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    La Fièvre de Petrov
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Fièvre de Petrov" et de son tournage !

    Cannes 2021

    Le film a été présenté en compétition au Festival de Cannes 2021.

    Adaptation

    La Fièvre de Petrov est tiré du roman Les Petrov, la grippe, etc., de l’écrivain Alexeï Salnikov qui a d’abord été publié dans le magazine Volga en 2016. Lauréat du National Bestseller Award et du prix littéraire « Le Nez » en 2019, l’ouvrage a séduit le producteur Ilya Stewart, qui en a acquis les droits, par sa narration moderniste, son style inhabituel et son langage vivant. Le réalisateur explique quant à lui ce qui lui a plu : « Les Petrov, la grippe, etc. foisonne de thèmes, de motifs, de points de convergence. Ce roman a la structure d’une symphonie : des intrigues naissent, d’autres meurent, certaines se répètent inlassablement, à l’image de ce qui se passe dans l’esprit du personnage grippé dans le roman... ».

    Note d’intention

    Kirill Serebrennikov confie que ce film est « une tentative d’exprimer ce que la Russie est pour nous à travers l’empathie, le partage de nos souvenirs d’enfance, de nos peurs, de nos joies, en racontant au public ce qu’on aime et ce qu’on déteste, ce qui nous fait enrager, ce qu’on adore, en partageant notre solitude et nos rêves... Je voulais que ce film soit très sensuel, et plein d’amour ». Il avoue que, tourné durant une période sombre de sa vie, La Fièvre de Petrov lui a servi de bouée de sauvetage.

    Genèse

    Alors qu’il venait d’acquérir les droits du roman Les Petrov, la grippe, etc., le producteur Ilya Stewart terminait de travailler avec le réalisateur Kirill Serebrennikov sur le film Leto. Coïncidence : Serebrennikov avait organisé l’adaptation sur scène de Les Petrov, la grippe, etc. au Centre Gogol. Le producteur raconte : « Ça nous a semblé être un signe du destin, même si, bien sûr, c’étaient des projets totalement différents et indépendants l’un de l’autre. Mais cela montrait combien le texte d’AlexeÏ Salnikov est riche, car il peut être interprété de façons totalement différentes au théâtre et au cinéma. »

    Petrov

    Kirill Serebrennikov a choisi pour le rôle de Petrov le directeur de théâtre et acteur Semyon Serzin. Celui-ci avait au départ reçu la proposition de monter une pièce inspirée du livre. « Oui, j’ai proposé que le livre soit mis en scène par Semyon au théâtre, mais ensuite, je me suis dit que c’était lui qui devait incarner Petrov », se souvient le réalisateur. Il poursuit : « Petrov est nos yeux, nos ressentis, nos souvenirs d’enfance, il est spirituellement très mûr, parce qu’il adore son fils et c’est un auteur de bandes dessinées talentueux. C’est pourquoi nous avions besoin d’un acteur qui pouvait être chaleureux, sensuel, touchant, sans être une « star de cinéma ». Ma première idée a été Semyon Serzin. C’est un artiste formidable, qui en plus de cela, voit les choses avec un regard de metteur en scène. »

    Première fois

    Pour le rôle de Sergey, le réalisateur a décidé d’engager le chanteur ukrainien Ivan Dorn. Un choix qui a suscité l’inquiétude et la surprise dans l’entourage de Kirill Serebrennikov car, outre le jeu d’acteur, il fallait aussi que Dorn maîtrise l’aspect technique d’un plan-séquence de 18 minutes tourné dans dix lieux différents. Le chanteur avait déjà eu quelques expériences en tant qu’acteur qu’il qualifie d’« échecs », au point de se promettre de ne plus jamais jouer dans un film. Mais il n’a pas pu se résoudre à refuser la proposition de Serebrennikov : « j’ai pensé que ce serait une bonne occasion de reprendre les choses à zéro. Et qui pourrait dire non à un réalisateur de sa trempe ? »

    Iekaterinbourg

    La Fièvre de Petrov se déroule dans la ville russe de Iekaterinbourg, située en Sibérie occidentale. Si certaines séquences ont été filmées sur place, la majorité du film a été tournée à Moscou. « On a donné forme à Iekaterinbourg grâce à différents éléments, en y enlevant tout ce dont on ne voulait pas, et en y laissant uniquement la quintessence de l’endroit », explique Vlad Ogay, le directeur artistique. « On l’a construite à partir d’images de différentes banlieues de Moscou, où il y avait encore des centres culturels de style soviétique, avec des cadres en bois, du parquet, et des murs blanchis à la chaux. Ce n’était pas tant le volume et l’espace qu’on cherchait, mais des détails très importants pour le réalisateur, les acteurs et nous tous, pour créer l’ambiance adéquate. »

    Défi technique

    Kirill Serebrennikov affirme que La Fièvre de Petrov est son film le plus complexe d’un point de vue technique. Il souligne la contribution essentielle du directeur de la photographie Vladislav Opelyants. Celui-ci précise : « Il y a eu énormément de dispositifs techniques, de plans larges, de changements de mises en scène, de changements de lumière en direct, sans recours à aucune image de synthèse. C’est du 100 % fait main, fabriqué directement sur le plateau. »

    À distance

    Kirill Serebrennikov n’a pas pu présenter La Fièvre de Petrov au Festival de Cannes en 2021, où le film était sélectionné. Accusé d'avoir détourné des subventions publiques avec sa compagnie de théâtre, le cinéaste avait l’interdiction de quitter la Russie. En 2018 déjà, le cinéaste n’avait pas pu se rendre sur la Croisette avec Leto car il était assigné à résidence.

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