Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Antoine D.
1 abonné
2 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 21 juin 2020
Une critique du temps qui passe. La sensation que le passé reste souvent qu'un simple souvenir. L'urgence de reconsidérer le monde comme il est sans oublier d'où l'on vient. Une vraie histoire d'amour avec autant d'authenticité et de complexité qu'elle peut avoir. On oublie le temps et on se replonge avec délice dans les souvenirs d'un temps suspendu. Magnifique
Qu'il est difficile d'admettre ne pas aimer un film lorsqu'on voit qu'il a fait l'objet de nombreux éloges ! « La Belle Époque » de Nicolas Bedos restera un mystère pour moi sur le plan scénaristique et technique. De nombreux points me dérangent alors commençons par du positif. Il y a du rythme, de bons acteurs qui s'en sortent tous bien dans l'ensemble, un sens de l'humour qui fonctionne et un concept attrayant (qui rappelle vaguement le CRS du « The Game » de Fincher ou « Truman Show » de Peter Weir).
Au-delà de ces quelques points prometteurs, je vois en Nicolas Bedos un style, une écriture et une mise en scène qui m’échappent parfois ou bien même qui me font déchanter et sortir du film. Le premier aspect dérangeant à mon goût concerne la volonté de vouloir à tout prix croiser deux romances différentes : l’une d’un couple sexagénaire et l’autre d’un jeune couple trentenaire, les deux étant au bord de la crise (pour pas dire rupture). Et au final, je ne vois pas ce que cela apporte à l’intrigue si ce n’est que la rencontre entre Margot et Victor permet aux deux d’ouvrir les yeux sur leurs vies respectives. Ok ! Mais pourquoi nous infliger des montagnes russes pendant tout le film… on pense que l’un va finir avec une autre puis finalement non il ne l’aime plus. Un jour un clash, l’autre jour l’amour fou… Bref, c’est assez déstabilisant. J’accepte l’ambiguïté et l’ambivalence de l’amour mais jusqu’à un certain point.
Au niveau de l’écriture, c’est le tout premier film de Bedos que je voie et une première chose me chiffonne déjà dans le style : la vulgarité gratuite des dialogues. Trop de fois il y a des injures inutiles qui ne servent pas le propos du film et qui nous fatiguent à terme.
Pour la réalisation, c’est assez soigné : la mise en scène est simple et classique mais fonctionne. Par contre le montage est laborieux à certains égards pour quelques scènes ; à croire que le monteur a eu une envie pressante au moment de travailler… notamment au début du film lorsque Victor et Marianne se disputent : les plans s’enchaînent avec faux raccords entre deux pièces différentes pour tenter de donner du rythme et de l'humour mais la conversation elle ne se coupe pas entre deux plans, en conséquence quelque chose cloche ! On a l’impression que les protagonistes sont en pleine conversation à un endroit puis qu’ils se déplacent à un autre endroit pour reprendre cette même discussion… c’est une façon de faire déjà vue au cinéma et ce n’est pas toujours très agréable au moment du visionnage.
En synthèse, je n’ai malheureusement pas été emporté par le film et son histoire, son propos ou son message final (ce dernier me semble un peu bas de plafond à vrai dire). Et pourtant j’ai ri à plusieurs reprises, le film tente des choses et ce n’est pas tout à jeter. Espérons que Nicolas Bedos soit plus inspiré pour OSS 117 ! Je ne veux pas lui mettre la pression mais il faut faire renaître un personnage et une franchise absents du grand écran depuis plus de 10 ans. Ce n'est pas chose facile donc courage à lui !
Nicolas Bedos m'a agréablement surpris. Film loin de ses farces ou monologues télévisuels. Quel magnifique scénario, tout au long du film on est baladé entre la réalité et la fiction du tournage . Plein de poésie, mais aussi une belle histoire sur l'usure du couple et l'oubli des jours sans soucis du début d'une histoire d'amour. Il y avait longtemps qu'un beau rôle n'avait été donné à Daniel Auteuil, juste du début jusqu'à la fin. Le monologue final de Fanny Ardant est juste magnifique, a elle seule cette actrice donne une étoile supplémentaire à ma note.
Au bord de la rupture, on lui offre de revivre une nuit, une seule, il choisit la nuit de la rencontre avec sa femme... Une ode à la nostalgie, à la poésie du coup de foudre puis à l'amour de tous les jours, aux disputes et au manque... Daniel Auteuil est charmant dans le rôle de ce Monsieur-Tout-Le-Monde qui ne sait plus où donner de la tête (et du cœur) entre une jeune femme qui interprète le rôle de sa femme, le substitut de souvenir de l'original, et ladite femme devenue mégère, Fanny Ardant étant sublime en épouse difficile. La magie opère vite dans ce drame romantique, qui pourtant reste toujours très pragmatique en insistant sur les "ficelles" des scènes-souvenirs (lorsqu'Auteuil regarde le plafond du bistrot et y découvre les coulisses d'un plateau de cinéma, Guillaume Canet en organisateur événementiel). La bande-son est vraiment réjouissante, l'ensemble des acteurs sont très bons, avec une mention à Auteuil qui capte notre sympathie très rapidement, quelques répliques amusent, le final est à la fois tendre et inspirant, on se trouve devant ce que le cinéma français a de meilleur à offrir. Une magnifique parenthèse dans le temps, où l'on savoure chaque seconde passée à voir Auteuil, le cœur fendu, aimer d'amour à nouveau.
Très bon film. Excellent moment de cinéma. Histoire et original et le jeu d'acteur est très bien. (même si je trouve que l'histoire aurait pu être pousser plus dans ses retranchements)
Je ne suis pas un grand adepte du cinéma français... Mais le synopsis m'a intrigué et bon sang que j'ai bien fait. Le scénario est juste GE-NIAL, la réalisation, les décors et les acteurs, je ne peux rien lui reprocher. C'est une claque. Auteuil, Ardant et Canet sont tous sublimes. Bedos signe ici une merveille du cinéma français, c'est peut-être un exagérée, mais dans la foule infâme des comédies françaises sans goût, c'est rafraîchissant, c'est beau et terriblement touchant. Lorsque leur couple va au plus mal, Victor décide de revivre la plus belle journée de sa vie : celle où il a rencontré sa femme. D'avance, on connait la fin, mais dans ce cas, c'est le genre de film où connaitre la fin n'est pas important car c'est le chemin parcourut à cette fin qui est intéressant. Je suis en train de croire que le bon cinéma français n'est pas mort et j'attendais ça depuis une belle lurette.
Le cinéma actuel, malgré l’abondance de moyen et largement subventionné par le contribuable français, peut rendre n'importe quelle histoire glauque et vulgaire.
"La belle époque" est à l'image de son auteur : quelquefois séduisant, le plus souvent agaçant. Le film est aussi à l'image des interventions télévisées de Nicolas Bedos : formidablement bien écrit et débordant de culture jusqu'à ce que le nombrilisme et la fatuité de l'auteur ne prennent le dessus et ne transforment le tout en un incroyable foutoir, verbeux, hystérique, foutraque, maladroit, amateur, inutilement vulgaire. Mais ce qui surprend le plus, c'est que ce film débordant, à l'image de son auteur, de cynisme, de sarcasme, de fiel, de philanthropie finisse de façon aussi conventionnelle et petitement bourgeoise. Finalement, même très médiocre, Bedos arrive encore à surprendre !
Un film drôle et touchant, surfant évidemment sur la vague de la nostalgie. Un scénario original qui arrive à nous surprendre et se boit comme du petit lait. A la fin du film on se pose tous la même question : quelle époque aimerions nous (re)vivre ?
Les 5 premières minutes d'un film sont souvent décisives. Ici, après 5 min insupportables, la suite était à l'avenant. La mise en scène donne la nausée. J'imagine que c'est la manière moderne de filmer, inspirée des "meilleurs" séries netflix et autres. La direction d'acteurs est nulle, malgré le fait que le petit Nicolas est réussi à réunir bon nombre des amis de son papa. Enfin, last but not least, l'histoire... absolument pathétique. Bref, ce que représente le mieux ce film, c'est l'image d'une caste de fils et fille à papa millionnaires parisiens, qui s'amusent en réalisant des films, écrivant des livres ou chantant des chansons qui n'ont absolument aucun intérêt. Heureusement pour le cinema français, sort de temps en temps des films tel "Les Misérables"
Deuxième long métrage pour Nicolas Bedos qui signe une comédie à la fois exigeante et populaire, (une gageure). Tout d'abord l'originalité du scénario séduit : enfin du neuf ! Les dialogues sont parfaitement ciselés, à l'image de la scène où le personnage d'Auteuil se fait mettre à la porte par sa femme. L'audace du montage rend quant à lui le rythme virevoltant, gardant le spectateur en alerte. Le talent des acteurs (quel casting !) fait le reste. Chapeau !
A voir malgré tout ! Mais est-ce que cela suffit pour faire un bon film ? Dommage le scénario prometteur s'enlise et cela malgré un bon jeu d'acteurs qui ne parviennent pas à sauver le film. Doria Tillier est le coup de cœur devant un Daniel Auteuil dépressif .