Ennuie profond avec un léger mieux à la fin (ouf, que c’était long !). Jeu des acteurs assez fade et convenu. Le sujet est certes passionnant mais la sauce famille et bien-pensance américaines qui l’englue n’est pas à mon goût.
Je m’attendais à tout à fait autre chose. Un film long, envahi de palabres juridiques, et finalement très mineur. Mais la très bonne surprise, c’est que le réalisateur (Todd Haynes) arrive à nous happer dans cette histoire improbable et pourtant très réelle. Et c’est notamment grâce au rythme imposé par Todd Haynes que le spectateur est captivé par les aventures de Robert Bilott. Les dialogues sont incisifs et vont directement au fond du problème, les plans sont rapides, le montage serré et chaque scène s’enchaîne de façon haletante sans qu’on se rende compte du temps qui passe. On a alors besoin de savoir quelle sera la prochaine étape, le rebondissement suivant et surtout, comment le personnage principal va arriver à bout de ce combat. C’est en réalité un combat sans fin que Robert Bilott va mener tout au long de ce film et même au-delà. Mark Ruffalo l’a parfaitement compris et il en livre une interprétation remarquable. Sa résilience est exemplaire et son calme professionnel est admirable. C’est un guerrier moderne, tel un samouraï de notre époque dont les armes sont le verbe, la ténacité et la patience. La patience, oui, car il lui aura fallu plusieurs décennies entre la fin du siècle dernier et le début du nôtre pour obtenir des résultats concrets. C’est sur cette ultime victoire que le film s’achève. Le message est porteur d’espoir : nos convictions sont les moteurs des grandes batailles. Et certaines peuvent être si puissantes qu’un seul homme peut parvenir à ébranler un empire. C’est avec de tels films que le cinéma déploie toute sa force. Haynes et Ruffalo l’auront utilisé à merveille.
On pense forcément à "Erin Brokovich" de Steven Soderbergh devant ce film de Todd Haynes qui aborde lui aussi une pollution industrielle massive. Cependant le ton y est plus grave, dénué d’humour, plus proche du thriller. À l’instar d’un bon reportage d’Élise Lucet, "Dark waters" parvient à créer un sentiment de révolte chez le spectateur.
“Dark Waters” retrace le combat d’un avocat contre une firme qui a commercialisé le Teflon, responsable d’une pollution mondiale et de nombreuses maladies. En effet, les PFAS sont présents dans de nombreux textiles et antiadhésifs de cuisine. Le personnage de Mark Ruffalo va devoir mener une enquête complexe afin de comprendre exactement ce que sont ces substances apparemment dangereuses. Il va se mettre à dos à peu près tout le monde car l’usine est également génératrice d’emplois à la fin des années 90. Todd Haynes qu’on a vu réaliser de nombreux longs métrages avec plus d’aisance s’en sort malgré tout bien dans le genre films d’investigation. La mise en scène reste classique mais “Dark Waters” peut compter sur la prestance de son comédien principal. Le film a le mérite d’aborder un sujet finalement méconnu, les pratiques toxiques de l'entreprise chimique DuPont. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Une histoire passionnante, un film sobre qui déroule son exposé sans fracas mais sans jamais ennuyer, voilà l’impression rapide que m’a laissé Dark Waters. A éviter tout de même si on a pas le moral car le constat qu’il fait est assez désespérant sur l’argent roi, sur les grosses sociétés qui mettent en danger des individus pour un peu plus de profit tout en sachant qu’au final le système sera à leur avantage. Mark Ruffalo visiblement très impliqué montre avec son personnage un combat qui semble vain mais juste qu’il est obligé de mener. Pas exempt de défauts, utilisant parfois de grosses ficelles, Dark Waters est tout de même très intéressant et se trouve être une belle résurgence du cinéma vérité américain.
Après "Carol" avec Cate Blanchett et Rooney Mara, ma seconde incursion dans la filmographie discrète mais très solide de Todd Haynes pour un long-métrage qui s'inscrit dans la lignée des thrillers d'investigation dénonçant le combat d'un individu ordinaire face à une entreprise dont les produits ont un impact néfaste sur la santé comme "Erin Brockovich" de Stephen Soderbergh ou encore "Révélations" de Michael Mann, ici un avocat impeccablement incarné par Mark Ruffalo face au géant de l'industrie chimique qu'est l'entreprise DuPont qui, en créant le téflon, a provoqué un nombre impressionnant de maladies graves par une pollution des rivières. Dans le genre cinématographique des films de procès face à un scandale environnemental, peut-être l'ensemble qui m'a le plus bouleversé grâce à la qualité d'interprétation de son acteur principal, magnifiquement entouré de seconds rôles au talent indéniable comme Anne Hathaway ou encore Tim Robbins, une mise en scène sobre mais qui fonctionne à merveille et des enjeux dramatiques toujours amenés de façon juste et sans emphase inutile. Une oeuvre forte qui ne laisse pas le spectateur de marbre mais au propos mesuré, une très bonne sensation.
Très influencé par le cinéma du Nouvel Hollywood mais sans en être paralysé pour autant, ce thriller judiciaire a judicieusement opté pour un traitement cru et sans fard de son sujet. Pas de personnage central exubérant, pas de pseudo-suspense rajouté pour accentuer le côté "grande conspiration": c'est un exposé direct, froid et, à sa manière, brutal d'un scandale environnemental d'envergure. Mark Ruffalo campe avec excellence cet avocat opiniâtre et jusqu'au-boutiste, la sobriété globale de l'interprétation s'accordant impeccablement avec la mise en scène. Un film très réussi sur une question cruciale.
Todd Haynes, avec Le Musée des Merveilles (2017) et Carol (2016), nous avait emballé avec des propositions artistiques d’une grande originalité. Des récits intenses, une touche d’onirisme, et une grande élégance de mise en scène, étaient la marque de fabrique du réalisateur américain qui s’est fait un nom parmi les bons metteurs en scène actuels. Prenant le contre-pied de ses précédentes réalisations, on le retrouve ici sur un terrain plus formel, celui du film de lanceur d’alerte. Et avec Mark Ruffalo au casting, on ne peut s’empêcher de penser à un maître film en la matière dans lequel on retrouvait celui-ci : Spotlight, Oscar du meilleur film en 2016. Et Todd Haynes nous propose avec Dark Waters un long-métrage à la qualité parfaitement calqué sur ce dernier. Le scénario est diablement efficace, Mark Ruffalo encore une fois très convaincant, et la mise en scène est sans fausse note. Malgré tout, le sujet est assez complexe et il faut se faire un peu violence pour rentrer dans l’intrigue. D’autant plus que l’affaire a duré près de deux décennies, et le réalisateur a donc bien du mal à se défaire de l’enlisement de cette longue bataille juridique. La seconde partie de son film en pâtit donc en termes de rythme et c’est bien dommage. Mark Ruffalo est omniprésent à l’écran et ne laisse donc que peu de place à des seconds rôles pourtant brillants incarnés par Anne Hathaway ou Tim Robbins. Todd Haynes nous propose donc un film assez classique dans la forme mais terriblement informant sur le fond.
Dark Waters est long mais c'était nécessaire pour exposer l'affaire clairement. Un nouveau film judiciaire US qui fait froid dans le dos sur le détournement de la science au profit du commerce et sur les "merveilles" du système judiciaire US.
"Dark Waters" de Todd Haynes est un thriller sur un scandale sanitaire concernant le groupe chimique DuPont. Un scandale qui est parfaitement d'actualité puisque les certains procès ont eu lieu tout récemment. Il faut déjà souligner l'excellente mise en scène du réalisateur qui parvient à installer des scènes de tension et à donner une réelle dimension dramatique à son film. La prestation de Mark Ruffalo est tout particulièrement réussie, et on le sent totalement impliqué dans son rôle. La grande force du film est donc de montrer le pouvoir de certains lobbys et la nuisance de certains produits chimiques très largement répandus. Si "Dark Waters" s'étend parfois un peu trop en longueurs, c'est un très bon film à conseiller vivement.
Bien mais un peu trop long pour ce que c'est ; meme si on est bien pris dans l'histoire. Les acteurs sont tous très bons. Un certain manque de rythme. Interessant en tout cas!
De Todd Haynes (2020). Un film à voir absolument pour ouvrir les yeux sur comment des intérêts économiques peuvent primer sur tout autre considération même celle de la santé des hommes. Un film fouillé, très documenté et reès didactique sur l'un des plus grand scandale d'un des fleurons de l'industrie chimique US. Tout est disséqué , montré avec force de précision sans rien oublier . Même les entiments contradictoires des victimes qui y voient aussi l'intérêt économique à cour terme. Un film poignant ! Et porté à l'écran par Avec Mark Ruffalo vraiement exceptionnel ! ,
Encore un film qui dénonce la main mise des multinationales sur la société et les politiques. Le pot de terre contre le pot de fer. Haletant, pesant et pourtant très dynamique dans sa mise en scène. De très bons acteurs. À voir pour ouvrir un peu les yeux sur le réel.