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    L'Un des nôtres
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Un des nôtres" et de son tournage !

    Changement de décenie

    L'Un des nôtres est adapté du roman du même nom de Larry Watson qui se déroule en 1951. Thomas Bezucha a toutefois choisi de situer l'intrigue du film au début des années 1960. Le scénariste et metteur en scène explique : "1963 marque un tournant dans la conscience collective américaine », nous explique-t-il. « C’est l’assassinat du président Kennedy, la fin de l’innocence, la disgrâce, que nous avons vécus tous ensemble. Il y a un avant et un après. On a voulu que Lorna et Donnie se marient dans un bâtiment où est affiché le portrait de Kennedy : on se dit tout de suite que leur histoire finira mal."

    Kevin Costner et le western

    Si L'Un des nôtres s'apparente à plusieurs catégories génériques, comme le thriller et le road movie, il comporte également de nombreux ingrédients du western, un genre qui a fait la gloire de Kevin Costner via Danse avec les loups et ses sept oscars (dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur). L'acteur a également joué dans SilveradoOpen Range (qu'il a aussi mis en scène) et la série Yellowstone.

    Note d'intention du réalisateur

    "C’est un thriller atmosphérique et un western à l’ancienne. D’une âpreté à la Cormac McCarthy (auteur, entre autres, des romans No Country For Old Men et La Route). Mais c’est au final un film sur la famille, qui explore les limites des liens de sang et de cœur : ce pour quoi et ceux pour qui on est prêts à se battre. Où est la frontière entre le bien et le mal dans de telles situations ? Cette idée me fascinait, au regard des choix que font Margaret, George ou Blanche. C’est un film qui touche intimement à notre nature humaine."

    Décors typiques

    L'Un des nôtres a été filmé à Calgary au Canada, en avril et mai 2019, dans des grands espaces servant de doublures aux étendues non délimitées du Montana et du Dakota du Nord des années 1960. Thomas Bezucha voulait donner une impression de déjà-vu au niveau des décors (contrairement à Jacques Audiard qui, pour Les Frères Sisters, a voulu tourner en Europe de l'est pour apporter quelque chose de nouveau en matière de paysages de western) :

    "Je voulais que le film puisse paraître avoir été tourné en 1978. Je suis un grand fan des films de cette époque. L’histoire de Margaret et George, des gens honnêtes, intègres, devait être empreinte d’authenticité, mais je voulais également qu’on ait l’impression d’assister au récit d’une légende. J’aimais me dire que l’histoire pourrait être celle que raconterait Jimmy devenu grand, celle de la façon dont ses grands-parents l’avaient sauvé. Je voulais lui donner un ton nostalgique."

    Qui pour jouer la méchante ?

    Lesley Manville, vétérane de la scène britannique citée à l’Oscar du meilleur second rôle pour sa prestation face à Daniel Day-Lewis dans Phantom Thread, a été choisie pour se glisser dans la peau de la terrifiante Blanche Weboy. L'actrice raconte au sujet de son personnage : "Elle peut s’apparenter à une matrone des quartiers populaires du East End de Londres, avec une famille qui baigne dans la pègre et la corruption. J’étais flattée que Tom et Paula choisissent une actrice anglaise pour incarner cette matriarche du Midwest excessive, outrancière et flanquée d’un revolver."

    S'inspirer d'un peintre

    Pour l’esthétique du film, Thomas Bezucha et le directeur de la photographie Guy Godfree se sont inspirés du travail du peintre et photographe américain Saul Leiter. "Guy voulait contextualiser ce qu’on montrait. On aperçoit presque toujours l’encadrement d’une porte, une colonne de lit ou la silhouette d’une autre personne dans le cadre. Les protagonistes ne flottent pas simplement dans l’espace. On appréhende en permanence le lieu, l’environnement dans lequel on est et les rapports entre les personnages. Il y a de la magie dans la façon que Guy a de voir les choses, qui correspond très bien à mon idée nostalgique de l’Amérique de 1963", confie le cinéaste.

    Ils se connaissent bien !

    Kevin Costner et Diane Lane jouaient les parents adoptifs de Clark Kent dans Man of Steel et Batman v Superman. Dans L'Un des nôtres, ils forment à nouveau un couple.

    2 voitures utilisées

    Pour la voiture de George et Margaret, un break Chevrolet de 1958, deux modèles ont été utilisés pour le tournage : un Brookwood milieu de gamme et un Nomad plus haut de gamme. "On s’est tout suite accordés à dire qu’il fallait un break. Il ne devait pas sortir tout droit de chez le vendeur, sans être trop patiné non plus. George est un jeune retraité, et un break est avant tout familial. Mais on ne voulait rien de tape-à-l’œil, comme l’aurait été une Cadillac. Il fallait un véhicule simple et utilitaire. On en parlait comme de leur poney", confie le chef décorateur Trevor Smith.

    Dangereux Donovan !

    Jeffrey Donovan incarne l'ignoble Bill Weboy. L'acteur est un habitué des personnages peu recommandables et dangereux, comme ses prestations dans VillainsShot Caller et la saison 2 de Fargo l'ont prouvé.

    La scène du dîner

    La scène du dîner avec les côtelettes de porcs, dans laquelle les personnages joués par Kevin Costner et Diane Lane font la connaissance de la terrifiante Blanche et ses fils, est l'une des plus importantes du film. Le réalisateur explique :

    "George et Margaret entrent par le porche de derrière qui est encombré par tout un tas de saletés, et se frayent un passage jusqu’à la cuisine. Avec Tom et Guy, on était obnubilés par une image d'A l'est d'Eden : une ampoule pendue au plafond qui éclaire une pièce de façon très contrastée, genre films noirs, avec Blanche qui ne fait pas un geste. Elle est immobile, dans l’ombre, cachée derrière une lampe qui lui bloque totalement le visage. Pour un instant, on n’a pas conscience que la bête est dans sa tanière, jusqu’à ce qu’elle se manifeste."

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