Derniers Avis : Nos soleils - Page 2

Une magnifique fresque familiale. touchante , vivante, joyeuse et poignante. Un film politique aussi ,sur la destruction et l'étranglement ubuesque du vivant , la faillite de notre système capitaliste qui marche la tête à l'envers.
Un film chaleureux et plaisant à voir même s'il nous serre le cœur. Incroyable de savoir que tous les acteurs sont des amateurs! Quel talent!

Plusieurs films espagnols qui sont sortis en salles ces derniers temps ont montré la vivacité actuelle du cinéma ibérique.

Autant dire que " nos soleils " auréolé de l'ours d'or au festival de Berlin ( édition 2022), un des trois festivals internationaux de cinéma les plus cotés, donne envie d'aller voir de près le dernier opus de la jeune cinéaste C. Simon.

C'est une très grosse déception ! On cherche pendant presque toute la durée de ce film de presque 120 minutes, ce que l'on peut sauver de ce désastre.

Aucun scénario, aucune mise en scène, le casting est très faible et la direction d'acteurs inexistante.

Il reste le sujet : une famille d'agriculteurs catalans ( les dialogues seront essentiellement en catalans) va devoir quitter sa terre ( qui n'est pas vraiment la sienne d'ailleurs) étranglée par la faiblesse des prix d'achats fixée par la grande distribution.

On peut épargner les dix dernières minutes ou enfin, la cineaste aborde de façon frontale, mais trop timidement, son sujet.

L'attachement de cette famille de paysans à sa terre est aussi mal traité et on se demande au sortir de la salle comment ce film, ennuyeux presque du début à la fin, qui ne traite qu'à peine le sujet que la cinéaste se fixe à elle-même a t il pu obtenir le prix ?

Voilà un film que je ne recommande pas. A éviter !

Eventail solaire catalan. Famille si plurielle. Rouleau compresseur de l'argent...Et ces enfants si vivants. La petite fille crève littéralement l'écran : solaire comme le film !

L’an dernier, « Nos soleils » a engrangé de nombreux prix dans des festivals très prestigieux. Ce film espagnol traitant du monde rural est aux antipodes d’ « As bestas » par son traitement naturaliste. Son message est clair, les terres agricoles peuvent être plus rentables à d’autres destinations qu’à leurs vocations premières. Ici, des investisseurs convoitent ces terres pour la pose de panneaux photovoltaïques, le soleil peut produire plus de richesse en électricité qu’en fruits. Mais les soleils de la famille exploitant ces terres ce sont les pêches qu’ils produisent depuis des générations et qui sont le ciment de toute la famille, intergénérationnel. Et cette description du crépuscule du monde agricole autour d’une famille enracinée et leur détresse est poignante, mais traine souvent en longueur monotone. Et comme tout est joué d’avance et que ses intrigues secondaires ne sont pas toutes passionnantes, on s’ennuie parfois. L’état des lieux de la paysannerie moderne est juste mais le traitement des personnages apparaissent comme des vignettes cumulatives peinant à donner un ensemble emballant.
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Tout est filmé, raconté, avec une telle sincérité qu'on a vite l'impression de faire partie de la famille Solé. Qu'il s'agisse de ce qui vit cette famille ou d'un monde agricole qui se perd, le ton est juste. Pas de démonstration, pas de mélodrame, pas de militantisme borné... Une grande réussite après le très beau film précédent de Carla Simon "Été 95".

Nos soleils raconte l’histoire d’une famille qui récolte des fruits depuis des générations. Mais un été, ils se retrouvent menacés d’expulsions alors que la grande distribution menace leur fragile équilibre financier. C’est solaire, beau, mais un peu long.

Un film qui fait écho à "Ce qui nous lie". Une famille élargie, dont la vie se déroule autour d'un champ de pêche, essaie de vivre ordinairement sa dernière récolte dans ce champs qui fait l'identité familiale.

Entre le documentaire et le film de famille super 8 , (mais en très long : 2h) . Les petits enfants sont formidables, mais le reste du temps, faute de dialogues et de scénario, je me suis fortement ennuyé. Encore déçu par un film très bien coté...

C’est le dernier été de la famille Solé…Bien sûr il y en aura d’autres mais ils n’auront plus jamais cette saveur-là…Car cette terre, proche d’Alcarràz, village de Catalogne, qu’ils occupent depuis des décennies, et sur laquelle ils récoltent des pêches, il va falloir la rendre…
La réalisatrice catalane Carla Simon connait bien les différences qui existent concernant la production des pêches entre une petite exploitation familiale et une grande exploitation : depuis plusieurs générations, sa famille cultive des pêchers à Alcarràs, à quelques kilomètres de Lérida. Elle connait donc « de l’intérieur » les difficultés que rencontrent aujourd’hui ces petites exploitations face aux grands groupes qui rachètent des terrains pour les cultiver de façon intensive et face à la grande distribution, en permanence à la recherche des prix les plus bas.
Elle a donc décidé de réaliser un film en hommage aux dernières familles d’agriculteurs qui résistent face aux rouleaux compresseurs qu’elles ont en face d’elles. Pour ce faire, elle aurait pu réaliser un documentaire, elle a choisi de réaliser une fiction, une fiction qui parle de tout ce qui se passe au sein de cette famille de producteurs de pêches au cours d’un été crucial pour elle….
Carla Simon a posé sa caméra au milieu de cette famille Solé, qui réunit trois générations durant la période de la cueillette. Pendant que les enfants jouent, la famille en arrive à se déchirer car l’avenir de leurs arbres fruitiers est particulièrement incertain. En effet, le grand-père, qui a cédé l’exploitation à un fils mais qui est toujours vivant, a bien un contrat de propriété en bonne et due forme en ce qui concerne la maison familiale mais aucun papier pour les vergers.., il n’a que l’usufruit des terres après avoir sauvé l’ancien propriétaire des griffes du franquisme…lorsqu’il a commencé l’exploitation du verger, il n’était pas nécessaire d’officialiser cette procédure sous la forme d’un véritable contrat écrit, on se contentait d’un accord verbal. La famille Solé n’est donc pas officiellement propriétaire du terrain et le nouveau propriétaire qui en a hérité ne se sent pas concerné par ces vieilles histoires de parole donnée, et souhaite procéder à l’arrachage de tous les pêchers afin d’installer des panneaux solaires à la place. Et la famille se déchire car en son sein certains sont farouchement opposés à ces panneaux solaires alors qu’un membre de la famille travaille déjà sur leur installation.
Carla Simon a fait le choix de tourner avec des acteurs non professionnels…. La cinéaste voulait que le film soit interprété par des agriculteurs qui travaillent la terre et qui comprennent ce que cela signifie de la perdre… Pour elle, il allait de soi que le langage que pratiqueraient ses interprètes devait être le dialecte catalan employé dans la région… Elle aurait aimé n’engager que des membres d’une seule et même famille. Cela n’a pas été possible ! En fait, elle et son équipe ont vu plus de 9000 personnes et il a fallu, avant le tournage, « construire » des liens familiaux dans le groupe des personnes choisies… De plus, il y a des enfants et des adolescents dans le film, lesquels sont des acteurs-nés, qui amènent beaucoup de fraicheur au film.
Porté par ces acteurs non-professionnels, le film offre une double lecture , à la fois sociale et politique, qui évoque avec tendresse et sans misérabilisme la fin annoncée de l’agriculture traditionnelle, au profit d’activités plus lucratives… mais aussi intimiste…dont l’atmosphère n’est pas sans rappeler le magnifique « Milou en Mai » de Louis Malle.. Un seul reproche, le film est un peu long d’autant que le dénouement est annoncé dès les premières images…
« Nos soleils » a remporté l’Ours d’or, l’équivalent de la Palme d’or, lors de la Berlinade 2022. Une distinction qui confirme le rayonnement du cinéma espagnol…

Déçu trop long .ce n est pas un mauvais film mais on est pas prit par certains personnages dont le père de famille qui est très lourd même si la situation peut l expliquer en partie.

« Nos soleils » est apparemment le second long-métrage de la réalisatrice espagnole Carla Simón (2023). Nous sommes à Alcarràs, un petit village de Catalogne, où vit dans une maison isolée toute la famille Solé. Mais les terres ne leur appartiennent pas et c’est suite à un accord tacite passé lors de la guerre civile, que les Solé y sont toujours à la besogne pour entretenir et cueillir les pêchers. Les propriétaires réels voulant arracher les arbres pour y installer des champs de panneaux solaires… c’est donc le dernier été pour cette famille où se greffent des petites histoires intra-familiales mais qui – à mon sens – ne sont pas assez riches et exploitées pour s’y intéresser et ne font que « remplir » ce film qui dure 2 h !
La lutte des agriculteurs de la région obligés de vendre à perte leurs fruits est par contre lourdement explicitée.
Un film tourné en catalan, multi-nommé lors de la cérémonie des Goyas et ayant reçu le prix Gaudi (scénario et réalisation) et un d’Ours d’Or à Berlin.

La dernière récolte avant expropriation d'une famille de paysans dans une Catalogne qui troque désormais les plantations ancestrales contre des champs de panneaux solaires. Le monde de l'agriculture évolue et cela crée des frictions au sein même des familles, vues ici à travers les yeux d'enfants qui n'ont rien demandé et qui sans doute plus tard rejoindront le secteur tertiaire dans les grandes de villes. Le film développe une thématique d'actualité sur un ton naturaliste, il est bien mais pas non plus transcendant. Je suis étonné par son Ours d'Or berlinois, un Pata Negra de bronze aurait sans doute suffit.

J'ai détesté. Deux heures avec des gens pas intéressants, voire débiles, qui tirent sur des lapins… perte de temps absolu. un reportage sur les chasseurs m'aurait fait le même effet. Ce n'est pas écrit. Seul le personnage de la fillette Iris transmet quelque chose. Aucun autre personnage n'arrive à nous émouvoir alors que le sujet aurait dû me toucher. Incompréhension total du Jury de Berlin.

La fin d’un monde

Et voilà enfin, l’Ours d’Or de la Berlinale 2022, avec ce drame de l’espagnole Carla Simón. 120 minutes foisonnantes, poignantes au sein des 3 générations de la famille Solé et de leurs pêchers. Depuis des générations, les Solé passent leurs étés à cueillir des pêches dans leur exploitation à Alcarràs, un petit village de Catalogne. Mais la récolte de cette année pourrait bien être la dernière car ils sont menacés d’expulsion. Le propriétaire du terrain a de nouveaux projets : couper les pêchers et installer des panneaux solaires. Confrontée à un avenir incertain, la grande famille, habituellement si unie, se déchire et risque de perdre tout ce qui faisait sa force... Voilà une jeune réalisatrice de 36 ans qui décroche une des plus belles récompenses du cinéma mondial et qui le mérite bien.
Avant toutes choses, une remarque liminaire qui vous fera dire que décidément votre Jipéhel préféré radote. Une fois de plus pourquoi les distributeurs français ont-ils cru bon de substituer au titre espagnol, Alcarraz, ce fadasse et abscons, Nos Soleils ? Mystère, mystère ! Cela dit, le film est en touts points, excellent. Le scénario est en grande partie autobiographique et notre réalisatrice a ressenti le besoin de montrer l’endroit où elle passait ses vacances, sa lumière, les arbres et les champs, les gens, leurs visages, la difficulté de leur travail, la chaleur écrasante de l’été... Une sorte de film choral, pour montrer ce que cela représente de faire partie d’une grande famille avec son chaos ambiant, les petits gestes qui en disent long, les émotions qui entraînent des réactions en chaîne... Les 3 générations réunies peuvent avoir des intérêts divergents, mais ils doivent trouver une façon de vivre ensemble. Bien sûr, la toile de fond de ce monde qui s’écroule reste un personnage à part entière, d’un un film d’action qui ne dit pas son nom. Il n’y a ni explosions, ni fusillades, ni poursuites, ni effets spéciaux, mais un tourbillon d’émotions qui ébranle les relations des membres de la famille. Un drame lumineux… solaire, vu à hauteur d’enfants, qui pourra paraître ennuyeux à certains qui oublieront sans doute combien l’appartenance à une famille est primordiale dans notre vie à tous, et aussi combien la lutte contre le productivisme est loin d’être achevée. Politique, engagé, et magnifiquement mis en scène, une merveille venue de Catalogne.
Quant au casting entièrement non professionnel, il est bluffant avec Jordi Pujol Dolcet, Anna Otín, Xenia Roset, Albert Bosch, Ainet Jounou, Josep Abad, Montse Oro, Joel Rovira, Carles Cabos, des agriculteurs qui travaillent la terre et qui comprennent ce que cela signifie de la perdre. Un film intimiste, sensible et tout en finesse. Cette chronique d’un crépuscule d'une certaine idée du monde agricole s’achève sur une série de plans déchirants à ne rater sous aucun prétexte.

Nos Soleils est la vie d'une famille d'agriculteurs en Catalogne, confrontés à une nouvelle qui va bouleverser leur quotidien. Les personnages sont attachants et très humains, dans leurs contradictions et leurs réactions, surtout les plus jeunes. Le film est solaire et montre les liens qui opèrent entre les différentes générations de la famille : quels que soient les différents l'équilibre revient toujours.