Motivé par l'envie de mettre en scène les 30 dernières minutes du film, instant cinématographique puissant et avec une capacité d'implication forte pour le spectateur, Quentin Reynaud construit plus difficilement le chemin qui mène jusqu'à son impressionnant final. Les motivations sont là, celle de dresser un portrait honnête de la difficulté de vieillir dans le milieu du sport, mais l'application visuelle et cinématographique se révèle parfois trop classique et attendu. Rien à redire cependant sur le travail du son, très attendu sur un film pareil et effectivement extrêmement impressionnant.
Si le casting tient le film jusqu'au bout, il y a une capacité à offrir un beau spectacle et une réflexion visuelle et sonore en accord avec l'histoire, annoncé dès les deux premiers plans du film, qui tend malheureusement à revenir trop peu et sans aller très loin au cours du film, encore une fois comme pour se garder pour son final. La fin du voyage est belle, mais le voyage en lui même et ses moments de force faible atténuent le tout.
De très bons acteurs ne font pas un très bon film, "5ème set" en est un exemple. Beaucoup de longueurs, les matches sont interminables et semblent être là pour meubler Certes, ils sont très bien filmés et Axel Lutz réalise une excellente performance , il est très crédible, y compris sur le "look tennisman". Mais le scénario reste très mince. et les personnages manquent un peu d'épaisseur.
On peut se demander si le film pose la question du talent inné avec une chance qui serait toujours possible ? Mais cette question pourrait bien ne trouver aucune réponse. Le jeu des acteurs est passable. Le scénario ne casse pas des briques. Les personnages ne sont pas attachants. Les dialogues avec la mère et les journalistes semblent plus intéressants. Je trouve particulièrement dommage de ne pas avoir exploité les conseils techniques de la mère en tant que coach préparatif pour expliquer dans quelle mesure le joueur réussissait à les mettre en application soit par une voix off (pensées du joueur dans la partie) soit par des commentaires de journalistes ou proches (expliquant les techniques utilisées par les adversaires). Il faudra donc quand même apprécier le tennis pour savourer le film. J'aime beaucoup la mise en scène qui par le début met le spectateur à proximité du personnage, puis s'éloigne au fur et à mesure jusqu'à la fin à le reléguer à n'être plus qu'un simple auditeur de commentateurs sportifs. J'apprécie cet intriguant choix de scène finale.
Un Axel Lutz dramatique mais les matchs sont très longs et le scénario ne vole pas très haut. Si vous n'aimez pas le tennis, il est inutile de vous déplacer.
Quentin Reynaud raconte ici l'histoire d'un ancien tennisman, Thomas Edison, déchu. Meilleur espoir de tennis dans sa jeunesse, un accident l'empêche de continuer. Il incarne la hargne désarmante et déprimante du sportif, "trop âgé" pour continuer. Du haut de ses 38 ans, il s'acharne à faire la paix avec sa douleur du passé. Juste, triste mais réaliste, le film est transcendé par un bon rythme et deux acteurs incroyables: Ana Girardot et Alex Lutz.
Intéressant de par son thème et la très bonne interprétation de Lutz. Par contre le film n’est pas bien fou d’un point de vue réalisation spoiler: et on regarde quand même 15’ du film en fausse diffusion France télévision d’un match de tennis d’un niveau moyen
5ème set, et 3ème mi-temps réussie ? Drame sportif et humain avant d'être un film sur le sport, 5ème set smashera à coup sûr les amateurs de la petite balle jaune. Porté par un Alex Lutz transfiguré, en tennisman de 37 ans sur le retour, après une carrière ratée, alors qu'il était promis à un bel avenir, ce 5ème set se focalise sur l'obsession d'un homme qui ne veut pas lâcher, ni rendre les armes. Alors que son entourage est plutôt circonspect quant à ses velléités sportives, l'homme, dont le corps est défaillant et déclinant poursuit un rêve peut-être hors de sa portée et cultive un hybris dangereux.
La souffrance est palpable tout au long des énormes et suffocantes séquences de matches de Roland Garros, les acteurs sont très bons, les musiques graves soutiennent parfaitement l'action et les moments de tension, et pour finir, la photo est réussie, bien qu'un peu limitée en dehors du cadre magnifique des courts de Roland.
On pourra reprocher un côté anecdotique sans doute, une fin un peu facile et frustrante, et un manque d'explication de la vie du protagoniste avant son come-back formidable, mais le long-métrage reste une bien belle expérience de cinéma sportif et social et tient suffisamment en haleine pour qu'on y passe un vrai bon moment haletant plein de tensions et de sensations fortes. Alors oui j'y vais.
Un bon moment de cinéma avec un trio d'acteurs principaux (Lutz, Girardot et Scott Thomas) réussissant à capter notre intérêt pour l'envers du décor du milieu tennistique. Mon seul regret, spoiler: qu'il ne dure pas 5 secondes de plus car j'aurais aimé entendre claquer la dernière balle contre la bache de fond de court...
Alex Lutz vraiment excellent dans ce rôle , Ana Girardot, Kristin Scott Thomas très juste aussi. En sortant , je me suis dis qu uniquement des joueurs ou fan de tennis pouvaient apprécier ce film. Parfois je ne regardais plus un film mais je me revoyais à Roland garros commentant le jeu avec des petits cris "joli " vas y ou oh non . ce film nous fait rentré dans ce monde des professionnels , l entrainement , la souffrance, la famille , A conseiller à tous même a ceux qui ne connaissent rien au tennis.
les états d'âme et les problèmes familiaux de ce joueur de tennis qui veut prendre sa revanche ne sont pas très intéressants, à la fin on a même l'impression de regarder un match à la télé.
Dommage. Y a quand même une originalité, Alex Lutz est juste, K.Scott.Thomas aussi, mais il manque une épice. Disons que pour ceux qui mangent "relevé", ça manque un peu de piment. Il y a un problème d'assaisonnement. La musique avec les notes graves de violoncelle est un peu redondante pour appuyer le "drame". Bon...bon...Dommage que le joueur n'aie pas une joie supplémentaire, quelque chose de fort qui le rende plus sympathique et empathique. On a la sensation de passer à côté de quelque chose en tous cas...