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    Des Feux dans la nuit
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    20 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 août 2022
    Il parait que certains (critiques, spectateurs) se sont ennuyés devant le spectacle proposé par Des feux dans la nuit, adaptation du roman Naufrages de Akira Yoshimura, transposé en Europe, mais fidèle aux grandes lignes du livre. Il n'y a pourtant rien de fastidieux dans le film, avec non seulement la création d'une belle atmosphère (les paysages de la Corse, mer et montagne, y sont pour beaucoup) mais aussi un enchaînement de "péripéties" qui vont bien au-delà du contemplatif. Des feux dans la nuit est une histoire de survie dans une petite communauté qui suit des lois ancestrales (le côté intemporel est un plus dans l'appréciation du film) mais aussi le récit classique d'initiation d'un jeune garçon, avec un père parti au loin pour une durée indéterminée, confronté au deuil et à un quotidien âpre qui ne s'améliore que lorsque la pêche est bonne ou qu'un navire chargé de vivres vient s'échouer sur la côte. Traité comme un conte, Des feux dans la nuit traite d'une micro-société totalement à l'encontre de la superficialité de la nôtre, ne cherchant qu'à combler des besoins élémentaires. Le style épuré du film est constant, il n'en est pas froid ni dépourvu d'émotion pour autant, et l'interprétation, sobre elle aussi, colle parfaitement à sa tonalité frugale mais presque jamais lassante. Annie Girardot montre qu'elle possède désormais tout le talent d'une grande actrice et le jeune Igor van Dessel se révèle dans un rôle difficile, servant de véritable poutre maîtresse du film.
    Critique Facile
    Critique Facile

    83 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 août 2022
    Dans Des feux dans la nuit, les événements sont rares, le rapport au temps âpre, donc fatalement quelques longueurs émaillent le film, mais le contraire aurait fait perdre à la narration de la crédibilité, de l’authenticité. Et quand même, beaucoup nous est dit en peu de temps. Y compris la façon d’aimer de cette mère Mia, vécu peut-être par Alan comme un manque d’amour maternel qui renforce forcément le manque paternel. L’utilité se substitue à l’affect, même entre une mère et son fils, dans pourtant cette absolue et universelle diagonale d’amour. La désaffiliation est partout. Pour la plus grande souffrance intérieure d’Alan, dans les yeux d’une mère devenue incapable de la moindre tendresse avec lui, mais pour qui le lien à Alan va se cantonner à une transmission de l’endurcissement. Déjà partout ailleurs, on sait que le bonheur est un épisode.

    Alors sur l’île… C’est comme si l’attente du drame était perpétuellement sous-jacente. Pas un jour sans un grand malheur. Ici on a des besoins, pas d’envies. Ici, la force de l’homme est vraiment dans ses muscles, sa force, son endurance, sa dureté au mal, tout le reste n’est que faiblesse. Ici, le village et ses occupants sont comme enfermés entre l’horizontalité de la mer et la verticalité de la montagne.

    Il existe en tout cas dans Des feux dans la nuit quelques moments bouillants et déchirants d’injustice. Dans ce minimalisme de leur île, comme une évidence, l’image, le son, les bruits comptent plus que jamais. Dans cette optique, la mise en scène est d’une pure épure, avec des plans très prenants sur les habitant-e-s et ce fabuleux immuable décor naturel entre mer et montagne. La photographie presque monochrome de Pascale Marin, avec les costumes de Alexia Crisp Jones, aux teintes bleus délavées, se confondant à l’omniprésence de la mer, porte cette écume des jours si désespérée. Le cinéaste dira de Pascale Marin qu’elle est «  une magicienne « . La musique de Sebastien Damiani durcit et sert avec force le récit. Les sons du bruit des vagues, de la préparation des plats, des travailleurs à leur tâche, occupent une place prépondérante et apportent cette morne authenticité. C’est une accumulation d’un quotidien triste et sordide.

    Des feux dans la nuit est un film dur, sans concession et avec une belle authenticité d’une époque, de mœurs, de vies sans peu de passions. Il nous ramène à la volatilité de la possession, du matérialisme. Ce qui se joue dans la vie d’Alan est au centre d’une histoire qui ne peut que toucher et émouvoir, ce qui est une des aspirations essentielles de nos venues en salles obscures…
    Aubert C
    Aubert C

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 août 2022
    Récit d'apprentissage situé à une époque et une géographie non précisées, "Des Feux dans la Nuit" est un film magnifique, parfois bouleversant.
    Toute l'histoire est vue à travers les yeux d'enfant du jeune Alan : pré-adolescent au début du film, presque devenu un adulte à la fin. Le jeune comédien Igor Van Dessel porte formidablement le film sur ses (frêles) épaules, il est de quasi tous les plans. On devine vite que l'on va assister à un conte initiatique, et que Alan va découvrir, suite au départ forcé de son père au tout début du film, les dures voire cruelles réalités de la vie, après un enchaînement d'événements et d'expériences que nous ne raconterons pas ici par souci de ne rien spolier. Tout au plus peut-on dire que le film se passe à une époque où la vie humaine n'avait pas la même valeur ni la même "solidité" qu'aujourd'hui... Le film aurait pu tout aussi bien s'appeler "L'Enfance d'un chef" (si ce titre n'avait pas été déjà pris) tellement les épreuves, parfois atroces, que le jeune Alan va devoir surmonter, vont lui forger non seulement une force insoupçonnée mais aussi un sens moral et un "leadership" (désolé je n'ai pas trouvé d'autre mot) qui vont s'affirmer petit à petit, au fil du récit, au gré de l'enchaînement des saisons et des événements.
    L'époque ? indéterminée, c'est dans le passé, on pourrait d'ailleurs tout aussi bien être dans de la Fantasy (mais sans combats à l'épée ni sortilèges ni dragons).
    La géographie ? un village au bord d'une plage, entre mer et montagne, et des rochers qui vont jouer un rôle central dans l'histoire. Le film a été adapté d'un roman Japonais ("Naufrages") mais les personnages ont été "européanisés" et le film a été tourné dans une crique en Corse ; les comédiens parlent un français assez littéraire ce qui peut surprendre par moments vu le contexte de l'histoire.
    Le réalisateur Dominique Lienhard compense le manque évident de moyens dont il a disposé (mais qui finalement colle assez bien avec le dénuement qui est la marque de la vie dans ce village isolé) par une esthétique épurée mais très léchée (le jeu des couleurs des costumes, la mer, le contraste avec la dureté minérale de la montagne, les clairs-obscurs de l'intérieur des cabanes éclairées à la bougie où vivent les villageois...).
    Le film ne porte aucun jugement sur les actions des personnages. Chaque spectateur est laissé totalement libre d'interpréter ou de juger leurs actes et leurs conséquences. Les petites actions du quotidien (la pêche aux poulpes, la cueillette des plantes médicinales...) sont traitées exactement sur le même plan que les événements exceptionnellement heureux (les fêtes, l'amour) ou tragiques (la maladie, la mort). C'est un chronique de vie, où chaque geste compte également, que ce soit pour assurer la survie matérielle du clan, ou pour la transmission de ses coutumes et de ses valeurs (parfois douteuses et mortifères, et d'ailleurs remises en cause par Alan). Le film fait ressentir à chaque spectateur le tiraillement permanent que ressent Alan, entre d'un côté l'acceptation de sa charge de support de famille et des lois du clan, et d'un autre côté des moments de rebellion contre les injustices voire les ignominies que ces lois génèrent.
    En quittant la salle, on est à la fois ébranlés par la violence et la misère que ces gens exercent et subissent, mais rassérénés en se disant que probablement, Alan est devenu au fil des épreuves un futur chef qui saura faire évoluer sa petite société vers moins de violence, d'obscurantisme, de superstitions et de misère.
    Dernière chose : j'ai beaucoup aimé la très belle musique composée par Sébastien Damiani (j'ai réussi à en trouver deux petits extraits dans Deezer : pistes 19 et 20 de son album "A Beautiful Place, Vol. 2").
    Julien Chevillard
    Julien Chevillard

    159 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juillet 2022
    Des feux dans la nuit est librement inspiré d’une nouvelle japonaise d’Akira Yoshimura, Naufrages, que Dominique Lienhard a transposée dans une petite île d’Europe au 16ème siècle
    ’ai été ému par l’histoire de ce garçon courageux, par sa lutte pour regagner l’amour de sa mère et l’admiration de son père.
    Dominique Lienhard voulait réaliser un conte se déroulant dans le passé et non pas un drame historique référencé. Le 16ème siècle lui semblait contenir en germe l'imaginaire qu'il souhaitait mettre en avant.
    Le tournage s’est déroulé en Corse. Dominique Lienhard voulait un petit village coincé entre deux infinis, l’infini horizontal de la mer et celui vertical de la montagne, un peu comme l’image de la condition humaine de ces villageois
    J’ai été saisi par la nature corse, qui regroupait tous les éléments dont j’avais besoin : la mer et la plage bien sûr, mais aussi les cascades et la forêt, merveilleuse et presque surnaturelle
    Dominique Lienhard et le chef décorateur Hervé Redoules ont tout de suite été conquis par la plage de Ficaghjola, près de Piana, avec ses petites maisons de pêcheurs
    La photographie est signée Pascale Marin, qui a essentiellement travaillé en lumière naturelle. Pour sortir de la reconstitution historique et créer un récit plus intemporel, il s'est inspiré des contrastes et des ombres de La Nuit du chasseur, des couleurs froides très expressives des extérieurs de Silence ou encore de la magie et de la rudesse des lumières naturelles de Michael Kohlhaas.
    un film magnifique avec les paysages de la corse un humain surnaturel digne et puissant
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    304 abonnés 1 696 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 juillet 2022
    C’est une réalisation du français Dominique Lienhard. Il a librement adapté une nouvelle japonaise d’Akira Yoshimura, Naufrages.

    Direction l'Europe du 16ème siècle dans un petit village isolé. On ne va pas débarquer avec eux quand tout va bien, mais plutôt quand il passe par une période sombre. Malgré ce speech, le film va être en rien rébarbatif. L'histoire arrive facilement à nous intéresser en proposant un contenu qui est de plus en plus accrocheur. En revanche, la timeline n'est pas claire.

    On se penche facilement dans la vie compliquée de ce village en perdition. Avoir un enfant était une grande responsabilité tant, la nourriture n’était pas facile à trouver. Cela va être le point de départ de toute la problématique, l'arrivée d'un enfant qui va obliger le mari à aller travailler loin. À partir de cela, l’adolescent va devoir se transformer en adulte et assumer le foyer. On se rend compte que le proverbe ", c’était mieux avant” n'est pas forcément adapté. C'est très intéressant de voir l’organisation entre les villageois et comment tout se goupille pour survivre.

    Le Belge Igor Van Dessel est vraiment très prometteur dans la peau de ce jeune adolescent. Des Feux dans la nuit est vraiment été centré sur lui. On sent à la fois la pression familiale qu'il a afin de nourrir ses frères et sœurs ainsi que la sociale pour devenir un adulte. Sa vision n'est pas toujours adaptée à celle de son village, mais il va devoir faire avec. Le rôle de la mère va être aussi capital. Ana Girardot est d'ailleurs excellente dans celui-ci. Elle va être comme une guide pour permet à son fils de passer ce cap. Plus aguerrie aux règles du village, elle sait lui montrer le bon chemin.

    On va beaucoup s'attacher à tous les protagonistes et pas seulement ceux de la famille. C'est là que le film va frapper très fort. Plus le temps avance plus la difficulté de survivre est là donc forcément, il y aura des pertes. Chacune d'entre elles va être bouleversante. Sur la fin, une scène en particulier va glacer le sang. On se rend compte qu'on a beaucoup de chance d'être en 2022 et non il y a des siècles.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 août 2022
    Sorti discrètement sur les écrans, “Des feux dans la nuit” est un récit initiatique de Dominique Lienhard. Entre mer et montagne, les habitants d’un village tentent de survivre écrasés par la barbarie de dépouilleurs. Alors qu’un père de famille, joué par Jérémie Elkaïm, doit partir travailler loin, c’est le jeune fils de quinze ans qui doit garantir la survie alimentaire de sa famille. Le personnage d’Ana Girardot tente alors d’éduquer son fils avec responsabilité et honnêteté. “Des feux dans la nuit” est un film où les non-dits contemplatifs sont la force de l’intrigue. La mise en scène est minimaliste et se concentre sur l’essentiel des besoins élémentaires de l’être humain. Si l’absence d’indications temporelles et géographiques peut dérouter, elles rendent pourtant cette communauté universelle.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Steph. E.
    Steph. E.

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 août 2022
    Un conte absolument touchant, des acteurs excellents dans leur rôle, une photographie très réussie….je recommande
    Bernard F
    Bernard F

    20 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 août 2022
    Film assez déprimant. Il ne se passe pas grand chose. Des personnages tristes, à l'existence simple mais qui subsistent en commettant des actes irréparables. On est au XVII ème siècle et ce film raconte les conditions difficiles de certaines populations isolées du Royaume. Ce film a sans doute une certaine valeur historique, mais pour le spectateur, c'est un peu juste.
    Papacroyable
    Papacroyable

    2 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 août 2022
    Le jeux n'est pas suffisamment incarné par les comédiens, l'émotion passe pas. Les habits son presque toujours propres. Idem pour les coiffures plutôt moderne Bref on arrive pas a entrer dans cet univers ... ça prend pas comme on dit ! même le village ne fait pas village ... c'est un peu figé ... dommage.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    205 abonnés 835 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 août 2022
    Une communauté vit sur une île depuis de nombreuses années avec pour seules ressources le poisson et les sacs de céréales volés sur les bateaux qui échouent. Entre rationnement et règles strictes, Alan se retrouve très tôt chargé de nourrir sa famille. Film pas complètement raté mais pas incroyable pour autant. Le jeune acteur Igor Van Dessel a en revanche un bel avenir.
    Carulu-andria PAZZONI
    Carulu-andria PAZZONI

    3 abonnés 125 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 août 2022
    Très beau film ! Je n'ai pas lu le livre dont est tiré l'histoire mais j'ai apprécier le regarder. Certains parlent d'ennuis, moi je ne trouve pas. C'est sûr que se n'est pas un film d'action mais plutôt un film d'émotion.
    Frédéric Evesque
    Frédéric Evesque

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    4,5
    Publiée le 14 août 2022
    Un film touchant qui sort de l'ordinaire et dont l'histoire est très prenante avec 2 très bons acteurs principaux. La lumière "bleutée" sied bien à l'histoire.
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 274 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2022
    Un film qui ne me restera pas en mémoire bien longtemps;;;;C'est en gros un téléfilm dans une époque incertaine ( 17ème) ( ça pourrait aussi bien au vu des décors être au temps de Jésus) ...Il y a quelque chose de messianique,, chez ce jeune homme qu'abandonne son père et qui doit s'occuper seul de sa famille, son village....C'est donc filmé sans budget, sans esthétisme, avec des moyens techniques limités....Pour le fond, le film se déroule tranquillement, avec une histoire sans surprises ( échouages de navires, épidémies), mais où se distinguent deux acteurs Igor van Dessel (très bon) et Ana Girardot.....Ce n'est pas ennuyeux comme film, mais cela donne l'impression d'avoir été déja vu à la télé..C'est aussi le reflet d'une époque où seuls les forts survivaient, une époque hélas survolée par le réalisateur, se contentant de faits linéaires simples..... A vous de voir
    mat niro
    mat niro

    294 abonnés 1 720 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 décembre 2022
    Alan, jeune adolescent, va se voir propulser "Homme de la famille" lorsque son père quitte son île de pêcheurs pour partir travailler. Plutôt réticente et sévère au départ avec lui, sa mère (Ana Girardot) va voir celui-ci prendre ses responsabilités pour nourrir son frère et sa soeur .C'est un film en costumes qui ne dégage pas grande saveur, s'apparentant souvent à un téléfilm sans grande envergure. Même la belle Ana Girardot semble un peu absente et le film est sauvé par l'interprétation de ce jeune homme. Ennuyeux dans l'ensemble.
    Thomas S
    Thomas S

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2022
    Un film bouleversant lorsque l'on fait l'effort de suivre le fil de l'histoire touchante d'Alan. Un film à aller voir pour aussi constater les difficultés de la survie de l'être humain d'il y a quelques siècles...
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