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Jérémie
129 abonnés
746 critiques
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4,5
Publiée le 24 septembre 2016
J'avais peur de regarder ce film. Ni l'affiche, ni le synopsis ne me donnait envie. Je me suis donc lancé, avec une confiance aveugle aux membres allociné. Et j'en suis ravi, on est plongé dans un jeu de rôle hyper emballant et convainquant. L'histoire est retour le et bien ficelée, j'ai tout simplement adoré !
Un polar en forme de comédie qui revient presque aux sources du cinéma avec son histoire d'arroseur arrosé. La mise en scène est très théâtralisée avec seulement deux personnages et une unité de lieu très restreinte dans une ambiance de fête foraine dégénérée. L'excentricité du personnage interprété par Laurence Olivier est la clé de situations où l'absurde tourne à la cocasserie. Quant à Michael Caine, il traverse le film avec une gravité qui, après le rire, rappelle la perversité de ces situations. C'était là le dernier film de Mankiewicz. Last but not least.
On est emporté du début à la fin par le génie brillantissime de Joseph L. Mankiewicz, tout est d’une rare beauté : -Les dialogues sont subtils, efficaces, manipulateurs, travaillés avec soin et calcul -Les scènes se succèdent à merveille nous plongeant petit à petit dans une ambiance calculatrice et machiavélique tirant tout notre souffle hors de notre corps, ne le laissant rentrer qu’à la fin lors du dénouement. -Le scénario est fort original et cela démontre une fois de plus la talent grandiose du réalisateur : Un huis clos (un manoir), avec uniquement deux acteurs et une trame menée avec maestria.
Il y a vraiment des personnes qui ont aimé, sans snobisme ? J'ai trouvé le film très prévisible tout du long, très bavard aussi. J'ai commencé à visionner ce film sans savoir le moins du monde de quoi il retournait, je connaissais juste le nom du réalisateur, Joseph L. Mankiewicz, pas le premier venu, Laurence Olivier, une référence, et Michael Caine que j'adore. Dans le générique de début, j'ai remarqué la présence d'un " introducing machin ", annonce récurrente de beaucoup de films qui m'a toujours beaucoup amusée car les intéressés " introducted " n'ont jamais, ( ou j'en ai manqué, sans doute ), fait une carrière digne de ce nom. Une sorte de malédiction, en somme. Bref, ce Alec Hawthorne jouant le rôle d'un inspecteur de police était devenu "inconnu au bataillon ", comme toujours. Malgré un bon début d'intrigue où je prévoyais plus ou moins la suite des événements, je me suis assoupie et réveillée lorsque le fameux inspecteur était déjà sur les lieux. Malgré mon cerveau embrumé de sommeil, je l'ai reconnu aussitôt. Je ne sas pas si le réalisateur comptait jouer sur cet effet, il semblerait que oui. Bref, le thème du mépris de caste et du racisme abordé de façon frontale avec un demi-Italien, c'est fort. Mais il y a pire, c'est le remake; pas eu le courage de regarder plus de dix minutes.
Pour les amateurs d'intrigues retorses et machiavéliques, Le Limier est une merveille. La présentation du jardin labyrinthique, au début, est annonciatrice de développements alambiqués. Et celle des automates, dans le salon de Wyke, laisse présager quelques manipulations. Mankiewicz exploite parfaitement les décors, de façon ludique, pour mettre en place un petit théâtre de la cruauté, jeu de rôles/jeu de dupes, où l'élégance du verbe se conjugue à la science de l'humiliation. Orgueil et préjugés, pouvoir et jalousie, rapports dominant/dominé, comédie des apparences... Le réalisateur brasse des thèmes qui lui sont chers et fait de ce règlement de comptes feutré une métaphore cinglante de la lutte des classes. Sa mise en scène, en huis clos, est ébouriffante, et sa direction d'acteurs, impeccable. Michael Caine et Laurence Olivier livrent des prestations "monstrueuses", furieusement cyniques, tandis qu'Alec Cawthorne, Teddy Martin, John Matthews et Eve Channing brillent par leur discrétion dans l'unique rôle de leur vie...
"Le Limier" est un formidable "Huis clos" avec un scénario bien ficelé, qui met en scène deux acteurs époustouflants: Laurence Olivier et Michael Caine. On ne s'ennuie pas une seule seconde devant l'inoubliable performance de nos deux protagonistes. Un classique qui je l'espère, fera l'objet d'une sortie Blu-Ray très prochainement.
Comme jeune cinéphile, j'avais gardé un souvenir ébloui du Limier rangé à côte du "Guêpier pour trois abeilles". Il faut avouer que le revoir aujourd'hui fut décevant. J'ai d'abord vu le remake controversé de Kenneth Branagh, et j'étais donc curieux de le comparer au classique de Mankiewicz.
Le film parait long et extrêment bavard. Mais bon, c'est une pièce adaptée. C'est intrinsèque.. Je n'ai jamais été un grand fan de Laurence Olivier. Dans cet emploi, je lui préfère Rex Harrison (plus surprenant). Andrew Wyke est un écrivain à succès manipulateur, humiliant ceux qu'il considère comme des "parvenus", vivant comme un gamin attardé dans un fatras d'automates, de déguisements de théâtre, de photos et de maquettes à sa gloire. Tout cet attirail prête évidemment à la théâtralité vieillote. Je trouve le jeu de Sir Laurence Olivier souvent démodé, mais formidable dans les moments où il ne se protège plus avec sa superbe cérébralitéspoiler: , lorsque sa vie est en danger, qu'il est obligé de subir les conséquences de sa méchanceté .
Les automates spoiler: (utilisés comme des partenaires le piégeant à son propre jeu) m'ont semblé lourds et énervants. Autant dans les films d'horreur avec Vincent Price (Théâtre de sang) cette utilisation des masques et pantins narquois me semble apporter une efficace bizarrerie jouissive. Autant ici, je trouve le procédé facile et redondant. Tout comme le caviar symbole de richesse.
Michael Caine est plus sobre. Les parties où il défend ses origines modestes et criespoiler: l'insoutenable blessure vécue lors de son humiliation sont très fortes. Nous comprenons parfaitement spoiler: les raisons de sa terrible vengeance . Reste de vrais grands moments d'affrontement de comédiens intelligents. Le dénouement du récit est parfait.
D'abord,j'aimerai saluer le grand Mankiewicz pour avoir réussi à renouveler constamment sa mise en scène alors que l'action se passe en huit ne peux que tirer mon chapeau au duo mythique Olivier/Caine qui nous a concocté une confrontation au sommet,avec toujours une élégance et un humour so scénario,très malin et chargé de rebondissements,est aussi flamboyant:derrière le jeu pervers entre les 2 hommes,se cache des thèmes universels(l'humiliation,la lutte des classes,la fascination malsaine etc...) exposés de manière tellement ingé seul hic est le manque apparent de "gravité" des événements(par exemple,l'interprétation plutôt légère des comédiens ou la musique sorti tout droit d'une comédie policière) qui a fait que je suis rester de marbre pendant tout le film...Mais en dehors de ce ressenti purement subjectif,c'est une œuvre qui reste honorable!
Le limier représente à mon goût la quintessence de la manipulation des deux personnages, ne sachant jamais vraiment qui manipule l'autre par les seuls mots et ensuite par des gestes un peu fous. Ils font partie de ces films pour lesquels j'aimerai perdre la mémoire afin de pouvoir les revoir à loisir comme psychose d'Hitchcock, Magnolia de Paul Thomas Anderson ou encore Arizona Dream et bien d'autres
Alors qu'il pourrait peut-être sembler prévisible, le film de Mankiewicz parvient pourtant toujours à nous surprendre dans les détails de ses rebondissements, et dans sa mise en scène. Un huis-clos bourré d'énergie, sans langue de bois, et avec un Laurence Olivier à la hauteur de son talent. Attention, chef-d'oeuvre.
Adapté d'une pièce de théâtre anglaise, Le Limier de Joseph L. Mankiewicz (notamment réalisateur d'Eve, La Comtesse Aux Pieds Nus ou encore Blanches Colombes Et Vilains Messieurs) est une comédie noire à suspense, qui se déroule pratiquement à huis clos. Le film s'articule autour de deux acteurs seulement : Laurence Olivier (vu dans Rebecca, Spartacus et d'autres grandes fresques historiques et romantiques) et Michael Caine (L'Or Se Barre, La Loi Du Milieu) qui se montre sous plusieurs visages. Les dialogues, qui ne manquent pas d'humour, sont le ciment du Limier et mettent en avant l'interprétation de chacun des acteurs. Le scénario réserve quelques rebondissements. Enfin, deux thèmes prédominent dans ce film, la machination criminelle (un peu comme dans un film-noir, mais d'une façon plus légère) et le jeu dans tous ses états. Du simple jeu de fléchettes au jeu de rôle poussé à l'extrême, en passant par les poupées mécaniques, le manoir du romancier (interprété par Laurence Olivier) est un immense bazar où chaque élément, né de l'imaginaire de son hôte, alimente la farce. Le Limier est donc un film au concept original, plus léger qu'il n'y paraît, où les acteurs manient le verbe avec classe.
Huis clos très étrange qui m’a semblé long et mou mais à force je l’ai trouvé passionnant grâce à l’interprétation de Michael Caine et Laurence Olivier. Voir ces deux acteurs s’affronter est un régal pour les yeux. Jusqu’où iront-ils dans leurs délires ? Le scénario très copieux d’Anthony Shaffer nous donne parfois du fil à retordre et me paraît invraisemblable (comment le personnage de Caine pourrait être d’accord avec le plan initial d’Olivier qui est de lui voler les bijoux de sa femme et de frauder avec la compagnie d’assurance). A part ça, il y a un certain plaisir indéniable à entendre les expressions d’Olivier tels que : «Saint-John Lord Merridew, Millowww», sa performance est très théâtrale par rapport à Michael Caine qui fait beaucoup mieux dans le rôle de l'amant de sa femme, ce qui lui permet un jeu plus subtil et moins cabotin. J'ai bien aimé la mise en scène, les marionnettes animées, les jouets excentriques qui dégagent une atmosphère particulièrement bizarre. Un grand cru !
Deux hommes qui s'affrontent, se manipulent, flegmatiques lorsqu'ils tirent les ficelles, tentant de faire bonne figure et laissant transparaitre leur colère quand ils sont bernés. Un scénario qui fait merveille, des acteurs qui font mouche, tout est présent pour être tenu en haleine du début à la fin
Tout simplement excellent. Quel scénario intelligent, plein de rebondissements sans en faire trop, l'intérêt ne met pas longtemps à se manifester chez le spectateur. "Le limier" est parfaitement construit sur tous les points. On embarque dans un jeu assez simple dès le départ, pour se retrouver finalement dans une histoire originale et très aboutie qui ne finira pas de nous surprendre. Je ne préfère pas en dire davantage pour que vous puissiez vous confronter à une surprise de taille. A voir de toute urgence.