Mon compte
    France
    Note moyenne
    2,1
    1850 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur France ?

    333 critiques spectateurs

    5
    26 critiques
    4
    37 critiques
    3
    42 critiques
    2
    56 critiques
    1
    77 critiques
    0
    95 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    586 abonnés 2 760 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2021
    Si Bruno Dumont compose une satire féroce de l’information-spectacle avec, dans le viseur, la recherche frénétique du scoop et du spectaculaire impliquant une reconstruction de la réalité, il semble tout autant intéressé par les médias que par le medium de façon plus générale, comprenons « le milieu », « l’intervalle ». La figure de France est en effet au cœur des préoccupations : présentatrice-vedette du journal, elle occupe le premier plan lors des investigations menées dans des zones sinistrées ; c’est elle qui donne à son équipe le ton, le rythme, le cadrage souhaités, c’est elle qui met en scène le reportage à la manière d’une réalisatrice. Dumont perçoit alors son personnage comme un double non de sa personne mais de sa condition de cinéaste et invite le spectateur à se défier des images qu’il crée ; règne un doute initial sur l’authenticité des réactions de France lorsqu’elle interagit avec son entourage ainsi qu’avec nous-mêmes : est-elle sincère ? interprète-t-elle un rôle ?

    Pourtant, cette suspicion tend à se lever à mesure que la présentatrice se voit rattrapée par une détresse intérieure contre laquelle elle ne peut lutter. Un accident de la route, et la voilà en larmes sur un plateau ou sur le terrain, sans pouvoir rien y faire. Comme si elle venait brutalement de se rendre compte qu’elle alimentait moins les médias qu’elle n’en était devenue un elle-même, un medium, un intermédiaire artificiel – puisque télévisé – entre une information et un public, un être fictif que l’on aborde sans gêne dans la rue pour des photos et des autographes. Une scène magnifique montre France assise sur un banc en train de pleurer : un couple l’aborde, obtient d’elle un souvenir puis l’homme l’interpelle à voix haute en lui demandant pourquoi elle pleure. Sur un ton de reproche. Comme si cela était interdit. Parce que les larmes ne coïncident pas avec le statut d’icône, hors de portée de l’humain. France prend conscience qu’elle est un moyeu vide autour duquel gravitent des individus sans scrupules, qu’elle ne croit en rien d’autre qu’en elle-même ; en cela, elle offre une déclinaison à un autre personnage féminin cher au cinéma de Bruno Dumont, à savoir Jeannette, qui fixait le Ciel pour chanter son appel à l’aide.

    Les larmes raccordent France à cet état de dépouillement et de fragilité extrême devant l’existence, elles altèrent son visage et placent l’ombre de la mort sur ses paupières, elles lui font ressentir le besoin de croire auquel se heurte une vision sceptique et désabusée, transmise en partie par la société française contemporaine. « Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit pendant qu’on me dit sans cesse : Où est ton Dieu ? » (verset tiré des Psaumes, 42:3). Ce tiraillement enferme davantage encore France dans la solitude, une solitude qui ne se partage pas, même auprès des psys en tout genre, une solitude qui s’éprouve également au contact de ceux qui ont la foi, en l’occurrence ici cette épouse éplorée dont le mari, autrefois condamné pour viols, a emporté la vie d’une jeune fille. Elle répète que « tout le monde peut changer », que c’est là le fondement de la croyance. France lui oppose un air de mépris teinté de désespoir, à jamais incapable de se défaire d’un costume médiatique qui lui colle à la peau.

    Un grand film sur la détresse du numérique qui « appuie fort pour y voir plus clair », une caricature plus subtile qu’il n’y paraît campée par une Léa Seydoux sublime – elle tient là l’un de ses meilleurs rôles.
    Jeannot
    Jeannot

    3 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 août 2021
    Mais qu'est ce donc? Un film de fin d'étude ? Léa Seydoux n'est jamais crédible. Les zones de guerre où elle part en reportage et les situations qu'elle traverse ne sont pas crédibles une seule seconde alors comment dénoncer la fausseté de son personnage quand on ne croit même pas à la réalité de ce qu'elle est censee vivre ! L' ensemble est lénifiant sans parler de la musique de synthétiseur et des mouvements de camera à rallonge pour une morale digne de Oui-Oui.A fuir
    Vic R
    Vic R

    3 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 août 2021
    J’ai quitté la salle avant la fin. Ce qui ne m’arrive jamais.
    Les effets spéciaux sont terribles (la tête de Macron plus grande que les acteurs devant, les voitures,… etc), le jeu d’acteur le plus nul de l’année. Les dialogues….. niveau CP…. Avec une musique de vieille telenovela.
    30 min supportable, 1h ennui total. J’ai cru à une blague, nous sommes plusieurs dans la salle à avoir ri d’ennui, d’incompréhension. J’ai tourné la tête, le couple derrière moi s’était endormi. Je suis partie
    tixou0
    tixou0

    635 abonnés 1 971 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2021
    Je connais peu l'oeuvre de Bruno Dumont, n'en ayant vu, avant ce "France", que "Camille Claudel, 1915" (2013) et "Ma Loute" (2016). Ces deux films avaient en commun de vraies qualités esthétiques, grâce au travail remarquable du directeur de la photographie, Guillaume Deffontaines. Rien de tel ici - la photo, signée David Chambille, n'a rien d'esthétique - sauf si l'on vise une esthétisation de la laideur.
    Pour la 3e fois consécutive, Dumont scénarise sur Péguy. Ce qui coulait de source avec "Jeannette" et "Jeanne" (2017 et 2019) - d'Arc ! Mais là, d'emblée, on s'étonne, car le propos est contemporain, et il s'agit de la vie (par tableaux) d'une créature des médias ! Le (très) posthume - publié en 1952 (quand CP est mort, au combat, en septembre 1914 - une des premières victimes de la Grande guerre), "Par ce demi-clair matin", est ici adapté - par l'intellectuel Dumont.
    "France De Meurs" (Léa Seydoux) est une présentatrice vedette d'une chaîne du cable, dont la spécialité est d'animer une émission hebdomadaire, où elle diffuse des reportages réalisés par elle, suivis d'un débat. Son thème de prédilection étant la guerre et ses drames humains, pendant et après (dont les "crises migratoires" incessantes, découlant des conflits).
    Où est Péguy là-dedans ? Quand on sait que le recueil de manuscrits inédits jusqu'au début des années 50, source revendiquée d'inspiration du cinéaste, est pour partie constitué de deux suites de "Notre Patrie" (1905), on fait le lien avec l'héroïne journaliste, qui se prénomme... "France". La jeune femme vit une vie de carton-pâte, dans des décors de carton-pâte, verse même des larmes de carton-pâte... Elle est, en montre permanente du fait de sa notoriété de carton-pâte, emblématique de notre société factice, superficielle, en trompe-l'oeil. Jusqu'à ce que la mécanique bien réglée de cette existence vide vienne à se gripper spoiler: (un premier accident - elle renverse un jeune homme ; elle démissionne ; elle part se "resourcer" en Suisse, façon "Montagne magique" et y vit une passion ; qui n'est qu'illusion, le séducteur étant un chasseur de scoops ; elle reprend, avec peine, ses activités ; un deuxième accident - ses mari et enfant y périssent...), jusqu'à la rédemption, forcément doloriste..
    Comme c'est du Dumont, c'est très long (inutilement, d'au moins 30 min sur 2 h 20). Ce n'est pas d'un abord facile, non plus (entre satire, drame - et même cocasserie farcesque, façon "Ma Loute" : dans la posture du "choeur", dans cette tonalité, Blanche Gardin, en assistante personnelle - réjouissante - le tout articulé et monté sans agrément particulier pour le spectateur)... De "France de Meurs" à "France (notre patrie), demeure".
    Au global, déconcertant, voire agaçant ! Mais incontestablement cohérent, et même roboratif et décapant.
    D'aucuns, qui n'ont pas spécialement aimé, cherchent à sauver au moins Mlle Seydoux (de la plupart des plans) - pour ma part, je ne l'apprécie décidément pas, et son jeu d'actrice est au contraire un net bémol, pour moi !
    M J-W
    M J-W

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 août 2021
    On est sur un ratage total, à l'exception de la performance Lea Seydoux mais ca ne rattrape pas le tout. Ce film est incohérent dans l'histoire et la réalité qu'il présente, ce qui rend impossible de s'y plonger. On se retrouve à rire à des moments à priori non voulus.
    Je vous propose deux exemples avec de gros SPOILER :
    - la famille de l'accidenté qui est sensé etre démunie avec un salaire seulement pour tenir financièrement, vit dans un superbe pavillon de deux étages et large pièce avec grand jardin. J'imagine que l'absence de piscine et le fait qu'il ne vivent pas en plein Paris permet de justifier ce dénuement évoqué.
    - l'accident de 2 personnages du film tourne au sketch des simpsons. Ils ne peuvent pas simplement faire un accident et tomber dans le ravin, non non il faut qu'il se fassent trainer par un camion qui les fera tomber dans ce ravin et ce a quoi on ajoute un incendie au cas où on avait pas compris qu'ils étaient morts avec des plans sur les deux personnages pendant cette chute, post chute et apres incendie.
    allocinephl
    allocinephl

    4 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 août 2021
    rien ...il n'y a rien dans ce fim ....un vrai navet....scenario inexistant, acteurs bof bof, histoire 0
    velocio
    velocio

    1 177 abonnés 3 038 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 août 2021
    Un cinéma atypique : qu’on aime ou qu’on n’aime pas le cinéma de Bruno Dumont, atypique est le qualificatif sur lequel tout le monde pourra se retrouver. Lui qui, en 1977, à l’âge de 19 ans, n’a pas réussi à intégrer l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC), a commencé la réalisation par des documentaires et des films d’entreprise. C’est en 1996 qu’il réalise "La vie de Jésus" son premier long métrage de fiction, un film qui obtient le prix Jean Vigo en 1997 ainsi qu’une mention à la Caméra d’or de Cannes 1997. "L’humanité", son 2ème long métrage, reçoit le grand prix du jury du festival de Cannes 1999. Il en sera de même pour "Flandres" en 2006. Très longtemps, Bruno Dumont a privilégié une région, la sienne, le nord de la France, et l’absence de grandes figures du cinéma dans ses castings, préférant travailler avec des non-professionnels. Toutefois, en 2013, Bruno Dumont a fait appel à Juliette Binoche pour interpréter le rôle de Camille Claudel dans "Camille Claudel 1915". « J’ai toujours fait d’un paysan un paysan et d’une artiste une artiste. L’artiste Juliette Binoche m’aide à cerner l’artiste Camille Claudel », explique-t-il. Dans "Ma loute", en 2016, on retrouve Juliette Binoche, ainsi que Fabrice Luchini et Valeria Bruni Tedeschi. Pour "France", en compétition au Festival de Cannes 2021, Bruno Dumont a de nouveau fait appel à des « stars », Léa Seydoux, Blanche Gardin, Benjamin Biolay, mais aussi Juliane Köhler, très connue de l’autre côté du Rhin. C’est un film à charge contre une certaine forme de télévision que Bruno Dumont a réalisé pour ce film plus « normal » que les précédents. Malheureusement, le résultat n’est pas assez sévère en ce qui concerne le fond et beaucoup trop exagéré en ce qui concerne la forme, tout particulièrement concernant le jeu de Léa Seydoux et de Blanche Gardin.
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    127 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2021
    Ce n'est pas un film comme les autres et l'actrice est tellement plus belle que les autres ! J'ai adoré le thème, j'ai adoré le sourire cassé et les tenues de Léa Seydoux, j'ai adoré la scène des migrants dans le bateau, Léa en cure, Léa en France profonde, Léa à la montagne...!
    une demi étoile en moins pour le choix de son amoureux : non Léa ne tomberait pas pour un type pareil , mielleux et sans intérêt ...!!
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 155 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 décembre 2021
    Je trouve ça assez terrible de se retrouver face à un film et de n’en voir que les ficelles.
    Et « France », pour moi, ça n’a quasiment été que ça.
    Des ficelles.
    Du fake.

    En même temps le film ne s’aide pas.
    Dès l’introduction il faut que Dumont fasse le choix de poser son personnage de journaliste-star en le faisant intervenir pendant une conférence de presse d’Emmanuel Macron.
    Forcément on sait que c’est fake – puisque ces images d’Emmanuel Macron sont évidemment des images détournées – du coup, au lieu de rentrer pleinement dans l’illusion, on s’interroge déjà sur les coutures, sur le « comment c’est fait »…
    …Et tout ça au final pour simplement se dire que ça a sûrement été beaucoup de contraintes pour pas grand-chose.
    C’est d’ailleurs tout le bilan que je tire au final de ce film : beaucoup de contraintes pour pas grand-chose.

    Pas grand-chose certes, mais un peu de quelque-chose tout de même…
    Parce que bon, contrairement à pas mal de ses homologues hexagonaux, au moins Dumont cherche-t-il encore à produire de l’image, de l’instant et de la singularité.
    Ici un échange de regards gênant. Là une gueule atypique sur laquelle on s’attarde. Ou bien encore à d’autres instants un cadre ou une situation insistante qui finit par installer une dissonance ou un malaise…
    Quand il fait ça, Dumont me parle. Et ce n’est pas un hasard en fin de compte parce qu’à bien le considérer, le cinéma de Dumont ça ne s'est souvent réduit qu'à ça.

    Je trouve même d'ailleurs dommage qu'alors que – pour une fois – le bon Bruno s’essayait à aller au-delà de la simple bizarrerie – qu’il a essayé de dire et de développer quelque-chose – toutes les coutures se soient mises à sauter et qu'elles soient apparues aussi ostensiblement à l’écran.
    Or le premier point sur lequel l'audace de Dumont n'a pas payée, c'est sur sa démarche satirique.
    Loin de moi de vouloir sauver le monde du journalisme, de la politique, ou de l’entre-soi bourgeois – loin de là – mais là, dans ce film, Dumont ne fait que mettre en image une simple caricature de « journalope » qui ne va pas bien loin, sans subtilité aucune.
    « Ah bah tiens, là on constate que France met en scène son reportage comme une réalisatrice au point de demander à des soldats de faire des poses… »
    « Ah et puis tiens, là, elle se met en scène tout le temps, se gardant bien de rester trop longtemps avec les migrants dont elle prétend pourtant suivre les turpitudes… »
    « Et puis là enfin, elle n’en a visiblement rien à carrer des situations de guerre, des victimes et de son personnel tant que, elle, elle peut retourner se dorer la pilule dans son hôtel à l’arrière du front… »

    spoiler: …Mais bon, le pompon ça reste quand-même ce « diner du siècle » où elle se retrouve au milieu de la haute-bourgeoisie qui est en train d’expliquer son plan démoniaque pour diriger le monde (« mouhahahaha ! » manquait-il à la fin de chaque phrase.) Ça, pour le coup, c’était vraiment consternant.


    Tout ça n’a rien de neuf.
    Tout ça n’a rien de subtil.
    La démonstration est insistante. Grossière. Réduite à une surface évidente.
    ...Presque timorée.

    Dès lors, au lieu de suivre une fiction, on a davantage l'impression de contempler une simple dissertation mise-en-image, et c’est assez triste.
    Or l'autre problème qu'il y a avec ça c’est que, même formellement, Dumont patine pas mal.
    En termes de montage et de rythme il y a clairement à revoir.
    Combien de scènes se mettent à s’étendre dans le temps alors qu’on en avait justement compris l’enjeu ?
    Combien de fois Dumont manque la coupe au moment opportun pour continuer à illustrer et illustrer encore ?…

    spoiler: L’accident de Fred et de Jo est pour moi tout un symbole de ces scènes qui multiplient inutilement les plans et se dilatent bien trop dans le temps.


    Même chose au niveau de l’intrigue d’ailleurs.
    2h13 tout de même.
    Deux heures et treize minutes qui n’en finissent pas.
    Deux heures et treize minutes parce que le film décide de continuer à raconter ce qu’on a déjà vu, compris, assimilé depuis un petit moment…
    Autant d’errances qui font qu’en permanence les ficelles sont là. Tout le temps. Toujours…

    Du coup, bon-an-mal-an, je me suis raccroché à ce que j’ai pu.
    Je me suis raccroché à ces fameux instants dont je parlais tout à l’heure.
    Ces instants de suspension où rien n’est dit mais où pourtant le film m’a parlé.
    Pour ma part j’ai bien plus ressenti le fake quand, dans un repas entre amis, Fred fait savoir à France qu’il a entendu le « coussi-coussa » qu’elle a répondu à son amie qui lui demandait discrètement comment ça allait dans son couple.
    « Coussi coussa… » répète-t-il alors à voix haute, armé d’un regard froid comme pour l’accuser.
    « Coussi coussa… » riposte-t-elle avec davantage d’assurance, elle aussi avec le même œil accusateur.
    On sent l’explosion possible. Souhaitable. Souhaitée.
    On sent que chacun à envie de mettre des mots sur la situation.
    Elle de lui dire à quel point il n’est finalement obnubilé que par la promotion de son livre qui n’intéresse pas autant le petit monde qu’il ne l’aurait espéré.
    Lui de répondre qu’elle ne vit que pour entretenir son image et sa gloire au travers de ses reportages.
    Et puis soudain les volontés de passage à l’acte s’annulent.
    Fred se sait autant fautif que l’est France et vice-versa. Et ni l’un ni l’autre n’a finalement envie de concéder quoi que ce soit sur son obsession personnelle.
    Alors on regarde l’autre avec colère, mais on ne dit rien. On ne va pas au-delà.
    On sait de toute façon que pour aller au-delà il faudrait tout envoyer voler ; tout ce cadre bourgeois fait de satisfactions artificielles et d’allégresses dopées au moi.
    Et comme personne ne le veut autour de cette table, alors personne ne le fait.
    Accepter l’aigreur est le prix à payer pour tout ça. Alors continuons de faire semblant et convainquons-nous qu’on est heureux de ça quand bien même on ne l’est pas.

    Pour le coup c’est ça c’est filmer le fake et ne pas en faire soi-même.
    Dans des moments comme celui-là, Dumont excelle…
    Mais ces moments sont malheureusement bien rares dans cette grande pelote de ficelles.
    …Pelote dans laquelle les acteurs peinent à faire autre chose que les acteurs alors qu’on aurait pu espérer d’eux qu’ils parviennent à camper un temps soit peu des personnages.

    Alors bon, c’est bien gentil après ça de donner [des leçons au monde du cinéma lors de ses interviews][1], cher Bruno, mais je trouve qu’à un moment donné il faut aussi savoir adopter une posture qui tienne un minimum la route par rapport à ce qu’on critique.
    Parce qu’autant je ne ferais clairement le reproche à Dumont de dire ce qu’il dit – qu’un auteur sorte de la langue de bois et des auscultations de nombrils, moi je trouve que ça fait du bien – autant je trouve qu’il y a quand-même quelque-chose d’assez cocasse à vouloir imposer une vraie éducation à l’art auprès de la population – à vouloir sortir des spectacles simplistes de bas-étages afin d’élever la populace – et de soi-même proposer quelque-chose qui ne vaille guère mieux.
    …Cocasse également de faire un film qui critique l’autosuffisance et l’esprit de domination de la bourgeoisie tout en se comportant soi-même comme un vrai bourgeois qui cherche lui aussi à imposer ses codes à la plèbe.

    Mais bon, au moins Bruno Dumont essaye, lui.
    C’est toujours ça de pris. Et c’est à son honneur...
    Et même si son cinéma pue le fake, au moins aspire-t-il à devenir et rester du cinéma…
    …Faute de mieux, contentons-nous déjà de ça.
    Kla
    Kla

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 août 2021
    Tout sonne faux, comme si Dumont avait fantasmé le monde du journalisme et n'avait jamais pris le temps de faire des recherches sur ce milieu. Trop de sujets bâclés, la satire ne fonctionne pas alors qu'il y aurait beaucoup beaucoup de choses à redire sur le milieu journalistique.
    Benoist Laforge
    Benoist Laforge

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 août 2021
    Pour bien situer le décor, j'ai quitté le film avant la fin, et à 40 ans passés, c'est une grande première pour moi! Je m'interroge sincèrement à l'idée que certaines personnes puissent mettre 2 étoiles à ce film, alors 5... C'est comme si rien n'allait dans ce film. Le personnage principal n'est absolument pas crédible, il n'y a aucun exemple dans l'histoire de la télévision d'une journaliste terrain pouvant tour à tour se faire tirer dessus dans une ville bombardée, puis présenter en tenue bariolée un talk show politique s'appuyant sur ses propres reportages bidonnés de toute pièce. Les acteurs sont faux, les dialogues sont faux, la rythmique est fausse. Il ne se passe rien, si ce n'est une brutale et inexplicable descente aux enfers à cause d'un accident bénin. Les hommes semblent tous castrés dans ce film, même les engueulades sont insipides. Peut être que le réalisateur ne s'est jamais engueulé? Je vais tout faire pour entrer en contact avec lui car je jnimagine plus vivre sans avoir l'explication nécessaire à la compréhension de cette petite histoire dont la morale, à 45 minutes de la fin du film était toujours : même si on est belle, riche et célèbre, on peut être dépressive. Bon pas la peine de faire un film pour s'en rendre compte. Je me demande d'ailleurs si des gens sains d'esprit peuvent vivre dans un tel appartement. Ça aussi, ça m'interpelle. Tout comme des allemandes qui demandent un selfie à une journaliste française qu'elles ont reconnue malgré lunettes de ce soleil, et bonnet. En fait c'est probablement un vrai chef d'oeuvre, tiens je suis certain que Télérama l'encense.... J'ai une pensée pour France qui se mange un râteau mémorable par Abdul. Magique.
    Ufuk K
    Ufuk K

    471 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 août 2021
    " France " sélectionné au festival de Cannes cette année, sérieusement chahuté par la critique est une comédie satirique qui ne laisse pas indifférent . En effet j'ai trouvé la première partie fabuleuse dénonçant les manipulations auxquels ont recours les médias pour manipuler la population à travers le portrait d'une journaliste sans scrupules interprétée par la géniale Léa Seydou accompagnée par la brillante Blanche Gardin, la deuxième partie est plus soporifique voir ridicule avec quelques séquences hypnotisante dans un film qui divisera clairement le public et par la presse par les messages parfois amorales que le film véhicule.
    Mathieu G.
    Mathieu G.

    51 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 août 2021
    Un super moment de cinéma. Bruno Dumont revient avec une satire passionnante de notre société. Léa Seydoux est incroyable dans ce rôle. Pascal P.
    Vincent P
    Vincent P

    19 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 août 2021
    Chef d'œuvre !
    Intelligent, sensible, caustique et juste, on retrouve le Bruno Dumont de Hadewijch.
    Léa Seydoux est incroyable dans ce film, elle trouve ici son meilleur rôle. La psychologie opaque de son personnage est fascinante, et amène à une réflexion sur soi. Une remise en question.
    Un film nécessaire à notre époque.
    Oui... Elle pleure, la France !
    Boronia
    Boronia

    5 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 août 2021
    C'est INTERMINABLE , les personnages ne suscitent aucune empathie , le sujet intéressant au demeurant aurait mérité un trait plus beaucoup plus fin , on se lasse vite .
    A voir si vous êtes fan de mode Vuitton dont Léa Seydoux est une des égéries : vêtements, sacs, chaussures , bijoux ,malles tout y passe ...
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top