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    Château Pékin
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    Yves G.
    Yves G.

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    2,0
    Publiée le 25 mai 2019
    Quand la Chine s’éveillera… elle boira du vin et en produira. À travers trois personnages – un jeune sommelier hongkongais venu faire les vendanges en Bourgogne, une femme d’affaires chinoise enrichie dans le commerce du thé et du tabac désirant créer un vignoble dans le Yunnan, un œnologue bordelais expatrié en Chine où il conseille des exploitants viticoles – "Château Pékin" documente une lente révolution : l’acculturation de la vigne en Chine et la conversion des Chinois au vin en attendant demain peut-être la conquête du monde par le vin chinois.

    Boris Petric est anthropologue. Il est spécialiste des mutations sociales dans l’espace post-soviétique. J’avais lu et aimé l’ouvrage qu’il avait consacré en 2013 au Kirghizstan cocassement intitulé "On a mangé nos moutons". J’étais très intéressé par ses travaux au Centre Norbert Elias, une unité mixte de recherches du CNRS et de l’EHESS, où il a créé "La Fabrique des écritures", un lieu de création dédié aux nouvelles formes de narration en sciences sociales : documentaires, bandes dessinées, muséographiques…

    Bref, "Château Pékin" m’intéressait doublement. Par son sujet. Et par la façon de le présenter. Je suis hélas resté sur ma faim.

    "Château Pékin" n’est guère original sur la forme. C’est un documentaire d’une heure au format bâtard (trop long pour la télévision, trop court pour le cinéma) qui se borne à suivre ses trois protagonistes. Il contient certes quelques plans impressionnants – ces châteaux bordelais reconstitués de toute pièce dans le Shandong – ou cocasses – cette traductrice chinoise à la peine pour traduire la blague pas drôle d’un viticulteur bourguignon. Mais rien qui ne se distingue du tout-venant télévisuel et qui, surtout, ne laisse deviner la démarche entreprise à "La Fabrique des écritures".

    Sur le fond, on ressort frustré de ce documentaire trop court. On n’apprend rien sur la culture du vin en Chine, sur les obstacles techniques et culturels auxquels elle se heurte (les sols chinois sont-ils propices à la viticulture ? les techniques viticoles utilisées en France sont-elles transposables à l’identique en Chine ? les consommateurs chinois sont-ils enclins à boire du vin ?), sur ses éventuelles ambitions internationales. C’est en allant fureter sur Internet que j’ai découvert que la structure du repas chinois, avec sa multitude de petits plats servis au centre de la table dans lesquels chaque convive picore, n’était guère propice à la consommation du vin qui s’accommode mieux d’un service à l’assiette. Une information, parmi d’autres, qu’on aurait aimé trouver dans "Château Pékin".
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