Avis : Les 2 Alfred - Page 10

Je mets 3 par sympathie pour les frangins Podalydes et parce que c'est un film gentil, qu'il y a des trouvailles, des choses bien vues sur notre monde ubérisé, que j'ai ri et quand même passé un bon moment mais il y a un manque d'idée dans le scénario un peu mince qui d'essouffle et bisounours...C'est dommage ...Comme un avion était d'une autre volée..

Quel film surprenant que les 2 Alfred sur lequel on mise pas un kopeck et qui remporte la mise. Avec un Denis Podalydés comme toujours au sommet, c’est Bruno Podalydès qui m’a subjugué. Un rôle sur mesure qui donne au film un rayonnement lucide et implacable sur notre société. Drôle, inventif et tendre, on signe le CDI dans cet univers loufoque où des situations quotidiennes banales sont mises à mal avec une grande justesse. Sandrine Kiberlain vient comme toujours rehausser un très bon film qui donne enfin au cinéma français une particularité en ces temps un peu trop faciles et prévisibles•••

Film léger, bien écrit et joué. Drôle, gentiment incisif dans sa moquerie des travers de nos modernités déjà désuètes

Dans quelle société voulons-nous vivre? Allez voir ce film social et amusant . C'est très distrayant et très intelligemment réalisé.

En mettant de côté leurs adaptations, je suis vraiment fan des films des Podalydès, Denis devant la caméra, Bruno devant et derrière, et le pitch des “Deux Alfred” repose sur une de ces idées décalées dont ils ont le secret. Déjà, ces deux Alfred, ce sont simplement les noms de deux doudous, et ils ne tiennent qu’un rôle de running-gag mineur dans un film plus social qu’il n’y paraît. Alexandre, la cinquantaine inadaptée, veut montrer qu’il est un homme qui parvient à conjuguer carrière et famille, démonstration destinée à son épouse Albane, sous-marinière, pour qu’elle revienne. Miraculeusement, son côté terrien et ancré dans son quartier lui permet de dégoter un boulot dans une start-up spécialisée en reacting-process (vous ne savez pas ce que c’est ? Lui non plus). Le seul problème, c’est le mot d’ordre de cette boîte archi-compétitive qui infantilise ses employés aussi efficacement qu’un Google moyen : “No child”. Pas de bol, coincé entre Arcimboldo, “auto-entrepreneur” précarisé et philosophe qui squatte chez lui et Séverine, sa boss rigide et implacable, Alexandre en a justement deux qui réclament toute son attention. Du point de vue de la satire, le film réussit un sans-faute : moquant la culture d’entreprise des start-up, leur franglais abâtardi et incompréhensible aux non-initiés, leurs rites socio-culturels absurdes et la société überisée qui constitue un terreau idéal pour une entreprise productrice de vide, le scénario grossit évidemment le trait pour les besoins de la caricature...mais au fond, pas tant que ça. Comme dans la majorité des comédies grinçantes qui dénoncent les dérives de la société moderne, “l’inhumain” ne peut pas gagner, enfin pas totalement, mais le plus beau, c’est que les Podalydès ont une manière bien à eux de le démontrer. Il ne s’agit pas de retourner les armes de la modernité économique contre elle-même comme le faisait un Ken Loach (quand il y croyait encore) ou de la soumettre à un traitement par l’absurde pour réveiller la solidarité, comme chez Delépine et Kervern : Enfin, si, un peu quand même…mais chez les Podalydès, on ressent un état d’esprit différent, moins féroce, plus empreint de poésie et de folie douce, comme une forme de lâcher-prise et de refus paresseux de la confrontation avec le système, qu’il vaut mieux contourner en attendant que sa propre folie le pousse à s’auto-détruire de l’intérieur.

Bof. Juste amusant. Quelques trouvailles du genre "dystopie douce" : les drones en libre-service en ville comme certaines trottinettes ou vélos électriques et, mieux, le landau qui sert à promener un charmant mais pitoyable couple de vieux...

Le message est simple : toute la modernité et la pression managériale ne change en rien les aspirations et le goût des "vrais gens", et la pseudo sophistication de la boite de com qui emploie les personnages du film n'aboutit qu'à un combat de drones aussi ringard qu'un combat de coq d'antan...

Dommage, il y a tant d'autres films plus conséquents à voir en ce moment...

Loches, Royal Vigny 27 juin 21

Un film léger, quel bien ça fait! Les acteurs sont parfaits. Mise en évidence de l’absurdité de l’hyper-connexion au détriment des sentiments humains. Arcimboldo si attachant. J’ai tout aimé.

Ai vu le dernier opus des frères Podalydès "Les 2 Alfred" quel bonheur que ce film pétillant, caustique, mordant et surtout très drôle. L'action se passe dans un avenir très très proche où les livraisons se font par des drones qui s'échouent sur les trottoirs, où l'on ne communique en entreprise que par acronymes abscons et borborygmes anglais, où les patrons tirent la gueule et tyrannisent les employés, où l'on peut faire des pause yoga pendant son temps de travail mais être corvéable 24 heures sur 24 et surtout avec l'injonction de ne pas avoir d'enfant et pour finir où l'on doit sourire outrageusement et faire des courbettes à nos appareils connectés pour qu'ils répondent à notre bon vouloir... Le scénario est très efficace et les scènes s'enchainent avec rythme. Denis Podalydès est très touchant en clown blanc totalement dépassé par les évènements et par cette société qui sombre dans l'inhumain et le ridicule. Sandrine Kiberlain est tordante en chef d'équipe totalement tyrannique et odieuse. Un film dont la morale est "On ne sent pas ses chaines si l'on ne bouge pas" ne doit que mobiliser les foules et les frères Podalydès nous tendent un miroir non déformant et jamais moralisateur sur notre société qui préfère en ces temps d'élection l'immobilisme.

Le début est chouette et bien écrit. Les 40 dernières minutes sont bâclées et partent dans plusieurs sens qui n'ont pas un intérêt ni le rythme du départ. Trop autour des enfants sans que ça ajoute une valeur. Ça démarre en comédie sociale rigolote et ça s'enlise. C'est vraiment dommage !!
3/5

Why not, pas incroyable. L'histoire est finalement assez plate et attendue malgré un synopsis qui aurait pu être très amusant.

je n'ai ris qu'une fois. j'ai arrete le film au bout d'une heure. je m'ennuyais trop. L'histoire est bidon et les acteurs tres bof

J'avais adoré Pupille du même réalisateur d'une tendresse juste et magnifique. Ici, sur la même ligne que Effacer l'historique, l'Uberisation se propage comme seul moyen de survie. Le film est sensible, tendre et admirablement joué mais s'essouffle dans une fin qui aurait pu envisager le dérapage ultime de ce "progrès" existentiel.

C'est drôle, touchant, plein de fantaisie. Une comédie délicieuse, acide et pleine de tendresse, qui pour une fois n'enchaine pas les poncifs et les clichés. C'est si rare !

Amusant d un humour decalé . Je me suis laissé porté par cette critique douce amère de notre société du travail à tout prix ! Un contrepied frais et tout en finesse . Un petit régal de comédie

très belle satire.
à montrer à la station F :) ca permettra à certains de se rendre compte du ridicule de cette uberisation de la société encouragé par nos élites