Avis : Mica - Page 2

Mica, c’est le nom du jeune garçon marocain qui se rend sur les marchés pour vendre ses sacs en plastique - « mica » en marocain. C’est aussi le nom du dernier film d’Ismaël Ferroukhi qui, au-delà du conte réaliste et social qu’il raconte (l’histoire d’un enfant pauvre marocain à qui la vie offre la chance d’une vraie rencontre) nous réveille et nous interpelle. Parce qu’il nous rappelle qu’à nos portes un monde existe, aussi réel que cruel. Un monde qui accepte que les plus jeunes et les plus fragiles soient jetés dans une société brutale, aussi égoïste que dangereuse.
Une dénonciation qui emprunte sa douceur au visage du jeune acteur, et se révèle aussi violente qu’une révolution. Un regard courageux et optimiste qui choisit la main tendue, la chance donnée, et le courage plutôt que la fuite. Dans Mica il y a aussi la musique et les oiseaux, comme un fil subliminal. Et puis il y a les acteurs, formidables et touchants : le jeune Zakaria Inan, Sabrina Ouazani ou Azelarab Kaghat - avec justesse, ils sont témoins et acteurs d’une révolte qui va changer le cours des choses.
Mica ne ressemble à aucun film parce qu’il est le film de son auteur, et porte sa vision. Une vision humaine dans laquelle rien n’est plus précieux que le lien, une vision qui propose un autre monde possible. Un film à voir et à partager.

Petit film par le budget et les moyens, mais grand film par le cœur et le jeu des trois acteurs principaux. Ce film évite de tomber dans le cliché du « feel good movie » et de ses artifices (deus ex machina, pathos, manichéisme…) en traçant un portrait réaliste et cru de la société marocaine, sans tomber dans le simple constat larmoyant mais plutôt avec un schéma narratif travaillé et crédible. Bravo a Ismael Ferroukhi pour avoir abordé la question des mineurs isolés sous un angle inhabituel.

super film. plein de beaux sentiments
très bon esprit d'observation de l'auteur. belle interprétation

je conseille vivement ce film

jean louis. vannes