Avis sur Le Cœur du monde

Egor (Stepan DEVONINE), vétérinaire, fait penser au toiletteur pour chiens, Marcello de « Dogman » (2018) de Matteo Garrone mais non plus en banlieue mais en pleine forêt. Malheureusement, le film est trop long (2 h), trop lent et où les personnages sont des marginaux, dépeints de façon misérabiliste comme dans « Winter’s bone » (2010) de Debra Granik. Difficile d’en déterminer le thème mais on peut le voir comme un film sur l’aliénation : Egor préfère les animaux et ne sait pas communiquer avec les humains ; il n’apprend rien de la mort de sa mère (n’ayant pu se rendre à ses obsèques), de sa relation avec Dasha dont il est amoureux et du contact avec les écologistes opposés à ses activités. Il ne sait répondre que par la violence. spoiler: La fin du film constitue un retour au point de départ fort déprimant.
Son seul intérêt est son côté documentaire sur le dressage des chiens de terrier chassant les renards. Dommage que le sujet écologique reste en marge du film.