Avis sur Leaving Afghanistan

Film ultra réaliste tant dans la mise en scène que dans la manière de raconter la guerre en Afghanistan. Parfois à la limite du documentaire, le film retrace avec efficacité la dureté et le cynisme de cette guerre. A voir!

J’ai l’impression que Pavel Lounguine fait beaucoup de films que l’on ne voit pas souvent chez nous. Aussi celui-ci est-il précieux, proposé en VOD et désormais en Blu-ray. Le réalisateur russe s’inspire de faits réels, pour nous faire le récit de la tragique retraite que fut la fin de la guerre en Afghanistan pour l’Union Soviétique. Il s’écarte de toute patriotisme pour rapporter tel un reporter de guerre les faits et gestes de ces derniers instants sur le sol afghan où un pilote de chasse a été fait prisonnier. Il faut d’autant plus le récupérer qu’il est le fils d’un général. Dans les entrailles des montagnes piégeuses, au cœur des villages faussement endormis, le réalisateur-reporter filme à l’emporte-pièce dans ce qu’il lui reste de lumière et de cadre pour rapporter au monde l’instantané d’un monde qui s’écroule. La façon dont Pavel Lounguine filme de manière aussi directe les affrontements, des corps à corps bien souvent, est sidérante. AVIS BONUS Un court entretien avec le réalisateur, mais qui en dit beaucoup.
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com

On aimerait voir plus souvent des films de cette qualité. La réalisation parfaitement maitrisée et les acteurs d'un naturel saisissant plongent le spectateur en immersion dans l'effroi de la guerre. A découvrir absolument.

"Bratstvo" couvre la fin du conflit qui oppose l'armée soviétique aux moudjahidines avec le gouvernement soviétique qui décide de retirer ses troupes d'Afghanistan. Comme écrit au début du film : «C'est plus facile de commencer une guerre que de la terminer». Alors que la décision est prise, on pense que leur départ va être facile, mais ce n'est pas du tout le cas. Les soldats vont faire face à de nombreux problèmes notamment l'enlèvement de l'un des leurs. Le film s'inspire des souvenirs de Nikolay Kovalev, ami du réalisateur, qui a fait son service militaire en Afghanistan pendant la guerre avant de devenir général de l'armée de la Fédération de Russie quelques années plus tard. "Bratstvo" est donc un film qui se veut réaliste et qui l'est dans une certaine mesure avec sa réalisation très proche des personnages et son style parfois proche du documentaire. Ce réalisme est encore plus flagrant lors des scènes sur le terrain qui sont bien mises en scène. Réalisme et sincérité puisque les personnages ne sont pas du tout formatés. Pour autant, je trouve que ces derniers ne sont pas très attachants et surtout paraissent un peu idiots. J'ai eu beaucoup de mal avec eux tant ils ne dégagent rien de positif. Concernant l'histoire, elle est vraiment pas mal, mais il manque une ligne directrice. De plus, elle s'essouffle un peu et cela se ressent lors de la dernière partie qui est décevante. Au final, c'est un film qui m'a laissé sur ma faim, mais qui est plutôt différent de ce qu'on a l'habitude de voir venant de Russie.

Je connais bien mal le cinéma Russe et c'est donc avec une certaine curiosité que j'ai découvert « Leaving Afghanistan », apparemment sorti directement en DVD. Réalisé en 2019 par Pavel Lungin, ce film de guerre fait preuve, dès les premières images, d'un étonnant réalisme parfois proche du documentaire... malheureusement, la réalisation est assez pauvre et le scénario n'est guère plus convaincant. Le casting hétéroclite n'arrange rien, tout comme l'adaptation française, totalement risible. Le résultat se révèle donc assez « surprenant » et plutôt éloigné de nos standards européens ou US. Pourtant, malgré les nombreux défauts de ce film étrange, je me suis peu à peu laissé prendre au piège de la sincérité dont a visiblement voulu faire preuve le cinéaste. Loin de destiner son œuvre à de nauséabonds intérêts patriotiques ou de propagande, il dépeint une situation totalement crédible qui n'avantage aucun des partis en présence. Du coup, on oublie un peu le manque de technique pour se recentrer sur l'essentiel... la cruauté de cette terrible guerre Russo-Afghane !

Bratstvo (qui a aussi comme titre international Leaving Afghanistan) parle des derniers temps de l'armée de l'ex-URSS en Afghanistan, souvent considéré comme le Vietnam russe.
Ce film est réalisé par Pavel Lounguine (dont j'avais vu déjà L'Ile), un réalisateur russe plutôt de films d'auteur d'ailleurs le présent film n'a pas le côté propagande sauce Poutine des récents films de guerre russe, on n'est même surpris par le côté critique de l'histoire qui ne présente pas du tout l'armée soviétique de façon glorifiante.
Cela débute très bien, mais comme je l'ai lu dans un autre avis, on peut regretter l'absence d'une ligne directrice.
Le début nous présente les personnages, d'abord un groupe d'hommes du KGB agissant sur le terrain, puis un pilote de l'armée de l'air russe fait prisonnier par les Moudjahidines et enfin un troupe de militaire en pause et sur le terrain. A préciser que le pilote prisonnier est le fils d'un général, donc tout va être mis en œuvre pour le libérer. Je m'attendais du coup à un film de commando, avec les hommes du KGB pour les renseignements et les soldats pour l'action, mais c'est un peu plus complexe que cela.
Les quelques scènes de combats sans être prodigieuses, veulent rendre tout de même conscience de la réalité du terrain malheureusement la narration est confuse.
Le réalisateur veut dénoncer la guerre, montrer le mal être des soldats, les accords passés entre les Russes et Afghans or tout cela est raconté de façon brouillonne alors que ce film débutait bien. Cela jongle sur les différents personnages, s'attardant pendant un temps sur certains puis les délaissant, pour revenir sur eux plusieurs minutes plus tard.
Du coup malgré une découverte pas inintéressante, je reste quand même sur ma faim devant ce film qui ne donne pas le sentiment d'être abouti.

Un film de guerre « à la russe », sans fioriture, brutal, réaliste et cynique, mais d’un humanisme rugueux. Il faut sauver le soldat Vasiliev, fils de général, tombé aux mains des moudjahidines au mileu du retrait chaotique des troupes russes. Le récit paraît désordonné, construit autour d’évènements fortuits, parfois tragi-comiques, tournés souvent caméra sur l’épaule, dans un style reportage de guerre tout à fait impressionnant mais sans esbrouffe à l’américaine. Mais une ligne inexorable se dessine dans ce monde en guerre où le seul but est l’argent. L’argent qui salit tout et explique les trahisons comme les compromissions. Et toujours de braves pioupious qui jouent leur peau sans comprendre mais avec dignité. Des acteurs inconnus, du moins en Occident, qui sont tous irréprochables, d’une grande justesse. Un bon film de guerre qui apparemment n’est pas destiné aux salles mais qu’il faut voir.

Aïeaïeaïe… On frise la catastrophe… La mise en scène est épouvantable, le grain de l'image est de mauvaise qualité et, surtout, le montage est pathétique. Aucun des personnages n'est attachant. Trop de pathos, mal géré, des ruptures de rythme… Un gros fiasco... Dommage, car le thème est intéressant car basé sur une histoire vraie, et les paysages auraient pu être autrement mieux exploités. Malgré la tonalité générale du film, l'inspiration et les "réflexions" sont visiblement inspirées du film d'Oliver Stone, "Platoon", mais c'est loin, très loin d'être aussi bon.

L'approche réaliste de ce film sur la guerre en Afghanistan et des personnages impliqués est absolument stupéfiante. Le film ne prend aucun parti mais il révèle le laid et le bien des différents côtés. Poussée par l'agenda politique la guerre soviétique dans ce pays déchiqueté se transforme en une bataille pour la survie des personnes impliquées car les agendas idéologiques n'ont guère de sens pour les habitants qui sont éleveurs de chèvres et membres de gangs, ni pour le jeune soldat russe recruté pour imposer le «socialisme» aux Afghans. Qui après tout se battent en essayant de préserver leur propre pays et leur mode de vie. Le moral bas des soldats soviétiques est évident mais la bravoure et la camaraderie incontestées. Entrelacée avec un code moral qui dénonce la trahison et le matérialisme vide dans l'histoire. Le jeu des acteurs étaient brillant et absolument crédible à tout moment. Il y a du suspense mais ce n'est pas seulement ce qui nous intéresse du début à la fin de Leaving Afghanistan. C'est le récit sans prétention d'un vrai drame sous un angle artistique. Les prises de vue de la caméra sont également simples un peu réalistes de style documentaire mais visuellement émouvantes...

Très bon film montrant la retraite des trouoes russes à la fin de la guerre d'Afghanistan de 1979-1989. Vision très réaliste de ce retrait des troupes russes. Le film dépeint parfaitement la réalité où les soldats veulent seulement rentrer chez eux après une guerre longue et inutile qui laisse l'Afghanistan dans une guerre civile meurtrière dont les conséquences sont encore bien présentes de nos jours. On ne montre pas de patriotisme, mais bien l'abandon pure et simple d'un pays déchiré, par des hommes qui se demandent pourquoi ils ont fait cette guerre. Le KGB y est représenté comme des négociateurs cherchant à éviter de voir le sang couler. Une vision du KGB qui nous change de l'image autoritaire et sans pitié que l'on lui accorde généralement.