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    Teddy
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    Yves G.
    Yves G.

    1 335 abonnés 3 331 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 juillet 2021
    Teddy (Anthony Bajon) a dix-neuf ans. Il vit dans un petit village des Pyrénées, entre sa tante grabataire, son oncle gentiment retardé, sa copine Rebecca (Christine Gautier) et sa patronne Ghislaine (Noémie Lvovsky). Même si la vie n'a pas été très tendre avec lui, Teddy imagine un avenir heureux avec Rebecca dans la maison avec pergola qu'il rêve de construire. Mais un loup sauvage rode autour du village et mord Teddy, provoquant chez le jeune homme une lente et inquiétante métamorphose.

    La bande-annonce de "Teddy", en sélection officielle à Cannes en 2020, m'avait mis l'eau à la bouche (si j'ose dire). Plusieurs choses m'attiraient dans ce film.

    La première : Anthony Bajon, une gloire montante du cinéma français, déjà nommé deux fois aux Césars du meilleur espoir masculin (pour l'exceptionnel "La Prière" et le non moins exceptionnel "Au nom de la terre") en 2019 et 2020.

    La deuxième : le naturalisme rural et prolétarien d'une France périphérique croquée avec un mélange d'humour et de cynisme et beaucoup de second degré façon Bruno Dumont ("P'tit Quinquin") ou Kervern & Delépine ("I feel good", "Effacer l'historique") - sans qu'il soit besoin ici d'ouvrir le débat sur le bourgeois gaze avec lequel cette France-là est filmée

    La troisième : le mélange de ce naturalisme-là avec une couche de cinéma fantastique qui semble désormais constituer la marque de fabrique d'un nouveau nouveau cinéma français décidément sacrément remuant (Mandico, Ducournau, Philippot...)

    Programme alléchant et peut-être trop ambitieux qui ne tient hélas pas ses promesses.
    Car "Teddy" ne fonctionne pas. J'ai beau essayer de lui trouver des qualités - le jeu d'Anthony Bajon au premier chef qui, lui, ne déçoit pas - j'en reviens à ce constat sans appel : la pesante métaphore autour duquel est construit le film (Teddy est un monstre inadapté dont la société ne veut pas) trouve bien vite ses limites.
    tupper
    tupper

    120 abonnés 1 324 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juillet 2021
    Bête film de loup garou au premier abord, intéressante allégorie de maux bien actuels de notre société qui peuvent conduire un individu banal aux pires atrocités. Plus réservé sur la forme et en particulier l’emploi de comédiens non professionnels qui délivrent des prestations très approximatives, qui à volontairement forcer sur le ridicule finissent par masquer en partie la qualité bien réelle de la réalisation et de la photo.
    ElDjedj
    ElDjedj

    7 abonnés 117 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 juillet 2021
    Les débuts au cinéma peuvent s'illustrer par un film d'horreur.
    Cela ne nécessite qu'un budget limité et plein de grands noms l'ont fait.
    Maintenant, cette indigence de moyens se doit d'être palliée par un scénario digne de ce nom et des dialogues a l'avenant; ce qui n'est pas le cas ici.
    On a peu d'effroi, on rit peu et on s'ennuie beaucoup.
    Point positif néanmoins, les acteurs sont crédibles (c'est déjà ça).
    Christoblog
    Christoblog

    757 abonnés 1 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2021
    Teddy apporte d'une façon indiscutable une nouvelle preuve qu'un cinéma de genre à la française est en train d'émerger de façon durable.

    Le premier film de la fratrie Boukherma mêle avec beaucoup de bonheur plusieurs registres. Au début du film, on pense être dans une chronique un peu azimutée de France profonde. On pense immédiatement au P'tit quinquin de Dumont : personnages plus ou moins cinglés, photographie pétante, mise en scène moqueuse.

    Mais le film se teinte rapidement d'une coloration gentiment mais sûrement gore, comme le faisait Grave dans un genre un peu différent. Le sujet de Teddy devient alors le changement du corps au moment du passage de l'adolescence à l'âge adulte.

    Et puis tout à coup, Teddy s'impose comme le récit d'une humiliation sociale et de la vengeance qu'elle implique, avant de se résoudre dans un final plutôt dramatique, parfaitement calibré.

    Le résultat est délectable, magnifiquement servi par l'abattage sidérant d'Anthony Bajon, qui confirme de film en film son talent si singulier.

    Une réussite indiscutable.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 193 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 juillet 2021
    Des fois je ne cracherais pas sur une note d’intention fournie par les auteurs…
    Parce que là, face à des films comme ce « Teddy », je m’interroge quand même pas mal.
    Non mais franchement : ils ont voulu nous faire quoi là les frères Boukherma exactement ?
    Faire un film de genre décalé ?
    …C’est tout ?

    C’est en tout cas ce qui est affiché par les premières minutes…
    Et honnêtement ça aurait pu le faire me concernant car d’habitude c’est clairement le type de démarche qui me parle.
    Tous les codes du genre sont ici mobilisés pour être déconstruits.
    Le référentiel est d’ailleurs simple, unique et clairement identifiable : le slasher américain.
    Héros adolescents, petite communauté où tout le monde se connait comme cadre d’action, élément fantastique classique de rajouté par-dessus l’ensemble : tout est bien là.
    Le film se paye même le luxe d’afficher ostensiblement ses intentions en s’ouvrant sur une commémoration de la guerre de 40 ; une commémoration où rien ne va.
    Rien n’est à la hauteur de l’évènement. Le maire est pataud. Les anciens combattants sont avachis. La Marseillaise est chantée fausse…
    …Et surtout il y a Teddy et son T-Shirt à motif de dragon.
    Mains dans les poches. Gueule de con. Ne pouvant s’empêcher de pouffer.
    Personne n’est à la hauteur de l’évènement.
    Tout est désacralisé. Ridiculisé. Mais malgré tout ça reste bon-enfant…
    Une sorte de croisement français entre « Fargo », « Les beaux gosses » et « Dikkenek »…
    Le genre de croisement dont je suis donc d’habitude client.
    Je l’ai d’ailleurs été face à ce « Teddy » durant un bon quart d’heure, mais malheureusement pas au-delà…

    Je dis « un bon quart d’heure » parce que c’est le temps qu’il a fallu au film pour faire le tour de toutes ses figures à désacraliser.
    Désacralisation du héros, de l’adjudant de gendarmerie, de l’oncle et de la tante, de la petite copine – et même du « grand méchant loup » – et puis une fois le petit tour opéré, eh bien plus rien…
    Et quand je dis « plus rien », je ne dis pas qu’il n’y a plus rien à l’écran. Non j’entends juste par là le fait qu’il n’y a plus rien de neuf.
    On reste sur les mêmes postures ; sur les mêmes moqueries…
    Même les petites blagues visuelles qui agrémentaient le début du film finissent par disparaitre.
    spoiler: …Et c’est con franchement parce que ces blagues là relevaient là aussi d’un état d’esprit que j’adore ! Voir l’oncle repasser et étendre les T-shirts de Teddy qui se révèlent être tous identiques, ou bien constater après leur dépôt de plainte qu’ils avaient parqués la tante en fauteuil roulant sur la place handicapée, sur moi c’est des gags qui marchent…

    …Au-delà du premier quart d’heure, c’est donc le néant.
    Et c’est là, moi, que j’ai clairement besoin d’une note d’intention.
    Parce qu’au bout d’un moment le décalage initial est forcément installé !
    Et sans dynamique dans l’exploration de ce décalage, le nouveau cadre finit par s’installer comme une nouvelle norme…
    …Et il ne peut dès lors que s’enliser.

    Or c’est exactement ce qui se passe avec ce « Teddy ».
    L’enlisement est rapide car il n’y a clairement plus d’intention d’exploration d’une démarche ou d’un propos.
    Dès lors, de film décalé, « Teddy » se réduit très rapidement à une banale série B, avec toute la pauvreté, la lassitude et le manque d’intérêt qui en découlent.
    C’est bien simple, sur les deux derniers tiers j’ai cru revoir le « Grave » de Julia Ducournau.
    …Et je ne pense pas que ce soit un hasard.

    Parce qu’il faut savoir qu’ils n’en sont pas à leurs coups d’essai les frères Boukherma.
    Quelques années plus tôt ils avaient déjà tentés de percer avec « Willy 1er » ; un film qui avait lui-aussi tenté de surfer sur la tangente avec un héros atypique ; pour ne pas dire débile.
    Pour ma part, « Willy 1er » ça n’avait pas réussi à faire ce que ça cherchait à faire, mais au moins ça avait essayé de faire quelque-chose.
    Là, avec « Teddy », j’ai vraiment l’impression que les deux frères se sont repliés sur une formule qui a davantage fait ses preuves.
    …Et c’est vrai qu’on peut comprendre la tentation, tant le succès de « Grave » a été au moins équivalent à l’imposture artistique qu’il constitue.

    Ducournau – telle que je la perçois – c’est la nouvelle « Nouvelle vague ».
    Son cinéma est juste celui d’une posture ; celle d’une sociologie nouvelle qui entend remplacer les codes de la génération précédente par les siens.
    Avec ce « Teddy », les frères Boukherma se sont engouffrés là-dedans, faisant ainsi de leur film la simple déclinaison de cette recette légère et facile, au détriment d’une quelconque audace.
    Est-ce que ça leur apportera le graal pour autant ? Pas sûr…
    Car il faut savoir qu’en art « contemporain » l’œuvre ne suffit pas. L’identité des auteurs compte aussi pour beaucoup…
    …Pour ne pas dire pour l’essentiel.

    Pour ma part me reste donc finalement ce triste constat.
    « Teddy » aurait pu être un film sympa, mais pour cela il aurait fallu qu’il aille au-delà de son simple postulat. Qu’il creuse. Qu’il explore. Qu’il cherche au-moins à dire quelque-chose…
    C’est terrible – je trouve – de voir à quel point certaines et certains peuvent se satisfaire d’un tel manque d’ambition cinématographique…
    C’est même plus que terrible…
    …J’irais même jusqu’à dire que c’est « Grave. »
    Marco Grossi
    Marco Grossi

    6 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2021
    Autant le dire d'entrée : les amateurs de gore, de fantastique pur et dur ou de jumpscare seront - très - déçus. Il s'agit plutôt d'une comédie horrifico-fantastico-sociale et c'est très réussi. Sans gros budget mais avec de super idées, les réalisateurs revisitent le film de loup-garou de façon très originale, en mettant en scène une France qu'on a peu l'habitude de voir au ciné, celle du prolétariat de province. Il y a des plans magnifiques, des moments très drôles comme d'autres touchants. Et les acteurs et actrices sont géniaux, notamment les deux ados Anthony Bajon et Christine Gautier.
    Christian L.
    Christian L.

    7 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2021
    Très bon petit film horrifique! Film très intéressant. A. Bajon est monumental! Quelques scènes où l'on se trouve très très mal à l'aise et de nombreuses amusantes. On passe un très bon moment!
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 360 abonnés 7 277 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juillet 2021
    Dans les Pyrénées, un loup sème la terreur et agace les fermiers du coin qui voit leurs cheptels qui s’amenuise. Teddy, 19ans, sans diplôme, vivant chez son oncle adoptif et travaillant (malgré-lui) dans un salon de massage (alors qu’il avait postulé chez Quick !) se retrouve mordu par une bête inconnue. Y-a-t-il réellement un loup-garou qui rôde dans le coin ? Serait-ce lui qui se serait attaqué à Teddy, ce qui expliquerait ses transformations physiques ?

    Pour leur premier long-métrage (en tandem), les frères Ludovic & Zoran Boukherma s’inspirent ici et là de bon nombre de cinéastes (pêle-mêle Brian De Palma, Bruno Dumont ou encore Julia Ducournau) et tentent tant bien que mal d’accoucher d’une comédie horrifique. Ce qui est sûr, c’est qu’ils maîtrisent le cadre, le lieu de l’intrigue. Originaire du Lot-et-Garonne, ils connaissent par cœur la France rurale et s’en donnent à cœur joie pour la dézinguer. L’autre point fort du film, c’est la prestation de Anthony Bajon, parfaitement convaincante en gosse marginal, élevé loin de ses parents auprès d’un oncle de substitution. Cet adulescent déscolarisé trop tôt et livré à lui-même s’avère être une excellente trouvaille, à défaut d’avoir pu pleinement convaincre dans le registre du fantastique avec cette histoire de lycanthropie. D’ailleurs, le film offre une double lecture, s’agit-il réellement d’un film de loup-garou (la transformation peut être vue comme le passage de l’adolescence vers le monde des adultes) ou bien d’un drame social, celui d’un gamin mal dans sa peau, rejeté et moqué, qui va lentement mais sûrement basculer vers le point de non-retour, spoiler: vers un massacre de masse.


    Teddy (2021) s’avère être à la fois une vraie bouffée d’air frais dans le paysage cinématographique français, mais peine clairement à convaincre dans sa globalité. En clair, toute la partie liée à la lycanthropie aurait pu être supprimée tant elle n’apporte réellement pas grand-chose. Les personnages et le cadre rural apportent bien plus à l’histoire et pouvaient se suffire à eux-mêmes.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Dois-Je Le voir ?
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    322 abonnés 1 707 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juillet 2021
    Un soir de pleine lune, Teddy est griffé par une bête inconnue. Les semaines qui suivent, il est pris de curieuses pulsions animales.

    C'est une réalisation des deux frères jumeaux, Ludovic et Zoran Boukherma. Ils en ont écrit le scénario. En plus d'avoir eu le Label "Les nouveaux venus" au Festival de Cannes 2020, ce film a obtenu les Prix du Jury et Prix du Jury Jeunes au Fantastic'Arts - Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2021.

    Cela fait un bon moment que j'entends parler de ce film. Après tant d'attente, j'ai été plutôt satisfait.

    Il est rare de voir ce style de la comédie horrifique exploité en France. C'est un genre pas facile à maîtriser car le dosage doit être équilibré entre ces deux domaines, qui n'ont a priori rien en commun. Ce film arrive à maintenir la balance stable même si je l'ai trouvé timide. Par peur, peut-être de ne pas voir pencher d'un côté ou de l'autre, les deux ne sont pas complétement exploités.

    Par contre, l'atmosphère est géniale. J'adore être plongé dans ce village où Teddy est le paria. Ce personnage est vraiment à part entier. Son style bien particulier va marquer de son empreinte le film. Son côté rebelle l'envoie chier son monde, et c'est tout simplement génial à l'image de sa première scène ubuesque.

    Anthony Bajon nous réserve une superbe prestation pour permettre à cette comédie horrifique d'offrir un bon moment. Entre La Prière et Au nom de la terre, il nous avait montrés toute sa maîtrise du drame. Cette fois, c'est dans un autre registre qu'il brille. Son assimilation du personnage relève énormément le film. Les acteurs secondaires ne vont pas être mémorables cependant, c'est un bon accompagnement.

    Cela permet de suivre l'histoire de façon intéressée. Le délire autour du Loup-garou est pas mal du tout, même si j'aurais aimé que ça aille un peu plus vite, surtout vu la durée courte du film.
    Ufuk K
    Ufuk K

    475 abonnés 1 413 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juillet 2021
    " Teddy" récompensé cette année au festival de Gérardmer est une tragicomédie horrifique qui sort des sentiers battus. En effet le film commence comme une comédie pour adolescent puis le réalisateur décrypte comment la société peut amener un individu à se marginaliser puis dans une dernière partie l'histoire bascule dans l'horreur et le drame dans un film qui démontre le renouvellement du genre en France avec une belle performance Anthony Bajon.
    Simon Pierre
    Simon Pierre

    3 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 juillet 2021
    Première partie très drôle et juste. Les personnages secondaires sont excellents.
    La seconde surprend et déçois le spectateur en revenant dans un traitement du genre de l'horreur classique et entendu au point d'être risible tout en ne faisant pas frémir un poil.

    S'enfoncer dans l'horreur en gardant le même niveau d'humour du début aurait surement été la solution. Cela aurait pu créer un décalage malsain source de peur. Ça aurait été au moins original. Au final on a ni peur ni humour mais des réals qui prennent leur soupe refroidie au sérieux alors qu'ils prouvent avoir un esprit très acide et second degré au début. C'est surtout ça qui étonne !
    Nunadanslalune
    Nunadanslalune

    5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2021
    Personellement je l'ai trouver tres bon du coup je met une bonne critique voila.
    Je trouve que c'est un film qui a reussi à etre serieux et humoristique. Les images sont belles. L'histoire est prenante. J'ai juste trouver certain passage derangeant mais c'est normal car c'est un film d'horreur un petit peu, et cela doit depandre de la sensibilité de chacun-chacune.
    Ronronnn
    Ronronnn

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2021
    Ce film allie parfaitement le fantastique et l'authentique.
    Le bon dosage du gore finit par rendre le film frais et touchant.
    Damien
    Damien

    148 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 juillet 2021
    Teddy en montre trop ou pas assez, après une progression lente dans l'horreur le climax donne l'impression d'un refus d'obstacle frustrant, les frères Boukherma sont plus doués pour la comédie bête et méchante esprit Charlie Hebdo.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    606 abonnés 2 793 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juillet 2021
    L’intérêt que présente Teddy, outre le fait d’offrir au cinéma de genre français une proposition originale et prometteuse, tient moins à la relecture adolescente de la légende du loup-garou – convenue et trop artificielle – qu’à l’ancrage régional qu’il lui offre, soit un terroir pyrénéen fort de ses petites gens, de son accent et d’une géographie propice à l’imaginaire que les réalisateurs exploitent à la manière d’un Bruno Dumont pour le Nord de la France – en moins abouti, certes. Aussi, le long métrage réussit à brosser le portrait de trognes, depuis le personnage principal révolté jusqu’à l’oncle simple d’esprit, sans oublier les gendarmes et le bon sens qui les caractérise. L’horreur se teinte de farcesque, mieux elle découle de lui comme un prolongement naturel. Une horreur organique, à fleur de peau, qui emprunte volontiers à The Fly (1986) de David Cronenberg ainsi qu’à Carrie (1974) de Brian de Palma pour sa métaphore de l’adolescence. Nous regretterons alors que la mise en scène chichiteuse cède à la facilité de l’esthétisation à tout-va, réduisant l’impact des séquences de transformation par une généralisation stérile du clip à grand renfort de lumières néons. Teddy divertit mais n’aboutit jamais à une appropriation narrative et formelle de la légende qu’il investit.
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