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    Ouistreham
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    4,0
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    175 critiques spectateurs

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    montecristo59
    montecristo59

    32 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2022
    Le film de Carrère diffère un peu du livre dont il est issu, pour autant que je me souvienne de ma lecture du "Quai de Ouistreham" d'Aubenas, qui remonte à un moment. Car le cinéaste aborde deux thématiques : rendre compte, comme Aubenas, des dérives de l'économie capitaliste concurrentielle qui broie les derniers de cordée d'une part, mais aussi poser, d'autre part, le problème du bien-fondé de la démarche d'immersion d'une l'écrivaine journaliste dans un prolétariat qu'elle veut chercher à comprendre en vivant son quotidien, en "jouant le jeu" de la précarité sans recourir à son propre réseau, en cherchant à ressentir avant d'écrire, et par là gagner en vérité.

    Pour incarner cette écrivaine Binoche n'en fait pas trop, elle est plutôt convaincante

    Pour ce qui est du compte-rendu sur la réalité sociale des forçats du ménage, le choix des acteurs et actrices non-professionnels qui vivent à l'écran leur propre rôle est un plus. Tous sont convaincants, certains sont même bluffants de naturel et il faut saluer Hélène Lambert, au moins aussi percutante que Binoche. spoiler: Très crédible quand elle s'abandonne à l'amitié qui s'installe peu à peu entre elle et la nouvelle dont elle ignore que c'est une... enquêtrice, elle incarne avec une poignante sobriété la révolte, quand elle découvre le vrai statut social de Binoche/Winckler, l'écrivaine en imposture à qui elle balance "tu n'es pas une vraie personne... dégage !". Le problème pour moi, c'est que l'impact émotionnel que prend cette rupture, dans l'esprit du spectateur empathique, en fin de film, nuit à celui que prend la dénonciation des conditions de vie, ce quotidien harassant qu'endurent les travailleurs jour après jour sans compensation valorisante d'aucune sorte !


    On ne peut s'empêcher de penser à K.Loach pour la générosité du propos, mais se demander si Carrère ne s'est pas fourvoyé un peu en cherchant à faire mouche sur deux cibles en même temps.
    A moins qu'il n'ait voulu terminer par le constat désespérant d'une barrière infranchissable entre les classes sociales ?

    En tous cas le film remue un peu les tripes !
    OSC4R _
    OSC4R _

    53 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 février 2023
    Alors là, je suis impressionné.

    Avant de commencer, le synopsis qui spoile c’est franchement dommage. Comme d’hab je l’avais pas lu avant de voir le film.

    Deux défauts à souligner :
    - Le jeu de la comédienne pendant la première séquence. De ce que j’ai lu ensuite, ils l’ont tournée comme un "brouillon" avant le début du tournage. Dommage. Parce qu’elle se rattrape amplement par la suite.
    - Les dialogues. Faire un film sur la mécanique de l’écriture et faire un film social nécessitent des dialogues de grandes qualités. Pour le côté social, ça nuit à la crédibilité. Pour le côté écriture, ça change la narration, rend la protagoniste mauvaise d’une certaine manière. Et donc par extension, pour le résultat, ça nuit à la légitimé du metteur en scène.

    Juliette Binoche est exceptionnelle, loin de ses habitudes. Tout est juste d’un bout à l’autre, elle et les autres.

    Même les choix de casting racontent quelque chose (souligné par le titre international).

    C’est un film passionnant, magnifique, concret, construit et émouvant. Il se démarque du cinéma français en accumulant les qualités. Parfois simplement dans les détails. Le montage, la musique, les pièges évités, les instants hors du temps, toutes ces petites scènes qui ne font pas forcément avancer l’histoire mais qui apportent tellement.
    Isabel I.
    Isabel I.

    22 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2022
    J'attendais ce film avec impatience. En  définitif et ça m'embête de vous l'avouer je suis très partagée.
    En fait j'ai aimé le film, l'interprétation de Juliette Binoche parfaite dans ce rôle plein d'ambivalence, l'interprétation de ces comédiens amateurs au jeu si sincère et juste. J'ai aimé le thème qui nous permet de découvrir "des invisibles" nommés pompeusement "techniciens de nettoyage" comme ils sont évoqués dans le film.  J'ai aimé la manière dont le réalisateur Emmanuel  Carrère  adopte un point de vue éthique, ça m'a conforté ...
    Car en fait ce que je n'ai pas aimé c'est  la genèse de ce film inspiré d'un livre pour lequel la journaliste Florence Aubenas s'est immiscée dans le monde de ces femmes et de ces hommes.  Elle s'est infiltrée dans leur vie, leur intimité, leur a volé leurs paroles, leur fragilité et surtout leur histoire. Cette immersion est mensonge. Cette démarche a  pour moi un côté immoral même si j'en comprends l'objectif premier : être au plus prêt de la réalité . C'est d'ailleurs très justement interrogé au début du film par la conseillère Pôle Emploi puis  repris vers la fin du film par le personnage de Christèle qui dit à la romancière Marianne Winckler "tu es fausse" . Avec ce mot tout est dit.
    Pascal
    Pascal

    55 abonnés 978 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2022
    Il y a parfois des films exceptionnels, il faut en profiter et ne pas rater celui-ci. Maladroitement présenté comme un film qui montre le quotidien des agents d'entretien : rien de tel pour décourager le spectateur éventuel, il s'agit ici de bien autre chose, comme nous allons le voir un peu plus bas. Certes, le film se rattache au courant social, de celui qui dénonce les injustices que vivent au quotidien, pour gagner leur vie " les premiers de corvées". Il aurait pu être réalisé par les frères Dardenne, Stephane Brize ou Robert Guediguian pour ne prendre que des exemples hexagonaux, mais aussi par Kenneth Loach. Je pourrais ajouter avec ce qu'ont fait de mieux les realisateurs précités, pour situer le niveau du film. Une journaliste se fait embaucher comme technicienne de surface avec le projet d'en faire un livre. Son entreprise d'immersion sous pseudo, l'oblige à établir de bons contacts avec ses collègues, dont certains deviennent des relations personnelles, sans que ces derniers ne soient mis au courant de la supercherie. Elle aurait pu se contenter d'interroger, d'interviewer non, elle désire vivre dans sa chair, ressentir ce que ça fait d'être une femme de ménage. Masochisme, sincérité, volonté de produire quelque chose de vendeur ? Martine Winckler a oublié juste une chose, elle va rencontrer et créer du lien avec des êtres à qui il ne reste que ce qui ne s'achète pas pour pouvoir supporter cette vie difficile : l'amitié par exemple.
    Tiré de l'ouvrage à succès de Florence Aubenas, ( que je n'ai pas lu), le film propose une réflexion à tiroirs qu'Emmanuel Carrère, écrivain et cinéaste expose avec beaucoup de talent. Le contexte des agents d'entretien n'est finalement qu'un prétexte ( les scènes de ménage représentent moins de quinze minutes dans un film de presque deux heures) pour décrire la difficulté de vivre de beaucoup de gens modestes. Il pose aussi le thème des rapports de classe et finalement celui de la trahison des élites que Martine Winckler ( Florence Aubenas) incarne à son corps défendant. C'est aussi un film sur l'amitié qui ne repose que sur la sincérité et la confiance et qui n'était qu'une des seules richesses que possédaient les deux amies "trahies" par Winckler. Il faut dire la vérité à ceux à qui on la doit et Winckler en voulant faire une œuvre salutaire, en voulant faire un bon coup éditorial, en croyant être du côté du bien en défendant les exploités à travers son livre à été renvoyé à elle-même. Sa méthode de dénonciation n'était pas la bonne, car elle n'était pas honorable au sens premier du terme. Winckler donnera à connaitre à ses lecteurs le quotidien des techniciennes de surface, mais ses deux "meilleures amies" ne lui donnent elles pas aussi une leçon à la fin ?Pas répréhensible non, juste pas très honorable martine Winckler. Le film trouve quelques résonances avec "France " le dernier film de Bruno Dumont. Il est peu étonnant que Florence Aubenas n'ait pas aimé notamment la fin du film. Une des répliques du film fait dire à un des personnages " je ne sais pas si ce que vous faites est bien ou mal ?", c'est sans doute cette question que l'auteur du livre a dû se poser. C'est en tout cas à chaque spectateur de répondre. Tres émouvant, le film est parfaitement interprété par les acteurs non professionnels pour la plupart. Juliette Binoche, actrice sans beaucoup de charisme à mes yeux, n'est pas la meilleure réussite du film. Mais peu importe.pour le spectateur que j'aie été et qui est sorti littéralement sonné de la projection. Un des meilleurs films français en exclusivité que j'aie vus depuis un bon bout de temps.
    Arthur Guezou
    Arthur Guezou

    73 abonnés 1 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 janvier 2022
    Un bon film qui fait du bien et nous fait relativiser, même si la ville n'a pas une super image (réel ou non ?). L'histoire est quand même touchante et dénonce les métiers qui sont dans la précarité. Par contre le rythme est lent, ce qui peut facilement devenir barbant.
    Malheureusement, par son réalisme et son rythme, le film en devient moins percutant mais il faut tout de même le découvrir et le faire découvrir.
    Moi qui suis dépité quand j'ai un verre et un bol dans mon évier, maintenant je pense à ces femmes et ces hommes qui mettent 1m30 à faire le lit d'un inconnu ; synonyme du fait que le film m'ait marqué.
    riverainpsy
    riverainpsy

    15 abonnés 349 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2023
    Le film sonne juste ( une fois n'est pas coutume dans le cinéma social français) , avec une mise en scène au tempo parfait. Juliette Binoche , à l'initiative du film, est excellente et les acteurs non professionnels crèvent ici l'écran : Hélène Lambert, Léa Carne , Didier Pupin, Evelyne Porée... ont du charisme et du talent . Enfin , l'équilibre entre la présentation d'un métier difficile, l'évocation de vies ordinaires, la dureté et l'arrogance de la société française , la tension éthique autour de "'infiltration" de la journaliste; cet équilibre est ici parfaitement maintenu. Une belle réussite !
    Jean-Pierre B.
    Jean-Pierre B.

    5 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 février 2022
    Libre adaptation du livre de Florence Aubenas, ce film est bouleversant. Le film traite simplement et sobrement ce sujet social dramatique des travailleurs pauvres. Via son personnage principal d’écrivaine, on voit le décalage entre ses deux mondes qui se côtoie sans se connaitre… où l’argent n’a pas la même valeur, où le plaisir n’a pas le même goût. Juliette Binoche est incroyable dans son rôle mais c’est Hélène Lambert, actrice non professionnelle, qui explose à l’écran. Un film magnifique qui apporte un peu de lumière sur ces travailleurs de l’ombre du port de Ouistreham.
    Kevin dioles
    Kevin dioles

    29 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 février 2022
    OUISTREHAM (2022): Chronomètre en main, pas de blabla, le contrat stipulera que tout devra être fait en 1h30, pas plus. Elles n'auront pas le choix, les échecs de la vie les auront propulsées à ces postes ingrats, des postes de derniers recours. Un film sur les conditions féminines dans les services de nettoyage. Elles agiront discrètement, on ne les verra que très rarement d'où un manque de reconnaissance, peut-être aussi de respect, et pourtant sans elles, c'est nous qui serions dans la merde. Des séquences tellement proche de la réalité que l'on pensera voir un documentaire. Des regards fatigués, des sourires reflétant les épreuves du temps, d'excellentes interprétations pour accompagner l'actrice Juliette Binoche (ici pratiquement méconnaissable) dans un monde précaire, fragile, mais très solidaire. Une vérité qui ne vous laissera pas indifférent.
    Fabienne
    Fabienne

    6 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2021
    Je ne m'attendais absolument pas à ça. Un film d'une saveur unique qui va puiser dans l'authenticité du quotidien de femmes de ménage, pour expliquer à monsieur et madame tout-le-monde ces vécus. Y a aucune place au bluff, ni à la surenchère chère à l'égo. Tout est dit, suggéré et montré sans tabou, pour qu'on puisse ressentir ce qu'elles ressentent. Je suppose que ça devait être difficile de faire un film, donc pas un documentaire, mais un film avec une vraie histoire et une vraie construction de scénario, avec autant de simplicité et d'authenticité, sans tomber dans la complainte, ou dans l'ennui, ou dans l'émotion excessive, tout en restant fidèle aux choses. Plus on avance dans le film, ou je devrais dire, plus le film nous absorbe en lui, plus ça scotche. Et c'était aussi le but ; comprendre la vérité toute nue en se faisant sa propre idée. Je vais m'endormir moins bête cette nuit.
    Virginie P
    Virginie P

    35 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 janvier 2022
    Un film poignant sur un univers d'invisibles, de petites gens, de cassos aux yeux des nantis dont les difficultés de tous ordres sont bien démontrées ici. Mais on y vois aussi une belle part humaine de solidarité et d'amitié entre les gens d'en bas comme il est si regrettable de les nommer.
    Une Juliette Binoche remarquable comme toujours et qui ne porte pas le film à elle seule tant les autres comédiens sont bons aussi.
    Un film à voir absolument surtout pour rappeler à ceux qui l'oublient que si les invisibles n'étaient pas là comment serait leur quotidien dans bons nombres d'endroits...
    Jipéhel
    Jipéhel

    30 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2022
    D’utilité publique

    Emmanuel Carrère est avant tout un scénariste connu et reconnu. Mais cette fois, avec cette libre adaptation du Quai de Ouistreham de Florence Aubenas, paru en 2010, dans lequel elle se fait passer pour une demandeuse d’emploi et devient femme de ménage, il frappe très fort et surtout très juste. Marianne Winckler, écrivaine reconnue, entreprend un livre sur le travail précaire. Elle s’installe près de Caen et, sans révéler son identité, rejoint une équipe de femmes de ménage. Confrontée à la fragilité économique et à l’invisibilité sociale, elle découvre aussi l’entraide et la solidarité qui unissent ces travailleuses de l’ombre. Ce drame a fait l'ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2021, un honneur bien mérité.
    Pendant longtemps, Florence Aubenas a refusé qu’on adapte son roman témoignage. Pour son 2ème long-métrage de fiction, Emmanuel Carrère s’est donc appuyé sur un mélange audacieux de documentaire et d’un enjeu fictionnel qui n’est pas du tout dans le livre. Dans le livre il est question de compagnonnage, d’une camaraderie de travail très forte, mais pas d’un lien intime. Ici, le scénario a fait le choix – sans doute discutable pour certains -, d’injecter un enjeu dramatique en créant une amitié plus étroite entre l’héroïne et l’une des protagonistes. Sans doute, introduire les thèmes du mensonge et de l’imposture, était une manière pour le réalisateur de s’approprier l’histoire. Reste que ce film met en lumière ces invisibles de notre système, ces femmes – pour la grande majorité – de l’ombre, et dissèque la précarité, les gestes répétitifs, les horaires décalés, les vies de famille brisées, mais aussi l’humanité et la solidarité… on pense à Ken Loach… et on a raison. Incontournable.
    Il a été établi dès le début que Juliette Binoche serait entourée d’acteurs et d’actrices non professionnels – y compris pour des rôles importants. A cet égard, ce film me fait beaucoup pensé à La Loi du marché de Stéphane Brizé de 2015, dans lequel Vincent Lindon était le seul acteur professionnel, rôle pour lequel il recevra le Prix d’interprétation à Cannes et le César du Meilleur acteur… Prémonitoire ??? Car, une chose est sûre, Madame Binoche s’est investie totalement dans ce projet et le porte avec force et conviction. A ses côtés on remarque Hélène Lambert et Léa Came qui réussissent des performances étonnantes. Une dénonciation vigoureuse qui ne peut laisser insensible. A voir absolument.
    Paul B
    Paul B

    14 abonnés 615 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 janvier 2022
    Les thématiques traitées dans le film que sont le prolétariat, l'espoir d'une vie meilleure, l'amitié et dans une moindre mesure l'amour font que le film est réussi... à moitié.

    En effet le film est aussi plein de longueurs et l'ennui s'y fait beaucoup sentir.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    113 abonnés 258 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mars 2022
    ATTENTION POST QUI VA SUREMENT ETRE CLIVANT
    Ceux qui suivent mes posts sur le groupe savent mon attachement pour le cinéma dit «social » même si j’aime beaucoup d’autres styles de films.
    Je me suis donc rendu dans une salle obscure pour me faire ma propre opinion sur le film d’ Emmanuel Carrère « Ouistreham » qui semblait cliver les critiques et le public.
    Est-ce parce que Emmanuel Carrère a fait l’objet de critiques sur sa méthodologie d’écriture – conflits avec son ex-compagne Hélène Devynk qui lui reproche d’avoir dévoilé sa vie privée sans son accord - https://www.closermag.fr/.../emmanuel-carrere-son-ex...
    - toujours est il que le film m’a laissé un peu dubitatif et je dirai même qu’il créé un malaise et se révèle contreproductif vis à vis de la mise en avant
    des conditions de vie des travailleurs précaires.
    Le film semble surtout porter un regard critique sur l’écrivaine interprétée par Juliette Binoche qui nous apparaît assez vite comme antipathique.
    Dès la première scène on assiste à un entretien en agence pour l’emploi où Marianne (le prénom de l’écrivaine interprété par Juliette Binoche) « joue » à la travailleuse précaire (évidemment mal fagotée, pas maquillée, les cheveux et la peau terne et qui en rajoute dans le pathos comme par exemple ne pas savoir faire de CV tout en racontant qu’elle gérait la compta de son mari avant de s’en séparer et chercher du travail… vous me suivez).
    On verra très vite dans la suite du film que c’est une projection d’une « écrivaine parisienne bobo » sur ce que sont les précaires. Est-ce qu’au fur et à mesure du film on la sent évoluer par rapport à ça ? Pas vraiment (et je vous épargne la fin).
    Ils ont été rares les instants où on a pu s’attendrir et sourire à ces rencontres humaines tant le dispositif du film participe à nous rendre Marianne antipathique au détriment des autres personnages.
    Et pourtant les autres acteurs (dont certains amateurs) sont très « vrais » ( j’ai moi-même travaillé en « immersion » dans le bâtiment à raison de 3 mois d’été pendant 4 ans et je confirme tout ce qui est montré…le temps qu’il faut pour se faire accepter, la générosité des gens qui ont peu et les francs moments de complicité dans les durs labeurs. Je revenais chaque année ensuite saluer mes « collègues » une fois à l’université 😉).
    Au final je suis sorti de la salle en plaignant marianne de devoir emprunter une fausse identité pour comprendre la précarité.
    Stéphane R
    Stéphane R

    14 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 décembre 2022
    Film utile mais aussi bouleversant. La belle enquête immersive de Florence Aubenas, questionnée dans sa sincérité, ce qui rajoute une dimension observé/observateur, avec sa barrière de classe, au constat cruel d'une vie de précarité.
    Emmanuel Carrère fait de très bons films, dans le prolongement de ses excellents romans traquant le réel, le juste, dans l'introspection.
    Robert Lasnier
    Robert Lasnier

    1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 janvier 2022
    Un film intéressant, une peu trop "arrangé" pour en faire un spectacle... La réalité est bien pire;;; en outre, comme toujours dans le cinéma français, trop de clopes dans ce film ! 78000 morts chaque année en France.. pas la peine de faire de la pub pour le tabac... Dommage...
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