bien des surprises. Son originalité mérite donc qu’on s’y attarde. Après le décès mystérieux du riche Sir Karell Borotyn, les croyances locales sont plus vivaces que jamais : tout désigne en effet pour coupable le résidant d’un château, d’un château hanté… Quelques années après avoir endossé le costume de Dracula pour Browning, Bela Lugosi retrouve un rôle de vampire qui lui montera d’ailleurs à la tête. Il incarne ce coup-ci le comte Mora. Accompagné de sa fille Luna (Carroll Borland), il fait régner la terreur du coucher du Soleil à son lever. Les attaques se succèdent : Fédor puis sa fiancée Irena, l’héritière Borotyn, sont ainsi mordus au cou. Le jeu habité de Lugosi manque quelque peu de subtilité tandis que Borland dégage une certaine aura, ce malgré une attitude souvent figée et pas très cinégénique. Le reste du casting ne fait guère d’étincelles, seule Elizabeth Allan (Irena) parvient franchement à se mettre à son avantage. On appréciera l’écart fait aux traditionnels crucifix, gousses d’ail et autres pieux dans le cœur, les méthodes préconisées par le professeur Zelin divergeant. Chauves-souris qui volettent ou grosses araignées factices mues par une ficelle, les animaux non réels qui apparaissent à l’écran ne créent jamais l’illusion.

Un film de vampires qui manque de rythme, de suspense et d'acteurs qui savent jouer.

La Marque du vampire débute comme un film de vampires assez classique qui rassemble tous les clichés du genre pour terminer avec un final surprenant. L'ensemble n'est guère effrayant mais l'ambiance mystérieuse et parfois lugubre de La Marque du vampire fonctionne à merveille. Un film charmant mais Tod Browning a fait bien mieux.

La Marque du Vampire est un très bon film fantastique de la part du metteur en scène Tod Browning.
L'histoire se déroule en Tchecoslovaquie, la rumeur populaire rend les vampires responsables de la mort d'un chatelain.
Voici un film visuellement magnifique en grande partie grâce à la superbe photographie de James Wong Howe ( qui fera ensuite les très belles photo de Hombre et Propriété Interdite en autres ).
Malheureusement, et sans trop en dire, le dernier acte est décevant et prend ses distances avec le mythe, ce qui empêche à mon sens à cette oeuvre de devenir un classique du genre.
Du côté des acteurs, nous retrouvons notamment l'immense Bela Lugosi ( l'eternel Dracula de Tod Bowning justement ) qui joue admirablement le Comte Mora, et aussi le toujours génial Lionel Barrymore ( extraordinaire dans Les Poupées du Diable du même réalisateur ) très bon dans son rôle du professeur Zelen.
Malgré la décevante derniere partie du film, il s'agit tout de même d'une oeuvre à regarder pour ceux qui ne le connaissent pas.

16/20

Un des fleurons du fantastique de l'Âge d'or hollywoodien qui si parfois manque de clarté dans le déroulement de son scénario n'en est pas moins interessant à regarder. Ceci à l'atmosphère sombrement fascinante que l'excellent Tod Browning a su instaurer grâce à des décors gothiques inoubliables qui sont magnifiquement filmés par la photographie, qui s'inspire visiblement de l'expressionnisme allemand, de James Wong Howe. La distribution est elle aussi éclatante même si on ne peut que regretter que Bela Lugosi n'apparaîssent pas plus souvent à l'écran mais l'abattage et la diction uniques de Lionel Barrymore comblent largement cette lacune. Et en plus le final déroutant est plus qu'innatendu donc il serait dommage de passer à côté de ce petit bijou du cinéma fantastique.

Ce film est une des plus belles interprétations de Bela Lugosi de Dracula. Le charme glacial du comte et de sa compagne Luna est d'une beauté éblouissante. Les puristes du genre dénonceront la fin comme un sacrilège au vampirisme, mais en fait c'est elle qui fait sa réussite et le distingue des autres.

classique.

Quatre ans après Dracula (1931), Tod Browning revient avec une histoire de suceur de sang avec La Marque du vampire (1935), une très belle mise en scène avec d’excellents trucages (plutôt épatant pour l’époque) avec l’apparition des chauves souris tant en gros plans qu’en arrière plan avec la brume, ajouté à cela de très beaux cadrages sur certains personnages énigmatiques. Une atmosphère oppressante avec un dénouement des plus étonnant. Enfin, on saluera l’interprétation de celui que l’on ne présente plus, Bela Lugosi, dans son habituel rôle de vampire !

Avec "Mark of the Vampire" de 1935, on a une bonne réalisation, de somptueux décors gothiques et un final réussi (excellente chute). Lionel Barrymore est génial en Professeur Zelin. Ce qui est intéressant c'est qu'il n'y a pas besoin de longues heures pour qu'un film soit réussit, ici on a moins d'1h de film mais rien n'est en trop, on s'ennuie peu. On peut noter la présence de l'ex comte Dracula, Bela Lugosi dans un rôle surprenant.

Devant le succès considèrable de son "Dracula", Tod Browning allait tourner un remake parlant de son film en 1935! Produit par la MGM à partir d'un scènario de Guy Endore, "Mark of the Vampire" doit ègalement beaucoup au roman de Bram Stoker! Le rôle tenu dans la première version par Lon Chaney est à prèsent divisè en trois: Lionel Atwill est ici inspecteur de police; Lionel Barrymore, vedette du film, joue l'hypnotiseur, et Bela Lugosi, le faux vampire! La jeune Carol Borland, qui avait accompagnè Lugosi dans une tournèe thèâtrale de "Dracula", est Luna, la compagne blafarde du vampire d'opèrette! Le film offre quelques belles sèquances dignes du roman de Stoker, comme celle ou Carol Borland erre la nuit dans un cimetière accompagnèe par une chauve-souris ou encore celle ou un faux cadavre joue de l'orgue devant une assemblèe de vampires, de rats et d'araignèes! On dit que le film de Browning fut coupè peu de temps avant sa sortie et ces amputations, bien loin de nuire à l'ensemble, lui donnent un aspect magique et irrèel que la première mouture ne possèdait sans doute pas! Un classique...

Retour aux sources pour Tod Browning qui réalise un second volet de vampires en présence du roi, de l'immortel Bela Lugosi. On peut remarquer beaucoup d'améliorations quant à son premier Dracula de 1931, comme l'utilisation d'effets spéciaux qui n'étaient pas présents lors du premier, exemple quand le compte, alors en chauve-souris se transforme en homme, ou quand la femme vampire descend en volant. Bien que le film ai grandement vieilli, une certaine crainte demeure, principalement lorsque les trois hommes sont dans la crypte du chateau, à la recherche des cercueils. Bela Lugosi, muet durant la totalité du film, hormis ses deux phrases qui font bien rire (volontairement), réalise une nouvelle performance de vampire toute aussi réussie bien que le film soit moins centralisé sur son personnage. On observe également une bonne interpretation du reste des acteurs, et notamment pour celui de l'hypnotiseur qui reprend en fait d'une certaine façon le rôle de Van Helsing.
Autre élément commun, les décors, il faut bien admettre que Browning y apporte une importance particulière et c'est bien plaisant, même si l'on n'aperçoit pas de plans du chateau comme dans Dracula, l'interieur de sa demeure ou bien la noirceur de la crypte sont d'un réalisme bluffant.
La mise en scène exemplaire de Tod Browning fait une fois de plus l'unanimité, on ressent bien son talent de réalisateur, et bien qu'aujourd'hui cela peut sembler dépassé, son talent pour le cinéma d'horreur se ressent, cinéma d'horreur et cinéma fantastique, voilà comment se décrit ce réalisateur, si talentueux soit-il.
Mais, le point culminant de cette production reste bien évidemment la fin, tout à fait grandiose, et si surprenante, j'avoue avoir été extrêmement bluffé par une telle audace venant du réalisateur, il a tenté, il a gagné.
La marque du vampire est donc un film fantastique mythique, réalisé avec talent et interpreté avec grandeur, mention spéciale pour le final de Lugosi, qui m'a laissé sur place. Film remarquable, et c'est franchement dommage qu'il ne fut jamais édité en DVD car la qualité VHS peut dégrader cette oeuvre par moments. Je le conseille fortement, on ne peut être déçu.

Un classique du cinema des années 30 la marque du vampire(1935) est un grand film avec une fin très spéciale que vraiment personne ne s'y attend meme si beaucoup de gens la critique.

C'est un peu comme une farce.
L'ambiance château hanté est bien réussie. Il y a des cris à longueur de scènes. Ça en devient un peu comique mais on comprend vite que cela peut être voulu quand on s'aperçoit qu'il s'agit d'une enquête et d'un stratagème policier. Alors les fantômes ou les vampires ne font plus peur mais sont réussis quand même.

Twist and shout.
Tod Browning est surtout adulé pour son film Freaks, la Monstrueuse Parade, sorti 3 ans avant celui-ci mais je ne l’ai pas vu et j’espère corriger ça d’ici peu. Bref, ici c’est un film de vampires. On est en Europe de l’est et un notable du coin est mort subitement, des marques sur le cou. Serait-ce en lien avec cette légende qui traîne ? Enquête et intrigues. Il faut tout d’abord noter la qualité de la photo. Les contrastes sont de toute beauté. On pourra s’agacer de certaines scènes pas très logiques mais on sera amusé par les effets spéciaux d’un autre temps mais qui gardent tout leur charme. On aimera aussi l’interprétation très britannique. Surtout, on sera très agréablement surpris par un twist final qui paraît assez osé, comme s’il y avait déjà une méta-réflexion sur le personnage du vampire au cinéma. On est en plein cœur des années 1930 et Browning propose déjà une relecture du cinéma fantastique et de l’escroquerie sur laquelle il repose. Malin et rafraîchissant.

La quintessence Browningienne alliant le mystère à l'ironie ou à l'humour. Bien supérieur au Dracula du même auteur.