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Un visiteur
4,0
Publiée le 8 mars 2008
Malle n'est pas hicthcock, loin s'en faut, cependant son exercice de style, pour un premier long métrage, est assez réussi. Sans effets racoleurs, il opte pour une réalisation où le sombre croît avec la durée du film, ce qui renforce la réussite de l'intrigue, parfois invraisemblable et munie de quelques maladresses, mais qui garde un certain charme. Beaucoup de suspense donc, sur les conséquences infinies d'un simple détail : Il est certain que s'il n'avait pas oublié la corde...? Ce n'est peut-être pas un chef d'oeuvre, mais c'est déjà du bel art.
Sur quatre étages, l’ascenseur s’arrête au troisième. Le moteur de son ascension, c’est un scénario extraordinaire, servi par un acteur principal fantastique. L’intrigue est absolument machiavélique, mais elle ne semble jamais improbable. La musique en fond est envoûtante. Un prémisse de BLOW UP sert un dénouement génial. Et pourtant, demeure ce qui bloque l’ascenseur : la présence de Jeanne Moreau qui, personnellement, m’insupporte. Ceci n’étant qu’un point de vue strictement personnel, je ne m’appesantirai pas. Un film de genre savamment mis en image ; un petit chef d’œuvre à juste titre.
Le scénario est certes banal, mais l'on sent ici un désir d'esthétisme et d'originalité, comme si Louis Malle voulait nous livrer le tout dans du papier glacé. Le noir et blanc est de très bonne qualité (contrastes saisissants) et la B. O (Miles Davis aux commandes)nous plonge dans un paris nocturne qui se veut étrange, déroutant. C'est l'histoire d'un homme qui commet un crime, enfin c'est ce que l'on croit comprendre, mais c'est surtout l'histoire de la dérive d'une femme incarnée par Jeanne Moreau, qui aime, qui est prisonnière : prisonnière d'elle-même, de son mari, de ce paris si grand où elle est si seule, pendant tout le film elle est séparée de son Julien et n'est réunie avec lui que sur une photographie, qui appraît lentement à l'écran, comme dans un rêve. Oui, elle vit dans un rêve qui ne prendra jamais vie, car son Julien lui est prisonnier d'un ascenseur qui le ramène sur les lieux du crime. Certains ont cru que Malle avait ici une quelconque prétention à se la jouer à la Hichcocok mais pas du tout, c'est surtout une histoire de romance et de psychologie féminine : la jeune fleuriste rêve d'être Bonnie aux côtés de son Clyde et nous paraît bien naïve, tout comme Florence qui cherche quelque chose qu'elle ne trouvera jamais. Il y a certes des maladresses dans le scripte ou la mise en scène, peut être un peu trop de caricature, pas assez de finesse mais l'idée reste originale, tout comme l'ambiance que Malle réussit à créer.
Allons y carrément, qui n' a pas vu Jeanne Moreau errer dans les rues de Paris sur la musique de Miles Davis n'a rien vu (et rien entendu). Film d'ambiance avant tout, le 1er long métrage de Louis Malle étonne encore par sa trame narratrice, annonçant clairement ce que l'on allait appeler la nouvelle vague. Un grand film au pouvoir hypnotique qui résiste au temps, indémodable.
Grand classique du film noir français, ce film ressemblant pour beaucoup à du Hitchcock raconte l'histoire d'un homme et de sa maitresse voulant supprimer le mari de cette dernière, mais en retournant sur les lieux du crime pour effacer un indice il reste bloqué dans l'ascenseur, de là j'aurais espère assister à un pur huis clos, et en fait pas du tout, le film nous trimballe entre les errements de la maitresse se demandant où est passé son amant, et le couple qui a volé la voiture de ce dernier, d'où ma légère déception. Mais le film reste toutefois très bon et un modèle du genre français mais accuse un peu son âge.
Ce film souffre de quelques maladresses du scénario bien que l'intrigue soit assez intéressante. Le mélange de suspens et de drame en fait la force principale. Par contre, je trouve que les actions du jeune couple assez irréalistes. En plus de cela, je pense que la froideur de la réalisation (et non la noirceur de l'histoire qui est délibéremment pas exploité) ne permet pas au spectateur de rentrer dans le film.
Alors que l'école est enfin finie (mais oui ! mais oui !) pour tous (au passage : dédicace spéciale à ma naine qui fait désormais une tête de plus que moi pour sa mention TB au brevet), JM VIDEO vous propose de réviser les incontournables du cinéma. Aujourd'hui, leçon n°1 sur Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle, film de la Nouvelle Vague sorti en 1958.
Adapté du roman de Noël Calef, ce film retrace l'histoire passionnelle de deux amants, Julien Tavernier (Maurice Ronet) et Florence Carala (Jeanne Moreau) qui ont mis au point l'assassinat d'un mari trop gênant , et riche homme d'affaires véreux, maquillé en suicide. Or le crime n'est pas parfait. Julien, qui a oublié une corde sur les lieux, reste enfermé dans un ascenseur alors qu'il tentait de la récupérer. Parallèlement, un couple de jeunes, Louis et Véronique, volent la voiture de Julien et usurpent son identité tandis que Florence erre dans Paris à la recherche de son amant.
Ascenseur pour l'échafaud se construit sur le montage alterné (Jean Trubert) entre ces trois parcours qui vont s'entrelacer de manière tragique. Hormis une référence aux Classiques comme Racine, ce film se démarque par sa modernité et par les thèmes chers à Louis Malle. Paris et ses alentours, aux motels et aux immeubles aux lignes géométriques qui ressemblent étrangement à celui du générique de La mort aux trousses, sont un peu rêvés tandis que la nuit vibre au rythme des enseignes lumineuses et de la BO de Miles Davis qui sublime le désespoir et la solitude de Florence, qui est séparée de son amant pendant tout le film, lorsqu'elle traverse les Champs-Élysées - peut-être au détriment du dialogue.
Si les références au cinéma noir et aux mœurs américaines sont évidentes et si Louis Malle anticipe sur les années 1960 à travers le portrait d'une jeunesse de consommation et de marginaux de la bourgeoisie, il n'en demeure pas moins que le réalisateur dresse le témoignage d'une époque traumatisée par l'instabilité politique et les guerres (Indochine et Algérie).
Ascenseur pour l'échafaud est donc incontournable pour son fond et sa forme, pour sa modernité et pour le témoignage qu'il laisse. Alors, après la théorie, n'hésitez pas à passer à la pratique en visionnant ce film à la photographie impeccable (Henri Decae) dans lequel le charme de Jeanne Moreau est irrésistible et dans lequel le jazz de Miles Davis et de son quartet s'illustre pour sa virtuosité. Et si décidément vous preniez goût aux révisions, le DVD propose une interview de Louis Malle à ne pas rater.
Ce qui fait la qualité d'un film c'est que l'on peut le voir et le revoir autant de fois que l'on veut, car on ne s'en lasse pas. Et c'est le cas de ce film-ci. Pour moi un des meilleurs films de Louis Malle. L'histoire est somme toute assez simple et cela aussi est une qualité; pas de flash backs ou de scènes alambiquées. Non ici l'histoire est basique. Un homme tue un autre homme qui se trouve être son patron et le mari de la femme dont cet homme est l'amant. Oui mais voilà, un détail va tout compliquer. On dirait presque un film d'Hitchcock, surtout une scène dans un bar où tout le monde regarde de façon étrange Julien (Maurice Ronet). Tous les acteurs sont excellents, à commencer par Jeanne Moreau, alors au début de sa carrière ou un Lino Ventura dans la peau d'un commissaire très intuitif. Et puis il y a aussi un autre "personnage" important la musique; oui la musique de Miles Davis qui donne encore plus de profondeur au film. Au fond tout est dit dans le titre :"Ascenceur pour l'échafaud"
Pénible ses longueurs, miteux par son image, risible par son scenario et jeu d'acteurs, ce film concentre comme rarement la chiantitude de la nouvelle vague.
Musique de Miles Davis, mythique. Jeanne Moreau, magnifique. L'intrigue vous tient jusqu'au bout Ce film date de 1957 mais il n'est pas sûr qu'il eut été si bien réussi si il avait été tourné aujourd'hui.
Un très bon film comme malheureusement on n'en fait plus. Un scénario prenant et original. Des acteurs convaincants et une BO extraordinaire. Quand on sait qu'elle a été composé en une nuit par Miles Davis ! C'est toujours un grand plaisir de voir L.Ventura dans un rôle qui lui va si bien. A ne pas manquer.
Pourquoi ce film me plaît-il tant ? Parce qu'il est très maîtrisé, sans doute. Le scénario (extraordinaire), l'image (magnifiques lumières), la musique de Miles Davis, bien sûr, tout concorde. Mais pas seulement. Peut-être aussi parce que ce film a un terrible effet cathartique. Immense soulagement, lorsque le mot « fin » apparaît, de n'avoir aucun mort sur la conscience.
Difficile de ne pas voir les influences d’Hitchcock dans ce polar. Jeanne Moreau et Maurice Ronet sont impeccables. La mise en scène de Louis Malle remarquable. Cerise sur le gâteau la musique de Miles Davis qui plonge Paris dans une ambiance chic et tragique.
Un film policier des années 50 avec une musique jazzy (miles davis) La composition des personnages est remarquable. Il faut dire que les acteurs sont impressionnants. Les dialogues font mouches. On ne s ennuie pas. On est pris dans l intrigue avec un scénario présentant 3 entités. Un film de grande qualité.