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DemoCiné
6 abonnés
135 critiques
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3,5
Publiée le 11 août 2022
Pamphlet poétique et absurde sur une société qui distord les relations humaines en proposant toujours plus d'aides "robotisées". Ici , les voitures sont sans chauffeur , les entrepreneurs sans horaires, les patrons toujours là même quand ils ne sont pas là grâce aux écrans et aux "déambulateurs robots", les drones sauvent des parents. Derrière un style léger, l'œil est acerbe , et les sentiments eux, plus vrais que nature. Les frères Podalydès donnent l'impression de s'être vraiment amusés à écrire et à jouer cette partition, aidés par une très bonne Sandrine Kimberlain. Ça me rappelle du JP Jeunet, époque "micmac a tire-larigot" mais en plus frais quoi.
L'idée est intéressante et le film commence bien. Le problème est que l'histoire tourne un peu trop autour de Sandrine Kimberlain qui, sortie de ses habituels rôles s'en sort plutôt mal. Son jeu et son personnage sont très désagréable à regarder et ça nous détourne de l'histoire
« Les 2 Alfred » offre une très belle observation et satire de l’entreprise, façon start-up, qui, abuse des anglicismes jusqu’à plus soif et dont le management brutal, à l’américaine, passe mal dans nos contrées. A cela, Bruno Podalydès rajoute quelques touches de critique de l’auto-entreprenariat, esclavagisme du XXIème siècle, si bien développé par Ken Loach en 2019 dans « Sorry We Missed You ». Ce film est étonnant et inventif, bien supérieur à nombre de comédies françaises, et porté par un trio d’acteurs totalement juste.
Comédie originale sur les abus de la modernité et l'ubérisation de la société. Quelques dialogues et situations plutôt bien pensés mais le film subit des baisses de rythme. Dommage.
Ecartelé devant ce film, car il navigue de l'absurde à la trouvaille. Et question acteurs, Kiberlain justifie les 2.5 étoiles accordées, Podalydès justifie les 2.5 étoiles manquantes. Il devrait se contenter de réaliser et d'engager un véritable acteur !
Je l'ai bien aimé ce film décalé et loufoque , Polalides toujours vrai dans son jeu d'acteur Une comédie légère, qui nous projette dans le monde de demain qui sait?
Les frères Podalydès ont quelque chose de décalé en eux qu'ils veulent porter à l'écran coûte que coûte. Le pas d'à côté permanent, et l'oeil critique sur le monde des startups parisiennes. On pourrait croire d'ailleurs que c'est très bobos. Oui, çà l'est, mais c'est beaucoup plus universel quand même, car plus malin. Une sorte de Kervern & Delépine urbain. A mi-chemin entre le poétique et le fatalisme d'un monde très neutre. L'environnement professionnelle décrit dans le film écrase totalement les personnages qui se retrouvent à la merci d'un lieu hostile, contre leur gré. Sandrine Kiberlain pourrait jouer le rôle d'une peluche qu'elle serait pertinente. Fantaisie douce.
L'univers des frères Podalydès s'affronte à la société de maintenant, remplie d'applis et de start-up, qui sous un couvert de bien-être au travail, pérennise la maltraitance des employés. La novlangue de start-up et des manageurs en prend un sacré coup, les dialogues semblent avoir été écrits après la lecture de Je parle comme je suis de Julie Neveux, même s'ils sont antérieurs ("Dire d'un chausse-pieds en bois massif qu'il est déconnecté lui confère un avantage", explique doctement Séverine!) et les seconds rôles parfaitement soignés comme Vuillermoz, hilarant en banquier sinistre. Une satire jubilatoire!
Un joli film drôle et poétique où la start-up nation chère à Macron se fait flinguer avec fantaisie et originalité. Deux losers et une chipie se démènent au milieu des mensonges pieux et des objets connectés totalement incontrôlables. On se réjouit du rythme échevelé, des dialogues savoureux, de la musique et d’une bande de grands comédiens à fond la forme. Un film de dingue, quoi ! Même les premiers de cordée qui deviennent romantiques !
C'est drôle, touchant, plein de fantaisie. Une comédie délicieuse, acide et pleine de tendresse, qui pour une fois n'enchaine pas les poncifs et les clichés. C'est si rare !
Portée par un casting séduisant, une comédie fantaisiste et attachante, au rythme un peu mollasson, qui brocarde l’esprit déshumanisé des start-up nation.
Petite comédie fantaisiste et burlesque, satire du monde du travail en général et des start-ups hyperconnectées en particulier, "Les 2 Alfred" est un film qui parvient à séduire le spectateur par le ton gentiment perché, des dialogues savoureux, des personnages lunaires... Des éléments suffisamment originaux pour attirer la sympathie. Mais le film n'évolue jamais vraiment, ne décolle pas, trop pataud et pépère, trop doux et gentil. Et cet excès de nonchalance ne pouvait, au final, qu'attirer l'indifférence.