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    Bruno Reidal, confession d'un meurtrier
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    79 critiques spectateurs

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    pascalparis04
    pascalparis04

    18 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2022
    Film très fort et histoire glaçante la force de l'interprétation de l'acteur principal est formidable. Des images difficiles à supporter vraiment un film intéressant La reconstitution historique est excellente Les décors naturels sont superbes Je conseille ce film
    mat niro
    mat niro

    299 abonnés 1 725 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 juillet 2022
    Voila une oeuvre sombre de bout en bout. Bruno Reidal (Dimitri Doré) raconte à 17 ans ce qui l'a poussé à tuer un gamin de 12 ans. Ce film retranscrit bien l'esprit torturé de ce jeune homme à différentes étapes de sa vie. Malheureusement, Vincent Le Port nous sert de la masturbation à toutes les sauces pour expliquer (peut-être à juste titre) la jouissance exprimée à l'idée de faire souffrir les autres. Par contre, se déroulant au début du XXème siècle et connaissant le parcours de séminariste de Reidal, on assiste à une vraie réflexion sur le rôle et la pensée de l'Eglise à cette époque. Le genre type de film clivant qui peut fasciner ou provoquer le dégoût.
    MC feely
    MC feely

    74 abonnés 645 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 octobre 2022
    Je n'ai vraiment pas accroché à la réalisation, le contexte historique est super bien retranscrit mais le rythme est quand même très lent et monotone spoiler: on se concentre surtout sur les petits plaisirs solitaires de Bruno mais c'est pas fou.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2023
    Tourné principalement en Aveyron et en Haute-Vienne, inspiré d’une histoire vraie, le film raconte, avec une grande maitrise et sans complaisance, le parcours de Bruno Reidal (Dimitri Doré, exceptionnel), 17 ans, séminariste à Saint-Flour (Cantal), qui s’est constitué prisonnier après avoir égorgé et décapité François Raulhac, 12 ans, enfant de chœur qu’il a rencontré dans les bois, le 1er septembre 1905. C’est aussi une critique de l’aliénation religieuse [ spoiler: ne pouvant résister à la masturbation (qu’il subit à 10 ans de la part d’un berger), il cède à ses pulsions meurtrières présentes dès l’enfance et renonce au suicide car pouvant se repentir
    ]. Il n’a pas de remord et aurait aimé être plaint, plus que sa victime (sic). En prison à Vic-sur-Cère (Cantal), il raconte sa vie (né le 12 juin 1888, 6e enfant), à travers 11 cahiers, au Pr Alexandre Lacassagne (1843-1924) (Jean-Luc VINCENT), un des fondateurs de l’anthropologie criminelle et qui a participé, en qualité d’expert, au procès du tueur en série, Joseph Vacher en 1898 [adapté au cinéma par Bertrand Tavernier dans « Le juge et l’assassin » (1976)]. spoiler: Jugé incurable et refoulant son homosexualité latente, il est interné de 1907 à 1918 et meurt à 30 ans.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    149 abonnés 1 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mars 2022
    Tiré d'une histoire qui s'est réellement passée dans les vallons du Cantal au début du XXe siècle ce film est éprouvant par son ascétisme, sa rigueur, sa lenteur et par ce qu'il montre. On regarde le mal en face, dans toute sa simplicité, celui d'un jeune garçon psychotique qui a la recherche d'une jouissance suprême mêle pulsion de sexe et de mort dans le même bain de sang. Si sa mise en scène austère et tranchante comme un Laguiole pourra rebuter on ne peut que souligner la maturité de ce 1er film, qui ne plait pas forcément à sa vision mais qui reste en mémoire bien après.
    Marc L.
    Marc L.

    40 abonnés 1 487 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2022
    C’est un fait divers méconnu : en 1905, Bruno Reidal, un aspirant séminariste du Cantal, tua et décapita un jeune garçon de 12 ans. A la demande du docteur Lacassagne, père de l'anthropologie criminelle française, Reidal, jeune homme plus intelligent et instruit que la moyenne, rédigea un mémoire dans lequel il racontait librement sa vie, ses émotions, son rapport au monde et aux autres : une confession glaciale qui rendait caduque toute tentative d’explication sociale du crime et plaidait au contraire pour une violence pulsionnelle irrépressible. C’est ce même texte qui a fasciné le réalisateur Vincent Le Port, qui s’est donc donné pour mission, sur base de cette unique source d’information, de raconter la vie de ce meurtrier dont l’histoire avait à peine retenu le nom. Strictement illustratif, le film ne ressemble donc pas du tout à ceux qui ont été consacrés aux serial-killers américains, presque devenus des icônes pop sur lesquels des légions de criminologues et de psychiatres se sont penchés puisque, dans un certain sens, Bruno Reidal est le seul qui se soit jamais penché avec lucidité sur le cas Bruno Reidal. A la rigueur, on pourrait lui trouver des points communs avec ‘Henri, portrait d’un serial-killer’ de John McNaughton dans sa volonté de laisser le spectateur seul face à l’anomalie et l'inacceptable. Le procédé n’aurait cependant pas été aussi concluant sans la présence de Dimitri Doré, jeune acteur dont le physique buté et la voix sans affect alors qu’elle égrène les mots couchés sur le papier par Reidal, s’avère un choix de casting particulièrement inspiré.
    Dx M.
    Dx M.

    54 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 septembre 2022
    Pas mal... Film intéressant sur les mémoires d'un jeune serial killer en puissance... Le début est assez long à démarrer mais on va dire que la scène de fin avec le passage à l acte rattrape l ensemble... Aussi le fait qu'on centre énormément le récit sur les nombreuses séances de masturbation de notre futur tueur et également sur l aspect religieux biblique de sa paroisse m a un peu rebuté... Ce que j'ai trouvé intéressant c'est le contraste entre ce jeune homme chétif, réservé, timide etc et ses pulsions meurtrières sordides... Sinon le fait que l'action se déroule à la campagne chez les paysans du début du 20eme siècle n a pas aidé à me captiver... Comme dit plus haut à part la scène de fin que je trouve réussi le reste du film est assez plat, froid et tourne en rond autour de la masturbation et d un discours biblique et pseudo psychologique redondant...
    Mélany T
    Mélany T

    29 abonnés 481 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mai 2023
    Le naturalisme et la concision de l'ensemble ainsi que la jolie mise en scène convainquent mais ne voir que des hommes blancs et la mise en avant (même si sociologiquement intéressante) de la psyché d'un tueur me laissent de côté.
    Pascal
    Pascal

    121 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2022
    Basé sur les mémoires de Bruno Reidal, rédigées en détention, le récit du premier long métrage de Vincent Le Port est tissé de flash-back, pour tenter de remonter aux origines de cet assassin de dix sept ans qui accomplit son crime en 1905 dans le Cantal et en capturer la personnalité trouble. Reidal issu d'une famille nombreuse de petits paysans est un élève doué et travailleur. Il fera un an au séminaire où il était un des élèves les plus brillants. Mais au fond de lui, l'envie de tuer quelqu'un qui survient dès son plus jeune âge. Cette idée irrépressible, il va la mettre un jour à exécution et ira se livrer immédiatement aux autorités. Il est évidemment difficile pour le tout-venant de comprendre ce qui pourtant advient. En effet entrer dans la tête d'un psychopathe est tout simplement impossible pour le commun des mortels qui associe généralement systematiquement et fautivement folie et idiotie. C'est ce que le très beau film de Vincent Le Port nous rappelle. Il faut saluer ce travail de réalisation rare de tout premier ordre de la part d'un cinéaste hexagonal. Le casting est formidable, la photo et les décors sont aussi très reussis, même si on regrettera quelques (rares) scènes qui manquent de rythme. Le film s'inscrit dans la veine du cinéma de Robert Bresson par son style ( Le Bruno Dumont de "Jeanne" n'est pas loin non plus ) et par " le juge et l'assassin " de Bertrand Tavernier pour le thème. On pense aussi bien entendu au film de René Allio " moi Pierre Rivière....". inspiré de l'ouvrage de Michel Foucault. On espère que ce réalisateur ambitieux, talentueux et prometteur pourra proposer rapidement un autre film. Par soucis d'honnêteté à l'égard du spectateur éventuel, il faut toutefois lui préciser que le film s'adresse avant tout, aux amateurs de cinéma d'auteur.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    205 abonnés 835 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 avril 2022
    Bruno Reidal, 17 ans tente d’expliquer son geste à ses médecins. Il a en effet assassiné un enfant de 12 ans et y a prit du plaisir. À travers son témoignage il se replonge dans son passé, de jeune garçon pauvre, boursier, brillant, timide, méprisé. La réalisation est plus que soignée. Un très beau film français.
    Regine C.C
    Regine C.C

    28 abonnés 210 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2022
    Au début du 20eme siècle, des psychiatres tentent de comprendre un crime abominable commis par un adolescent de 17 ans qui décapité un enfant de 12 ans dans la forêt. Pour cela, il lui demande des confessions écrites. Le film est basée sur l'histoire de cette narration qui est donc réelle. On comprend qu'il est submergé par des pulsions criminelles irrépressibles qu'il a de plus en plus de mal à maîtriser, un peu comme le personnage de la "bête humaine d'Emile Zola. Le pauvre garçon s'est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.
    Résidu de notre lointain passé de chasseur cueilleur, cette "bestialité" existe probablement en chacun de nous mais on ne sait pourquoi elle peut se trouver réactivée voire exacerbée chez certains criminels.
    Certains événements traumatiques, de même que sa condition sociale ont pu jouer un rôle mais le tout reste une énigme.
    Ce film nous ramène à notre condition humaine et nous rappelle que la science, même si elle a considérablement amélioré nos vies, ne maîtrise et ne contrôle pas tout.
    Le film a nécessité le recrutement de 3 enfants pour réaliser le biopic aux différentes étapes de la vie de Bruno Reidal et ont été magistralement dirigés.
    Kevin Chump
    Kevin Chump

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 août 2022
    Un film lent sans intérêt avec des monologues insupportables
    Le film aurai pu duré 30 minutes sans ces silences de plusieurs secondes pour combler le manque d'imagination du réalisateur
    Et je parle pas des scènes de masturbation qui ne servent à rien !
    Pierre Phdb
    Pierre Phdb

    10 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mars 2022
    Personne a la recherche de gaité passez votre chemin.

    Un film basé sur des faits réels le meurtre horrible d'un enfant de 12 ans par un assassin de 17 ans au début du siècle dernier où se pose la question de la responsabilité pénale. Point sur lequel doit statuer un jury de psychiatres et pour se faire demande au jeune assassin de raconter son histoire de son enfance jusqu'au passage a l'acte ce qu'il fait en grande partie par écrit.

    Le film donc... C'est très épuré une très belle image de jolis effet de profondeur de champ techniquement très plaisant. La forme la narration se base sur le récit donc voix off... Voix off présente quasiment en permanence le film étant une illustration du récit pas un élément d'introduction ou de transition.

    Que penser du tout? A voir avec des personnes qui apprécie le cinéma pas a la recherche d'un moment de franche détente. Impressionnant pour un premier film.
    Argos Panoptès
    Argos Panoptès

    9 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2022
    Ce film parle des débuts de la criminologie. Le scénario est unique. Les dialogues sont soignés. La réalisation est très bonne. Le film nous plonge dans la France de la fin du 19e siècle avec toute la rudesse et la cruauté qu'elle pouvait générer. Il s'agit du portrait d'un meurtrier depuis son enfance jusqu'à son crime.
    Stan March
    Stan March

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2022
    Il m'est souvent difficile d'écrire sur un film aussitôt visionné. Sans doute lié au fait que je ne sais pas quoi en dire. Rien à voir avec la qualité de celui-ci d'ailleurs. Ni même avec le plaisir que j'ai eu à le regarder. Au point de le laisser filer et de ne rien en écrire, avec le risque de l'oublier - avec tous les autres - au fond de ma mémoire. S'ils sont au fond de ma mémoire, alors tout va bien. En réalité, il est très rare qu'un film me laisse totalement indifférent. Voire jamais. J'ai donc beaucoup de travail pour rattraper mon retard et partager cela.

    Mais dans le cas précis de Bruno REIDAL - oui il s'agit bien d'un titre Prénom NOM que j'écris donc ainsi par habitude - il y a quelque chose de puissant qui me pousse à immortaliser mes sensations, quasi immédiatement, c'est à dire avant de laisser la place à la prochaine séance. L'occasion de les identifier, et peut-être de les comprendre...

    Je ne peux pas m'empêcher de penser à un certain Pierre RIVIÈRE [Moi Pierre RIVIÈRE, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère - René ALLIO, 1976]... que je vais m'empresser de visionner. J'ai déjà eu le DVD entre les mains sans trouver le courage de le voir. Le titre ne m'a peut-être pas aidé à le trouver... Ou peut-être me suis-je laissé tenter par un autre de la série louée ce jour-là ? Un autre, un peu plus... un peu moins... quoi ? Je ne sais pas.

    Serait-ce à ce moment que j'ai vu Lucien LACOMBE (Louis MALLE, 1974) ? Le lien n'est pas évident à expliquer mais mon cerveau l'a fait immédiatement. J'ai envie de lui faire confiance et d'en chercher les bonnes raisons. Serait-ce à cause de cet homonyme cité au début du film, par Bruno lui-même, qui explique avoir été loué par sa mère pour travailler chez les LACOMBE... ? Serait-ce dû à la proximité des deux personnages ? À leurs similitudes... Leur force, leur fragilité... Leur instabilité, et ce qu'elle génère de méfiance en nous, lorsqu'on les observe, comme à l'affût de ce qu'ils seraient capables de faire - pour exister - chacun à leur manière.

    Dans cette série d'emprunts à la médiathèque, y avait-il Jeux Interdits ?! Là encore le lien n'est pas du tout évident. Mais je le fais malgré moi, à posteriori cette fois, c'est-à-dire après que ma mémoire ait elle-même fait les liens entre des éléments encore inconscients au moment du visionnage. Mais c'est assez logique. Le rapport à la mort évidemment. Le rapport à l’interdit (!). Le rapport au milieu social. À l'enfance. À l'enfance solitaire. Mais je crois que ce sont les animaux. Dans les deux cas, il n'est pas question de leur faire du mal. Un point commun qui me conforte dans l'idée que Bruno - contrairement à Lucien - ne ferait pas de mal à une mouche. Elle est bonne celle-là ! Je me comprends...

    Grâce à ce postulat qui me sert peut-être de justificatif, je comprends alors que je n'arrive pas à le haïr. Et j'ai envie de penser que c'est le cas de Vincent LE PORT - réalisateur dont je ne connaissais pas le travail... Nous avons d'ailleurs le point commun d'être nés dans la même ville (et alors ?! rien, ça me fait plaisir !) - qui met en scène l'autoportrait d'un jeune homme attachant. Car il s'agit bien de cela ; le narrateur nous raconte factuellement sa propre histoire et nous parle de lui et de ses sensations-émotions.

    Avec ce qu'il faut de plissement d'yeux - et une portion de main glissée devant la moitié gauche de l'écran - pour dissimuler au moment venu ce que je ne voulais pas voir frontalement, j'ai bien évidemment lutté et détesté voir la cruauté de cet assassinat, mais je ne parvenais toujours pas à le haïr.

    Comment en suis-je sûr ? Car d'habitude une scène de viol ou de torture - par exemple - va me faire me tordre et bondir de colère, le poing serré, dans mon fauteuil ou mon canapé... Là, c'est comme si une sorte de consternation m'en empêchait.

    L'occasion - si besoin il y a - de préciser la grande pudeur de la réalisation. Les questions sont posées, les faits - et les émotions - sont alors décrits avec précision. Les mots - justes et choisis - sont dits, repris et redits - avec la volonté sans doute d'être clairement entendus - car ils sont incontournables pour le récit du protagoniste qui s'explique puisqu’on le lui demande, précisément, assumant alors son caractère obsessionnel. Mais aucune image superflue n'est au montage. Celles qui seront choisies viennent confirmer que le récit n'est pas qu’un récit, ni une fiction.

    Un jeune homme attachant.

    Et c'est là toute l'ambiguïté - presque malsaine ? - dans laquelle nous plonge le film.

    Voici sans doute une autre raison pour laquelle je tenais à écrire. Non pas pour remplacer une séance de psychanalyse personnelle, mais bien parce que ce film questionne. Il me questionne en tout cas. C'est je crois l'un des aspects intéressants d'un film réussi et dont le sujet est - contrairement aux apparences - très complexe.

    Comment le juger ?! Comment jugeait-on ce genre d'actes en 1905 ? Comment les juge-t-on aujourd'hui ? Car même si le monde a évolué en tout point de vue, notre rapport - celui de l'humanité - au meurtre et à la violence reste intemporel, il me semble.

    Mon lien est tout fait et j'ai failli oublier d'arriver à la scène que je voulais évoquer - sans dévoiler quoique ce soit ici - pour parler de la notion du jugement... La scène où ce policier décapite virtuellement le jeune meurtrier auto-dénoncé, resté muet, et lui assène discrètement des mots « coup de grâce » - peut-être les plus violents du film - en l’évacuant après la reconstitution des faits.

    Je ne cherche pas à défendre son acte ni même à l'excuser. Je ne suis pas le parent de l'enfant qu'il a tué et pas non plus le juge qui décidera de la sentence. Je ne suis qu'un spectateur devant un écran et justement alors, je me permets de réfléchir. De me questionner. Je cherche à le comprendre. Certains diront sans doute que je me fais l'avocat du diable, mais il se trouve que c'est enrichissant. Tout comme il doit être enrichissant de se fondre dans l'interprétation d'un rôle comme celui-ci. Il est fort à parier que Dimitri DORÉ - dont la voix douce et le regard tendre contribuent à révéler toute l’ambiguïté d’un personnage qui ne sait simplement pas distinguer l’amour - sera l'une des révélations masculines des prochains CÉSAR.

    Il est désormais indispensable de parler de cet homme, Alexandre LACASSAGNE (Jean-Luc VINCENT), le professeur qui - avec d'autres - le questionne et tente de comprendre. D’abord neutre, presque détestable, son œil brillant (!) est peut-être celui du spectateur que je suis, touché par autant d'intelligence et de recul de ce gamin sur lui-même.

    Enfin, je pars de l’hypothèse que la narration du film est fidèle au réel récit de Bruno REIDAL. Mais après tout, qu'importe. Si Vincent LE PORT s'est appuyé sur la véritable narration, il en livre une retranscription fascinante. Si ce n'était pas le cas, il réussit alors de surcroît - en qualité de scénariste-dialoguiste - à l'enrichir avec brio.

    Il ne me reste plus qu'à visionner le film de René ALLIO et lire Bruno REIDAL (ou les travaux de LACASSAGNE)... De belles soirées en perspective !
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    BRUNO REIDAL - Vincent LE PORT, 2022 // Instantané 1
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    [séance : 03 avril 2022 - version : 04-05 avril 2022 - publication : 05 avril 2022]
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