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Loïck G.
283 abonnés
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3,0
Publiée le 20 avril 2023
Il est peut-être encore temps de récupérer le souvenir de ce film porté depuis des décennies par des hommages appuyés. Pour l’histoire du cinéma il demeurera donc une illustration du réalisme français , avec des techniciens hors-pair (Jacques Prévert aux dialogues, André Cayatte à l’adaptation, le grand Trauner pour les décors …) et le couple Gabin-Morgan, indéfectible à l’époque. Bien que la dame arrive un peu tard dans l’aventure, c’est encore une romance taillée sur mesure pour ce duo qui n’éclipse cependant pas l’intérêt porté par Grémillon sur le monde des marins et particulièrement des sauveteurs en mer. Plusieurs séquences leur rendent hommage, et indirectement il faut saluer la réalisation de ces scènes, dans des conditions modestes à l’époque. On n’avait pas encore créé des studios marins à Malte ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Commencé en 1939, "Remorques" vivra de plein fouet les troubles de son époque. Interrompu suite à l'entrée en guerre (Gabin et Grémillon ayant été mobilisés), le tournage ne reprendra que plusieurs mois plus tard et le film sortira finalement pendant l'Occupation. Avec "Remorques", c'est un peu un monde qui s'éteint, celui du réalisme poétique qui ne renaîtra pas après-guerre. On y retrouve le couple phare de "Quai des Brumes", à savoir Jean Gabin et Michèle Morgan, tous deux impériaux. Il y a aussi Jacques Prévert au scénario, appelé à la rescousse par Gabin et Grémillon, peu convaincus par l'adaptation du romancier Roger Vercel. Le long-métrage parvient à se démarquer de ses congénères, en raison de sa tonalité beaucoup plus sombre. Spectaculaire également, au gré de scènes de tempêtes en mer impressionnantes. Le script de ce marin tiraillé entre sa femme gravement malade et une naufragée envoutante s'avère moins costaud que d'autres mastodontes du genre mais demeure un classique solide et plaisant de cette époque à découvrir.
Ah, Gabin, Morgan, les mots de Prévert... autant d'atouts rassemblés pour un drame romantique épuré et classique. Le contexte de l'histoire en milieu maritime donne une certaine saveur au film, qui a quand même globalement vieilli, d'autant que sa durée ne plaide pas pour un approfondissement des situations ou des caractères. Pas inintéressant cela dit.
Et voilà, j'en ai terminé avec les films majeurs d'avant-guerre de Jean Gabin. Enfin, en ce qui concerne "Remorques", avant-guerre est à la fois vrai et faux. Vrai car une partie du film a été tournée en 1939, avant l'entrée en guerre contre l'Allemagne Nazie, tandis que l'autre a été tournée après la démobilisation suite à la déroute de 1940. Ajoutez à cela une partie du scénario ayant du être modifiée à la va-vite par Jacques Prévert et vous obtenez un film qui a tout du bébé sorti au forceps. Et ça se ressent sur l'écran. Le film étant tout ce qu'il y a d'inégal, soufflant tout le temps le chaud et le froid tout le long de ses 80 minutes. Le film est même à l'image de la prestation de Gabin lui-même, parfois très inspiré, parfois très en-dedans. Heureusement, on peut compter sur une Michèle Morgan clairement au-dessus du lot. Si "Remorques" avait vu le jour dans un contexte normal, il aurait été un chef-d'oeuvre total mais tel qu'il existe, il est un film très regardable mais auquel on ne peut adhérer qu'à moitié. Dommage.
Film d'action de mer et film sentimental qui a mal vieilli. Les effets spéciaux sont peu convaincants voire ridicules par rapport à ce que l'on fait aujourd'hui. Le remorqueur dans la tempête donne l'impression d'être un jouet dans une baignoire avec remous. Le jeu des acteurs marque son époque avec de l'emphase. On ne parle plus ainsi aujourd'hui. Et la musique de fond est insupportable. Bref, c'est quasi impossible de s'identifier à un seul personnage, quatre vingt ans plus tard
Remorques est un classique du cinéma français. Pourtant son auteur, Jean Grémillon, demeure encore aujourd’hui un cinéaste peu connu ou, plus exactement, marginalisé par la critique face à d’autres metteurs en scène comme Julien Duvivier, Jean Renoir ou Marcel Carné. Dans Remorques, Grémillon reprend de ce dernier le duo principal formé dans Quai des brumes (1938), à savoir Jean Gabin et Michèle Morgan. Ici, ce couple de légendes se fait trio avec Madeleine Renaud dont le jeu, ici, est lumineux et déchirant. L’alchimie entre les trois acteurs fonctionne à merveille impulsée par Gabin dans le rôle principal. Un rôle complexe où l’acteur peut déployer toute sa panoplie de comédien allant de l’homme en colère à l’amant attendri et en passant par l’époux déchiré et abattu. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/lumiere/lumiere2022/#R
La force d'un scénario exaltant la virilité des marins et dévoilant la sensibilité d'un homme fait de "Remorques" un film d'une poésie unique, pour lequel Jacques Prévert, également dialoguiste, exploite habilement le jeu nuancé de Gabin. Face à lui, Morgan est irrésistible tandis que Madeleine Renaud est d'une émouvante fragilité. En revanche, on regrettera un lyrisme artificiel, où des chants d'un autre temps, paraissent aujourd'hui bien surannés.
Oulala, que c'est gris tout ça ! Considéré comme un des grands classiques du cinéma français, j'avoue n'avoir qu'à moitié adhéré à ce « Remorques » certes bien réalisé, mais quand même un peu pesant. C'est que j'ai eu beaucoup de mal à m'identifier totalement aux personnages. Non pas que ces derniers soient antipathiques, mais leurs réactions sont parfois peu crédibles, à l'image de dialogues assez inégaux. Tout est d'ailleurs un peu comme ça dans le film : un bon moment puis un autre moins inspiré. Yvonne (Madeleine Renaud, moyenne) est d'ailleurs symptomatique de cela : elle manque de subtilité, et même si on compatit un minimum, difficile de vraiment nous captiver pour ce qu'elle ressent. Heureusement, Michèle Morgan est superbe (bien meilleure que Jean Gabin) dans son rôle de femme mystérieuse et fataliste, sans aucun doute l'un des plus beaux rôles de sa riche carrière. A elle seule elle justifie le déplacement de ce film aux qualités réelles, mais à qui il manque la passion et la justesse qui lui aurait permis de tout emporter sur son passage.
Remorques est un bon film français des années 40, qui aurait pu mérité un plus grande notoriété avec le temps, surtout au vu du casting. J'ai bien aimé l'intrigue et le triangle amoureux qui se tisse entre les trois personnages principaux, même si ce n'est pas forcément le plus original de l'histoire du septième art, fonctionne plutôt bien et chacun des trois personnages est attachant. Les dialogues signés Jacques Prévert sont très beaux. Le cadre du sauvetage en mer est pour le coup assez original (je ne crois pas connaître d'autres films se focalisant là-dessus) et pour le coup bien mis en avant et pertinent par rapport à l'intrigue (valorisant notamment l'héroïsme désintéressé des remorqueurs, pourtant pétris de vulnérabilités). Les séquences en mer sont dans l'ensemble plutôt crédibles. Les acteurs sont très bons. Le trio Jean Gabin (au sommet de sa forme) – Madeleine Renaud (remarquable en femme trompée et aimante) – Michèle Morgan (qui tout juste la vingtaine, joue impeccablement) marche parfaitement. Plutôt un bon film.
Film de J. Gremillon mettant en scène J. Gabin et M. Morgan un des plus beaux couples du cinéma français nous invite à voir une histoire de marins bretons pris dans la tempête. Au sens propre et figuré! Le film a vieilli. Il est sombre, les dialogues sont un peu difficiles à capter parfois malgré la restauration effectuée et les effets spéciaux sont dépassés. Mais ça reste un beau film d'amour, celui de la mer, de son métier et le plus beau, l'amour fou.
J'ai trouvé intéressant le film pour la description du milieu maritime à l'époque, ou on se rend compte que certaines pratiques douteuses ne datent pas d'aujourd'hui. Le reste du film souffre de la comparaison avec Quai des brumes pour la rencontre Gabin Morgan. On notera l'apport d'un élément dramatique par le biais de la femme du capitaine Madeleine Romain. L'ensemble n'est pas très convaincant 2 étoiles pour la patine.
Un film qu'on peut difficilement ne pas comparer à l'apogée d'une montée en puissance d'avant-guerre dans les rôles cumulant technique et romance dans lesquels excelle Jean Gabin. De beaux dialogues et une mise en scène loin d'être piètre pour les moyens de l'époque dont on ne peut s'empêcher de s'ennuyer car tout a déjà été fait, ce film ne le fait que mieux et on attend la rupture.
Il faut prévenir : c'est un mélodrame! Un vrai! De ceux qui font pleurer dans les chaumières. A éviter donc les soirs de tristesses, voire de dépression. Le scénario est très basique entre amours et passions. Il vaut le coup pour les scènes de bateaux dans la tempête filmés dans une très grosse baignoire. Malgré tout, même après tant d'année, cela fait encore sa petite impression. Les acteurs sont bons, mais est ce nécessaire de le dire. A voir par les amateurs de drames...anciens!
Jacques Prévert a participé à l'adaptation et les dialogues de Remorques et ça se sent. Gabin et Morgan interprétation remarquable, mais les "plans" tempête...bof (je sais on est en 1939). Ça reste un film à voir si l'on aime le duo mythique.
Le sujet de Grémillon est une histoire de marins et une histoire d'amour. Il s'articule autour du personnage de Jean Gabin et des difficultés que rencontre André Laurent dans sa vie professionel et conjugale. Epoux modèle et commandant d'un remorqueur, Laurent fait la connaissance d'une jeune femme (Michèle Morgan) aussi belle que mystérieuse, comme sortie d'un songe. André Laurent fait partie des beaux rôles de Gabin dans les années 30 qui ont fait son image d'homme du peuple viril et modeste. Les dialogues sont réalistes (signés Jacques Prévert) et donnent à l'ensemble des personnages du film un caractère dramatique sans esbroufe. En revanche, "Remorques" n'est pas précisément un film réussi. Son tournage chaotique, à cause de la guerre, prive le film de cohérence et de limpidité. C'est flagrant dans la deuxième partie, évoquant la relation amoureuse entre André et Catherine: elle n'est pas tant elliptique que lacunaire. Des scènes manquent, qui auraient donné au spoiler: couple d'amants et à l'épouse délaissée une dimension supérieure. A l'évidence, c'est un film inabouti, les personnages aussi.