Escape Game 2 - Le Monde est un piège : les secrets du tournage

Escape Game 2 est la suite d’Escape Game, sorti en 2019 et qui avait récolté 155 millions de dollars de recettes pour un budget de 9 millions de dollars. Le producteur Neal H. Moritz affirme : « Ce deuxième opus fait monter les enjeux d’un cran. Tous nos personnages ont non seulement déjà participé au jeu, mais ils ont gagné, si bien qu’ils savent parfaitement résoudre des énigmes et repérer des indices. Il fallait qu’on crée des pièces qui les surprennent et les mettent à l’épreuve, de manière crédible. Mais je pense que l’idée la plus stimulante, c’est que le jeu ne se cantonne plus à des pièces conventionnelles, mais qu’il peut se déployer n’importe où ».

Le réalisateur souligne : « Les épisodes d’Escape Game sont davantage des thrillers psychologiques que des films d’horreur. La pression que subissent les joueurs est surtout liée à la course contre la montre – ils n’ont qu’une heure pour résoudre toutes les énigmes et s’échapper. On s’est appuyé là-dessus pour en faire un obstacle et complexifier l’intrigue. On voulait intensifier le suspense, plutôt que de jouer sur les effets de terreur et l’hémoglobine ».

Le chef-décorateur Edward Thomas, entouré des décorateurs de plateau, des ensembliers, etc., était chargé de concevoir les pièges mortels. Il plaisante : « Je me réveille la nuit en réfléchissant aux moyens de me débarrasser de ces personnages. [...] C’est extrêmement difficile de mettre au point les décors de ce film. Il y a énormément d’éléments mobiles, et chacun d’entre eux peut se révéler dangereux si les comédiens ou les caméras ne suivent pas exactement le plan de tournage. Il se passe beaucoup de choses sur le plateau, si bien qu’on a affaire à un dispositif parfaitement calibré et réglé au millimètre – et c’est impératif. Ces pièces sont des machines à tuer ».

Dans le premier opus, chaque pièce était lié au passé d’un personnage. Cette fois, les pièces racontent une histoire qui se déroule lentement et dans lequel les pièces du puzzle s’imbriquent jusqu'à finir par former un tout. « Parler de l’histoire qui se déploie, c’est parler des pièces elles-mêmes. Il fallait une histoire cohérente qui ménage des récits distincts. Ça relève davantage d’un polar au sens traditionnel du terme », explique la productrice Karina Rahardja.

Mettre au point le décor de la chambre d’hôtel, dont le plafond s’abaisse, a été un défi technique et logistique. « Où installer les caméras et comment créer un plafond qui s’abaisse, avec un mur qui peut surgir tout en dissimulant les techniciens installés en plein milieu de la pièce ? », s’interroge le réalisateur. Plusieurs équipes se sont coordonnées pour faire tomber les lampes des murs, faire exploser le poste de télévision et affaisser le plafond jusqu’au sol. Les lits ont été construits sur des coussins gonflables pour expulser de l’air et permettre au plafond de s’effondrer réellement. L'équipe effets spéciaux a utilisé quatre moteurs pour abaisser le plafond en entier et d’un seul tenant jusqu’aux lits gonflables et a étroitement coordonné ce dispositif avec la chef cascadeuse Anneli Muller pour réussir la scène.