Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
jeanmariel
12 abonnés
38 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 20 mars 2024
C'est un sujet douloureux et complexe traité de manière nuancée et intelligente. Il n'en reste pas moins que certaines scènes sont très difficiles à regarder, parfois insoutenables. La question centrale est le mécanisme de transformation d'une jeune femme brillante, pleine d'énergie, de charme et désir de vivre vers une femme corrompue, perverse, égoïste, criminelle et sans cœur. On ne peut que constater la descente aux enfers. On pense à un mécanisme de contagion, de folie collective auxquels l'héroïne finit par succomber.
Le mérite de ce film est de se centrer sur un personnage mis en demeure de collaborer avec les nazis en dénonçant des juifs et sa faiblesse de n'elargir en rien sa démonstration. Donc de donner prise à cette idée condamnable de la responsabilité collective du peuple allemand.
La caméra place le spectateur du point de vue de Stella, interprétée par Paula Beer, lumineuse, sensuelle, habitée (comme toujours) d’une présence et d’une force déterminantes. Son charisme nous invite à rejoindre Stella dans ses souffrances et sa farouche volonté de se sauver. Le film est trouble et dérangeant de ce fait. C’est d’ailleurs l’intention du réalisateur.
Le scénario fait apparaître Stella successivement comme dure, insensible aux autres et arriviste, sans scrupule dans les années noires avant de devenir diabolique. Et en contrepoint, insouciante puis fragile et terrifiée avant d’être effectivement torturée. Sans omettre de montrer que la conscience du crime ne pouvait pas échapper à cette (anti-) héroïne. Le fond du film est alors de nous questionner, spectateur : jusqu’où serions-nous capable d’aller dans la souffrance pour sauver les autres, ou dans le crime pour sauver notre propre peau.
Dommage que la mise en scène pèche par quelques excès : Alors que l’histoire peine à se mettre en route jusqu’à l’arrestation par la Gestapo, le montage multiplie des plans très brefs qui fatiguent sans donner sens. La caméra à l’épaule est hyper mobile, comme pour faire sentir le tourbillon d’une vie, un choix stylistique qui laisse le spectateur de côté ! Plus tard, la violence et le sang sont inutilement appuyés. A l’inverse, la scène du procès apparaît bien brève et pâle au regard des émotions qui ont traversé la salle d’audience.
Il n’est pas anodin que ce film soit sorti quasiment au même moment que La zone d’intérêt de Jonathan Glazer. Dans les deux cas, la culpabilité. Mais si la famille Höss s’impose en représentant volontariste du génocide, Stella est à la fois victime et coupable.
Dans se film de la seconde guerre mondiale nous sommes du côté allemande. spoiler: Malheureusement elle a dû faire des choix difficile pour survivre durant cette période.
Ce film montre la fragilité de tout être humain. Malgré toute l'amitié, tous les liens communautaires qui nous rattachent aux autres, on peut finir par trahir lorsqu'il n'y a pas d'autre issue. Certaines scènes sont violentes, mais sans aucun voyeurisme. On n'est pas non plus dans un "film d'époque" auto-complaisant. Un très beau film qui nous interroge et nous fait comprendre que les "moi, jamais" n'ont finalement guère de sens.
La divine surprise de Janvier. Elle nous vient d'Allemagne et nous transporte dans le Berlin du régime nazi où les juifs portent l'étoile, travaillent comme des esclaves et sont peu à peu dirigés vers les camps de la mort. Le réalisateur y campe une jeune fille pleine de vie et qui compte bien réaliser ses rêves malgré ses origines juives. Pour ce faire, elle profite de sa blondeur et de ses yeux bleus. Plus le film progresse, plus la menace se rapproche et elle en vient à dénoncer les siens. On constate une fois de plus que, placé dans des situations extrêmes, l'être humain peut s'avilir. On admire la sobriété de la réalisation et l'interprétation de l'actrice qui crève l'écran.
Pas à la hauteur du sujet Terrible histoire (vraie) que celle de cette jeune femme juive qui, pour se "sauver" et "sauver" (en vain bien entendu) ses parents, mais rien dans le film qui soit à le hauteur de ce sujet. Ni le scénario, bourré d'anachronisme , ni le montage (succession de scènes sans profondeur, ni la mise en scène (Qui voit Berlin en guerre ?)Bbre, à oublier. Retpurnos voir "Lacombe Lucien" , ou "Monsieur Klein"
Un film sympa qui a malheureusement du mal à démarrer mais gagne en intérêt au fil du scénario et devient prenant. Rythme du film original mais peu adroit. Pas très bonnes images à l'écran.
J'ai rarement vu un film aussi nul ! Ça ressemble à un mauvais téléfilm,....la mise en scène est lamentable, les décors respirent le plâtre et le carton, les acteurs jouent faux, la caméra bondissante vous donne le tournis ! On y croit pas une seconde : l'héroine se promène tout le temps en pantalon dans un Berlin austère où la robe est de rigueur ( tout en voulant passer inaperçue ...) , les scènes de Berlin bombardé se limitent à des pétards derrière des décors de rues en carton ! Rien n'est crédible dans cette histoire, tragique au demeurant,, mais les personnages sont caricaturés à l’excès, et même les sbires de la Gestapo et les interrogatoires musclés sonnent faux ! Les voitures d'époque passent et repassent dans toutes les scènes de rues ....etc, etc ... Bref, un cas d'école pour l'émission " Faux raccords" et pour moi une daube de "série K" comme Kolossale Katasroffe"
Si tout était peint en bleu dans le monde, le film n’aurait pas eu nécessité d’exister. Mais le monde est noir et chacun peut se poser la question sur sa propre peur, ses turpitudes. Jusqu’où peut on aller pour sauver sa peau? Jusqu’au renoncement de soi. Voilà ce que veut nous dire ce film parfaitement écrit et interprété. Tout à la fin, ce qui reste est le vide et la sensation intime d’avoir tout raté. Une vie remplie pas celle qui traîne le temps en fardeau mais celle d’une fulgurante envie de son accomplissement quoique l’on risque.
Quelle manière de filmer! On se croirait dans une série france télé de la fin des années 90! Ellipses permanentes, incohérences. Seule Paula Beer est top