Vous avez vu la B.A. du film? Vous l'avez trouvée géniale, et elle vous a donné vraiment envie de vous précipiter à la première séance? Stop! n'allez pas plus loin. C'est ce qu'il y a de mieux.
Le film, lui, est une épouvantable daube, complètement indigne de Wes Anderson, sauf à considérer qu'il a complètement pété les boulons (ca doit être le cas) et qu'il se prend maintenant pour Dieu le Père, pour qui l'Almanach Vermot tient lieu de Bible.
A la mort d'Arthur Howitzer (Bill Murray qu'on est toujours heureux de voir), le réacteur du French Dispatch, quatre de ses journalistes racontent leur meilleur souvenir de métier. The French Dispatch est l'annexe d'un journal du Kansas, consacrée à la vie d'une grande petite ville française, Ennui-sur Blasé (on est prié de se chatouiller les aisselles). Successivement, on a : une parodie de la flambée de l'art contemporain; une parodie des révoltes étudiantes soixante-huitardes; une parodie des feuilletons policiers télévisés et... tiens, j'en ai oublié un, je devais dormir. Car on s'em......, et d'une force! Tout est lourdingue, attendu, téléphoné.... Certes, les décors sont chiadés, les images souvent sophistiquées... mais à quoi bon?
Au passage, on peut apprécier quelques beaux morceaux d'acteurs: Benicio del Toro en assassin psychopathe /peintre abstrait, Adrien Brody en marchand d'art et Lea Seydoux, la gardienne de prison /muse qui dispatche généreusement ses moelleux charmes intimes; puis, ce sera Frances McDormand, la reporter qui penche dangereusement, (du point de vue son objectivité) pour Timothée Chalamet le leader /joueur d'échecs de la révolte étudiante.
Mais vous verrez passer aussi Willem Dafoe, Elisabeth Moss, Christopher Waltz, Tilda Swinton, Edward Norton, etc, etc.... chacun dans son petit numéro de cirque, n'éveillant jamais l'intérêt. C'est un assemblage, une succession de riens. A fuiiiiir!!!!