Un drame à tendance sociale sur vague fond de thriller, avec des bases solides mais mal exploitées et qui finalement manque un peu de tout : l'univers nocturne, très porteur, n'est pas assez mis en valeur par des plans souvent serrés ou en intérieur; les personnages, particulièrement Sofia et Dimitri, et les rapports, surtout ceux entre Mikaël et son cousin, manquent d'épaisseur; et l'intrigue s'avère en fin de compte plutôt lisse voire un peu maladroite. Tous ces manques sont en partie exacerbés par à une unité temporelle piégeuse qui ne pardonne aucun faux pas. Le rendu général reste tout de même assez propre ce qui permet au film d'accocher la moyenne.
Un film noir, sombre, presque glauque, sur le quotidien d'un médecin à la dérive qui magouille des ordonnances pour les toxicos, jusqu' a l'enfoncer encore plus .
Super film cela faisais un petit moment que je n'avais pas eu un film qui ne m'ennuyais pas j'ai adoré il t'emmène du début à la fin tu vois pas le temps passé tellement l'histoire est bien et prenante
Médecin de nuit est une véritable immersion dans l’univers nocturne des toxicomanes et du trafic de médicaments, en compagnie d’un toubib vaguement ripou mais néanmoins sympathique. Et au premier abord, le film ne manque pas de qualités. Vincent Macaigne, un peu à contre-emploi, est plutôt pas mal dans le rôle-titre, même s’il ne fait pas le poids face à Pio Marmai. Niveau réalisation c’est vif et intense, avec une caméra qui colle au plus près des protagonistes un peu à la manière des frères Dardenne. Le sentiment de danger est bien rendu, les séquences choc sont nombreuses et on n’a évidemment aucun mal à croire que les situations montrées dans le film puissent exister.
Mais malgré son réalisme et son intensité, le film réussi paradoxalement l’étrange exploit d’être rempli de clichés. Ils sont vraiment partout, que ce soit dans la relation adultère du médecin, ses rapports avec son épouse ou évidemment sa fin qui se veut peut-être une sorte d’hommage à l’Impasse de De Palma. Autant de situations et de dialogues qu’on a l’impression d’avoir déjà vus et entendus mille fois au cinéma. L’histoire est également trop linéaire. Mis à part les deux ou trois rebondissements vers la fin, c’est finalement assez répétitif avec de nombreuses « variantes » des situations rencontrées par le médecin au cours de son périple nocturne.
A cela se rajoute le manque de hauteur, de background, d’éléments de contexte. Les personnages manquent d’épaisseur et on ne sait pas suffisamment de choses sur eux pour que ce soit vraiment intéressant. D’où ils viennent, comment ils se sont retrouvés dans cette situation, etc.
Tout cela finit malheureusement par donner un côté un peu « cheap », téléfilm ou série télé à l’ensemble . On a d’avantage l’impression d’une bonne idée de producteur qu’on déroule que d’un véritable film d’auteur. Dommage
Enfin un vrai rôle pour Vincent Macaigne, qui est d'une justesse remarquable. Un scénario plutôt astucieux au final, un film noir en quasi temps réel. Une belle surprise !
Grande qualité de film. Pas de clichés, l'acteur est épatant de vérité, de fatigue, de justesse de jeu. Du cinéma français solide de la trempe d'un Alain Corneau ou de ses films des années 70 qui ont porté notre cinéma à une dimension universelle. On ne s'ennuie pas, c'est en plus pas prétentieux, pas "mis en avant". La photo nocturne est riche, bien rendue. Allez y
Avec “Médecin de nuit”, Vincent Macaigne est très loin de ses genres habituels. Tel un “Taxi driver”, il incarne ici un médecin qui parcourt les quartiers difficiles de Paris en voiture pour soigner des patients la nuit. Il prescrit également des ordonnances aux toxicomanes afin qu’ils se droguent dans de meilleures conditions. Tiraillé entre sa femme et sa maîtresse, le personnage joué par Macaigne est également entraîné par son cousin dans un trafic de fausses ordonnances de Subutex. Polar noir et fiévreux, ce film d’Elie Wajeman se déroule le temps d’une nuit et quelle nuit ! Une nuit où le comédien transperce l’écran et nous donne l’impression d’être assis à côté de lui dans la voiture. Nous sommes lessivés par tant de brutalité silencieuse où les personnages semblent perdre peu à peu leur humanité. “Médecin de nuit” est un film intense qui aurait néanmoins gagné à moins s’attarder sur les roucoulements du couple illégitime. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un film criant malheureusement de vérité... Tant au niveau de l'action de certains médecin que l agissement de certains patients. Un drame aussi humainement que réel. Qui plus ais par une drogue dont les prix ont baissé et donc une augmentation de la consommation... (Même si pour l héroïne, l image d y a 20a's était majoritairement la seringue dans le bras... Maintenant le mode de consommation a un peu changer.) Mais sachant que généralement pour l héroïne.la méthadone peut être prescrit même si maintenant les encadrements deviennent de plus en plus strict. Mais a défaut, le sub se trouve dans toute les classes, ou maintenant pour des douleurs aiguë etc... Codéine ou tramadol sont souvent donné mais le tramadol notamment acccroche assez vite. C est pourquoi certains médecins le déconseille. Comme lui pour le fentanyl (40fois plus fort que la morphine). Mais l histoire sur la capitale ne doit pas être un cas isolé... C est triste mais c est une constatation. Ici le film représente donc assez bien le médecin de nuit allant dans divers quartiers où il pourrait se faire braquer... Mais s en s être rendu compte, il s est retrouvé embarqué dans une histoire ou même si son coeur et l aide a la personne... C est retrouvé dépassé par la situation. Pas mal de médecin, ont eu le même cas. En cédant une fois... En plus du traitement habituel...et souvent , un petit billet sous le bureau.... Même si la cela fait un petit deal... Bien que cela en soit plus ou moins mais médicalement et de produit de substitution mais classé stupéfiant donc hyper réglementé. Je pense qu une suite et possible, au niveau de l enquête... Enfin bref, je n' aurais penser voir un film de chez nous abordé ce sujet sans entrer dans les clichés a gogo et j en passe. On sent une réelle sincérité. Et malheureusement la crise actuelle n a en rien n aider personne... A voir.
Voilà un film qui renoue non sans plaisir avec la tradition du cinéma noir des années 70 et 80. Delon, Audiard, Blier et d'autres monstres du long-métrage auraient pu participer à cette aventure sombre d'un médecin, instrumentalisé par son cousin pour distribuer des produits pharmaceutiques à des toxicomanes. La caméra s'embarque dans un Paris sombre, où, quand, le toubib ne prend pas en charge des patients ordinaires, il accompagne des âmes en peine et leur délivre des ordonnances de produits de substitution. Il y a une belle énergie dans ce récit qui a autant à voir avec le polar que le portrait sociologique d'un médecin d'urgence. Le burn-out n'est jamais loin chez cet homme, en proie à perdre sa famille et à succomber à un faux pas de trop.
Vincent Maccaigne joue ce médecin perdu avec un talent absolu. Il est loin des rôles potaches qu'on lui connaît d'habitude. Il habite son personnage sombre, filmé comme un fantôme, aux côtés d'une Sara Giraudeau et d'un Pio Marmaï sensibles et touchants. Le film raconte un certain état de la médecine en France, une médecine occupée à panser les plaies des patients vulnérables ou des personnes âgées étreintes par l'angoisse. On visite Paris dans une unité de temps non sans joie, avec pour une fois, des rues dont le nom annoncé correspond bien à celles où est sensée se passer la scène du film.
"Médecin de nuit" est une belle surprise, et saura, sans aucun doute, donner des ailes et des envies à des étudiants qui doutent encore du bien-fondé de près de 10 ans d'années d'études.